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L’Evénement qui place le numérique
au cœur du débat présidentiel
9 MARS 2017
Maison de la Mutualité
SOMMAIRE
ÉDITO
p4
PROGRAMME
p5
INTERVENANTS
p8
VERBATIM CANDIDATS
p11
TRIBUNES INDUSTRIELS
p14
TRIBUNES COLLECTIF FRANCE
NUMÉRIQUE 2017
3
p22
LE NUMÉRIQUE DANS L’ÉLECTION
PRÉSIDENTIELLE
p31
PARTENAIRES
p34
ÉDITO
France Numérique 2017 rassemble huit organisations professionnelles et associations représentatives du numérique. Cap
Digital, la FEVAD, France Digitale, Renaissance Numérique, le
SNJV, Syntec Numérique, Systematic Paris-Region et TECH IN
France se sont mobilisées pour faire vivre le numérique dans
la campagne présidentielle. Après l’envoi d’un questionnaire
aux candidats, la Présidentielle du Numérique a vocation à interpeller les décideurs politiques sur les enjeux du numérique
qui devront être inscrits dans la feuille de route du prochain
gouvernement.
Les résultats d’un sondage réalisé avec Opinion Way mettent
en évidence que le numérique est aujourd’hui profondément
ancré dans l’évolution des modes de vie et de consommation des Français. Ils expriment un attachement fort au numérique et estiment indispensable que les pouvoirs publics soutiennent les entreprises de ce secteur pour favoriser l’emploi
des jeunes et des moins jeunes.
Nos associations se mobilisent aujourd’hui pour diffuser un
message clé : la France dispose de tous les atouts pour devenir une puissance numérique internationale. Embrasser
la diffusion du numérique doit se faire à chaque étape de la
construction de la société et de l’économie en sécurisant un
environnement réglementaire favorable au développement de
l’écosystème numérique et aux nouveaux usages induits par
les mutations technologiques.
4
PROGRAMME
ANIMÉ PAR
Elsa Bembaron, Journaliste, Le Figaro
8h30-8h45
KEYNOTE D’OUVERTURE
Pour le collectif France Numérique 2017
Bertrand Diard, Président, TECH IN France
Camille Vaziaga, Déléguée générale, Renaissance Numérique
9h-10h
TABLE RONDE 1
Quelle souveraineté à l’ère du numérique ?
Économie de la donnée, circulation et stockage des données,
cybersécurité : la IIIe révolution industrielle pose de manière inédite
la question de la souveraineté des Nations et de la garantie des
droits. Des accords internationaux aux réglementations nationales ou
européennes, la régulation du numérique a fait émerger le concept de
souveraineté numérique. Comment définir alors le bon équilibre entre
innovation, protection des données et souveraineté dans un monde
connecté où les utilisateurs plébiscitent la simplicité de l’expérience ?
Corinne Erhel, équipe de campagne Emmanuel Macron
Axelle Lemaire, équipe de campagne Benoît Hamon
Marc Mossé, Directeur Europe des Affaires Gouvernementales, Microsoft
Eric Pilat, équipe de campagne François Fillon
Loïc Rivière, Délégué Général, TECH IN France
Vincent Sabot, VP Channel Europe, Sigfox
5
10h10-11h10
TABLE RONDE 2
Le numérique, risque ou opportunité pour l’exception
culturelle ?
Grâce au numérique, l’accès à la culture n’a jamais été aussi simple.
De nouveaux modèles économiques se sont créés, les usages se
sont développés changeant la donne de la distribution de contenus
culturels. Les industries culturelles ont été les premières touchées par
la transformation numérique, appréhendée comme un nouveau défi
pour le modèle français de l’exception culturelle.
Jean-Marc Denoual, Co-fondateur, Molotov TV
Frédérique Dumas, équipe de campagne Emmanuel Macron
Aurélie Filippetti, équipe de campagne Benoît Hamon
Sébastien Perron, Directeur des partenariats, YouTube
Christophe Tardieu, Directeur général délégué, CNC
Marc Valentin, Fondateur, Wizdeo
Représentant(e), équipe de campagne François Fillon
6
11h20-12h20
TABLE RONDE 3
Le numérique au cœur de la disruption du travail
Le développement de l’économie numérique s’accompagne de la
disruption de nombreux métiers des services ou de l’industrie, et
d’une nouvelle organisation du monde du travail. Le numérique,
le collaboratif, la valorisation des données, l’intelligence artificielle
transforment le fonctionnement de l’entreprise et favorisent le
développement de nouveaux métiers et formes de travail. Formation
initiale et professionnelle, transformation de l’industrie, disruption du
marché de l’emploi ; autant de questions qui doivent se trouver au
cœur des débats de la campagne présidentielle.
Philippe Forestier, Directeur général adjoint, Dassault Systèmes
Bruno Haziza, Président, SOSJOBER
Mounir Mahjoubi, équipe de campagne Emmanuel Macron
David Menascé, Co-fondateur, Azao et Auteur du rapport La France
du Bon Coin
Denys Robiliard, équipe de campagne Benoît Hamon
Lionel Tardy, équipe de campagne François Fillon
7
INTERVENANTS
Elsa Bembaron
Journaliste,
Le Figaro
Marc Mossé
Directeur Europe des
Affaires Gouvernementales, Microsoft
Corinne Erhel
Équipe de campagne
Emmanuel Macron
Eric Pilat
Équipe de campagne
François Fillon
Axelle Lemaire
Équipe de campagne
Benoît Hamon
Loïc Rivière
Délégué général,
TECH IN France
Vincent Sabot
VP Channel Europe,
Sigfox
8
INTERVENANTS
Jean-Marc Denoual
Co-fondateur,
Molotov TV
Frédérique Dumas
Équipe de campagne
Emmanuel Macron
Aurélie Filippetti
Équipe de campagne
Benoît Hamon
Sébastien Perron,
Directeur des
partenariats, YouTube
Christophe Tardieu
Directeur général
délégué, CNC
Marc Valentin
Fondateur,
Wizdeo
Représentant(e)
Équipe de campagne
François Fillon
9
INTERVENANTS
Philippe Forestier
Directeur général
adjoint, Dassault
Systèmes
Bruno Haziza,
Président,
SOSJOBER
Mounir Mahjoubi
Équipe de campagne
Emmanuel Macron
David Menascé
Auteur du rapport La
France du Bon Coin
Lionel Tardy
Équipe de campagne
François Fillon
Denys Robiliard
Équipe de campagne
Benoît Hamon
10
François FILLON - Verbatim
« La souveraineté numérique européenne représente un défi majeur. […]
Il faudrait […] être plus fort et plus ambitieux ensemble pour faire émerger
une Europe du numérique où les règles du jeu concurrentiel seraient
équitables, où nos startups auraient les moyens de grandir pour devenir
des géants de l’internet dans tous les domaines où les places ne sont
pas déjà prises et où notre riposte aux attaques numériques serait à la
fois proportionnée et efficace.»
Discours de François Fillon à la Fondation Konrad Adenauer, Berlin, 23
janvier 2017.
« Préserver au niveau européen, la notion d’exception culturelle en s’assurant que les grandes plateformes en ligne qui proposent du contenu à
la demande ou par abonnement soient soumises aux mêmes obligations
en matière de création européenne que les chaînes de télévision ou
opérateurs nationaux auxquels elles font concurrence dans le pays où
elles proposent leurs services. Face aux géants américains, chinois et
indiens de la communication, il nous faut assumer notre exception culturelle.»
« Encourager l’auto-entreprenariat, réformer le régime social des indépendants et améliorer la protection sociale des indépendants. Pour les
nouvelles activités, permettre le recrutement des travailleurs indépendants sans possibilité de requalification pendant 3 ans. »
Extraits du programme de François Fillon.
11
Benoît HAMON - Verbatim
« Ferons-nous face, demain, à des puissances économiques privées
avec un pouvoir supérieur à celui des Etats ? Je ne crois pas que la réponse ce soit la souveraineté en matière de data center, il faut sûrement
faire en sorte qu’il y ait davantage de data center en France, mais dans
les faits, peu importe la localisation, le risque c’est toujours que les informations fuitent et qu’il en soit fait mauvais usage. »
Interview de Benoît Hamon, Questions politiques, 8 janvier 2017.
« Je développerai l’offre légale de contenus culturels numériques pour
toucher le plus grand nombre sans fragiliser les artistes. Dans la lignée
de la « taxe Youtube », je développerai tous les moyens techniques et
juridiques adéquats pour une juste rémunération des artistes. »
« Je lutterai contre le salariat déguisé des entreprises ubérisées. Je requalifierai leurs « collaborateurs » en salariés. Il faut que l’employeur.
euse paye ses cotisations sociales, et que ces salarié.e.s bénéficient de
leurs droits (congés, protection contre les licenciements abusifs).»
Extraits du programme de Benoît Hamon.
12
Emmanuel MACRON - Verbatim
« Il n’y a pas de confiance numérique ou de souveraineté numérique qui
tiennent si nous ne savons pas définir les normes que nous voulons défendre. [Il est] nécessaire de formuler une réponse française en termes
de standards et de confiance numérique que l’on pourra porter au niveau européen.»
Discours d’Emmanuel Macron, Inauguration du campus OVH, 15 février
2016, Roubaix.
« Quels sont les trois objectifs que je veux poursuivre ? Le premier c’est
une politique d’accès à la culture, le second une politique de maintien
d’un environnement de création culturelle français, et le troisième une
politique [culturelle] européenne. »
Interview d’Emmanuel Macron, France Culture, 27 janvier 2017.
« Nous simplifierons la vie des entrepreneurs. Nous réduirons leurs
charges et supprimerons le Régime Social des Indépendants (RSI) qui ne
fonctionne pas. Nous doublerons les plafonds pour pouvoir bénéficier
du régime fiscal de la microentreprise. Nous mettrons fin à toute forme
de concurrence déloyale en permettant chaque année à tous les artisans et commerçants d’opter ou non, selon leurs besoins, pour le régime
fiscal de la microentreprise. »
Extrait du programme d’Emmanuel Macron.
13
Vahé TOROSSIAN, Président
POUR UN NUMÉRIQUE DE CONFIANCE, RESPONSABLE ET INCLUSIF
Microsoft en France
Le 3 octobre 2016, Microsoft a annoncé l’installation de data centers en
France afin d’élargir sa gamme de services Cloud (Azure, Office365, Dynamics365) en assurant la localisation des données des Français sur le
territoire national. Ce nouveau Cloud Microsoft assure les conditions d’un
numérique de confiance : sécurité, respect de la vie privée, conformité,
transparence et disponibilité. Il offrira des opportunités pour le développement technologique et la croissance économique en France, notamment pour les 12 000 entreprises françaises partenaires de Microsoft qui
représentent 75 000 emplois.
Cet investissement conforte l’encrage de Microsoft dans l’Hexagone.
Le campus situé à Issy-les-Moulineaux compte 1 700 collaborateurs et
abrite un centre d’ingénierie regroupant 200 ingénieurs, pôle de développement mondial. Avec ses programmes d’accélération BizSpark, né
en France, Microsoft soutient près de 1 500 startups et est partenaire
de 10 incubateurs sur le territoire. Depuis 2006, Microsoft soutient un
laboratoire commun de recherche fondamentale public-privé dans les
domaines des méthodes formelles, de la sécurité, du big data, de la médecine numérique... Les résultats des recherches sont mis à disposition
de l’ensemble de la communauté scientifique. Parallèlement, Microsoft
développe un programme de formation des jeunes au numérique au travers de la Web@cademie, Simplon.co ou Digigirlz.
14
Un Cloud pour tous
L’avènement du Cloud nous amène à l’orée de mutations profondes où
une nouvelle génération d’innovations technologiques, comme l’intelligence artificielle et le machine learning, promet d’accroître les opportunités économiques et de répondre à certains grands défis de l’humanité.
Mais le Cloud et ces technologies entraînent également des bouleversements qui requièrent que cette technologie soit mise au profit de tous
et non de quelques privilégiés. Construire un Cloud au service du bien
commun passe par la mise en place d’un cadre juridique respectant des
droits et une éthique afin d’assurer la sécurité publique, de favoriser l’innovation et l’échange d’idées, de soutenir son accès universel. Ce cadre
doit être élaboré par les gouvernements et soumis au droit.
Avec ses 72 recommandations, Microsoft souhaite contribuer à l’élaboration de ce cadre, en matière d’éthique, de respect de la vie privée, de
sécurité publique, de développement durable, de défense des droits de
l’Homme, d’inclusion pour les plus vulnérables et d’éducation. En accord
avec les principes et les valeurs qui fondent son développement économique et social, la France a de multiples atouts pour tirer profit des
opportunités du Cloud afin de d’améliorer sensiblement le quotidien de
tous les Français. Microsoft, après 35 années d’implantation en France,
est un partenaire de confiance pour saisir ces opportunités.
15
Vincent SABOT, VP Channel Europe
D’ici 2020, des milliards d’objets seront connectés à Internet et participeront à la digitalisation de notre environnement. L’Internet des Objets s’apprête ainsi à jouer un rôle clé dans notre développement économique et
social. La capacité à s’approprier rapidement les bénéfices de ce monde
connecté est cruciale pour les entreprises et la société toute entière.
Soutenir les écosystèmes d’innovation dans l’IoT
De l’IoT Valley près de Toulouse à la Cité des Objets Connectés à Angers,
en passant par des initiatives comme la Scale Zone IBM à Paris, la France
possède des atouts majeurs pour relever les défis de l’IoT. En favorisant la collaboration entre startups et grands groupes, ces écosystèmes
permettent le déploiement de projets innovants à l’échelle nationale et
internationale. Attractifs pour les jeunes diplômés, ils offrent également
de nouveaux débouchés professionnels et constituent un précieux vivier
de talents qu’il convient de garder en France.
L’IoT au service de la souveraineté numérique
Face aux géants américains et asiatiques, la défense de la souveraineté
numérique passe par la confidentialité et la protection des données des
entreprises. En redonnant aux groupes industriels français le contrôle de
leurs données - celles issues des machines et des objets connectés - les
technologies IoT ont un rôle à jouer dans la souveraineté numérique.
L’Etat doit accompagner l’ensemble de la filière IoT par des mesures de
soutien, tant sur le plan économique en orientant ses propres marchés
vers ce secteur, que sur les plans juridiques et fiscaux.
16
Olivier ESPER, Affaires Publiques
Nous vivons une Présidentielle du numérique : Internet est devenu un
lieu incontournable de campagne citoyenne. De plus en plus, c’est sur
la barre de recherche que les Français questionnent les programmes,
parcours et soutiens des candidats. Les candidats interagissent directement avec les utilisateurs, par exemple sur YouTube où s’organise un débat éclairé. “Comment savoir où se trouve mon bureau de vote ?” a été
la question sur les primaires la plus recherchée d’après Google Trends,
montrant que le vote se planifie en ligne. Lors des soirées électorales,
les résultats seront attendus puis consultés des millions de fois sur le
web.
Passons d’une Présidentielle à une Présidence du numérique ! Cinq
années de mandat vont s’ouvrir, comme autant d’occasions de mettre
le numérique au coeur d’un projet de croissance et de société. D’ici à
2025, le numérique pourrait permettre à la France de gagner 10 points
de croissance, selon le dernier rapport Roland Berger sur l’état numérique de la France1. Pour permettre à la France se mettre au niveau de
ses voisins européens, le rapport propose trois pistes : numérisation des
PME, formation au numérique à tous les âges de la vie et développement
numérique des territoires. En les combinant, État et acteurs de l’écosystème pourront libérer, ensemble, le potentiel des usages des français !
17
Jean-Marc DENOUAL, Co-fondateur
LA TÉLÉVISION EST MORTE, VIVE LA TÉLÉVISION !
Le phénomène n’est pas nouveau, mais il se confirme, s’accélère et se
radicalise : la télévision est de plus en plus délaissée, surtout par les plus
jeunes qui plébiscitent tous les écrans, sauf celui que l’on surnommait
naguère, avant l’arrivée des tablettes et smartphones, le « petit écran ».
On rejette la faute sur les chaînes et leurs programmes, qui seraient inadaptés aux nouvelles attentes du public. On se trompe de cible. En réalité, la richesse et la qualité des offres sont inouïes. L’arrivée de nouvelles
chaînes, gratuites et payantes, a permis de démultiplier l’offre, de l’enrichir considérablement. Ce ne sont pas tant les contenus télévisuels
qu’il faut mettre en cause, mais leur mode de distribution.
Le fait est que la télévision n’a pas évolué dans la façon dont les chaînes
et leurs programmes sont mis à la disposition du public. Le poste et sa télécommande ne sont plus adaptés à l’explosion des contenus. Et encore
moins à celui des nouveaux usages.
Non, l’Internet ne va pas tuer la télévision, bien au contraire ! Il est une
chance pour elle de connaître un renouveau, une nouvelle étape de son
développement, dans un écosystème qui peut être respectueux et vertueux.
Extraits de la tribune publiée en juin 2015 dans Le Monde par Pierre Lescure et Jean
David Blanc, annonçant la création de Molotov.
18
Philippe FORESTIER, Directeur général adjoint
LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE POUR SAISIR LES OPPORTUNITÉS
DE LA NOUVELLE ÉCONOMIE
Depuis 2013, les industriels sont mobilisés au sein de l’initiative « Industrie
du futur » afin d’accélérer la transformation numérique de l’industrie
en France. Cette initiative a trois objectifs principaux : l’accompagnement
de la transformation numérique des PME, le support au développement
des technologies, et le positionnement de la France comme un acteur
majeur de cette dynamique mondiale.
L’industrie du futur émerge dans le cadre de l’économie de l’expérience,
dans laquelle la valeur créée n’est plus tant liée au produit qu’à la multitude de services personnalisés qui lui sont associés, et à l’expérience
que l’utilisateur tire de son usage. Pour réussir dans cette économie, les
modèles de production doivent être réinventés selon deux objectifs - la
performance et l’innovation. L’homme est au cœur de ce nouveau modèle,
dans un système basé sur la complémentarité entre les hommes, les machines, les objets et les données.
Dans cette transformation, les plateformes industrielles numériques
sont essentielles. Seules celles-ci vont permettre non seulement de gérer la digitalisation combinée des produits et des systèmes de production,
mais aussi la connexion de tous les acteurs de la chaîne de valeur. Les filières industrielles doivent se saisir de cette transformation. Il s’agit de
constituer de nouveaux écosystèmes autour des usages, qui permettront l’émergence d’acteurs et de modèles économiques innovants. La
définition et l’accompagnement des compétences sera cruciale pour
saisir les opportunités de cette nouvelle économie.
19
Bruno HAZIZA, Président
Depuis l’explosion d’internet, le numérique a bouleversé les codes, raccourci les distances entre les pays mais aussi entre les individus. Au
début incompris, vu comme complexe, le monde a évolué et les modes
de consommation, les usages ont à leur tour évolués.
Nous avons vu rapidement de nombreuses plateformes de mise en relation fleurir sous la forme de simple intermédiaire entre des prestataires et
des clients. Lorsque nous avons créé SOSJOBER, notre volonté était de
pouvoir devenir le parfait mixte entre la pluridisciplinarité de Leboncoin
et la confiance d’un Paypal. Et pour cela penser notre solution autour
des professionnels locaux pour dynamiser leur activité nous semblait la
meilleure solution servant à la fois le prestataire, le client et l’économie
locale.
Notre ambition est donc de pouvoir aider chaque type de profil à évoluer et donc à créer de la valeur pour qu’un indépendant puisse demain
améliorer son employabilité, pour qu’il démontre une récurrence et donc
créer une structure plus conséquente et obtenir un nouveau CV note
par le marché ou une référence que ces professionnels arboreront avec
fierté.
Travailler avec les politiques, les mairies, les artisans, les CCI ou encore
Pôle Emploi est un « must have » pour toutes les sociétés qui veulent
demain repenser le modèle de l’emploi. Mettre les nouvelles technologies au service de tous c’est une ambition qui va changer le monde, en
commençant par des TPE, des start-ups pour toucher les grands groupes
et ainsi mieux adapter l’humain dans le travail.
20
21
LE COLLECTIF FRANCE
NUMÉRIQUE 2017
France Numérique 2017 est une action collective qui
rassemble les organisations françaises représentatives des acteurs de l’économie et de la société civile numérique et dont l’objectif est de sensibiliser
les candidats à l’élection présidentielle de 2017 aux
enjeux économiques et sociaux que représentent le numérique, des
secteurs créateurs d’emploi, relatifs à l’immatériel et aux services numériques, pour la France, notamment en terme d’emploi.
L’action du collectif repose en deux temps :
1. le recensement de la vision et des propositions portées par le candidat
sur le numérique, grâce à un questionnaire;
2. l’organisation d’un événement sur les programmes numériques des
candidats à l’élection présidentielle.
Le collectif se compose aujourd’hui de huit organisations majeures de
l’écosystème numérique français.
22
Patrick COCQUET, Délégué général
METTRE L’INNOVATION NUMÉRIQUE AU SERVICE DE TOUTES LES
ENTREPRISES
La vague technologique induite par le numérique constitue pour beaucoup la quatrième révolution industrielle. Le numérique est en train de
changer notre façon de travailler, notre façon d’apprendre, notre façon
de vivre.
Depuis 10 ans, Cap Digital joue un rôle majeur pour stimuler en France
l’innovation numérique. Cap Digital, c’est aujourd’hui plus de 1000 structures membres dont 850 PME, une équipe de 40 permanents avec un
financement privé à plus de 50%. Ce sont plus de 650 projets de R&D et
d’innovation financés depuis 2006, 200 startups et PME accompagnées
dans un programme d’accélération par an, plus de 486M€ levés en 2015
par les startups du pôle, et enfin plus de 60 ETI et Grandes Entreprises
qui travaillent avec Cap Digital l’innovation ouverte et la transformation
numérique.
Nous devons maintenant changer de braquet ! L’innovation numérique
doit entrer dans toutes les entreprises : la data, l’IA, les Tech (EdTech,
AdTech, FinTech, Healthtech, AgriTech…) que de nombreuses start-up et
PME développent sont des atouts pour l’industrie et les services. Faire
entrer ces technologies dans les PME et ETI est un enjeu national, Cap
Digital doit y contribuer.
Nous sommes prêts à accompagner une nouvelle politique industrielle
ambitieuse associant étroitement les pôles de compétitivité et leur donnant les moyens d’action.
23
Marc LOLIVIER, Délégué général
Avec plus de 36,7 millions de cyberacheteurs en France, les achats en
ligne sont devenus un usage courant.
En 2016, les Français ont dépensé 72 milliards sur internet et franchi le
cap symbolique du milliard de transactions en ligne, ce qui représente 33
transactions par seconde et la création d’un site toutes les demi-heures,
soit plus de 200 000 sites marchands.
Cette dynamique devrait se poursuivre dans les années à venir. Elle sera
porteuse d’innovation, de création de valeur, d’esprit d’entreprendre. Elle
sera aussi un facteur de modernisation et de progrès pour tous les commerçants, petits, moyens ou grands qui progressivement s’adaptent aux
nouvelles attentes des consommateurs nées de la révolution numérique.
Enfin, ce potentiel de croissance constitue un formidable levier pour
l’emploi. En 10 ans, le e-commerce a créé plus de 100.000 emplois directs salariés. Et les prévisions pour 2017 restent orientées à la hausse.
Le e-commerce est plus que jamais au cœur de la transformation digitale
de nos sociétés. La France dispose dans ce domaine d’un savoir-faire
reconnus dans le monde entier, comme en témoigne le succès que rencontrent aujourd’hui ses acteurs (e-commerçants, startups, fournisseurs
de solutions, prestataires, …). C’est un atout incontestable pour les 5 prochaines années sur lequel la France se doit de capitaliser, en accompagnant le développement de ce secteur plus que jamais porteur d’avenir
pour notre pays.
24
Olivier Mathiot et Jean-David Chamboredon,
Présidents
Nous Présidents, nous considérerons l’éducation et la formation comme
priorités absolues. Nous ne serons satisfaits que lorsque tous les
« apprenants » auront appris à apprendre et n’auront plus aucune peur
de le faire à nouveau…
Nous Présidents, nous n’aurions de cesse que de permettre à toutes
formes d’emploi de se développer et donc d’assouplir la législation
qui partitionne et rationne de façon contre-productive le monde du
travail, aujourd’hui riche d’itinéraires professionnels mêlant et alternant
salariat, auto-emploi, indépendance, entrepreneuriat, formation et autoformation…
Nous Présidents, nous nous assurerons qu’épargne longue et capital
intelligent sont mobilisés aux quatre coins du pays pour financer - en
prenant de vrais risques - une radicale transformation économique.
Soyons convaincus que la France ne doit pas redouter de participer à
la compétition planétaire, qu’elle y a de très nombreux atouts, que son
histoire et sa jeunesse lui permettent d’y aller avec un moral de vainqueur.
Quand la France Digitale s’éveillera...
25
Henri ISAAC, Président
AU-DELÀ D’UN PROGRAMME : UNE VISION POUR LE NUMÉRIQUE
100 % des candidats à l’élection présidentielle de 2017 comptent dans
leurs programmes des propositions numériques. Faut-il pour autant en
conclure que les candidats à la Présidentielle ont une véritable compréhension des enjeux numériques ? Pas si sûr.
Car au-delà de ce saupoudrage de mesures numériques, on constate
qu’aucun candidat ne met réellement le numérique au service de son
projet politique. Au contraire, les candidats adoptent une vision de technocrates, en abordant les sujets actuels de la régulation numérique (que
faire des chauffeurs Uber, faut-il taxer YouTube, etc.), sans jamais porter
une réelle vision des enjeux numériques. Aucun n’a défini réellement
son projet politique en tirant profit de la révolution numérique, et en l’intégrant dans son programme comme le socle d’un projet de société résolument ancré dans le XXIe siècle.
Malgré les atouts français pour saisir les opportunités du numérique, les
candidats agissent sans tirer de leçons des précédentes crises économiques et politiques historiques. Cette peur, cristallisée dans une posture de repli sur soi, réduit la question numérique autour de mesures secondaires, ornements qui régulent le passé au lieu de préparer l’avenir.
Ainsi, malgré son incontestable présence dans le discours, en surface,
aucun programme numérique ne va au-delà du « digital washing »,
pour faire émerger une vision politique du numérique, profondément
enracinée dans les enjeux de long terme.
26
Lévan SARDJEVÉLADZÉ, Président
Le Jeu Vidéo est un symbole éclatant de la nouvelle économie, et du
rôle majeur que peut y jouer la France sur la scène internationale. C’est
un secteur emblématique car il entremêle des problématiques proprement culturelles à des considération de R&D et d’innovation extrêmement pointues.
Mais c’est beaucoup plus qu’un symbole : par sa croissance et son rayonnement culturel et social de plus en plus important, le jeu vidéo sera une
industrie-clef dans la France de demain.
Plusieurs conditions sont nécessaires pour que la France, grande nation
du Jeu Vidéo, puisse tenir son rang. On peut citer en premier lieu la stabilité fiscale, tant il est vrai que le processus créatif, dans les arts comme
dans les techniques, a besoin de solidité, de calme, de constance.
La priorité, c’est aussi le financement de l’innovation. Dans un contexte
de difficulté - très française - d’accès au capital, il semble d’une très
grande importance que les pouvoirs publics pérennisent les dispositifs
d’incitation à la R&D (CIR, JEI) ou à la création (CIJV) qui permettent à nos
entreprises d’être compétitives à l’échelle mondiale.
Donnons à nos créateurs la liberté de créer : ils feront le reste !
27
Godefroy de BENTZMANN, Président
POUR UN QUINQUENNAT NUMÉRIQUE
Le sujet du numérique est devenu central. En 2012, il avait été complètement absent de la campagne présidentielle, jusqu’au débat de l’entredeux tours. En 2017, pas un candidat n’a fait l’impasse sur le numérique
dans son programme, et la plupart des équipes ont désigné des responsables sur ce sujet.
Le numérique est identifié comme une solution aux défis d’aujourd’hui
et de demain. L’action des organisations professionnelles de ce collectif,
ainsi que les éléments de preuve qu’apportent sur le terrain les entreprises du secteur, dont les 1800 adhérents de Syntec Numérique, sont
passés par là.
Le futur gouvernement devra donc avoir une ambition forte et assumée sur le numérique, pour que la France profite pleinement de ses
effets de levier sur la croissance et l’emploi. Il devra intégrer le numérique dans chacune de ses actions – tous les ministres devront faire du
numérique !
Ce gouvernement devra aussi s’engager fortement pour un marché numérique unique, dont notre économie profitera, tous secteurs
confondus. La libre circulation des données en Europe doit être consacrée, pour que nos acteurs économiques – PME notamment – aient accès à un marché intégré.
28
Jean-Luc BEYLAT, Président
POUR UNE STRUCTURATION DE LA POLITIQUE NATIONALE
D’INNOVATION
Depuis 12 ans, le Pôle Systematic œuvre à la structuration de l’innovation
française en animant un écosystème d’excellence dédié au logiciel et au
numérique de plus de 800 acteurs (grands groupes, PME, académiques,
collectivités). Systematic Paris Region accompagne et accélère les projets numériques made in French Tech par l’innovation collaborative, le
développement des PME, la mise en relation et le sourcing business sur
les secteurs d’avenir. Objets connectés, logiciels embarqués, Big data,
Systematic Paris-Region participe à la compétition internationale des
nouveaux mécanismes d’intelligence, les Smart Systems.
Du financement à la prospection en passant par la formation, la transformation numérique des entreprises françaises passe par des leviers
de croissances et de business clairement identifiés au sein du Pôle. La
verticalisation en cours de l’innovation et l’internationalisation des écosystèmes doivent être guidées par une politique d’innovation structurée
et coordonnée entre tous les acteurs publics et privés.
29
Bertrand DIARD, Président
« 2017 : ANNÉE DE LA TECH ! »
Que ce soit dans les programmes ou dans leurs déclarations en vue des
échéances électorales de 2017, toutes les propositions des candidats
reposent sur des hypothèses de croissance. La croissance et même l’hyper-croissance, c’est aujourd’hui le numérique qui la porte en France.
Pour entraîner l’économie avec lui, il est nécessaire de faire éclore un
véritable écosystème de la tech en France.
La France dispose de tous les atouts pour devenir une grande nation
du numérique. Ses atouts, elle doit maintenant les faire mûrir en offrant
un environnement propice à ceux qui entreprennent et qui innovent aujourd’hui. Certes, l’innovation ne se décrète pas dans un Ministère, mais
le prochain Gouvernement devra être en mesure de construire un cadre
vertueux qui stimule les énergies, qui encourage l’innovation et qui crée
de la confiance.
TECH IN France a apporté sa pierre à l’édifice en publiant une feuille de
route de 35 propositions ainsi qu’un livret spécifique au financement de
la tech en France. Nous souhaitons que les progrès significatifs accomplis ces dernières années se poursuivent lors de la prochaine mandature ; avec ses différentes publications et lors d’événements comme celui d’aujourd’hui, nous espérons faire entendre la voix de la tech auprès
des prochains locataires de l’Elysée et de Matignon.
30
L E N U M É R I Q U E D A N S L’ É L E C T I O N
PRÉSIDENTIELLE
Résultats du sondage Opinion Way de février 2017*
France Numérique 2017, en collaboration avec l’institut de sondage
Opinion Way, a réalisé un
les
sondage sur la vision qu’ont
Français
du
numérique
dans la
campagne présidentielle et plus généralement
dans le développement des usages et de l’économie en
France.
Le numérique facilite l’accès à l’information politique
mais reste un ressort parmi d’autres du débat public
Bien que
86% des Français jugent qu’il est plus facile de
s’informer sur le débat présidentiel grâce au numérique et à Internet,
une nette majorité d’entre eux (
68%) estiment qu’il est plus difficile
d’évaluer la fiabilité de l’information. Une
défiance affichée :
seulement 49%
des
démocratie progresse
grâce au numérique... Par ailleurs, il apparait que la télévision
sondés estiment que la
reste le moyen d’information plébiscité par les Français pour suivre
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l’élection présidentielle :
pour
71% des sondés l’utilisent principalement
suivre la campagne, contre 35% pour les sites
internet d’information, 34% la radio et seulement 21% pour la presse
papier payante, qui confirme ici sa perte d’audience régulière. En outre,
les Français
s’expriment très peu sur la politique
par le biais d’
Internet. Seulement 23%
des sondés
laissé un avis politique
sur Facebook et 4% sur Twitter.
confessent avoir déjà
L’usage d’outils numériques pour exprimer son opinion politique reste
pour l’instant marginal. Les candidats qui savent au mieux tirer profit
de la
visibilité offerte par le numérique
Emmanuel Macron avec 37%
;
sont
François
Fillon avec 32%, et Marine Lepen avec 28%.
Le soutien aux entreprises du numérique : une priorité
pour la croissance, la compétitivité et l’emploi
Au titre des
leviers de croissance
la transition numérique
vient derrière la transition
énergétique qui est placée au premier plan par
suivi par
l’industrie du futur
nouvelles technologies, signe que la
de demain,
39% des sondés,
(27%) qui repose sur les
digitalisation de
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l’économie est intégrée comme un
acquis
.
soutien aux entreprises numériques est
indispensable pour plus de 90% des Français
Le
afin de favoriser l’emploi, la croissance et la compétitivité, mais ils
la situation fiscale et
réglementaire du pays incite plutôt les entrepreneurs à
développer leurs entreprises à
l’étranger.
estiment (63%) que
Le numérique au service d’un meilleur accès à une offre
culturelle plus riche
Fait
significatif,
les
Français
attendent
en
tout
premier
lieu
Internet et des applications numériques qu’ils leur offrent un
meilleur accès à l’offre culturelle et au
divertissement, loin devant les possibilités de consommation
d’
ou de communication offerte par ces outils. Par ailleurs, ils s’accordent
le numérique est un moyen d’accéder
à un contenu culturel plus vaste (67%) et de
sur le fait que
manière
plus économique, en particulier pour la
musique.
* Echantillon de 1038 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus.
Les interviews ont été réalisées les 15 et 16 février 2017.
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AVEC LE SOUTIEN DE
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