Le Sérapéum rouvre

Le magazine de l’Égypte éternelle
N°12
Ramsès
III
a-t-il été assassiné ?
La momie du pharaon révèle ses secrets
MOMIE
Le Sérapéum rouvre
après dix ans de travaux
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secrets d'Abyd
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Les dernieross
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un corps pour l'éternité
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Ce jeune homme barbu, arborant une fine moustache, se
présente de face et porte une couronne de feuilles d'or dans
sa courte chevelure brune, dégageant bien les oreilles. Sur
un fond gris clair, la couleur de la peau irradie dans des
tons d'ocre jaune. Le modelé du visage est obtenu par un
jeu d'ombre et de lumière.
Dans le portrait, la lumière semble provenir de la gauche
pour éclairer une partie du visage : des rehauts de peinture
blanche soulignent cette lumière sur le front, l'arête
du nez, la joue, la lèvre inférieure, le menton, l'oreille.
Le reste du visage est peint dans des tons de jaune plus
foncés. Les yeux bordés d'un trait supérieur noir sont très
grands et le regard est rendu vivant par le dépôt d'un
petit point blanc sur chaque pupille. Le cou, puissant, est
particulièrement allongé.
Le personnage porte un uniforme militaire romain
consistant en un manteau de couleur sombre et un
baudrier, utilisé pour attacher une épée. À côté de ce
baudrier se trouve un objet circulaire qui peut-être la
partie supérieure d'un fourreau. Ce jeune homme est
donc un soldat de l'armée romaine, mais on ignore
son nom.
Haut de 41,5 cm et large de 19 cm, le portrait a été
peint sur un bois très mince de 2 mm d'épaisseur,
à l'encaustique, technique qui associe des pigments
de couleurs à de la cire d'abeille fondue, que l'on
emploie chaude ou froide, en utilisant des pinceaux
ou des outils durs pour mêler les tons. Selon Pline
l'Ancien (écrivain romain du Ier siècle apr. J.-C.), il
s’agit d’une technique picturale d’origine grecque,
datant vraisemblablement du IVe siècle avant notre
ère. Cette technique a sans doute été transmise en
Égypte, suite à la conquête du pays par Alexandre
le Grand (332 av. J.-C.) et l'arrivée de peintres grecs
sur le sol égyptien.
Soldat. Encaustique sur panneau avec feuille d’or. Fin du règne de
Trajan-début du règne d’Hadrien (v. 110-130). Berlin, Antikensammlung.
Pharaon N°12
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Ce n’est pas la première fois que des
résultats d’analyses médicales sur
des momies royales se terminent
par des articles scientifiques aux
conclusions n’ayant aucun doute :
la momie d’Hatshepsout et sa
fameuse dent manquante, la mère
de Toutankhamon qui serait une
sœur d’Akhenaton éliminant de facto
Néfertiti. Mais souvent, quelques
mois plus tard, les premiers doutes
apparaissent laissant apparaître des
lacunes dans les analyses des résultats ou une interprétation « à chaud »
sans prendre de précautions, ni faire
une contre-analyse objective.
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Une équipe d’experts (biologistes,
radiologues, médecins…) a décidé
d’analyser deux nouvelles momies :
la momie de Ramsès III et la momie
de l’homme inconnu E, soupçonné
d’être le prince Pentaour, fils de
Ramsès III, au temple de Khonsou (Karnak).
+
Pharaon N°12
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Que s’est-il passé dans le palais royal de Pi-Ramès
(situé dans le Delta du Nil) durant les derniers mois de
règne du vieux Ramsès III ? Un complot visant le roi
ou le prince héritier vient d’être dénoncé par un des
conspirateurs. Seules quelques personnes connaissent
le projet d’assassinat et organisent dans le plus grand
secret une violente répression.
Plusieurs dizaines de soldats et de policiers interviennent
en différents endroits de la capitale et sans doute dans
toute l’Égypte. De nombreuses personnes sont arrêtées et
emprisonnées. Le plus inquiétant pour le roi, le prince
héritier et les plus hauts responsables du royaume, le
complot a été imaginé et organisé par une des reines de
Ramsès III : Tiyi. Elle voulait mettre sur le trône son fils, le
prince Pentaour, lui aussi impliqué dans le complot. Des
soldats et officiers, des prêtres, des hauts fonctionnaires
ont participé à ce projet fou. Ont-ils réussi ? Ramsès III
a-t-il été assassiné ?
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Un portrait du Fayoum ...................................................................... 3
Ramsès III assassiné… vraiment ?..................................................... 6
Toute l’actualité archéologique ....................................................... 12
Réouverture du Sérapéum de Saqqarah .......................................... 14
Sacré : réflexion autour du cœur et du
« cœur conscience » 1er partie .......................................................... 20
La momie, un corps pour l’éternité ................................................. 24
People : Néfertiti, la belle est arrivée ............................................... 31
Visite : le nouveau musée du crocodile ........................................... 33
La symbolique de la momie ............................................................ 37
Apprendre les hiéroglyphes ............................................................. 53
La première période intermédiaire 2e partie ................................... 55
Voyage : le Wadi Natrum ................................................................ 60
Et aussi : les prochaines conférences page 11,
le forum des lecteurs page 59, livres page 65, décryptage page 66
Après plus de 3100 ans de mystères, des chercheurs
viennent de publier une nouvelle étude sur la momie
de Ramsès III. Pour eux, il ne fait aucun doute que le
pharaon fût assassiné ! Pharaon Magazine a voulu en
savoir plus et a repris le dossier. Conclusion : l’assassinat
de Ramsès III est une des pistes possibles, mais pas la
seule ! La momie royale n’a pas révélé tous ses secrets.
Nous partirons à Abydos découvrir des lieux interdits à
la visite. Nous remonterons jusqu’à Saqarrah visiter le
Sérapeum : des catacombes gigantesques dédiées aux
taureaux sacrés Apis. Nous irons ensuite à une centaine
de kilomètres du Caire pour vous ouvrir les portes des
plus anciens monastères chrétiens d’Égypte, dans la
vallée du Natron (le Wadi Natrum). Enfin, nous allons
comprendre comment les anciens Égyptiens pratiquaient
la momification.
Pharaon Magazine propose dès ce numéro de nouvelles
rubriques : people, notre coup cœur littéraire, un objet
détaillé.
Bonne découverte et bonne année à toutes et à tous.
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Tous les compléments de ce
numéro sur www.pharaon-magazine.fr
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Pharaon N°12
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Céleste”, aura lieu le mardi 21 mai 2013 à l’université
Montpellier 3 Paul Valéry.
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Samedi 9 Février 2013 : J-C Golvin : L’ Art de construire
en Égypte
Vendredi 12 Avril 2013 : C. Leblanc : D’ Alexandrie à
Philae, dans le sillage de D. Vivant Denon
Site web : http://nefrou.free.fr
9>7CFEBB?ED7:;9=H;DE8B;
13 avril : conférence sur les reines Cléopâtre, aux
Archives départementales de l’Isère).
Samedi 15 Juin 2013 : J-C Goyon : conférence sur
Abydos
Site web : http://www.champollion-adec.net/index.php
Site web : http://www.kemetmaa.fr
7IIE9?7J?ED:Êx=OFJEBE=?;?I?ID7DJ;I
Site web : http://isis-egypteancienne.fr
7IIE9?7J?EDDx<HEKCEDJF;BB?;H
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7KFH?DJ;CFIFHE9>7?D0
sLa troisième conférence, effectuée par Mlle Isabelle
Régen et intitulée “Le Livre de l’Amdouat”, aura lieu
le mardi 12 mars 2013 à l’université Montpellier 3
Paul Valéry.
sLa quatrième et dernière conférence, effectuée par
Mme Nadine Guilhou et intitulée “Le Livre de la vache
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29 mars : conférence exceptionnelle
sur le labyrinthe de Padiaménopé (Louxor).
19 avril : les rites de passage de l’enfance
à l’âge adulte à l’Ancien Empire
Site web :
http://www.egyptonimes.fr/conferences-evenements
Découvrez, sous forme de fiches simples, les différents
aspects de la civilisation pharaonique : les grandes étapes de
son histoire, sa religion, ses institutions, ses arts, ses sciences
et sa littérature. Explorez également les grands sites de la
vallée du Nil, de la Nubie à la Méditerranée, et plongez ainsi
dans la (re)découverte de l’Égypte ancienne.
Olivier Tiano est diplômé en égyptologie de l’université de Paris IV, professeur d’histoire et auteur de plusieurs ouvrages sur l’Égypte ancienne.
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Pharaon N°12
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Entrée moderne du Sérapéum.
Différentes entrées ont été creusées.
Compléments à cet article sur
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Photo : V.T.
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Pharaon N°12
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Mais qu’est-ce que la conscience ?
Même s’il n’est pas question ici
d’évoquer les diverses définitions,
qu’elles soient d’ordre philosophique,
psychanalytique
ou
religieux,
nous conviendrons que le terme
commun à toutes ces disciplines
est d’ordre étymologique. Déjà en
latin, le terme conscientia désigne la
connaissance de quelque chose, la
claire connaissance qu’on a au fond
de soi-même, rappelle le Gaffiot (2).
Au-delà bien sûr de tout système
moral qui fige les notions de bien
et de mal, penser, parler et agir en
1) PIANKOFF Alexandre, Le « Cœur » dans les textes égyptiens, Geuthner, Paris, 1930.
2) GAFFIOT Félix, Dictionnaire de latin-français, Paris, 1934.
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Pharaon N°12
conscience signifie donc que l’on sait
parfaitement ce que l’on pense, ce que
l’on dit, ce que l’on fait au moment
où on le fait ; à cet instant-là, on est
aussi capable de surcroît d’envisager
une partie des conséquences que cela
peut entraîner.
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Photo : Christian Gustin
Momie tardive.
Musée du Louvre.
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Pharaon N°12
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Un crocodile très bien conservé, qui semble
prêt pour la momification.
Œufs et
fœtus de
crocodiles.
Le dieu Sobek
sous sa forme de
crocodile – Granit.
Représentation des dieux Haorëris
(le grand Horus) et Sobek.
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Stèle en l’honneur de Sobek - Le
donateur est inconnu - Quartzite 1300-1200 av. J.-C.
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Compléments à cet article sur
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Les temples d’Abydos et Abydos gardent de
nombreux secrets. Photo : Valérie Turmel
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Pharaon N°12
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Comment l’ancienne Abidjou (nom
égyptien d’Abydos) est-elle devenue
une des villes les plus sacrées pour
les anciens Égyptiens ?
Le véritable dieu d’Abydos n’est pas
Osiris, mais une divinité à tête de
chien liée à la mort et aux cérémonies
funéraires, Khentamentiou, que l’on
peut traduire par « celui qui préside
les Occidentaux » (Occidentaux = les
morts, le royaume des morts étant
à l’Ouest). Il était le gardien des
cimetières royaux d’Abydos, situés
près de la montagne, à Umm elQaab.
Abydos n’est ni une capitale durant
la dynastie 0 (avant le règne de
Narmer vers 3150 av. J.-C.), ni le
lieu d’origine de la famille royale.
Les « rois » de la dynastie 0 enterrés
à Abydos viennent sans doute de
la ville de This toute proche. Même
si d’autres puissantes villes lui font
concurrence, This devient l’unique
lieu d’origine royale des premières
dynasties. Le choix d’Umm el-Qaab
comme nécropole royale remonte à
la dynastie 0, au moins à partir du roi
Scorpion (vers 3250 – 3200 av. J.-C.),
mais les raisons exactes de ce choix
demeurent totalement inconnues.
Est-ce
que
le
dieu
local,
Khentamentiou, et son rôle funéraire,
a influencé ce choix ? Tout ce que
l’on peut dire est qu’il joua un rôle
religieux important. La proximité
d’Abydos avec la royauté donne à
la région un statut très particulier
qu’elle ne va jamais perdre.
Pour d’obscures raisons, à la fin de
l’Ancien Empire, Khentamentiou
fusionne littéralement avec le dieu
Osiris, nouveau dieu du monde
des morts, qui apparaît clairement
pour la première fois durant la 5e
dynastie. Ainsi, Osiris devient LE
dieu d’Abydos. Le culte d’Osiris sera
tellement important que des temples
seront construits et reconstruits
durant plus de 1500 ans.
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FWh<hWd‚e_iJed_Y"
Le pourquoi du comment du grand
pèlerinage annuel à Abydos est
inconnu. Nous savons que durant le
Pharaon N°12
)(
Shunet el-Zebib vu depuis la grande enceinte
des temples d’Osiris. Photo : V.T.
H^iZ
La grande salle de
l'osireion
Pharaon N°12
),
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Photo de l’auteur avec l’aimable
autorisation de Ny Carlsberg Glyptotek.
Fig. 5
FWhC_Y^[b8hWdZj
façon purement théorique. Les
attestations des rois hérakléoplitains
sont extrêmement rares.
Voyons tout d’abord celles des rois
ayant porté le nom de Khety :
sPour Meryibrâ Khety, une canne
d’ébène trouvée à Meir (2)
qui donne les cinq noms de la
titulature ; le récipient ou brasero
(?) ajouré du Louvre (E10501) en
alliage cuivreux trouvé à Assiout
(ou Meir selon Von Beckerath)
avec nom et prénom ; un scarabée
au Louvre (3) avec le prénom
Meryibrâ ; un fragment de coffret
avec le nom de Nebty Meryibtaouy)
trouvé à Lisht (4).
B;I7JJ;IJ7J?EDI
9ECJ;CFEH7?D;IIK?J;
B;IHE?I>xH7ABxEFEB?J7?DI
/[%'&[:OD7IJ?;
Nous n’avons aucune donnée sur
la façon dont s’est terminée la 8e
dynastie memphite que nous avons
évoquée dans Pharaon Magazine
N°11.
Peut-être
brutalement
avec l’avènement d’un dynaste à
Hérakléopolis (ancien Nennesou,
moderne Ehnassiya el Medina) dont
le nom devait être Khety si l’on en croit
Manéthon qui précise qu’Akhtoes (=
Khety) « s’était comporté de façon
plus cruelle que ses prédécesseurs ».
Le premier Khety s’est donc attribué
le titre de roi de Haute et Basse
Égypte et a probablement régné
depuis Hérakléopolis (1) même si
l’administration est certainement
restée en partie à Memphis. On ne
connaît pas exactement la zone sur
laquelle la nouvelle dynastie exerçait
effectivement son pouvoir. En Haute
Égypte, les nomarques ont pris en
charge les affaires de leur région.
Certains ont peut-être reconnu la
primauté du roi d’Hérakléopolis
mais d’autres pas du tout ou de
sPour
Khety-Nebkaou(râ),
un
poids en jaspe rouge (UC 11782)
(5) trouvé à Tell el Rétaba dans
l’Ouadi Toumilat, probablement
le Nebkaourâ mentionné dans le
conte de du paysan éloquent ?
sPour
Ouahkarâ
Khety,
une
inscription
dans
l’un
des
sarcophages de l’intendant (imyr(A) pr) Neferi daté du Moyen
Empire et trouvé à El Bersheh
(6) . Cette unique attestation
d’Ouahkarâ Khety n’est donc pas
strictement contemporaine. Les
deux sarcophages de Neferi portent
des inscriptions. On y trouve des
Textes des Sarcophages et le Livre des
1) À en croire le conte du paysan éloquent.
2) ASAE 10 p. 185-6, disponible sur Internet, chercher Annales du Service des Antiquités d’Égypte.
3) Petrie, Scarabs and Cylinders, 1915, pl. X, 9.1, disponible sur Internet.
4) Hayes, The Scepter of Egypt I, fig. 86.
5) Petrie, op.cit. , pl. X, 9.2, aussi visible sur le site digitalegypt.ucl.ac.uk/
6) CG 28088/87, cf : J-P Allen SAOC 39, disponible sur Internet : oi.uchicago.edu.
Pharaon N°12
**
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Compléments à cet article sur
www.pharaon-magazine.fr
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Le Wadi Natrum est un
véritable lieu de pèlerinage
pour les Coptes.
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Pharaon N°12
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Pharaon N°12
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