Les pilleurs de tombes

publicité
Le magazine de l’Égypte éternelle
N°5
Les pilleurs de tombes
Reportage
La Maison de Vie du temple
Le Monastère Rouge : la
chapelle Sixtine de l'art copte
Les rites de l'Ouverture de la
bouche et des yeux
Le calendrier des Égyptiens
Voyage
Découvrez les oasis égyptiennes
BV^"?j^c"?j^aaZi$'%&&
Sacré
7:A$AJM,!*%€"Hj^hhZ&'8=;
86C/&'869"Edgi#8dci#,!.%€
Abdel Rasul : le plus célébre des voleurs
Protéger la tombe de pharaon !
Vizir, artisans, scribes, prêtres : tous pilleurs
1 ction
2+ !
complète
La colle
3
4,
-'
Les 52 numéros
0
de Toutankhamon
magazine
au format PDF
imprimables,
en couleur,
5# 56%
du n°1 au n°47
2 ,
7
et
5 hors-séries
s
o
r
é
m
u
52 n
magazine
khamon
n
a
t
u
o
T
e
d
imables,
r
p
im
F
D
tP
7
au forma
°1 au n°4
n
u
d
,
r
u
en coule
-séries
et 5 hors
! "# "$ % &'$ '$($ ) *+ , %
!$$+ , -
.
/ 0, 0 !! " #
$% &'
() * + " ,))-. /
0 / 1 -2(34
' 5 !
! " #$%& ' ( () * Edgi[da^d
imaginegypt
Le dieu Montou et une déesse derrière
lui. Malgré les dommages du temps et des
hommes, le décor est remarquablement
préservé : fond blanc, finesse de la gravure
des décors. Les couleurs sont d’une
vivacité exceptionnelle.
F_n_gjf_^_
Ebihmio
l_h[n
ÀbʃYWhjZkj[cfb[ZÊ7ced[jZ[bW\ekb["fh„iZk'&[fobŽd[Z[AWhdWa"b[i[Yj[kh
Z[ij[cfb[iZ[A^ediek[jZÊEf[jYeddW‰jZ[fk_igk[bgk[iWddƒ[ikd[[\\[hl[iY[dY[
iWdifhƒYƒZ[dj0\ek_bb[WhY^ƒebe]_gk["h[cedjW][Z[ckhi"h[ijWkhWj_edi"d[jjeoW][
Z[idecXh[knZƒYehi$B[j[cfb[Z[A^ediekYeddW‰jkd[i[YedZ[`[kd[ii[[jikhjekj"
hƒl„b[[dÓdjekj[bWX[WkjƒZ[i[iYekb[khi¾[njhWehZ_dW_h[i$
E]VgVdc C•*
(
HdbbV^gZ
03
Fehj\eb_e
Le temple de Khonsou renaît ! ................................................................. 3
:eii_[h
Les pilleurs de tombes .............................................................................. 8
IWYhƒ
La maison de vie .................................................................................... 22
L’ouverture de la bouche ....................................................................... 41
:_[k
Le dieu Bès ............................................................................................. 28
L_i_j[
Les tombes de Guizeh 2e partie .............................................................. 33
Ckiƒ[
La collection égyptienne de Montgeron ................................................ 37
x]ofjebe]_[
Immeubles et maisons dans l’ancienne Egypte .................................... 38
De l’astronomie au calendrier ............................................................... 44
Zarâfa, la girafe et l’ancienne Egypte ................................................... 55
I_j[
Monastère Rouge : le chef d’œuvre de l’art copte ................................. 49
Wanina, le temple sans plan ................................................................. 52
D.R.
;OJLI=B;CHHOG|LI>?JB;L;IHG;A;TCH?4
97HJ;:;Bx=OFJ;
LLL#E=6G6DC"B6<6O>C:#8DB
GZigdjkZoidjhaZhXdbea‚bZcihVjmVgi^XaZh!aZh
VcX^Zchcjb‚gdh!aZ[dgjb!aZhVXijVa^i‚h½
)
E]VgVdc C•*
™C^Xdi^cZZiXdXV‰cZX]ZoaZhE]VgVdch/hjeZgX]Zg^Z
djg‚Va^i‚4
™AZ\gVcYeg„igZYÉ6bdcDhdg`dcZiaV''ZYncVhi^Z/
jcZ]^hid^gZbdjkZbZci‚Z
™AÉdWhXjgZdg^\^cZYZaVXgd^m6c`]
™AZhVgi^hiZhYZaÉ6cX^Zc:be^gZ
™AÉ^ckZci^dcYjodY^VfjZ
F>7H7EDD–,[da_eigk[b[((`k_bb[j
:Y^id
JCFF?OLM
j[mm‡m_n[]no_fm
28
55
49
LeoW][
Les oasis, un monde à découvrir ........................................................... 60
7YjkWb_jƒi
Livres ...................................................................................................... 21
Agenda ................................................................................................... 32
En bref .................................................................................................... 64
Photo mystère ........................................................................................ 66
On dit que l’histoire ne se répète pas, mais
la réalité dépasse la fiction. Les pillards de
l’antiquité ont saccagé, pillé d’immenses trésors
entreposés dans les tombes des pharaons.
Des trésors perdus pour toujours, difficiles à
imaginer, car il n’y a qu’à voir ce qu’un petit
roi, Toutankhamon, possédait dans sa tombe,
5000 objets ! Nous connaissons plusieurs
récits, parfois surréalistes, de ces voleurs et
comment les autorités locales fermaient les
yeux contre de l’or, ou organisaient ellesmêmes le pillage des cimetières et des temples !
Corruption, menaces de mort, crise économique,
insécurité, de nombreuses causes expliquent le
saccage systématique des tombes. Et aucune
ne fut épargnée, qu’elle soit royale ou d’un
fonctionnaire.
Depuis fin janvier dernier et la révolution, puis
la démission de Moubarak, la situation du
patrimoine égyptien se dégrade semaine après
semaine. Après avoir été optimistes, les autorités
des Antiquités et les archéologues énumèrent
la longue liste des vols, vandalismes, fouilles
illégales : musée du Caire, Abydos, Dahshour,
Abousir, Qantara, Gizeh, Saqqarah, Alexandrie,
rive gauche de Louxor, Karnak, Assouan, Sinaï,
delta du Nil… La liste s’allonge régulièrement.
Nous ne connaissons pas le nombre d’objets
volés, au minimum un millier, plus sûrement
quelques milliers.
:_l[hi
Abonnement .......................................................................................... 11
Hiéroglyphes .......................................................................................... 27
L’équipe de Pharaon vous propose pour ce
nouveau numéro un sommaire très éclectique :
les rites de l’ouverture de la bouche, le dieu Bès,
un périple dans les oasis égyptiennes, le système
calendaire, l’art copte ou encore l’étonnante
histoire de la girafe en Égypte.
NIODIOLM
?HECIMKO?
E]VgVdcBV\Vo^cZ
]dghh‚g^Zc•(/Y^Zjm
ZigZa^\^dcZc:\neiZ
VcX^ZccZ
V.T., mars 2011
52
L’Égypte ancienne nous étonnera toujours !
<hWd‚e_iJed_Y
>_ijeh_[d"`ekhdWb_ij[#HƒZWYj[kh[dY^[\
\hWdYe_ijed_Y6XXen$\h
E]VgVdc C•*
*
9dhh^Zg
F_mjcff_olm
Exposition les trésors de Toutankhamon, Madrid 2010, ©
^_nig\_m
-
E]VgVdc C•*
La tombe de Toutankhamon, unique tombe
royale de la vallée des Rois a avoir été
découverte quasiment intacte.
9dhh^Zg
:khWdj)&&&Wdi"b[iWdY_[di
x]ofj_[diY^[hY^„h[dj}
fhejƒ][hb[khijecX[iZ[i
f_bb[khi$F[hiedd[dʃjW_j
ƒfWh]dƒZ[Y[ԃWk0Zk
i_cfb[fWoiWdZÊkdl_bbW][
Wkf^WhWedI_b[iYh_i[i"
b[i_dlWi_edi"Z[if^WhWedi
\W_Xb[i\Wleh_iW_[djb[i
fhe\WdWj_edi"[bb[i[n_ijW_[dj
Wkii_behigk[b[fWoiƒjW_j
fheif„h[[j[dfW_n$9[ilebi
i[hlW_[djfWh\e_i}dekhh_h
kd[\Wc_bb["cW_ib[fbki
iekl[dj"_biÊW]_iiW_jZ[
jhekl[hb[ijhƒiehi"eX`[ji
fhƒY_[kn[jce_difhƒY_[kn$
FWh<hWd‚e_iJed_Y
Dans ce dossier, nous allons découvrir
la corruption sous les derniers
Ramsès,
l’incroyable
aventure
des voleurs Rassul au 19e siècle et
comment les anciens Égyptiens
cherchèrent à protéger les tombes
royales… en vain…
:;IEC8H;II;<7K<?B;DJ
9EDJH;B;ICKHI
Tapis dans la nuit, des hommes se
faufilent à l’intérieur d’une nécropole
royale, à Dahshour, non loin de la
pyramide de Snéfrou, fondateur de la
4e dynastie. Après plusieurs jours de
recherches, ils découvrent un passage,
l’entrée d’une tombe, d’une tombe
visiblement richement garnie. Cela
fait quelques mois que cette sépulture
était close après les funérailles. Des
indics, des indiscrétions les ont mis
sur la piste du trésor enfoui. Après
plusieurs heures à dégager l’entrée et
percer un trou, ils se faufilent dans
la tombe, passent les lourdes herses
(de gros blocs de granit) grâce au feu
(le granit est sensible à la chaleur)
ou au burin. Et voilà qu’ils arrivent,
au milieu de la nuit, au but : la salle
funéraire, un sarcophage en plein
milieu, des chaises, des bijoux, des
coffres. Nos voleurs viennent de
pénétrer dans la dernière demeure
E]VgVdc C•*
.
HVXg‚
Fondation du temple.
Chaque temple
possédait son école
(maison de vie). F.S.
F[g[cmih^_pc_&
gi^ˆf_^ogih^_
BWhƒY[dj[fkXb_YWj_edZ[bWjhWZkYj_edYecfb„j[[d\hWd‚W_iZkfWfohkiIWbj.(+
dekihWff[bb[b[hŽb[if_h_jk[b[jefƒhWje_h[Z[iCW_iediZ[L_[fekhfƒdƒjh[hWk
YÄkhZ[bWl_[[jbÊWYYecfW]d[hZWdii[if[hfƒjk[bb[ijhWdi\ehcWj_edi$Ei_h_i"
b[]hWdZZ_[k"fhƒi[djƒjek`ekhiYecc[Z_[kZ[bWcehj"i[hƒl„b[WkYedjhW_h[
Yecc[b[iocXeb[Z[bWl_[ZWdibWcW_iedgk_bk_[ijYediWYhƒ[$
FWh<[hdWdZIY^mWhp
Cette institution est comparée parfois
au scriptorium médiéval, mais à la
différence des institutions de cette
époque, ce n’était pas uniquement un
endroit où les prêtres étaient formés à
la lecture et à la copie de textes sacrés,
mais aussi une école pour les scribes
et les enfants de l’élite. On y réalisait
des copies des textes funéraires pour
les particuliers, des textes littéraires.
On apprenait l’astronomie, la
géographie, la mathématique, la loi
et aussi l’interprétation des rêves sans
''
E]VgVdc C•*
oublier l’interprétation théologique
des textes sacrés. Bien entendu, ils
abritaient des bibliothèques, Per
medjat (maison des livres). On y
trouvait aussi l’enseignement à la
médecine et parfois des sortes de
sanatorium, notamment à l’époque
tardive.
En Égypte ancienne, nous explique
l’égyptologue André Fermat, la
Maison de Vie constitue l’institution
primordiale à partir de laquelle
tout le pays s’organise. Comme
le notait Derchain, elle revêt un
caractère sacré qui implique une
pratique rituelle. Chaque temple
d’importance possédait dans son
enceinte une Maison de Vie. Des
rites complémentaires se déroulaient
entre le sanctuaire du temple face à la
statue divine où se célébrait le rituel
du culte divin journalier et la Maison
de Vie où des ritualistes célébraient les
rituels destinés à maintenir l’univers
dans la Maât, déesse de la justesse,
9^Zj
F_^c_o<ˆm4
alcg[]_m&gomcko_
_n^[hm_]igg_
jlin_]ncihg[acko_
(Photo françois Tonic)
Gk_ [ij Y[ Z_[k 8„i gk_ deki j_h[ bW bWd]k[
ZWdib[il_jh_d[iZ[ickiƒ[iZWhY^ƒebe]_[
ƒ]ofj_[dd[ 5 Fekhgke_ i[cXb[#j#_b i_
\WhekY^[ 5 ;ij#Y[ kd Z_[k ƒjhWd][h ƒ]Whƒ
ZWdi b[ fWdj^ƒed ƒ]ofj_[d i_ c[ikhƒ
^WX_jk[bb[c[dj 5 :e’ bk_ l_[dj Y[ dec Z[
¼8„i½5Gk[bhŽb[W#j#_b`ekƒZWdibkd_l[hi
cW]_Ye#h[b_]_[knZ[iWdY_[dix]ofj_[di5
FWh@kb_[jj[B[d]hWdZ
Document 1 Pot à Kohol, Nouvel
Empire, Musée du Louvre
Malgré leur importance dans la
vie des Égyptiens, certains dieux
n'apparaissent pas ou ne jouent qu'un
rôle secondaire dans les cosmogonies
et les mythes égyptiens mettant
surtout en scène les principaux
dieux. C'est le cas de Bès qui ne
possède pas de mythe propre et ne
dispose pas de nombreux et grands
sanctuaires. Cependant, le rôle
prophylactique des représentations
de Bès, les figurations joyeuses de ce
dieu en danseur ou en musicien ont
fait de lui un compagnon apprécié
des Égyptiens, quotidiennement,
surtout à partir du Nouvel Empire
(vers 1550-1000 av. J.-C.).
8ÞI0KD;?9EDE=H7F>?;
I?D=KB?ÞH;
Au Musée du Louvre, un petit pot
à kohol, datant du Nouvel Empire
(vers 1550-1000 av. J.-C.), est en
forme de Bès (document 1). Bès est
représenté comme un être de petite
taille aux jambes torses (un gnome
ou un nain), à la figure léonine,
* historienne
'-
E]VgVdc C•*
portant
barbe
et
crinière, pourvu d'une
longue queue animale.
Représenté de face et nu, il
montre des mamelles
pendantes, un ventre
rebondi, les mains
étant
appuyées
sur les cuisses. La
tête volumineuse
porte un mortier
sur lequel, dans de
nombreuses autres
représentations, sont fichées de
hautes plumes. Dans le large visage
aux joues pleines, la bouche ouverte
laisse apparaître une langue rouge
pendante, comme une grimace à la
face du monde. Certains détails du
corps sont également soulignés de
rouge ou de bleu, de brun. Il s'agit là
d'une figurine de faïence, de facture
soignée, où la couleur contribue à
l'expressivité du personnage.
Voilà donc une
plastique
plutôt
représentation
inhabituelle
au sein de l'Égypte
ancienne. Souvent les Égyptiens
privilégient l'harmonie, la mesure,
voire l'idéalisation dans leurs
créations. Ce qui n'est pas le cas
de Bès, outrancier dans son corps
difforme et son expression farouche.
À quelle fonction est donc vouée la
représentation de Bès ?
8ÞI0¼B;I<;CC;I;JB;I
;D<7DJI:78EH:½
Pour cerner la fonction des
représentations de Bès, il nous faut
étudier les lieux où celles-ci sont
6\ZcYV
;a_h^[
BWfbkfWhjZ[iWiieY_Wj_edifhefei[djZ[iYekhiZ[^_ƒhe]bof^[iZ_\\ƒh[djid_l[Wkn"
Z[iYekhiZ[Y_l_b_iWj_ed"Z[iijW][iifƒY_Wkn$H[di[_]d[p#lekiWkfh„iZ[bÊWiieY_Wj_ed
fekh[dYeddW‰jh[b[iZWj[i"b[id_l[Wkn"b[ijWh_\i$
;NFEI?J?ED
9EBC7H0x=OFJ;9EFJ;":KCKIx;:KBEKLH;À9EBC7H
Jusqu’au 15 juin, le Musée du Louvre prête au musée
d’Histoire naturelle et d’ethnographie de Colmar plus
de 50 objets de la culture copte. Ce musée possède par
ailleurs une belle collection de tissus coptes provenant
de Haute Égypte.
Site : www.association-papyrus.com / mail : a.papyrus@
orange.fr
C;JPD7D9O
7IIE9?7J?EDJ>EJ
20 mai : Teintures et peintures chez Pharaon.
Site : www.thot-scribe.net
F7H?I0x=OFJ;:;F?;HH;:;FH?II;:Ê7L;DD;I"CKIx;
:KBEKLH;
BE?H;J
Jusqu’au 2 juin, admirez les dessins de Prisse d’Avennes
qui parcourra l’Égypte durant le 19e siècle. Son œuvre est
une des plus belles de son époque.
21 mai : Pépy Ier et ses femmes. Au Musée des BeauxArts. Site : http://asa-asso.fr
7L?=DED0<7IJK;KI;x=OFJ;"CKIx;97BL;J
7IIE9?7J?EDx=OFJEBE=?GK;:;DàC;I
Du 25 juin au 14 novembre, le Musée Calvet organise
une exposition exceptionnelle de l’ensemble de la
collection égyptienne du musée, incluant les réserves,
rarement exposées. L’exposition abordera la faune, la
religion, l’art funéraire, les Coptes, le pharaon. Pour en
savoir plus : http://musee-calvet.lan-extra.net/
FHEL;D9;
8H;J7=D;
7IIE9?7J?EDH;DD;Ix=OFJEBE=?;
Formation à la langue hiéroglyphique. Des séances de
civilisation égyptienne sont aussi proposées ainsi que
des voyages. Site : htttp://rennesegypto.free.fr
7IIE9?7J?ED?C>EJ;F7D=;HI"D7DJ;I
Voyage à Bologne (mai), Berlin (juin). Informations sur :
http://www.association-egyptologie-imhotep.eu/page2/
page2.html
=H;DE8B;
7IIE9?7J?ED9>7CFEBB?ED7:;9
14 mai : Entre les dieux et les morts, par Sandrine
Vuilleumier. Aux archives départementales.
1er et 2 octobre : Journées égyptologiques au musée
dauphinois de Grenoble. Le thème en sera l’Ancien
Empire, le temps des pyramides.
7IIE9?7J?EDIEB;?B7?BxEHBx7DI
=7H:
Conférences non disponibles à la date de parution. Site :
www.egyptonimes.fr
7IIE9?7J?EDFHEL;D9;#x=OFJEBE=?;C7HI;?BB;
18 mai : Grèves et scandales sous les Ramsès, par Pascal
Vernus. Informations auprès de l’association : http://
www.provenceegyptologie.org/
Hx=?ED:;CEDJF;BB?;H
B;I7C?I:;BÊx=OFJ;7D9?;DD;
I7?DJ#9BxC;DJ#;D#H?L?ÞH;
27 mai : Conférence sur l’armée égyptienne, par Frédéric
Servajean. Site : http://adea.asso-web.com
F;HF?=D7D
B;I7C?I:;BÊx=OFJ;7D9?;DD;I7?DJ#;IJÞL;
21 mai : Conférence de Frédéric Rouffet, titre non
disponible. Site : http://kemit.perso.neuf.fr/proactivi.
htm
B7D=K;:E9
9;DJH;B7D=K;:E9?;D:Êx=OFJEBE=?;8xP?;HI
21 mai : Conférence sur l’armée égyptienne, par Frédéric
Servajean
Site : http://www.champollion-adec.net/
24 septembre : Le destin de la reine Tiyi, épouse et mère
de Pharaon, par Marc Gabolde
L7H
8;B=?GK;
21 mai : La découverte de la tombe de la reine Behenou par
Philippe Collombert (directeur des fouilles à Saqqarah).
Stages d’été pour adultes et enfants disponibles.
Site : http://www.kemetmaa.fr/
Différentes conférences et cycles de conférences à Mons,
Louvain-la-Neuve, Wavre. Tous les renseignements
auprès de l’association. Site : www.kheper.be
7IIE9?7J?EDA;C;JC77IEBB?ÞI#FEDJ
DEH::;B7<H7D9;
7IIE9?7J?EDF7FOHKIB?BB;
7 mai : La mer Rouge à l’époque pharaonique, par Pierre
Tallet.
('
28 mai : Auguste Mariette, de Boulogne à l’Égypte.
E]VgVdc C•*
7IIE9?7J?EDA>;F;HFHEFEI;ÀCEDI"9>7HB;HE?;J
M7LH;KD;IxH?;:;9ED<xH;D9;I0
Un événement, une conférence, des cours,
un Compte-rendu de la conférence sur :
[email protected]
K^h^iZ
1
F_mnig\_m
^_Aoct_b4
, j[lnc_
_
K[l
B7JEC8;:;C;HOHÛ#D;<;H":?JG7H
B;:x9EH
La tombe numérotée G 7101 appartient à un certain
Qar : responsable des villes des pyramides (les cimetières)
de Chéops et Mykérinos, inspecteur des prêtres de la
pyramide de Chéphren. Il vécut durant la 6e dynastie,
peut-être sous le règne de Pépi I ou de Pépi II, nous ne
savons pas. Cet homme aux grandes responsabilités
possède une des plus belles tombes de Gizeh. On y entre
par un escalier (1 et 2) (A et B) menant à une cour (C)
puis une grande salle (D) séparée par un pilier, puis
deux salles latérales : une servant de salle d’offrandes
(E), l’autre d’annexe (F). La façade de la tombe est taillée
dans un très beau calcaire. Le reste de la tombe s’enfonce
dans la roche du plateau de Guizeh.
En prenant l’escalier, plusieurs scènes sont visibles
(malgré l’absence de couleurs) : Qar est assis devant une
table d’offrandes, près de l’entrée, le défunt est devant
des poissons. Dans la grande salle à pilier, la première
partie (de l’entrée au pilier) comporte plusieurs scènes
intéressantes (3, 4, 5) : le défunt devant une table
d’offrandes, liste des offrandes pour le mort, défilé de
sept prêtres et surtout une suite de décors montrant les
réalisations du mobilier funéraire, dont le cercueil ainsi
que le transport de celui-ci durant les funérailles sur une
barque. Sur la partie gauche (6), près du pilier, une petite
niche est creusée avec, à l’intérieur, une statue de Qar. Le
pilier central (7) et l’architrave comportent d’importantes
eV 9‚
\Z iV
X
aV he ]Zo
k dj a
^h g Zh
^iZ [V ^gZ
IkhbÊ_cc[di[fbWj[WkZ[=k_p[^"fh„iZk9W_h["b[i]hWdZ[ifohWc_Z[iZ[9^ƒefi"
9^hƒf^h[d[jCoa[h_deii[Zh[ii[djZƒÓWdjb[j[cfiZ[fk_ifbkiZ[*+&&Wdi$Jhe_i
jecX[i" } gk[bgk[i Z_pW_d[i Z[ c„jh[i Z[ bW fohWc_Z[ Z[ 9^ƒefi [d bed][Wdj b[i
l[ij_][iZ[bWY^Wkiiƒ[c[dWdjWkj[cfb[\kdƒhW_h[WYYebƒYedjh[bWfohWc_Z[i[kb
b[ieb[dXWiWbj[de_hZ[c[kh[0A^ek\eka^W\"?Zek[jGWh$9[ce_i#Y_"dekiWbbedi
[nfbeh[hbW]hWdZ[jecX[Z[GWh"kd^Wkj\edYj_eddW_h[Z[Fƒf_??$
w\neidad\^Z
Cgg_o\f_m
_ng[cmihm
^[hmfÎ[h]c_hh_|asjn_
B[ickiƒ[i[nfei[djiekl[dj
Z[iceZ„b[ihƒZk_ji"Z[i
cWgk[jj[iZ[cW_iedi
ƒ]ofj_[dd[i"Z[Z_\\ƒh[dj[i
ƒfegk[i$FWh\e_i"Y[iedjZ[
lƒh_jWXb[i_cc[kXb[igk_iedj
h[fheZk_jiB[ix]ofj_[di
iWlW_[dj#_biYedijhk_h[
Z[i_cc[kXb[iZ[
(})ƒjW][i5
FWh<hWd‚e_iJed_Y
Modèles réduits de
maisons, parfois sur
plusieurs étages. Musée
du Louvre. F.T.
Il existe deux grandes catégories
de maisons en Égypte ancienne : la
villa/maison et la maison de ville
(« town house » en anglais). La villa,
de superficie variable, se compose
souvent uniquement d’un rez-dechaussée et d’un accès au toit (plat),
voire parfois d’un premier étage. La
grandeur de la maison et le nombre
de pièces intérieures dépendent de
la richesse du propriétaire. Mais
il existait aussi des maisons dites
de ville (comparables à de petits
immeubles) de 2 à 3 étages. Nous
connaissons
plusieurs
modèles
réduits de cet habitat tout en
hauteur, mais nous connaissons mal
son histoire en Égypte.
KD;9EDIJHK9J?EDI?CFB;"
C7?I;<<?979;
Les maisons égyptiennes ne sont
(-
E]VgVdc C•*
pas
construites
en pierre, mais en
brique. La pierre,
pour les demeures
riches,
s’utilise
pour les bases de
colonnettes, les pasde-porte, les jambages
de porte (pas toujours),
le linteau au-dessus de
l’entrée principale, parfois
au niveau des fenêtres. Même les
palais sont bâtis en briques. Selon
la richesse du propriétaire, les murs
seront recouverts d’un plâtre blanc ou
peint par dessus. L’épaisseur des murs
est assez mince, une cinquantaine de
centimètres, l’épaisseur de quelques
briques. La construction d’un mur est
simple : on pose les briques les une à
côté des autres et par rangée que l’on
superpose,
mais
avec
un décalage pour
rigidifier le mur, comme
de nos jours. Des briques
toutes alignées et le mur s’écroule
rapidement. Et régulièrement, les
maçons plaçaient une rangée de
briques non pas en longueur, mais
en largeur, là aussi pour solidifier
la construction. Du mortier était
utilisé pour lier les briques entre
elles. Les briques étaient des briques
crues faites de paille, limon, sable et
séchées au soleil. La brique cuite est
rare en Égypte ancienne.D’autre part,
HVXg‚
Rite de l’ouverture de la bouche réalisé dans
la tombe du mort. Un prêtre portant un masque
d’Anubis tient la momie debout devant le
tombeau pendant que les prêtres procèdent
aux offrandes et fumigation. Papyrus du
Nouvel Empire. F.T. British Museum
FÎiop_lnol_^_f[\io]b_4
msg\if_^_l‡moll_]ncih_n^_pc_[jlˆmf[giln
FWhc_ jeki b[i h_jk[bi Z[ bÊWdY_[dd[ x]ofj[" kd Z[i fbki Yeddki [ij iWdi Zekj[
bÊekl[hjkh[Z[bWXekY^["WYj[^Wkj[c[djiocXeb_gk[gkÊkdfh…jh[fhWj_gk[Wl[Ykd
_dijhkc[dj$ CW]_gk[c[dj" _b h[Zedd[ bW fWheb[" bÊekŠ[" bÊeZehWj [j bW lk[ Wk Zƒ\kdj
WÓd gkÊ_b fk_ii[ WYYecfb_h ied fƒh_fb[ ZWd][h[kn WlWdj ZÊWYYƒZ[h Wk heoWkc[ Z[i
cehji$
FWh<hWd‚e_iJed_Y
Contrairement à une idée reçue,
l’ouverture de la bouche se dit plus
exactement « rituel de l’ouverture
de la bouche et des yeux ». Si nous
retrouvons ce rituel très développé
au Nouvel Empire, des formules
liées à cette cérémonie se retrouvent
1000 ans plus tôt dans les Textes
des Pyramides et peut-être faut-il
chercher les origines de l’ouverture
de la bouche durant la période
prédynastique, avant le règne du
roi Narmer (vers 3150 av. J.-C.). Les
dernières illustrations perdureront
jusqu’à l’époque romaine !
Nous connaissons ce rite par la scène
la plus fameuse : un prêtre touche
la bouche avec un instrument, une
herminette. Mais en réalité, il ne
s’agit là que de l’acte final d’un rite
complexe et long. Les chercheurs
considèrent qu’il existait 75 scènes
de ce rite même si, comme le note
l’Allemand Jan Assman, aucun
document, aucune tombe, ne
fournit ces 75 chapitres, le récit
le plus complet en possède une
cinquantaine !
Les 75 épisodes se structurent
ainsi :
1 – 9 : préliminaire
10 – 22 : animation (de la statue du
défunt)
23 – 46 : « offrandes » de nourriture
47-71 : nourritures funéraires
72-75 : clôture du rite
KD:EK8B;H?J;
L’ouverture de la bouche se pratique
aussi bien sur la momie du défunt
que sur sa statue. Cette statue joue
en quelque sorte le rôle du double
du défunt (= son ka) placé dans la
tombe. Le rituel va concerner en
premier cette statue, soit dans la
tombe, soit dans le lieu de création
de la statue. La statue, par ce rite, va
pouvoir s’animer. L’usage de cette
cérémonie sur la momie semble
intervenir plus tard, au début du
Nouvel Empire ( ?). La statue (= le
défunt) subit différentes purifications
(eau, encens…). Certaines tombes
montrent parfaitement ces scènes sur
la statue du mort. Il faut en réalité
que la statue ressemble au défunt,
au moins symboliquement. Le prêtre
qui effectue les rites s’en assure et
les formules prononcées assurent
de cette ressemblance. N’oubliez
pas que la statue doit être le double
du défunt, elle doit prendre vie (=
s’animer).
E]VgVdc C•*
)&
w\neidad\^Z
Intérieur du cercueil
de Itib. Moyen Empire.
Diagonalsternuhr in Särgen
des Mittleren Reiches
im Alten Ägypten. Photo
de NebMaatRa. http://
fr.wikipedia.org/wiki/
>_fÎ[mnlihigc_
[o][f_h^lc_l
B[ifh_dY_fWb[igkWb_jƒigk[Ze_jh[dYedjh[hkdYWb[dZh_[hiedjiWi_cfb_Y_jƒ[jiW
l_WX_b_jƒ}bed]j[hc[$=h~Y[Wknj[nj[i]h[Yi"edZƒYeklh[gk[Y[iZ[kngkWb_jƒi
iedjh[cfb_[iZWdib[YWiZkYWb[dZh_[hƒ]ofj_[d"kj_b_iƒf[dZWdjfbkiZ[)+&&Wdi"
[jc…c[[dYeh[cW_dj[dWdj$$$$
FWhIobl_[:[9hW[Ya[h
))
E]VgVdc C•*
H^iZ
Gih[mnˆl_Lioa_4
f_]b_`^ÎÈopl_^_fÎ[ln]ijn_
BWhƒ]_edZ[Ie^W]\kjZ„ib[*[i_„Yb[kdƒf_Y[djh[Y^hƒj_[d[jfWhj_Ykb_„h[c[djZ[
bWYkbjkh[Yefj["b[iY^hƒj_[diZÊx]ofj[$9Ê[ijb}e’lƒYkjb[ce_d[I^[dekj["cehj}
fbkiZ[''&WdiLƒh_jWXb[\edZWj[khZ[bWb_jjƒhWjkh[[dbWd]k[Yefj["_b\kj}bW\e_i
[nY[bb[djWZc_d_ijhWj[kh[jhƒ\ehcWj[khZ[bWH„]b[cedWij_gk[$?b\edZWekhƒdelW
b[icedWij„h[iHek][[j8bWdYfh„iZ[Ie^W]$F[kYeddk[ZkfkXb_Y"h[fehjW][Wk
YÄkhZ[bʃ]b_i[Zk,[i_„Yb[ZkcedWij„h[Hek]["[dfb[_d[h[ijWkhWj_edZ[fk_i/
Wdi
FWh<hWd‚e_iJed_Y
La région de Sohag est historiquement
une des régions d’Égypte où les
Coptes, les chrétiens d’Égypte, se
sont le plus rapidement développés
avec plusieurs grands monastères.
Les deux plus connus sont les
monastères rouge et blanc. Ces noms
viennent de la coloration de la pierre
utilisée. Les premières fondations
pourraient dater de la fin du 5e
siècle ; cependant, les spécialistes
ne sont pas d’accord entre eux,
faute de textes explicites. D’autres
pensent que l’église du monastère
Rouge date plutôt entre 500 et 525,
sous l’influence du monastère blanc,
sensiblement antérieur et fondé par
Chenoute (auteur en langue copte,
réformateur du monachisme et
grand administrateur).
Vue sur deux niches représentant sans doute des
apôtres ou évangélistes.
KD;7H9>?J;9JKH;ÀB7<E?I
C7II?L;;JxBx=7DJ;
L’église, qui constitue le cœur
du monastère, reprend un plan
rectangulaire avec une abside très
caractéristique des 5e, 6e et 7e siècles :
une abside triple en « trèfle ». Une se
place dans l’axe central de la nef et les
deux autres de part et d’autre de l’axe,
accolées contre l’abside centrale.
E]VgVdc C•*
).
KdnV\Z
F_mi[mcm&
ohgih^_^‡]ioplcl
BÊx]ofj[[ijkdfWoiWknl_iW][ickbj_fb[i$Dekilekifhefeiedikd[fbed]ƒ[
[njhWehZ_dW_h[ZWdikd[Wkjh[x]ofj["jejWb[c[djZ_\\ƒh[dj[Z[bWlWbbƒ[ZkD_b$
:_h[Yj_edfb[_dEk[ij}fbkiZ[*&&a_bec„jh[iZk9W_h["[dfb[_dZƒi[hj$$$
FWh<hWd‚e_iJed_Y
+%
E]VgVdc C•*
EN KIOSQUE ACTUELLEMENT
EN KIOSQUE ACTUELLEMENT
Téléchargement