Le magazine de l’Égypte éternelle N°7 Que mangeaient les anciens Égyptiens ? EXCLUSIF ! Voyage Reportage La survie du soleil durant la nuit Où sont les bonnes affaires ? Le zodiaque de Denderah Découvertes à Saqqarâh Sud Cdk#"9ZX#"?Vc#$'%&&"'%&' Astronomie L 18776 - 7 - F: 6,95 ! - RD Religion 7:A$AJM,!*%€"Hj^hhZ&'8=; 86C/&'869"Edgi#8dci#,!.%€ La tombe du trésorier de Toutankhamon 1 ction 2+ ! complète La colle 3 4, -' Les 52 numéros 0 de Toutankhamon magazine au format PDF imprimables, en couleur, 5# 56% du n°1 au n°47 2 , 7 et 5 hors-séries s o r é m u 52 n magazine khamon n a t u o T e d imables, r p im F D tP 7 au forma °1 au n°4 n u d , r u en coule -séries et 5 hors ! "# "$ % &'$ '$($ ) *+ , % !$$+ , - . / 0, 0 !! " # $% &' () * + " ,))-. / 0 / 1 -2(34 ' 5 ! ! " #$%& ' ( () * Edgi[da^d Maya et sa femme F[nig\_^onlmilc_lG[s[4 oh]b_`'^ÎÈopl_iop_ln[ojo\fc] Ded be_d Z[ bW fohWc_Z[ ZÊEkdWi } IWggWh~^ Wk ikZ Zk 9W_h[" kd lWij[ Y_c[j_h[ ZWjWdjZkDekl[b;cf_h['++&Å'&-&Wl$@$#9$[ij\ek_bbfWhb[iWhY^ebe]k[iZ[ B[_Z[d Z[fk_i '/-+$ BÊeX`[Yj_\ jW_j Z[ h[jhekl[h b[i jecX[i lW]k[c[dj _dZ_gk[i fWh bÊ[nfbehWj[kh fhkii_[d B[fi_ki [d '.*)$ B[i Z[kn fbki _cfehjWdj[i jW_[dj Y[bb[Zk]dhWb>eh[c^[XWlWdjgkÊ_bd[ie_jf^WhWed[jZÊkdf[hieddW][YbZ[ bÊWZc_d_ijhWj_ed Z[ JekjWda^Wced" CWoW$ :[ Y[i Z[kn jecX[i" deki YeddW_ii_edi fbki_[khicehY[WknZ[ZYehiZWdiZ_l[hicki[iZkcedZ[$ H[fehjW][Z[@[WdL_ZWc[i Pharaon N°7 ( Edgi[da^d Osiris et Nephtys. ) Pharaon N°7 HdbbV^gZ 03 Fehj\eb_e La tombe du trésorier Maya ...................................................................... 3 :eii_[h Alimentation et cuisine dans l’Egypte ancienne..................................... 10 IWYh Les 12 heures de la nuit ........................................................................... 20 D.R. 7YjkWb_ji 97HJ;:;Bx=OFJ; 8]gdcdad\^Z FhZodWij_[ :odWij_[&)(+&#)'&&Wl$@9 Fh_eZ[j^_d_j[)'&&Å(-&&Wl$@9 '[h[%([ZodWij_[ 7dY_[d;cf_h[(-&&Å(',&Wl$@9 )[Å.[ZodWij_[ Fh[c_h[Fh_eZ[?dj[hcZ_W_h[(',&#(&,*Wl$@9 Ceo[d;cf_h[(&,*#',)*Wl$@9 ''["'(["')[ZodWij_[ :[kn_c[Fh_eZ[?dj[hcZ_W_h[',)*Å'+*)Wl$@9 Dekl[b;cf_h['+*)#'&-.Wl$@9 '.["'/["(&[ZodWij_[ Jhe_i_c[Fh_eZ[?dj[hcZ_W_h['&-.#-'+Wl$@9 8Wii[;fegk[-+&#)&Wl$@9 (+[Å)&[ZodWij_[ Fh_eZ[]hYe#hecW_d[)&Wl$@9Å)/+$ - Pharaon N°7 Abonnement ............................................................................................ 15 Hommage à Jean Leclant ........................................................................ 25 Agenda ..................................................................................................... 30 Livres ........................................................................................................ 38 Forum lecteur ........................................................................................... 59 En bref ...................................................................................................... 64 :_[k Le lion, de la jungle au temple égyptien ................................................. 26 Feij[h Le zodiaque de Denderah ........................................................................ 31 L_i_j[ Les tombes de Louxor : Irynefer .............................................................. 33 >_he]bof^[ Stèle d’un taureau Apis ........................................................................... 41 ;OJLI=B;CHHOG|LI>?JB;L;IHG;A;TCH?4 B[Ykbj[iebW_h[ZWdi bÊWhY^_j[Yjkh[Zkj[cfb[ B[ifb[kh[ki[iZWdib[ih_j[i\kdhW_h[i :[kni_Yb[iZ[\[cc[iWkfekle_h0b[i Z_l_d[iWZehWjh_Y[i F>7H7EDD.[da_eigk[b[(*@Wdl_[h(&'( :Y^id =!_mnf!bcmnicl_ ^!oh_\in_((( 10 31 51 I_j[ Un temple perdu dans le désert ............................................................... 42 H[fehjW][ L’Histoire tient parfois à peu de choses. Pharaon vous dévoile trois histoires passionnantes : les archéologues français découvrant chaque année ou presque une nouvelle pyramide à Saqqarâh, une équipe hongroise qui corrige les approximations d’un illustre prédécesseur et enfin, une incroyable fable où une boîte en carton poussiéreuse fait ressortir de l’oubli des papyrus vieux de 4300 ans ! Oubliés sur une étagère au cœur de l’Institut français d’archéologie du Caire, ces documents aussi rares qu’exceptionnels vont peut-être nous dévoiler des informations inconnues sur les chantiers des pyramides des pharaons ! Nous vous plongeons au cœur de deux tombes datant du Nouvel Empire (1550-1070 av. J.-C.) admirablement préservées. La première se situe à Louxor. C’est celle d’un fonctionnaire du village des artisans œuvrant dans la vallée des Rois : Irynefer. La plus belle de Deir el-Médineh. Nous irons ensuite à Saqqarâh dans la tombe du trésorier de Toutankhamon, Maya, ouverte au public depuis l’été dernier. Un chef-d’œuvre de l’art pharaonique ! Le temple de Sésostris II à El-Lahoun ...................................................... 45 Saqqarâ Sud ............................................................................................. 51 x]ofjebe]_[ Ces étranges cônes funéraires .................................................................. 55 F^ejecoijh[ Réponse à la photo mystère de Pharaon n°6 .......................................... 57 Découvrez aussi toutes les dernières nouvelles d’Égypte : la crise à la tête du service des Antiquités, les découvertes récentes, toutes les conférences à ne pas rater ! LeoW][ Desert Lodge Resort, un hôtel de charme ................................................ 60 Voyages en Egypte ................................................................................... 62 Terminons par la gastronomie égyptienne. Que mangeaient les anciens Égyptiens ? Comment cuisait-on la viande ou le poisson ? Quels étaient les plats les plus raffinés ? Que mangeaient le paysan et le pharaon ? Nous vous apportons toutes les réponses. Bon appétit ! 60 V.T., mars 2011 Pharaon Hors-série n°4 Erotisme et sexualité chez les Pharaons 23 décembre 2011 Papyrus érotique de Turin (F.T) <hWde_iJed_Y >_ijeh_[d"HZWYj[kh[dY^[\ \hWdYe_ijed_Y6XXen$\h Pharaon N°7 . 9dhh^Zg ;fcg_hn[ncih _n]ocmch_ ^[hmfÎ|asjn_[h]c_hh_ Les canards de Nebamon. British Museum. &% Pharaon N°7 HVXg Nous poursuivons notre périple nocturne dans la tombe de Thoutmosis III. Ici la 7e heure. F?MFCPL?M>OGIH>? MION?LL;CH>OHIOP?F?GJCL?& ,_j[lnc_ f_m+,b_ol_m^_f[hocn 7kDekl[b;cf_h["fWhWbbb[c[dj}bWjhWdi\ehcWj_edZ[iJ[nj[iZ[iIWhYef^W][i[d B_lh[Z[iCehji"kddekl[Wk][dh[b_jjhW_h["}bÊeh_]_d[fkh[c[djheoWb[ji_d]kb_[h" [ijYh0b[i¼B_lh[iZ[Y[gk_[ijZWdibW:ekWj½b[cedZ[iekj[hhW_d$ FWh<[hdWdZIY^mWhp JHE?I?ÞC;>;KH;0¼9;BB;GK? :x9EKF;B;IÚC;I#87EK½ Osiris est à plusieurs reprises représenté au registre inférieur comme s’il était dans sa résidence. Il trône sur la rive sous huit formes différentes : quatre fois il porte la couronne blanche et quatre fois, la couronne rouge. Il est entouré des génies et dieux massacreurs, qui doivent exterminer les ennemis. Ré s’adresse directement à lui dans les textes de clôture.Il occupe les deux registres médians avec son équipage de dix divinités et il est précédé de trois bateaux. Dans le premier registre, dieux et déesses assurent la protection de Ré, l’acclament à '% Pharaon N°7 son passage et se désolent lorsqu’il a disparu.Même sous l’aspect de la Chaire, Rê apporte de la luminosité et de la chaleur à chaque heure de la nuit lorsqu’il la visite. Au fur et à mesure qu’il avance, il progresse dans ses métamorphoses, apportant davantage de chaleur et lumière à l’heure suivante. GK7JH?ÞC;>;KH;0¼9;BB;GK? ;IJ=H7D:;F7HIEDFEKLE?H½ Ici se conclut le parcours à l’Occident. Le paysage fertile et arrosé s’arrête brusquement, faisant place au désert de Râ-Setjaou, le « pays de Sokar qui est sur son sable ». Une zone sablonneuse et inhospitalière grouillant de serpents dont l’inquiétante mobilité macabre est signifiée par les jambes et ailes jointes à leur corps de reptile. Un chemin en zigzag plein de feu et obstrué par des portes descend à travers tout le domaine. Pour la première fois, la Barque solaire (registre médian) doit être halée pour pouvoir avancer et ellemême se métamorphose en un serpent dont le souffle enflammé ouvre une voie dans les ténèbres. En face, dans le même registre, l’œil solaire ou « oudjad », identifié à Sokaris, est renouvelé par Thot et Horus. Dans cette région des ténèbres, les habitants ne voient pas Ré ; ils entendent seulement ses 6XijVa^i Ohal[h^asjnifiao__mngiln4 Copyright AIBL D_[hF_]f[hn Jean Leclant est mort le 16 septembre 2011 à l’âge de 91 ans. Un « mandarin » de l’égyptologie s’est éteint. Il occupait, depuis 1983, le siège de Secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Ceci au terme d’une carrière commencée en 1946, au cours de laquelle il a dirigé des fouilles sur de multiples sites. Cet infatigable chercheur a œuvré à Karnak, à Saqqâra et à Tanis. Il est allé aussi, au-delà de l’Égypte, explorer ses sources et prolongements DIULFDLQVD¿QGHPLHX[FRPSUHQGUHOD civilisation pharaonique. FWhFWkb[LWbe_i Jean Leclant au temple de Soleb. Jean Leclant était, entre autres, un spécialiste de la civilisation méroïtique et de la XXVe dynastie égyptienne dite « koushite ». Cette dynastie a été créée en 720 av. J.C. par le roi koushite Piankhy, qui régna sur la vallée du Nil, l’Égypte et le nord du Soudan réunis pendant soixante ans. Ensuite, elle se replia sur Napata puis Méroé plus au sud. C’est là que se développa le royaume méroïtique, entre le IIIe siècle av.-J.-C. et le IVe siècle de notre ère, de Philae jusqu’à l’actuelle Khartoum : l’apogée de cette civilisation méroïtique qui passionnait Jean Leclant. En 1960, ce dernier devient directeur de la Mission archéologique française au Soudan. Il fouille le site de Soleb, situé entre la IIe et la IIIe cataracte du Nil, à 500 kilomètres au sud d’Assouan, qui correspondrait au nord du royaume de Koush. Puis, à Sedeinga, à une quinzaine de kilomètres de là, en 1979, il reprend le flambeau de l’archéologue Michela Schiff Giorgini : une immense nécropole méroïtique offre tous les espoirs. Lui et son équipe se sont attelés à la difficile tâche de déchiffrer les textes méroïtiques, cette écriture spécifique inventée au IIe siècle av. J.-C. pour transcrire la langue méroïtique. Il a été le directeur de plusieurs autres missions archéologiques, notamment la Mission des experts archéologiques en Éthiopie, entre 1952 et 1956. Il a créé le Service des Antiquités de l’Éthiopie. Là, il a exploré notamment le site d’Axoum, les premières fouilles menées à grande échelle en Éthiopie. Axoum dont le roi, Ezanas, a affirmé sur des stèles avoir battu les Nubiens vers 350 après avoir traversé l’ancien territoire des Koushites. JH7:K?H;B;I J;NJ;I:;IFOH7C?:;I L’appétit de Jean Leclant ne s’arrêtait pas là. Il fut le premier directeur de la Mission archéologique française à Saqqâra qu’il a créée avec l’égyptologue Jean-Philippe Lauer, en 1963, afin d’étudier les textes funéraires de l’Ancien Empire dits Textes des Pyramides. Au C.N.R.S., Jean Leclant a été directeur de l’unité chargée de l’étude des Pyramides à textes, de 1966 à 1990. CEDI?;KHB;FHE<;II;KH L’égyptologue a occupé les postes les plus prestigieux dans l’enseignement de l’égyptologie, formant des générations d’égyptologues. Il fut professeur à l’Université de Strasbourg entre 1953 et 1963, puis à la Sorbonne entre 1963 et 1979. Parallèlement, on lui confia une direction d’études à l’École pratique des Hautes Études, dont il explicite l’objet dans un ouvrage, l’étude de « l’Égypte hors de l’Égypte », ceci de 1964 à 1990. Il a été, de plus, professeur au Collège de France, entre 1979 et 1990. 8?8B?E=H7F>?;Hx9;DJ; Dictionnaire de l’Antiquité, PUF, 2005. « L’Empire de Koush : Napata et Méroé » (avec G. Mokhtar) dans Histoire générale de l’Afrique, UNESCO, 2000. Répertoire d’épigraphie méroïtique : corpus des inscriptions publiées, Académie des inscriptions et belleslettres, 2000. Au fil du Nil, le parcours d’un égyptologue : Jean Leclant, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2001. Pharaon N°7 '* 9^Zj F_fcih& Le lion fut rapidement utilisé dans l’iconographie égyptienne. Le roi est ainsi assimilé à un lion ou à un taureau. Palette au taureau, musée du Louvre ^_f[dohaf_[on_gjf_asjnc_h Animal à la fois craint et respecté, le lion a fasciné dès la préhistoire les Égyptiens. Durant des millénaires, le félin a habité la savane égyptienne avant que le désert ne l’oblige à « migrer ». Agressif et protecteur, la dualité de ce félin s’observe chez les anciens Égyptiens où l’animal personnalise une cinquantaine de divinités féroces et protectrices. FWh<hWde_iJed_Y Si le félin n’est pas un thème fréquent des palettes prédynastiques, on le retrouve régulièrement durant la dynastie 0 et un peu avant (vers 3500 – 3500 av. J.-C.). On citera les scènes de chasses (ex. : palette de la chasse), un lion représenté dans une enceinte d’une ville comme sur la palette aux taureaux (Musée du Louvre), ou encore la palette de la victoire avec un roi lion de la dynastie 0 (musée du Caire). Autre représentation surprenante en Égypte, le maître aux lions du superbe couteau du Gebel elArak du Musée du Louvre. Ce thème '+ Pharaon N°7 est typiquement mésopotamien : un homme barbu maîtrise deux lions. Très rapidement, le lion prend le caractère royal de la force, de celui qui terrasse l’ennemi. Il devient un symbole royal qui sera utilisé jusqu’à la période romaine. B;B?ED:?L?D" B;IH;FHxI;DJ7J?EDI:?L?D;I :KB?ED Il existe de nombreuses divinités ayant une forme ou une tête de lion. On parle alors de divinité léonine. Léonin / léonine signifie lion, tout ce qui se réfère au lion. Les premières divinités léonines que l’on puisse identifier remontent à l’Ancien Empire. Nous retrouvons les déesses Matyt, Pakhet et Sekhmet. Sekhmet, une des plus dangereuses déesses de l’ancienne Égypte, est déjà citée dans les Textes des Pyramides (à partir de la 5e dynastie à Saqqarâh). Les divinités masculines félines sont nombreuses, une trentaine, mais la plupart obscures et méconnues. Une des expressions divines les plus communes est le dieu-gardien EdhiZg F_ti^c[ko_ ^_>_h^_l[b Pharaon N°7 (& K^h^iZ ,_j[lnc_ F_mnig\_m^_Fioril AG Clsh_`_l Au cœur du village des artisans, à Deir el-Médineh, non loin de la vallée des Reines, une tombe exceptionnelle attend le visiteur, le tombeau de Irynefer (tombe numérotée 290). Obscur personnage ayant vécu sous les Ramsès, il fut servant de la place de la vérité de l’Ouest (les nécropoles royales de la rive gauche de Louxor), mais nous ne savons pas s’il participa réellement à la construction des tombes royales. FWh<hWde_iJed_Y D’une architecture simple, ce caveau est exceptionnel par la richesse de son décor et son parfait état de conservation malgré son âge, 3200 ans ! La tombe a été ouverte au public en été 2010, mais malheureusement refermée quelques semaines plus tard. :7DIB;I FHE<ED:;KHI:;B7J;HH; Plan eV 9 \Z iV X aV he ]Zo k dj a ^h g Zh ^iZ [V ^gZ La salle souterraine, le caveau où la momie du défunt et son mobilier funéraire se trouvaient à l’origine, se découvre au bout d’un étroit escalier (A) que l’on prend dans les ruines de la chapelle située en surface. À Deir GZedgiV\Z Équipe qui descend sur le chantier au petit matin F_n_gjf_^_ MmimnlcmCC^_ ?f'F[biohl_pcmcn À la lisière du Fayoum et du Nil, à une centaine de kilomètres au sud du Caire, (O/DKRXQGp¿HOHVVLqFOHVDYHFVDS\UDPLGH%kWLVRXVOHUqJQHGH6pVRVWULV,, le site a été le théâtre d’une importante découverte. Le directeur de la mission hongroise de El-Lahoun, Zoltán Horváth, nous plonge au cœur de son travail et GHVGLI¿FXOWpVDXTXRWLGLHQTXDQGOHPRQXPHQWjpWXGLHUHVWGpWUXLW« FWhPebj|d>ehl|j^ 1 Le vaste site archéologique se situe près du village moderne de ElLahoun, dans le Fayoum. Il semble que le lieu fut utilisé comme cimetière à presque toutes les grandes périodes historiques de l’ancienne Égypte. ElLahoun connut son apogée durant le Moyen Empire quand le 4e pharaon de la 12e dynastie, Sésostris II (18801873 av. J.-C.), choisit ce lieu pour y faire construire son complexe funéraire et sa ville des pyramides (zone urbaine liée à l’activité du complexe funéraire). La ville joua par la suite un rôle important dans la région du Fayoum à la fin du Moyen Empire. La topographie du site doit beaucoup à l’égyptologue anglais Sir Flinders Petrie qui fouilla et explora le site de nombreuses années (188990, 1911, 1914 et 1920). Borchardt fouilla les lieux en 1899. * Égyptologue – Musée des Beaux Arts de Budapest / directeur du El-Lahun Survey Project Pharaon N°7 )* GZedgiV\Z M[kk[lMo^4 [olis[og_^_ml_ch_m B[ i[Yj[kh ikZ Z[ bW dYhefeb[ Z[ IWgg~hW h[ij[ bWh][c[dj _dYeddk fekh b[i WhY^ebe]k[i$ ?b Yedij_jk[ b[ ZecW_d[ Z[ h[Y^[hY^[ Z[ bW C_ii_ed WhY^ebe]_gk[ \hWdW_i[ } IWgg~hWC7<I0ikh[dl_hedi[fj a_becjh[i dehZ#ikZ ed jhekl[ Z[ifohWc_Z[iZWjWdjZ[bÊ7dY_[d ;cf_h["behigk[C[cf^_ijW_jbW YWf_jWb[Z[bÊx]ofj["}bW`edYj_ed [djh[ lWbb[ [j Z[bjW$ FWhc_ b[i fbkiWdY_[dd[ii[jhekl[djb[i ¼fohWc_Z[i}j[nj[i½$ B[i fWhe_i Z[i Y^WcXh[i \kdhW_h[i" Z[i Wdj_Y^WcXh[i [j"fWh\e_i"Z[iYehh_Zehiiedj ]hWl[i Z[ j[nj[i \kdhW_h[i Wkngk[bi ed W ZedY Zedd b[ decZ[J[nj[iZ[iFohWc_Z[i$ <W_h[ ]hWl[h [d Yebedd[i b[i j[nj[i \kdhW_h[i" fekh b[kh Zedd[h f[kj# jh[ [dYeh[ fbki Z[ \ehY[" Y[ \kj bÊ_ddelWj_ed Zk f^WhWedEkdWiZ[bWL[ZodWij_[ l[hi(),-Wl$@$#9$"ik_l_fWhb[i f^WhWediZ[bWL?[ZodWij_[[dl_hed ())&#((-/Wl$@$#9$$ Copyright MAFS 9Ê[ij fekh Yebb[Yj[h b[i \hW]c[dji Z[i J[nj[iZ[iFohWc_Z[i"b[ijkZ_[h"[djWXb_h Z[i \WY#i_c_bi" gk[ bW C7<I W j Yh[ fWh @[Wd B[YbWdj [j @[Wd#F^_b_ff[ BWk[h [d '/,)$ 9[ jhWlW_b \W_j WlWdY[h Z[ \Wed Zj[hc_dWdj[ b[i YeddW_iiWdY[i ikh bW YedY[fj_ed]ofj_[dd[Z[bWcehj$ Tête de statuette de la reine Béhénou, retrouvée dans son temple funéraire, contre la pyramide. Taille : environ 5 cm de haut. Par Paule Valois Pharaon N°7 *& E]didBnhigZ Ljihm_f[jbinigsmnl_ ^_Jb[l[ihG[a[tch_h0 BWcW]d_Ógk[j j[Z_j[Z[8[hb_d[ijkd[n[cfb[hWh[[j[nY[fj_edd[bZ[bWcWjh_i[ Z[iWhj_ij[i]ofj_[diZk'[hc_bbdW_h[WlWdjdejh[h[$BÊ[nfh[ii_edo[ij_dYheoWXb[ [j b[i jhW_ji Z[ Y[j ^ecc[" iWdi Zekj[ kd fh jh[" iedj fWh\W_j[c[dj h[dZki$ Deki Wl_ediZeddZ[knf_ij[ifekhjhekl[hbWhfedi[Z_\ÓY_b[0Y^Wkl[[jbWZ[ii[} j j[Z[lWY^[>Wj^eh$ Par François Tonic Il fallait trouver les chauves d’Hathor, même si notre homme de Berlin n’en est sans doute pas un (c’était notre petit piège)… B;IxJH7D=;I¼9>7KL;I:Ê>7J>EH½ Les chauves d’Hathor ne sont pas forcément chauves, souvent ils conservent leurs cheveux ou tout le moins une sorte de tonsure (comme les moines). La calvitie (partielle) est en tout cas visible. Qui sont-ils réellement ? Nous disposons pour le savoir de plusieurs textes, des mentions dans les Textes des Pyramides, des statues. Le chauve fut dès l’Ancien Empire synonyme de fidèle de la déesse Hathor. Être chauve était donc une preuve de dévotion à cette déesse. Être qualifié de chauve ( d ans le sens sans la masse de cheveux que l’on voyait habituellement sur les statues, les décors) était être pur. Le prêtre, pour être pur, devait avoir le crâne rasé, donc sans cheveux. Mais si le chauve d’Hathor est qualifié de « pur », il n’est pas forcément prêtre de la déesse. Mais étonnamment, plusieurs statues de chauves d’Hathor sont représentées avec des cheveux (perruques ou non). Comment est-ce possible ? La calvitie aurait-elle une connotation sexuelle comme le montre explicitement le papyrus érotique de Turin ? Ces chauves d’Hathor constituent une bien étrange catégorie de personnages… La calvitie en ancienne Égypte existe, mais elle est souvent cachée (du moins sur les statues et les décors de temples et de tombes) par une perruque. imaginegypt GK?IEDJHx;BB;C;DJ9;I 9>7KL;I:;B7:x;II;L79>;5 Dans les Textes des Sarcophages (Moyen Empire), le chauve désigne un fidèle de la déesse Hathor, le Livre des Morts (Nouvel Empire) ne dit pas autre chose. Alors pourquoi dans les représentations connues, ils ne sont pas forcément chauves ? Parfois une calvitie partielle, parfois portant une perruque ? Est-ce que le terme « chauve » désigne une dévotion particulière envers la déesse Hathor ? Si oui, quelle est donc cette dévotion ? Ou alors, faut-il chercher une autre signification ? Chauve d’Hathor. Epoque de Ramsès II. Avignon. Pharaon N°7 *, d\ aZ:Vgi ] <d KdnV\Z 25° 42’10.22"N 28° 52’49.64"E V.T. ohbn_f^_]b[lg_[o]Èol ^_mi[mcmasjnc_hh_m 7fhikd[bed]k[hekj[Z[fk_ibÊeWi_iZ[<WhW\hW[jbWl_i_j[Zkj[cfb[Z[ bÊ[cf[h[khDhedZ[:[_h[b#>W]Wh"Z[bWdYhefeb[Z[CkiiWmWgWek[dYeh[Z[ bÊkd_gk[fohWc_Z[hecW_d[ZÊx]ofj[}7c^[_ZW"b[c_d_Xki[cfhkdj[kd[f_ij[ jhe_j[[ji_dk[ki[Z[fk_ibWl_[_bb[l_bb[ZÊ;b#GWih"b[YÄkhZ[bÊeWi_iZ[:Wa^bW$7k iecc[jZ[bWcedjW]d["kd^j[bZ[Y^Whc[lekiWjj[dZ0b[:[i[hjBeZ][H[iehj$ FWh<hWde_iJed_Y D’architecture locale et se fondant parfaitement avec son environnement, le Desert Lodge Resort est plus qu’un hôtel, c’est une expérience que vous allez vivre durant quelques jours. D’un ton ocre, composé de bâtiments d’un étage et s’articulant autour d’une vaste cour où l’on peut jouer sur un échiquier géant, vous attendrez vos chambres +% Pharaon N°7 en buvant un excellent karkadé froid dans le hall d’accueil. KD>äJ;B:;9>7HC; ?DIEKFwEDDx La vue est incroyable quel que soit l’endroit, sur les montagnes, sur la ville. 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