La police frappe les nouveaux Rock
Machine
DANIEL RENAUD
La Presse Publié le 09 avril 2014 à 07h38 | Mis à jour à 07h38
Beaucoup moins visibles depuis quelques années, les Rock
Machine sont toujours bien vivants, même s'ils n'ont plus
l'envergure d'antan. Une opération policière menée hier par les
enquêteurs de la Sûreté du Québec le démontre.
En début de matinée, les enquêteurs de la Division régionale des enquêtes de la
Montérégie, aidés de leurs collègues de la MRC des Jardins-de-Napierville, ont
effectué quatre perquisitions dans les municipalités de Saint-Rémi, Saint-Michel et
Saint-Patrice-de-Sherrington et ont démantelé trois cellules de trafic de stupéfiants.
Treize personnes sur 15 visées ont été arrêtées, soit neuf hommes et quatre
femmes. Trois d'entre elles seraient des membres des Rock Machine, d'après nos
renseignements. L'un d'eux a comparu hier; Gilles Rondeau, 47 ans, un ancien du
clan Palmer selon certaines sources, a été libéré sous caution. Rondeau, alias
Bazou, avait été arrêté en juin 2002 dans l'opération Amigo, opération qui a vu la
police de Montréal réduire à néant les Rock Machine, alors nommés les Bandidos.
Les policiers ont également saisi plusieurs sortes de drogues, dont plus de 1000
comprimés de méthamphétamine, au moins cinq armes prohibées, deux vestes
pare-balles et plus de 4000$ en argent. D'après les informations obtenues, ces
cellules, qui s'approvisionnaient en Ontario, auraient tenté de prendre le contrôle
de la vente de stupéfiants à Saint-Rémi.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Rock Machine ont toujours continué
d'exister au Québec, malgré l'entrée de leurs membres les plus importants durant
les années 2000 au sein des Hells Angels ou des Bandidos. Le groupe de motards
n'a toutefois plus l'envergure qu'il avait à sa fondation, à la fin des années 80. Sa
situation a de nouveau changé après une frappe policière qui a durement éprouvé
les Rock Machine du Manitoba, dernière section du groupe qui était encore solide
au Canada, en janvier dernier.
Apparition publique
En juillet 2011, l'apparition de plusieurs individus arborant des vestes des Rock
Machine dans un populaire bar de danseuses du centre-ville de Montréal avait
provoqué un certain émoi. Depuis, les policiers en ont observé sporadiquement