Travail géographie TS2 semaine du 16 au 20 novembre
Pour éviter les pertes de temps que nous ne pourrons compenser par la suite, je vous transmets
le cours que nous aurions commencer cette semaine. Je le joins intégralement, mais je
comptais faire au moins les parties I et II. Mais si vous pouviez le travailler intégralement, ce
serait parfait.
Travaillez-le et si vous avez la moindre question ou le moindre doute joignez-moi par mail:
[email protected], ou par téléphone au 0625890916.
La semaine prochaine en classe, je me contenterai de reprendre les grandes lignes du cours,
d'apporter quelques explications uniquement. Donc, il est important que vous fassiez ce
travail sérieusement.
Vos devoirs seront corrigés pour mardi. Je vous prépare un corrigé que je vous enverrai par le
même moyen dans la semaine. Je peux également communiquer les notes à ceux qui le
souhaitent et qui me le demanderont.
Bon courage et bon travail à tous dans cette situation inattendue et exceptionnelle. N'hésitez
pas à me contacter si vous avez le moindre souci. A bientôt.
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LES CENTRES D’IMPULSION ET LES INEGALITES DE
DEVELOPPEMENT
Depuis la fin de la GM, on assiste à une intensification des échanges à l’échelle de la
planète, quelle que soit la nature de ces échanges (hommes, marchandises, capitaux,
informations, trafics…). C’est le renforcement du phénomène de « mondialisation »
qu’évoquaient déjà les historiens à partir du XV° siècle.
Ainsi, la mondialisation apparaît comme un processus d’organisation des échanges et de la
production transcendant les frontières. Elle constitue une mise en relation des différentes
composantes du monde, d'ensembles géographiques et d'acteurs différents qui s'articulent en
systèmes. Elle se déploie sur la planète, à la fois dans le champ de l'international (cad des
relations entre Etats) et du transnational qui à l'inverse, se joue des frontières.
Les interventions des différents acteurs se croisent, se combattent, s'additionnent et un
forment des réseaux. Ces réseaux associent des axes (routes, lignes téléphoniques…) et des
éléments nodaux (villes) nécessaires à l'organisation des flux (personnes, marchandises,
capitaux, informations…).
Mais loin de conduire à une homogénéisation du monde, ce processus s’accompagne
d’inégalités. Des lieux, des acteurs, des pôles se détachent, jouant un rôle majeur, alors que
d’autres espaces restent totalement marginalisés ou même à l’écart.
Comment s’organise le monde d’aujourd’hui ?
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I : Un espace mondialisé :
A : L’explosion des flux mondiaux :
* flux migratoires :
Les migrations internationales, d’un Etat vers un autre, sont devenues massives surtout à
partir du XIX° siècle (de l’Europe vers le reste du monde). Mais depuis la fin de la 2° GM ces
migrations se sont intensifiées. Les hommes circulent de plus en plus que ce soit à la
recherche d’un emploi, d’une vie meilleure, ou bien seulement pour le temps de vacances.
Le nombre de personnes vivant hors de leur pays d’origine est passé de 75 à 175 millions de
1965 à 2003. Les difficultés économiques et sociales constituent une cause majeure de départ.
La grande cause de migration est d’ordre politique: les guerres, les persécutions et les
conflits internes ont provoqué une augmentation du nombre de demandeurs d’asile et de
réfugiés politiques, qui est passé de 2,5 millions en 1970 à environ 20 millions en 2000.
80% des migrants se dirigent vers les pays riches et 20% vers le Sud. La plupart proviennent
des régions les moins développées à forte pression démographique et affluent vers les grandes
villes des pays d’accueil.
L’Europe est devenue un grand pôle d’accueil des migrants internationaux, au même titre que
l’Amérique du Nord (EU, Canada), qui demeure le principal. Après la chute des régimes
communistes, les flux en provenance d’Europe centrale et balkanique se sont dirigés vers
l’Europe occidentale. Les régions les plus développées du Sud attirent aussi les migrants:
Singapour, la Malaisie, les Etats du Golfe persique, l’Afrique du Sud, le Venezuela,
l’Argentine...
Les flux touristiques sont également en constante augmentation. Le tourisme de masse a
remplacé le tourisme de classe. Il est de la conjoncture des congés payés, de la hausse du
niveau de vie, de la révolution des transports et de la société des loisirs dans les pays
développés. Il y a aujourd’hui dans le monde 750 millions de touristes, mais ce phénomène ne
concerne pour l’instant que 8% de la population mondiale, ce qui laisse une marge de
progression considérable.
L’Europe et les EU sont à la fois les principaux émetteurs et récepteurs de touristes (80% des
mouvements).
* des échanges de biens et services en continuelle expansion :
Le commerce international s’est considérablement accru depuis le milieu du XX° siècle, après
une brutale contraction entre les 2 guerres mondiales. Les échanges de biens et de services ont
augmenté plus rapidement que la production de richesses. En 1970, 14% de la production
étaient échangés, en 2000, les flux internationaux portaient sur 28% d’une production
mondiale de biens et de services. La libéralisation des échanges, la révolution des transports et
des communications ainsi que l’interdépendance de plus en plus poussée entre les différents
pays du globe en sont les moteurs essentiels.
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La structure des échanges a longtemps été marquée par la prépondérance des matières et
des sources d’énergie. Ces flux sont toujours aussi importants en volume, mais en valeur, ils
ne réalisent plus aujourd’hui qu’environ 10% du commerce international. Ce sont les flux de
produits manufacturés qui progressent le plus pour représenter les 3/4 des échanges
mondiaux.
Les échanges de services progressent très rapidement depuis 1/4 de siècle, augmentant plus
vite que ceux des biens. Ils représentent désormais 20% de la valeur du commerce mondial.
Cela s’explique par le développement des transports et du tourisme, et de plus en plus par
celui des services financiers, technologiques et culturels (logiciels, brevets...).
La géographie des flux reste très différenciée selon les produits concernés. Les pays
développés sont spécialisés dans les produits à très haute valeur ajoutée qu’ils exportent
surtout entre eux. Ainsi, un petit groupe de pays, les pays riches et développés, réalise 75 %
du commerce mondial. La part de l’Asie Pacifique s’accroît, en particulier celle de la Chine.
En revanche, un grand nombre de pays pauvres, notamment en Afrique et Asie du Sud, restent
en marge des grands flux internationaux de biens et de services.
* la circulation de l’information, nouvel enjeu planétaire:
L’information est devenue un outil de travail, un facteur de production aussi important que la
main-d’œuvre et les capitaux, notamment pour les firmes multinationales ou les grands
organismes bancaires internationaux. Mais elle influence aussi très largement la stabilité des
gouvernements et des états-majors militaires ainsi que les sociétés du monde entier. Le
secteur des télécommunications (satellites et câbles à très haut débit), maîtrisé par la Triade,
est un enjeu stratégique géopolitique, géoéconomique et culturel mondial au même titre que la
filière informationnelle (médias, informations économiques et politiques, financières et
culturelles).
La filière informations-médias intègre la production de l’information (collecte, tri et
traitement), sa circulation (diffusion, stockage) et sa vente (textes, sons, vidéos, données).
L’information, soutenue par l’extraordinaire foisonnement technologique (satellites de
communications, téléphonie mobile, Internet, mise en réseau de banques de données), reste
toutefois contrôlée par un oligopole de grandes entreprises de la Triade (Microsoft, AOL-
Time Warner, Sony, Philips...).
* les flux de capitaux irriguent toute la planète:
Le marché financier est devenu réellement planétaire grâce à la création d’un système de
communication qui relie les places financières 24h/24. La déréglementation permet aux
banques et aux fonds de pensions et d’investissement d’organiser la mobilité des capitaux au-
delà de leurs frontières, à la recherche du meilleur profit pour leurs placements.
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La logique financière et spéculative domine la mondialisation : l’exigence de rentabilité des
fonds placés s’impose comme une priorité aux chefs d’entreprises au détriment d’objectifs
économiques, sociaux et environnementaux. Les Etats sont soucieux d’attirer et de retenir des
capitaux dont le départ brutal peut déstabiliser des économies fragiles.
Les capitaux circulent essentiellement entre les pays riches : les investisseurs internationaux
évitent la moitié de la planète jugée trop pauvre, instable, bref risquée. Moins du ¼ des IDE
(investissements directs à l’étranger) parviennent aux pays du Sud, en fait un 10 de pays qui
en concentrent 70% dont 25% pour la Chine seule.
Les flux financiers s’articulent ainsi autour de quelques grandes places financières à l’échelle
internationale (New York, Tokyo, Londres, Paris...), interdépendantes et fonctionnant de
manière quasi permanente.
Mais la mondialisation qui se caractérise donc par l’accentuation des échanges à l’échelle de
la planète repose surtout sur 3 pôles.
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