L’Evénement qui place le numérique au cœur du débat présidentiel 9 MARS 2017 Maison de la Mutualité SOMMAIRE ÉDITO p4 PROGRAMME p5 INTERVENANTS p8 VERBATIM CANDIDATS p11 TRIBUNES INDUSTRIELS p14 TRIBUNES COLLECTIF FRANCE NUMÉRIQUE 2017 3 p22 LE NUMÉRIQUE DANS L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE p31 PARTENAIRES p34 ÉDITO France Numérique 2017 rassemble huit organisations professionnelles et associations représentatives du numérique. Cap Digital, la FEVAD, France Digitale, Renaissance Numérique, le SNJV, Syntec Numérique, Systematic Paris-Region et TECH IN France se sont mobilisées pour faire vivre le numérique dans la campagne présidentielle. Après l’envoi d’un questionnaire aux candidats, la Présidentielle du Numérique a vocation à interpeller les décideurs politiques sur les enjeux du numérique qui devront être inscrits dans la feuille de route du prochain gouvernement. Les résultats d’un sondage réalisé avec Opinion Way mettent en évidence que le numérique est aujourd’hui profondément ancré dans l’évolution des modes de vie et de consommation des Français. Ils expriment un attachement fort au numérique et estiment indispensable que les pouvoirs publics soutiennent les entreprises de ce secteur pour favoriser l’emploi des jeunes et des moins jeunes. Nos associations se mobilisent aujourd’hui pour diffuser un message clé : la France dispose de tous les atouts pour devenir une puissance numérique internationale. Embrasser la diffusion du numérique doit se faire à chaque étape de la construction de la société et de l’économie en sécurisant un environnement réglementaire favorable au développement de l’écosystème numérique et aux nouveaux usages induits par les mutations technologiques. 4 PROGRAMME ANIMÉ PAR Elsa Bembaron, Journaliste, Le Figaro 8h30-8h45 KEYNOTE D’OUVERTURE Pour le collectif France Numérique 2017 Bertrand Diard, Président, TECH IN France Camille Vaziaga, Déléguée générale, Renaissance Numérique 9h-10h TABLE RONDE 1 Quelle souveraineté à l’ère du numérique ? Économie de la donnée, circulation et stockage des données, cybersécurité : la IIIe révolution industrielle pose de manière inédite la question de la souveraineté des Nations et de la garantie des droits. Des accords internationaux aux réglementations nationales ou européennes, la régulation du numérique a fait émerger le concept de souveraineté numérique. Comment définir alors le bon équilibre entre innovation, protection des données et souveraineté dans un monde connecté où les utilisateurs plébiscitent la simplicité de l’expérience ? Corinne Erhel, équipe de campagne Emmanuel Macron Axelle Lemaire, équipe de campagne Benoît Hamon Marc Mossé, Directeur Europe des Affaires Gouvernementales, Microsoft Eric Pilat, équipe de campagne François Fillon Loïc Rivière, Délégué Général, TECH IN France Vincent Sabot, VP Channel Europe, Sigfox 5 10h10-11h10 TABLE RONDE 2 Le numérique, risque ou opportunité pour l’exception culturelle ? Grâce au numérique, l’accès à la culture n’a jamais été aussi simple. De nouveaux modèles économiques se sont créés, les usages se sont développés changeant la donne de la distribution de contenus culturels. Les industries culturelles ont été les premières touchées par la transformation numérique, appréhendée comme un nouveau défi pour le modèle français de l’exception culturelle. Jean-Marc Denoual, Co-fondateur, Molotov TV Frédérique Dumas, équipe de campagne Emmanuel Macron Aurélie Filippetti, équipe de campagne Benoît Hamon Sébastien Perron, Directeur des partenariats, YouTube Christophe Tardieu, Directeur général délégué, CNC Marc Valentin, Fondateur, Wizdeo Représentant(e), équipe de campagne François Fillon 6 11h20-12h20 TABLE RONDE 3 Le numérique au cœur de la disruption du travail Le développement de l’économie numérique s’accompagne de la disruption de nombreux métiers des services ou de l’industrie, et d’une nouvelle organisation du monde du travail. Le numérique, le collaboratif, la valorisation des données, l’intelligence artificielle transforment le fonctionnement de l’entreprise et favorisent le développement de nouveaux métiers et formes de travail. Formation initiale et professionnelle, transformation de l’industrie, disruption du marché de l’emploi ; autant de questions qui doivent se trouver au cœur des débats de la campagne présidentielle. Philippe Forestier, Directeur général adjoint, Dassault Systèmes Bruno Haziza, Président, SOSJOBER Mounir Mahjoubi, équipe de campagne Emmanuel Macron David Menascé, Co-fondateur, Azao et Auteur du rapport La France du Bon Coin Denys Robiliard, équipe de campagne Benoît Hamon Lionel Tardy, équipe de campagne François Fillon 7 INTERVENANTS Elsa Bembaron Journaliste, Le Figaro Marc Mossé Directeur Europe des Affaires Gouvernementales, Microsoft Corinne Erhel Équipe de campagne Emmanuel Macron Eric Pilat Équipe de campagne François Fillon Axelle Lemaire Équipe de campagne Benoît Hamon Loïc Rivière Délégué général, TECH IN France Vincent Sabot VP Channel Europe, Sigfox 8 INTERVENANTS Jean-Marc Denoual Co-fondateur, Molotov TV Frédérique Dumas Équipe de campagne Emmanuel Macron Aurélie Filippetti Équipe de campagne Benoît Hamon Sébastien Perron, Directeur des partenariats, YouTube Christophe Tardieu Directeur général délégué, CNC Marc Valentin Fondateur, Wizdeo Représentant(e) Équipe de campagne François Fillon 9 INTERVENANTS Philippe Forestier Directeur général adjoint, Dassault Systèmes Bruno Haziza, Président, SOSJOBER Mounir Mahjoubi Équipe de campagne Emmanuel Macron David Menascé Auteur du rapport La France du Bon Coin Lionel Tardy Équipe de campagne François Fillon Denys Robiliard Équipe de campagne Benoît Hamon 10 François FILLON - Verbatim « La souveraineté numérique européenne représente un défi majeur. […] Il faudrait […] être plus fort et plus ambitieux ensemble pour faire émerger une Europe du numérique où les règles du jeu concurrentiel seraient équitables, où nos startups auraient les moyens de grandir pour devenir des géants de l’internet dans tous les domaines où les places ne sont pas déjà prises et où notre riposte aux attaques numériques serait à la fois proportionnée et efficace.» Discours de François Fillon à la Fondation Konrad Adenauer, Berlin, 23 janvier 2017. « Préserver au niveau européen, la notion d’exception culturelle en s’assurant que les grandes plateformes en ligne qui proposent du contenu à la demande ou par abonnement soient soumises aux mêmes obligations en matière de création européenne que les chaînes de télévision ou opérateurs nationaux auxquels elles font concurrence dans le pays où elles proposent leurs services. Face aux géants américains, chinois et indiens de la communication, il nous faut assumer notre exception culturelle.» « Encourager l’auto-entreprenariat, réformer le régime social des indépendants et améliorer la protection sociale des indépendants. Pour les nouvelles activités, permettre le recrutement des travailleurs indépendants sans possibilité de requalification pendant 3 ans. » Extraits du programme de François Fillon. 11 Benoît HAMON - Verbatim « Ferons-nous face, demain, à des puissances économiques privées avec un pouvoir supérieur à celui des Etats ? Je ne crois pas que la réponse ce soit la souveraineté en matière de data center, il faut sûrement faire en sorte qu’il y ait davantage de data center en France, mais dans les faits, peu importe la localisation, le risque c’est toujours que les informations fuitent et qu’il en soit fait mauvais usage. » Interview de Benoît Hamon, Questions politiques, 8 janvier 2017. « Je développerai l’offre légale de contenus culturels numériques pour toucher le plus grand nombre sans fragiliser les artistes. Dans la lignée de la « taxe Youtube », je développerai tous les moyens techniques et juridiques adéquats pour une juste rémunération des artistes. » « Je lutterai contre le salariat déguisé des entreprises ubérisées. Je requalifierai leurs « collaborateurs » en salariés. Il faut que l’employeur. euse paye ses cotisations sociales, et que ces salarié.e.s bénéficient de leurs droits (congés, protection contre les licenciements abusifs).» Extraits du programme de Benoît Hamon. 12 Emmanuel MACRON - Verbatim « Il n’y a pas de confiance numérique ou de souveraineté numérique qui tiennent si nous ne savons pas définir les normes que nous voulons défendre. [Il est] nécessaire de formuler une réponse française en termes de standards et de confiance numérique que l’on pourra porter au niveau européen.» Discours d’Emmanuel Macron, Inauguration du campus OVH, 15 février 2016, Roubaix. « Quels sont les trois objectifs que je veux poursuivre ? Le premier c’est une politique d’accès à la culture, le second une politique de maintien d’un environnement de création culturelle français, et le troisième une politique [culturelle] européenne. » Interview d’Emmanuel Macron, France Culture, 27 janvier 2017. « Nous simplifierons la vie des entrepreneurs. Nous réduirons leurs charges et supprimerons le Régime Social des Indépendants (RSI) qui ne fonctionne pas. Nous doublerons les plafonds pour pouvoir bénéficier du régime fiscal de la microentreprise. Nous mettrons fin à toute forme de concurrence déloyale en permettant chaque année à tous les artisans et commerçants d’opter ou non, selon leurs besoins, pour le régime fiscal de la microentreprise. » Extrait du programme d’Emmanuel Macron. 13 Vahé TOROSSIAN, Président POUR UN NUMÉRIQUE DE CONFIANCE, RESPONSABLE ET INCLUSIF Microsoft en France Le 3 octobre 2016, Microsoft a annoncé l’installation de data centers en France afin d’élargir sa gamme de services Cloud (Azure, Office365, Dynamics365) en assurant la localisation des données des Français sur le territoire national. Ce nouveau Cloud Microsoft assure les conditions d’un numérique de confiance : sécurité, respect de la vie privée, conformité, transparence et disponibilité. Il offrira des opportunités pour le développement technologique et la croissance économique en France, notamment pour les 12 000 entreprises françaises partenaires de Microsoft qui représentent 75 000 emplois. Cet investissement conforte l’encrage de Microsoft dans l’Hexagone. Le campus situé à Issy-les-Moulineaux compte 1 700 collaborateurs et abrite un centre d’ingénierie regroupant 200 ingénieurs, pôle de développement mondial. Avec ses programmes d’accélération BizSpark, né en France, Microsoft soutient près de 1 500 startups et est partenaire de 10 incubateurs sur le territoire. Depuis 2006, Microsoft soutient un laboratoire commun de recherche fondamentale public-privé dans les domaines des méthodes formelles, de la sécurité, du big data, de la médecine numérique... Les résultats des recherches sont mis à disposition de l’ensemble de la communauté scientifique. Parallèlement, Microsoft développe un programme de formation des jeunes au numérique au travers de la Web@cademie, Simplon.co ou Digigirlz. 14 Un Cloud pour tous L’avènement du Cloud nous amène à l’orée de mutations profondes où une nouvelle génération d’innovations technologiques, comme l’intelligence artificielle et le machine learning, promet d’accroître les opportunités économiques et de répondre à certains grands défis de l’humanité. Mais le Cloud et ces technologies entraînent également des bouleversements qui requièrent que cette technologie soit mise au profit de tous et non de quelques privilégiés. Construire un Cloud au service du bien commun passe par la mise en place d’un cadre juridique respectant des droits et une éthique afin d’assurer la sécurité publique, de favoriser l’innovation et l’échange d’idées, de soutenir son accès universel. Ce cadre doit être élaboré par les gouvernements et soumis au droit. Avec ses 72 recommandations, Microsoft souhaite contribuer à l’élaboration de ce cadre, en matière d’éthique, de respect de la vie privée, de sécurité publique, de développement durable, de défense des droits de l’Homme, d’inclusion pour les plus vulnérables et d’éducation. En accord avec les principes et les valeurs qui fondent son développement économique et social, la France a de multiples atouts pour tirer profit des opportunités du Cloud afin de d’améliorer sensiblement le quotidien de tous les Français. Microsoft, après 35 années d’implantation en France, est un partenaire de confiance pour saisir ces opportunités. 15 Vincent SABOT, VP Channel Europe D’ici 2020, des milliards d’objets seront connectés à Internet et participeront à la digitalisation de notre environnement. L’Internet des Objets s’apprête ainsi à jouer un rôle clé dans notre développement économique et social. La capacité à s’approprier rapidement les bénéfices de ce monde connecté est cruciale pour les entreprises et la société toute entière. Soutenir les écosystèmes d’innovation dans l’IoT De l’IoT Valley près de Toulouse à la Cité des Objets Connectés à Angers, en passant par des initiatives comme la Scale Zone IBM à Paris, la France possède des atouts majeurs pour relever les défis de l’IoT. En favorisant la collaboration entre startups et grands groupes, ces écosystèmes permettent le déploiement de projets innovants à l’échelle nationale et internationale. Attractifs pour les jeunes diplômés, ils offrent également de nouveaux débouchés professionnels et constituent un précieux vivier de talents qu’il convient de garder en France. L’IoT au service de la souveraineté numérique Face aux géants américains et asiatiques, la défense de la souveraineté numérique passe par la confidentialité et la protection des données des entreprises. En redonnant aux groupes industriels français le contrôle de leurs données - celles issues des machines et des objets connectés - les technologies IoT ont un rôle à jouer dans la souveraineté numérique. L’Etat doit accompagner l’ensemble de la filière IoT par des mesures de soutien, tant sur le plan économique en orientant ses propres marchés vers ce secteur, que sur les plans juridiques et fiscaux. 16 Olivier ESPER, Affaires Publiques Nous vivons une Présidentielle du numérique : Internet est devenu un lieu incontournable de campagne citoyenne. De plus en plus, c’est sur la barre de recherche que les Français questionnent les programmes, parcours et soutiens des candidats. Les candidats interagissent directement avec les utilisateurs, par exemple sur YouTube où s’organise un débat éclairé. “Comment savoir où se trouve mon bureau de vote ?” a été la question sur les primaires la plus recherchée d’après Google Trends, montrant que le vote se planifie en ligne. Lors des soirées électorales, les résultats seront attendus puis consultés des millions de fois sur le web. Passons d’une Présidentielle à une Présidence du numérique ! Cinq années de mandat vont s’ouvrir, comme autant d’occasions de mettre le numérique au coeur d’un projet de croissance et de société. D’ici à 2025, le numérique pourrait permettre à la France de gagner 10 points de croissance, selon le dernier rapport Roland Berger sur l’état numérique de la France1. Pour permettre à la France se mettre au niveau de ses voisins européens, le rapport propose trois pistes : numérisation des PME, formation au numérique à tous les âges de la vie et développement numérique des territoires. En les combinant, État et acteurs de l’écosystème pourront libérer, ensemble, le potentiel des usages des français ! 17 Jean-Marc DENOUAL, Co-fondateur LA TÉLÉVISION EST MORTE, VIVE LA TÉLÉVISION ! Le phénomène n’est pas nouveau, mais il se confirme, s’accélère et se radicalise : la télévision est de plus en plus délaissée, surtout par les plus jeunes qui plébiscitent tous les écrans, sauf celui que l’on surnommait naguère, avant l’arrivée des tablettes et smartphones, le « petit écran ». On rejette la faute sur les chaînes et leurs programmes, qui seraient inadaptés aux nouvelles attentes du public. On se trompe de cible. En réalité, la richesse et la qualité des offres sont inouïes. L’arrivée de nouvelles chaînes, gratuites et payantes, a permis de démultiplier l’offre, de l’enrichir considérablement. Ce ne sont pas tant les contenus télévisuels qu’il faut mettre en cause, mais leur mode de distribution. Le fait est que la télévision n’a pas évolué dans la façon dont les chaînes et leurs programmes sont mis à la disposition du public. Le poste et sa télécommande ne sont plus adaptés à l’explosion des contenus. Et encore moins à celui des nouveaux usages. Non, l’Internet ne va pas tuer la télévision, bien au contraire ! Il est une chance pour elle de connaître un renouveau, une nouvelle étape de son développement, dans un écosystème qui peut être respectueux et vertueux. Extraits de la tribune publiée en juin 2015 dans Le Monde par Pierre Lescure et Jean David Blanc, annonçant la création de Molotov. 18 Philippe FORESTIER, Directeur général adjoint LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE POUR SAISIR LES OPPORTUNITÉS DE LA NOUVELLE ÉCONOMIE Depuis 2013, les industriels sont mobilisés au sein de l’initiative « Industrie du futur » afin d’accélérer la transformation numérique de l’industrie en France. Cette initiative a trois objectifs principaux : l’accompagnement de la transformation numérique des PME, le support au développement des technologies, et le positionnement de la France comme un acteur majeur de cette dynamique mondiale. L’industrie du futur émerge dans le cadre de l’économie de l’expérience, dans laquelle la valeur créée n’est plus tant liée au produit qu’à la multitude de services personnalisés qui lui sont associés, et à l’expérience que l’utilisateur tire de son usage. Pour réussir dans cette économie, les modèles de production doivent être réinventés selon deux objectifs - la performance et l’innovation. L’homme est au cœur de ce nouveau modèle, dans un système basé sur la complémentarité entre les hommes, les machines, les objets et les données. Dans cette transformation, les plateformes industrielles numériques sont essentielles. Seules celles-ci vont permettre non seulement de gérer la digitalisation combinée des produits et des systèmes de production, mais aussi la connexion de tous les acteurs de la chaîne de valeur. Les filières industrielles doivent se saisir de cette transformation. Il s’agit de constituer de nouveaux écosystèmes autour des usages, qui permettront l’émergence d’acteurs et de modèles économiques innovants. La définition et l’accompagnement des compétences sera cruciale pour saisir les opportunités de cette nouvelle économie. 19 Bruno HAZIZA, Président Depuis l’explosion d’internet, le numérique a bouleversé les codes, raccourci les distances entre les pays mais aussi entre les individus. Au début incompris, vu comme complexe, le monde a évolué et les modes de consommation, les usages ont à leur tour évolués. Nous avons vu rapidement de nombreuses plateformes de mise en relation fleurir sous la forme de simple intermédiaire entre des prestataires et des clients. Lorsque nous avons créé SOSJOBER, notre volonté était de pouvoir devenir le parfait mixte entre la pluridisciplinarité de Leboncoin et la confiance d’un Paypal. Et pour cela penser notre solution autour des professionnels locaux pour dynamiser leur activité nous semblait la meilleure solution servant à la fois le prestataire, le client et l’économie locale. Notre ambition est donc de pouvoir aider chaque type de profil à évoluer et donc à créer de la valeur pour qu’un indépendant puisse demain améliorer son employabilité, pour qu’il démontre une récurrence et donc créer une structure plus conséquente et obtenir un nouveau CV note par le marché ou une référence que ces professionnels arboreront avec fierté. Travailler avec les politiques, les mairies, les artisans, les CCI ou encore Pôle Emploi est un « must have » pour toutes les sociétés qui veulent demain repenser le modèle de l’emploi. Mettre les nouvelles technologies au service de tous c’est une ambition qui va changer le monde, en commençant par des TPE, des start-ups pour toucher les grands groupes et ainsi mieux adapter l’humain dans le travail. 20 21 LE COLLECTIF FRANCE NUMÉRIQUE 2017 France Numérique 2017 est une action collective qui rassemble les organisations françaises représentatives des acteurs de l’économie et de la société civile numérique et dont l’objectif est de sensibiliser les candidats à l’élection présidentielle de 2017 aux enjeux économiques et sociaux que représentent le numérique, des secteurs créateurs d’emploi, relatifs à l’immatériel et aux services numériques, pour la France, notamment en terme d’emploi. L’action du collectif repose en deux temps : 1. le recensement de la vision et des propositions portées par le candidat sur le numérique, grâce à un questionnaire; 2. l’organisation d’un événement sur les programmes numériques des candidats à l’élection présidentielle. Le collectif se compose aujourd’hui de huit organisations majeures de l’écosystème numérique français. 22 Patrick COCQUET, Délégué général METTRE L’INNOVATION NUMÉRIQUE AU SERVICE DE TOUTES LES ENTREPRISES La vague technologique induite par le numérique constitue pour beaucoup la quatrième révolution industrielle. Le numérique est en train de changer notre façon de travailler, notre façon d’apprendre, notre façon de vivre. Depuis 10 ans, Cap Digital joue un rôle majeur pour stimuler en France l’innovation numérique. Cap Digital, c’est aujourd’hui plus de 1000 structures membres dont 850 PME, une équipe de 40 permanents avec un financement privé à plus de 50%. Ce sont plus de 650 projets de R&D et d’innovation financés depuis 2006, 200 startups et PME accompagnées dans un programme d’accélération par an, plus de 486M€ levés en 2015 par les startups du pôle, et enfin plus de 60 ETI et Grandes Entreprises qui travaillent avec Cap Digital l’innovation ouverte et la transformation numérique. Nous devons maintenant changer de braquet ! L’innovation numérique doit entrer dans toutes les entreprises : la data, l’IA, les Tech (EdTech, AdTech, FinTech, Healthtech, AgriTech…) que de nombreuses start-up et PME développent sont des atouts pour l’industrie et les services. Faire entrer ces technologies dans les PME et ETI est un enjeu national, Cap Digital doit y contribuer. Nous sommes prêts à accompagner une nouvelle politique industrielle ambitieuse associant étroitement les pôles de compétitivité et leur donnant les moyens d’action. 23 Marc LOLIVIER, Délégué général Avec plus de 36,7 millions de cyberacheteurs en France, les achats en ligne sont devenus un usage courant. En 2016, les Français ont dépensé 72 milliards sur internet et franchi le cap symbolique du milliard de transactions en ligne, ce qui représente 33 transactions par seconde et la création d’un site toutes les demi-heures, soit plus de 200 000 sites marchands. Cette dynamique devrait se poursuivre dans les années à venir. Elle sera porteuse d’innovation, de création de valeur, d’esprit d’entreprendre. Elle sera aussi un facteur de modernisation et de progrès pour tous les commerçants, petits, moyens ou grands qui progressivement s’adaptent aux nouvelles attentes des consommateurs nées de la révolution numérique. Enfin, ce potentiel de croissance constitue un formidable levier pour l’emploi. En 10 ans, le e-commerce a créé plus de 100.000 emplois directs salariés. Et les prévisions pour 2017 restent orientées à la hausse. Le e-commerce est plus que jamais au cœur de la transformation digitale de nos sociétés. La France dispose dans ce domaine d’un savoir-faire reconnus dans le monde entier, comme en témoigne le succès que rencontrent aujourd’hui ses acteurs (e-commerçants, startups, fournisseurs de solutions, prestataires, …). C’est un atout incontestable pour les 5 prochaines années sur lequel la France se doit de capitaliser, en accompagnant le développement de ce secteur plus que jamais porteur d’avenir pour notre pays. 24 Olivier Mathiot et Jean-David Chamboredon, Présidents Nous Présidents, nous considérerons l’éducation et la formation comme priorités absolues. Nous ne serons satisfaits que lorsque tous les « apprenants » auront appris à apprendre et n’auront plus aucune peur de le faire à nouveau… Nous Présidents, nous n’aurions de cesse que de permettre à toutes formes d’emploi de se développer et donc d’assouplir la législation qui partitionne et rationne de façon contre-productive le monde du travail, aujourd’hui riche d’itinéraires professionnels mêlant et alternant salariat, auto-emploi, indépendance, entrepreneuriat, formation et autoformation… Nous Présidents, nous nous assurerons qu’épargne longue et capital intelligent sont mobilisés aux quatre coins du pays pour financer - en prenant de vrais risques - une radicale transformation économique. Soyons convaincus que la France ne doit pas redouter de participer à la compétition planétaire, qu’elle y a de très nombreux atouts, que son histoire et sa jeunesse lui permettent d’y aller avec un moral de vainqueur. Quand la France Digitale s’éveillera... 25 Henri ISAAC, Président AU-DELÀ D’UN PROGRAMME : UNE VISION POUR LE NUMÉRIQUE 100 % des candidats à l’élection présidentielle de 2017 comptent dans leurs programmes des propositions numériques. Faut-il pour autant en conclure que les candidats à la Présidentielle ont une véritable compréhension des enjeux numériques ? Pas si sûr. Car au-delà de ce saupoudrage de mesures numériques, on constate qu’aucun candidat ne met réellement le numérique au service de son projet politique. Au contraire, les candidats adoptent une vision de technocrates, en abordant les sujets actuels de la régulation numérique (que faire des chauffeurs Uber, faut-il taxer YouTube, etc.), sans jamais porter une réelle vision des enjeux numériques. Aucun n’a défini réellement son projet politique en tirant profit de la révolution numérique, et en l’intégrant dans son programme comme le socle d’un projet de société résolument ancré dans le XXIe siècle. Malgré les atouts français pour saisir les opportunités du numérique, les candidats agissent sans tirer de leçons des précédentes crises économiques et politiques historiques. Cette peur, cristallisée dans une posture de repli sur soi, réduit la question numérique autour de mesures secondaires, ornements qui régulent le passé au lieu de préparer l’avenir. Ainsi, malgré son incontestable présence dans le discours, en surface, aucun programme numérique ne va au-delà du « digital washing », pour faire émerger une vision politique du numérique, profondément enracinée dans les enjeux de long terme. 26 Lévan SARDJEVÉLADZÉ, Président Le Jeu Vidéo est un symbole éclatant de la nouvelle économie, et du rôle majeur que peut y jouer la France sur la scène internationale. C’est un secteur emblématique car il entremêle des problématiques proprement culturelles à des considération de R&D et d’innovation extrêmement pointues. Mais c’est beaucoup plus qu’un symbole : par sa croissance et son rayonnement culturel et social de plus en plus important, le jeu vidéo sera une industrie-clef dans la France de demain. Plusieurs conditions sont nécessaires pour que la France, grande nation du Jeu Vidéo, puisse tenir son rang. On peut citer en premier lieu la stabilité fiscale, tant il est vrai que le processus créatif, dans les arts comme dans les techniques, a besoin de solidité, de calme, de constance. La priorité, c’est aussi le financement de l’innovation. Dans un contexte de difficulté - très française - d’accès au capital, il semble d’une très grande importance que les pouvoirs publics pérennisent les dispositifs d’incitation à la R&D (CIR, JEI) ou à la création (CIJV) qui permettent à nos entreprises d’être compétitives à l’échelle mondiale. Donnons à nos créateurs la liberté de créer : ils feront le reste ! 27 Godefroy de BENTZMANN, Président POUR UN QUINQUENNAT NUMÉRIQUE Le sujet du numérique est devenu central. En 2012, il avait été complètement absent de la campagne présidentielle, jusqu’au débat de l’entredeux tours. En 2017, pas un candidat n’a fait l’impasse sur le numérique dans son programme, et la plupart des équipes ont désigné des responsables sur ce sujet. Le numérique est identifié comme une solution aux défis d’aujourd’hui et de demain. L’action des organisations professionnelles de ce collectif, ainsi que les éléments de preuve qu’apportent sur le terrain les entreprises du secteur, dont les 1800 adhérents de Syntec Numérique, sont passés par là. Le futur gouvernement devra donc avoir une ambition forte et assumée sur le numérique, pour que la France profite pleinement de ses effets de levier sur la croissance et l’emploi. Il devra intégrer le numérique dans chacune de ses actions – tous les ministres devront faire du numérique ! Ce gouvernement devra aussi s’engager fortement pour un marché numérique unique, dont notre économie profitera, tous secteurs confondus. La libre circulation des données en Europe doit être consacrée, pour que nos acteurs économiques – PME notamment – aient accès à un marché intégré. 28 Jean-Luc BEYLAT, Président POUR UNE STRUCTURATION DE LA POLITIQUE NATIONALE D’INNOVATION Depuis 12 ans, le Pôle Systematic œuvre à la structuration de l’innovation française en animant un écosystème d’excellence dédié au logiciel et au numérique de plus de 800 acteurs (grands groupes, PME, académiques, collectivités). Systematic Paris Region accompagne et accélère les projets numériques made in French Tech par l’innovation collaborative, le développement des PME, la mise en relation et le sourcing business sur les secteurs d’avenir. Objets connectés, logiciels embarqués, Big data, Systematic Paris-Region participe à la compétition internationale des nouveaux mécanismes d’intelligence, les Smart Systems. Du financement à la prospection en passant par la formation, la transformation numérique des entreprises françaises passe par des leviers de croissances et de business clairement identifiés au sein du Pôle. La verticalisation en cours de l’innovation et l’internationalisation des écosystèmes doivent être guidées par une politique d’innovation structurée et coordonnée entre tous les acteurs publics et privés. 29 Bertrand DIARD, Président « 2017 : ANNÉE DE LA TECH ! » Que ce soit dans les programmes ou dans leurs déclarations en vue des échéances électorales de 2017, toutes les propositions des candidats reposent sur des hypothèses de croissance. La croissance et même l’hyper-croissance, c’est aujourd’hui le numérique qui la porte en France. Pour entraîner l’économie avec lui, il est nécessaire de faire éclore un véritable écosystème de la tech en France. La France dispose de tous les atouts pour devenir une grande nation du numérique. Ses atouts, elle doit maintenant les faire mûrir en offrant un environnement propice à ceux qui entreprennent et qui innovent aujourd’hui. Certes, l’innovation ne se décrète pas dans un Ministère, mais le prochain Gouvernement devra être en mesure de construire un cadre vertueux qui stimule les énergies, qui encourage l’innovation et qui crée de la confiance. TECH IN France a apporté sa pierre à l’édifice en publiant une feuille de route de 35 propositions ainsi qu’un livret spécifique au financement de la tech en France. Nous souhaitons que les progrès significatifs accomplis ces dernières années se poursuivent lors de la prochaine mandature ; avec ses différentes publications et lors d’événements comme celui d’aujourd’hui, nous espérons faire entendre la voix de la tech auprès des prochains locataires de l’Elysée et de Matignon. 30 L E N U M É R I Q U E D A N S L’ É L E C T I O N PRÉSIDENTIELLE Résultats du sondage Opinion Way de février 2017* France Numérique 2017, en collaboration avec l’institut de sondage Opinion Way, a réalisé un les sondage sur la vision qu’ont Français du numérique dans la campagne présidentielle et plus généralement dans le développement des usages et de l’économie en France. Le numérique facilite l’accès à l’information politique mais reste un ressort parmi d’autres du débat public Bien que 86% des Français jugent qu’il est plus facile de s’informer sur le débat présidentiel grâce au numérique et à Internet, une nette majorité d’entre eux ( 68%) estiment qu’il est plus difficile d’évaluer la fiabilité de l’information. Une défiance affichée : seulement 49% des démocratie progresse grâce au numérique... Par ailleurs, il apparait que la télévision sondés estiment que la reste le moyen d’information plébiscité par les Français pour suivre 31 l’élection présidentielle : pour 71% des sondés l’utilisent principalement suivre la campagne, contre 35% pour les sites internet d’information, 34% la radio et seulement 21% pour la presse papier payante, qui confirme ici sa perte d’audience régulière. En outre, les Français s’expriment très peu sur la politique par le biais d’ Internet. Seulement 23% des sondés laissé un avis politique sur Facebook et 4% sur Twitter. confessent avoir déjà L’usage d’outils numériques pour exprimer son opinion politique reste pour l’instant marginal. Les candidats qui savent au mieux tirer profit de la visibilité offerte par le numérique Emmanuel Macron avec 37% ; sont François Fillon avec 32%, et Marine Lepen avec 28%. Le soutien aux entreprises du numérique : une priorité pour la croissance, la compétitivité et l’emploi Au titre des leviers de croissance la transition numérique vient derrière la transition énergétique qui est placée au premier plan par suivi par l’industrie du futur nouvelles technologies, signe que la de demain, 39% des sondés, (27%) qui repose sur les digitalisation de 32 l’économie est intégrée comme un acquis . soutien aux entreprises numériques est indispensable pour plus de 90% des Français Le afin de favoriser l’emploi, la croissance et la compétitivité, mais ils la situation fiscale et réglementaire du pays incite plutôt les entrepreneurs à développer leurs entreprises à l’étranger. estiment (63%) que Le numérique au service d’un meilleur accès à une offre culturelle plus riche Fait significatif, les Français attendent en tout premier lieu Internet et des applications numériques qu’ils leur offrent un meilleur accès à l’offre culturelle et au divertissement, loin devant les possibilités de consommation d’ ou de communication offerte par ces outils. Par ailleurs, ils s’accordent le numérique est un moyen d’accéder à un contenu culturel plus vaste (67%) et de sur le fait que manière plus économique, en particulier pour la musique. * Echantillon de 1038 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées les 15 et 16 février 2017. 33 AVEC LE SOUTIEN DE 34