FICHE DE SYNTHESE : CHAPITRE 11 – L’UE DANS L’ECONOMIE MONDIALE
1 – LES NOTIONS
Intégration économique = Constitution d’un espace économique unique à partir d’accords commerciaux et
politiques entre les nations concernées.
Zone de libre-échange = Absence de droits de douane et d’obstacles non tarifaires qui permet la libre circulation
des biens à l’intérieur de la zone.
Union douanière = Zone de libre échange qui adopte un tarif douanier commun ce qui suppose une politique
commerciale commune décidée au niveau intergouvernemental ou au niveau communautaire.
Marché commun = Zone dans laquelle les biens, les services et les facteurs de production circulent librement à
l’intérieur de la zone ce qui suppose une harmonisation des normes au niveau communautaire et le transfert de
compétences pour réguler le marché à une autorité supranationale (La politique de la concurrence, par
exemple).
Union économique = Zone dans laquelle le marché commun s’accompagne de politiques communes (La
politique agricole commune, par exemple).
Union économique et monétaire = Union économique qui s’accompagne d’une monnaie unique (La Zone euro
par exemple).
Euro = L'euro est le nom de la monnaie unique européenne créée par le traité de Maastricht. En circulation
depuis le 1er janvier 2002, elle existe cependant depuis 1999, date à laquelle des parités fixes ont été décidées
entre les monnaies des 11 pays de la zone euro (17 pays depuis). L'euro est géré par la Banque centrale
européenne.
Critères de convergence = Conditions pour entrer dans la zone euro (un déficit budgétaires inférieur à 3% du
PIB, une dette publique inférieure à 60% du PIB, une inflation limitée, un taux d’intérêt proche de celui des
autres pays de la zone et une stabilité du taux de change).
Coûts de transaction = Les coûts de transaction sont ceux qu'il faut supporter quand on est amené, du fait de
l'échange, à changer des monnaies entre elles (commissions de change et commissions bancaires).
Banque centrale = La banque centrale d´un (ou plusieurs) État est une institution chargée de superviser la
création de monnaie par le système bancaire pour éviter l’inflation, la politique monétaire et aussi le bon
fonctionnement des banques au niveau de leur solvabilité et du respect des glementations (C’est la banque
des banques).
Triangle d’incompatibilité = L’économiste Robert Mundell a montré que l’on ne pouvait avoir à la fois une
politique économique indépendante, la fixidu taux de change et la libre circulation des capitaux. On ne peut
avoir que deux angles du triangle mais pas les trois.
Politique budgétaire = La politique budgétaire est la politique que met en œuvre un gouvernement pour agir sur
l'économie du pays en utilisant son pouvoir de fixer les recettes de l'Etat et les priorités dans la répartition des
dépenses publiques. La politique budgétaire est un des moyens dont dispose le gouvernement pour réguler
l'économie et conduire des actions sur les cycles économiques afin d'atteindre ses objectifs que ce soit dans le
domaine social ou économique (Politique de relance avec un déficit budgétaire, Politique de rigueur ou
d’austérité avec la réduction du déficit ou avec un exdent budgétaire).
Pacte de stabilité budgétaire = Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) est l’instrument dont les pays de la
zone euro se sont dotés afin de coordonner leurs politiques budgétaires nationales et d’éviter l’apparition de
déficits budgétaires excessifs. Il impose aux États de la zone euro d’avoir à terme des budgets proches de
l’équilibre ou excédentaires.
Traité budgétaire = Traité qui entre en vigueur en 2013 qui impose aux Etats le principe de l'équilibre ou de
l'excédent des budgets des administrations publiques (« règle d’or ») et limite le ficit structurel à 0,5% du PIB
sauf circonstances exceptionnelles.
Politique monétaire = La politique monétaire est l'ensemble des moyens dont disposent les Etats ou les autorités
monétaires (la banque centrale), pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de l'offre monétaire.
L'objectif est, en gle générale, d'assurer la stabilité des prix qui est considérée comme un préalable au
veloppement de l'activité économique, en essayant si possible d'atteindre des objectifs de croissance, de plein
emploi et d'équilibre du commerce extérieur. La BCE s’en tient au seul premier objectif.
Mécanisme européen de stabilité = Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) est un fonds de sauvetage de
500 milliards de dollars qui doit remplacer le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) et le Mécanisme
Européen de Stabilisation Financière (MESF) à partir de juin 2013. Le MES est financé par les seuls membres
de la zone euro, et non par les autres membres de l’Union européenne.
Union bancaire = L'idée est de mettre en place une supervision unique des banques au niveau communautaire à
partir de 2014, qui garantit à chaque pays de la zone euro que les banques des autres pays sont bien soumis
aux mêmes règles et aux mêmes mesures d'intervention en cas de défaillance bancaire. Toutefois, les
supervisions nationales ne disparaîtront pas : elles conserveront des missions de contrôle courant. Cette
supervision des banques est confiée à la BCE.
2 – LES FAITS
3 – LES EFFETS ATTENDUS DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE
Les effets attendus du marché unique
Les effets attendus de la monnaie unique
Pays
cloisonnés
Zone de
libre-
échange
Union
douanière
Marché
unique
Union
économique
Union
économique
et monétaire
Union
politique
Suppression
des droits de
douane
Tarif
douanier
commun
Libre
circulation
des facteurs
Harmonisation
et politiques
communes
Monnaie
unique
Traité de Rome 1957
Réalisé en 1968
Po. commerciale
commune
Acte unique 1985
Réalisé en 1993 pour
les capitaux, le
travail et les services
Traité de Maastricht
1992
Réalisé en 1999 mais
les politiques
fiscales et
budgétaire ne sont
pas harmonisées
Traité de Lisbonne
2007
Réalisé en 2010
Renforcement des
institutions
supranationales
Libéralisation et augmentation
de la taille du marc
Economies d’échelle
Gains de productivité
Baisse des prix
Hausse de la demande
Croissance du PIB
Compétitivité structurelle
Hausse de la concurrence
Innovation et
spécialisation
Investissement
Création d’emplois
Hausse du pouvoir
d’achat
Monnaie unique
Suppression de la
commission de change
Réduction de
l’incertitude des firmes
Meilleure circulation
des capitaux dans
l’Union
Baisse des prix et
hausse du pouvoir
d’achat
Investissement
Baisse du taux d’intérêt
Croissance du PIB
Hausse de l’emploi
4 – LES CONSEQUENCES DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE
Effets positifs Effets négatifs
Constitution de la 1ère puissance économique mondiale
La croissance de l’UE a été inférieure à celle des Etats-
Unis ce qui a mis fin au processus de rattrapage de ce
pays et a favorisé la montée du chômage
Constitution de la 1ère puissance commerciale du monde
Les échanges commerciaux se font essentiellement à
l’intérieur de la zone ce qui montre l’UE n’est pas assez
armée pour affronter la concurrence des autres pays
Rattrapage des niveaux de vie pour les pays les moins
avancés avant l’élargissement aux pays de l’Est
Les écarts de développement entre pays membres se
sont aggravés avec l’entrée des pays de l’Est de
l’Europe.
Convergence des taux d’inflation et désinflation qui
favorise la compétitivité-prix
Les économies européennes ont peu à peu divergé
avec les pays de l’Europe du Nord vivant au dessous de
leurs moyens et les pays de l’Europe du Sud vivant au
dessus.
Convergence des taux d’intérêt liée à la désinflation et à
la mise en place de la monnaie unique dans la zone
euro
Le taux d’intérêt unique a favorisé l’endettement dans
les pays du Sud plus inflationnistes (Taux d’intérêt
négatif) et a ralenti la croissance dans les pays du Nord
(Taux d’intérêt positif)
Fin de l’instabilité des taux de change pour la zone euro
avec la naissance de l’Euro et baisse des coûts de
transaction
Le flottement de l’Euro vis-à-vis des autres monnaies
est devenu dépendants des politiques de change des
autres pays.
L’Euro est devenu une monnaie forte qui sert dans les
transactions internationales et est devenue une
monnaie de réserve
L’Euro fort a pénalisé les pays de l’Europe du Sud dont
la compétitivité est surtout basée sur les prix. D »où leur
déficit extérieur.
5 – LES CONSEQUENCES DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE SUR LES POLITIQUES PUBLIQUES
Politique budgétaire Politique monétaire et politique de change
Principes
Elle est définie par les Etats nationaux et a
pour objectif le soutien de la croissance et
la lutte contre le chômage
Un budget européen limité à 1% du PIB
européen qui est consacré pour l’essentiel
à la politique agricole commune et au
soutien des zones les moins développées
de l’UE.
Elle est définie par la BCE indépendante et
a pour objectif la lutte contre l’inflation ce
qui peut favoriser la compétitivité
La politique de change n’est pas définie
clairement. La BCE est favorable à l’Euro
fort qui freine l’inflation importée alors que
les autres pays mènent des politiques de
sous-évaluation compétitive.
Critiques
Manque de coordination entre les Etats et
risque de comportement du passager
clandestin puisque les pays n’ont plus à
défendre le cours de leur monnaie
Manque de coordination avec la BCE ce qui
interdit la politique mixte contra-cyclique si
la BCE estime que les politiques de relance
vont entretenir l’inflation.
Insuffisance de la solidarité au niveau
communautaire car le budget européen est
trop limité et la Commission ne peut
s’endetter pour relancer l’économie au
niveau de l’UE.
Les Etats ont mené des stratégies non
coopératives en pratiquant le dumping
fiscal et social
La BCE n’a qu’un seul objectif : lutter contre
l’inflation alors que les autres banques
centrales ont aussi pour objectif de soutenir
la croissance.
La BCE est indépendante des Etats. Elle
n’a pas de compte à rendre et ne peut
financer les déficits publics
La BCE a mené une politique plutôt
restrictive en maintenant des taux
directeurs plus élevés que ceux des autres
banques centrales ce qui a pu freiner la
croissance
Solutions
Le pacte de stabilité et de croissance (PSC)
et le traité budgétaire oblige les Etats à
équilibrer leur budget et à les coordonner
avec une supervision communautaire
Nécessité d’harmoniser les politiques
fiscales ce qui implique la naissance d’un
gouvernement économique européen
Mise en place d’une politique monétaire
non conventionnelle qui permet à la BCE
de financer indirectement les déficits
publics par l’émission de liquidités.
Baisse du taux d’intérêt directeur de la BCE
(actuellement il est à 0,5%) pour inciter les
banques à accérer leur prêts et les agents
économiques à emprunter pour consommer
et investir
Création du mécanisme européen de
stabilité (MES) qui doit permettre d’aider un
pays qui connaît des difficultés pour se
financer.
Nécessité de relancer la croissance au
niveau européen par l’endettement
(émission d’euro bonds) qui financera des
infrastructures publiques et la recherche et
développement qui sont les bases de la
croissance future.
Mise en place de l’Union bancaire qui doit
éviter aux Etats de venir au secours d’une
banque au bord de la faillite.
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