turel, qui fait que nous perdons des neu-
rones; mais, pas en grande quantité et
de manière aussi importante que dans
la maladie d’Alzheimer.
Comment établir un bon diagnostic de
la maladie, à partir du moment où les
trous de mémoire se rencontrent, dans
diérentes situations ?
Le diagnostic est, d’abord, clinique, par
l’anamnèse; on pose des questions clas-
siques et directes, pour tester la mé-
moire; c’est-à-dire qu’on demande au
patient: son nom, prénom, date et lieu de
naissance; le jour, le mois, l’année…
Par la suite, on fait des tests comme, par
exemple, lui montrer trois images, dont
il doit se souvenir et vous les nommer
quelque temps après l’avoir mis dans une
autre situation, comme compter de 10 à
1. Une personne indemne se rappellera;
mais, le patient atteint de cette maladie
ne s’en souviendra pas.
L’imagerie est, actuellement, un moyen
diagnostic fiable: l’IRM, cet appareil so-
phistiqué montre, souvent, la présence
de lésions au niveau du lobe temporal et
notamment, dans les structures de l’hip-
pocampe.
Pour en revenir à la maladie d’Alzheimer,
lorsque des lésions vont jusqu’à atteindre
le lobe frontal, à ce moment-là, le patient
ne reconnaît plus rien et cela engendre
des troubles du comportement. Je m’ex-
plique: au début, les lésions se trouvent
au niveau des structures de l’hippo-
campe; ensuite, ces lésions peuvent
évoluer vers le lobe frontal et alors, des
troubles du comportement apparaissent,
telle que l’irritabilité, l’agressivité et la
perte des fonctions autonomes.
Il devient, par la suite, grabataire, atteint
d’un syndrome aphaso-apraxo-agno-
sique; autrement dit: incapacité à par-
ler, à réaliser des gestes quotidiens et à
reconnaître les membres de sa famille et
même, les parties de son corps.
Que faut-il faire, pour ralentir l’évolu-
tion de la maladie ?
Actuellement, il n’existe, de par le
monde, aucun traitement curatif de la
maladie d’Alzheimer.
Le traitement est
symptomatique. Aussi, il faut le pres-
crire dès que le diagnostic est établi;
c’est-à-dire, au début des signes, pour
ralentir l’évolution, avec un suivi médi-
cal. Par ailleurs,
le traitement ne repose
pas, uniquement, sur les molécules; mais,
également, sur les conseils prodigués à
la famille du patient, pour une meilleure
prise en charge. L’entourage du patient
doit jouer un grand rôle; car, il ne faut
jamais isoler le malade et au contraire,
discuter, constamment, avec lui.
La psychothérapie et la rééducation
fonctionnelle sont, également, indispen-
sables.
Quelle est l’état des lieux, en Algérie ?
On n’a pas, à proprement parler, de
vraies statistiques; mais, si on se base
sur les consultations, en neurologie et
psychiatrie, nous pouvons estimer qu’il
y a, grosso-modo, quelques 100 000 cas
Alzheimer, en Algérie.
L’espérance de vie, qui augmente, peut-
elle être un facteur de risque?
En eet, on trouve beaucoup d’Alzhei-
mer en ce moment, en raison de l’espé-
rance de vie, qui augmente.
Est–elle héréditaire ?
Il n y a pas, à proprement parler, de
transmission mendélienne.
Il existe
des formes familiales; mais, les formes
sporadiques sont les plus importantes
(90%) et peuvent impliquer des facteurs
génétiques. En tout état de cause, des
recherches sont menées, pour trouver
une molécule à même de juguler la ma-
ladie.
Pour l’heure, je rappelle que le trai-
tement est purement symptomatique.
Que préconisez-vous à la famille du
malade?
L’entourage du malade doit jouer son
rôle, qui est d’être auprès du malade,
lui parler constamment, pour le stimu-
ler quelque peu; car, il n’est conscient
de rien.
Certes, il est dicile et combien
douloureux, pour la famille, d’accompa-
gner le patient sourant de cette patho-
logie neuro-dégénérative; mais, elle doit
être coopérative et indulgente. Il ne faut
surtout pas négliger le traitement et les
rendez-vous médicaux
* Professeur Mustapha Sadibelouiz,
- Chef d’unité de neurologie à l’EHS Ali
AIT- IDIR – Alger.
- Président de la Société algérienne
de neurologie et de neurophysiologie
clinque (SANNC).
A
petites doses, le sport entretient votre capital forme. Mais, avec un peu plus d’ef-
fort, les bénéfices sont autrement plus élevés, confirment des chercheurs aus-
traliens. La dépense énergétique diminue, en eet, le risque de développer 1 ou
plusieurs des 5 maladies chroniques les plus dangereuses, pour le pronostic vital.
Les bénéfices du sport, sur la santé, ne sont plus à prouver; mais, la plupart des publications
se concentrent sur les eets d’une pratique ciblée sur une seule pathologie. Pour aller plus
loin, des chercheurs ont évalué les bénéfices de disciplines pratiquées plusieurs fois par
semaine. Première étape, l’analyse de 174 études, publiées entre 1980 et 2016. Ces travaux
précisent l’incidence de 5 maladies chroniques (cancer du sein, cancer du côlon, diabète,
maladie cardiaque ischémique et accident vasculaire cérébral, d’origine ischémique) en
fonction de la pratique sportive. Résultat, «les patients les plus épargnés par ces maladies
sont tous – sans exception – adeptes de sport», notent les scientifiques de l’Université de
Washington. En moyenne, chacun pratiquait l’équivalent d’une séance de volley-ball, de
badminton, d’aquagym, ou 6 kilomètres de marche, par semaine.
Vous n’êtes pas adeptes de sport ? Sachez qu’il est possible d’intégrer votre dépense éner-
gétique, dans les gestes du quotidien. La recette à suivre ? Chaque semaine assurez-vous
d’avoir au compteur 10 minutes de marche, 15 minutes à passer l’aspirateur, 20 minutes de
jardinage, 20 minutes de courses et 25 minutes de marche ou de vélo.
En se pliant à ces consignes, les chercheurs australiens estiment que les bénéfices escomp-
tés, pour éloigner le risque de développer une, ou plusieurs de ces 5 maladies chroniques,
sont équivalents à ceux enregistrés, chez les sportifs
Du sport contre 5 maladies chroniques
Santé-MAG 41
ÉVÈNEMENT