CHAPITRE 3 : LA BIODIVERSITE, RESULTAT DE L’EVOLUTION I. Les différentes échelles de la biodiversité A. La biodiversité des espèces Une espèce regroupe des individus qui se ressemblent et qui sont interféconds : ils sont capables de se reproduire entre eux et leur descendance est fertile. Des observations de terrain permettent de déterminer facilement la présence dans un milieu de nombreuses espèces très différentes. Près de 2millions d’espèces sont connues, mais beaucoup (5 à 30 millions ) restent à découvrir. Tous les groupes d’êtres vivants ne montrent pas la même diversité. On connaît ainsi près d’un million d’espèces d’insectes contre moins de 60 000 pour les vertébrés. Malgré des morphologies peu variées, les bactéries possèdent une diversité spécifique plus grande encore, mais elle reste à découvrir. B. La biodiversité génétique La comparaison de deux individus d’une même espèce peut révéler de petites différences Elles ne remettent pas en cause l’interfécondité, mais révèlent un autre aspect de la biodiversité : la diversité génétique des individus. Dans une population, les individus possèdent pour de nombreux gènes, des allèles différents. De nombreux allèles apparaissent sans cesse par mutations génétiques. C. La biodiversité des écosystèmes Un écosystème désigne l’ensemble formé par un milieu physique et les êtres vivants qui y vivent. Des observations de terrain montrent que des écosystèmes très différents existent côte à côte. Il y a donc une biodiversité des écosystèmes. Au niveau mondial, la variété des écosystèmes est très forte. Les scientifiques considèrent que certains d’entre eux sont à protéger prioritairement (par exemple, les forêts équatoriales, les mangroves, le pourtour de la méditerranée) car ils possèdent une diversité spécifique exceptionnelle. D.L’évolution de la biodiversité L’étude d’un milieu ancien révèle la présence passée d’espèces vivantes inconnues aujourd’hui mais aussi l’absence d’espèces actuelles. La biodiversité se renouvelle donc en permanence : des espèces apparaissent tandis que d’autres disparaissent. Les espèces actuelles ne représenteraient que 1% des espèces ayant vécu sur Terre. Les activités humaines contribuent à cette évolution. Même si quelques nouvelles espèces sont apparues dans des milieux créés par l’Homme, les disparitions sont beaucoup plus nombreuses que les apparitions. On estime que, du fait des activités humaines, le taux d’extinction d’espèces est actuellement très supérieur au taux moyen d’extinction « naturel » caractérisant l’ évolution de la vie sur la Terre. Bilan : La biodiversité est à la fois la diversité des écosystèmes, la diversité des espèces et la diversité génétique au sein des espèces. L’état actuel de la biodiversité correspond à une étape de l’histoire du monde vivant : les espèces actuelles représentent une infime partie du total des espèces ayant existé depuis le début de la vie. La biodiversité se modifie au cours du temps sous l’effet de nombreux facteurs, dont l’activité humaine. II. Les parentés fondent les groupes des êtres vivants A. Le plan d’organisation des vertébrés Tous les vertébrés possèdent une colonne vertébrale formée de vertèbres. Son rôle est de soutenir la tête et le tronc des vertèbres et de protéger la moelle épinière. Les vertébrés possèdent deux axes de polarité, c’est-à-dire des axes identifiés par 2 pôles et selon lesquels les différentes parties du corps sont toujours disposées de la même façon. : selon lequel le corps est découpé en trois parties (tête, tronc, queue) -Axe dorso-ventral, la colonne vertébrale marquant le pôle dorsal et les viscères le pôle ventral. Dorso ventral -Axe antéro-postérieur Antéro postérieur Ces deux axes de polarité définissent un plan de symétrie bilatérale : les vertébrés ont ainsi de nombreux organes pairs (membres, poumons, reins, yeux,…) ailes utérus poils écailles poumons pattes B. La classification des vertébrés Parmi tous les points communs partagés par l’ensemble des vertébrés, la colonne vertébrale a un statut particulier : elle n’existe chez aucune autre espèce. Ce partage exclusif d’un caractère définit le groupe des vertébrés. Toutes ces similitudes morphologiques et anatomiques entre les membres du groupe des vertébrés traduisent une parenté entre eux. Cette parenté suggère l’existence d’un ancêtre commun à tous les membres du groupe. La colonne vertébrale serait apparue chez cet ancêtre, puis ce caractère aurait été transmis à toute sa descendance. Bilan : Au sein de la biodiversité, des parentés existent qui fondent les groupes des êtres vivants. Ainsi, les vertébrés ont une organisation commune. Les parentés d’organisation des espèces d’un groupe suggèrent qu’elles partagent toutes un ancêtre commun. III. Sélection naturelle et dérive dans l’évolution A. Sélection naturelle Les allèles qui favorisent la survie, qui permettent d’atteindre plus facilement l’âge de la reproduction et/ou qui donnent un caractère particulièrement attirant pour les partenaires de sexe opposé, font que les individus qui en sont porteurs engendrent une plus grande descendance et transmettent donc mieux leurs allèles. On appelle sélection naturelle cet avantage reproductif en relation avec le milieu de vie donné. B. La dérive génétique La transmission par les géniteurs à leurs descendants de leur bagage allélique est un phénomène essentiellement aléatoire, c’est-à-dire soumis au hasard. Au sein d’une population, il y a donc, génération après génération, une modification de la fréquence des allèles : ce phénomène est nommé dérive génétique. Cette dérive est plus marquée quand la population est de petite taille. Bilan : La diversité des allèles est l’un des aspects de la biodiversité. La dérive génétique est une modification aléatoire des allèles. Elle se produit de façon plus marquée lorsque l’effectif de la population est faible. La sélection naturelle et la dérive génétique peuvent conduire à l’apparition de nouvelles espèces.