La structure des échanges a longtemps été marquée par la prépondérance des matières 1° et
des sources d’énergie. Ces flux sont toujours aussi importants en volume, mais en valeur, ils
ne réalisent plus aujourd’hui qu’environ 10% du commerce international. Ce sont les flux de
produits manufacturés qui progressent le plus pour représenter les 3/4 des échanges
mondiaux.
Les échanges de services progressent très rapidement depuis 1/4 de siècle, augmentant plus
vite que ceux des biens. Ils représentent désormais 20% de la valeur du commerce mondial.
Cela s’explique par le développement des transports et du tourisme, et de plus en plus par
celui des services financiers, technologiques et culturels (logiciels, brevets...).
La géographie des flux reste très différenciée selon les produits concernés. Les pays
développés sont spécialisés dans les produits à très haute valeur ajoutée qu’ils exportent
surtout entre eux. Ainsi, un petit groupe de pays, les pays riches et développés, réalise 75 %
du commerce mondial. La part de l’Asie Pacifique s’accroît, en particulier celle de la Chine.
En revanche, un grand nombre de pays pauvres, notamment en Afrique et Asie du Sud, restent
en marge des grands flux internationaux de biens et de services.
* la circulation de l’information, nouvel enjeu planétaire:
L’information est devenue un outil de travail, un facteur de production aussi important que la
main-d’œuvre et les capitaux, notamment pour les firmes multinationales ou les grands
organismes bancaires internationaux. Mais elle influence aussi très largement la stabilité des
gouvernements et des états-majors militaires ainsi que les sociétés du monde entier. Le
secteur des télécommunications (satellites et câbles à très haut débit), maîtrisé par la Triade,
est un enjeu stratégique géopolitique, géoéconomique et culturel mondial au même titre que la
filière informationnelle (médias, informations économiques et politiques, financières et
culturelles).
La filière informations-médias intègre la production de l’information (collecte, tri et
traitement), sa circulation (diffusion, stockage) et sa vente (textes, sons, vidéos, données).
L’information, soutenue par l’extraordinaire foisonnement technologique (satellites de
communications, téléphonie mobile, Internet, mise en réseau de banques de données), reste
toutefois contrôlée par un oligopole de grandes entreprises de la Triade (Microsoft, AOL-
Time Warner, Sony, Philips...).
* les flux de capitaux irriguent toute la planète:
Le marché financier est devenu réellement planétaire grâce à la création d’un système de
communication qui relie les places financières 24h/24. La déréglementation permet aux
banques et aux fonds de pensions et d’investissement d’organiser la mobilité des capitaux au-
delà de leurs frontières, à la recherche du meilleur profit pour leurs placements.