Recul de la falaise littorale au niveau de la villa « Le Bois Dormant

Recul de la falaise littorale au niveau
de la villa « Le Bois Dormant », lieu-dit
« Les Communes », Commune de
Varengeville-sur-Mer (Seine-Maritime)
Avis du brgm
BRGM/RP-55325-FR
Janvier 2007
Recul de la falaise littorale au niveau de
la villa « Le Bois Dormant », lieu-dit « Les
Communes », Commune de Varengeville-
sur-Mer (Seine-Maritime)
Avis du brgm
BRGM/RP-55325-FR
Janvier 2007
Étude réalisée dans le cadre des opérations
de Service public du BRGM 07-PIR-A12
M. Duriez
Vérificateur :
Nom : Couëffé R.
Date : 07 février 2007
Signature : p/o Pasquet J.-F.
Approbateur :
Nom : Pasquet J.-F.
Date : 07 février 2007
Signature :
Recul de la falaise littorale, Villa « Le Bois Dormant », lieu-dit « Les Communes », Varengeville-sur-Mer (76)
2 BRGM/RP-55325-FR
Mots clés : Mouvement de terrain, falaise, glissement de terrain, éboulement, érosion littorale,
craie, argiles, sable, Eocène, Varengeville-sur-Mer, Seine-Maritime, Haute-Normandie.
En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Duriez M. – Recul de la falaise
littorale au niveau de la villa « Le Bois Dormant », lieu-dit « Les Communes » - Commune de
Varengeville-sur-Mer (Seine-Maritime). Avis du brgm. Rapport BRGM/RP-55325-FR, 62 p., 7
fig., 5 ph., 5 ann.
© BRGM, 2007, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Recul de la falaise littorale, Villa « Le Bois Dormant », lieu-dit « Les Communes », Varengeville-sur-Mer (76)
BRGM/RP-55325-FR 3
Synthèse
A la demande de la Préfecture de Seine-Maritime (SIRACEDPC 76) et de la mairie de
Varengeville-sur-Mer, le Service Géologique Régional de Haute-Normandie du brgm
s'est rendu sur le territoire de la commune de Varengeville-sur-Mer, afin d'examiner les
désordres affectant la bordure des parcelles AC 33, 34 et 35 (villa « Le Bois
Dormant », au lieu-dit « Les Communes »).
L’examen des terrains a eu lieu sur la propriété « Le Bois Dormant » située à 13 m du
bord de la falaise ou des « frettes » au niveau de la plus petite distance entre la maison
et les « frettes ». L’étude a porté sur l’évolution de la falaise au droit de la villa ainsi
que sur les désordres éventuels subis par la construction. Deux sites proches de la
maison affectés par des mouvements de terrain récents ont également été visités.
Enfin, la falaise crayeuse vive en contrebas a été examinée depuis la plage.
A la date de la visite du brgm, bien que dangereux, le site n’était pas balisé et le
propriétaire habitait encore dans sa maison alors qu’un arrêté de péril a été pris par le
maire le 25 novembre 2006.
La bordure littorale de la parcelle au droit de la construction est constituée par une
niche d’arrachement d’un glissement, pour lequel les faits recueillis sur le terrain
démontrent la fréquence. La maison n’est, pour le moment, affectée par aucun
désordre significatif, si ce n’est une légère fissuration (ancienne d’après le
propriétaire). Concernant la surface des terrains, il n’a été constaté aucune fissure
(même au voisinage des niches d’arrachement), ni aucune déformation particulière
(ondulation).
A proximité de la construction, d’autres sites ont été visités et témoignent du caractère
potentiellement instable du linéaire côtier dans son ensemble. Ainsi, à une quarantaine
de mètres à l’Ouest de l’habitation, sur la propriété, un glissement de terrain récent
d’environ 30 m³ de matériaux est survenu courant janvier 2007. A 150 m à l’Est de
l’habitation, un glissement de terrain, actif depuis 3 à 4 mois et large d’une
cinquantaine de mètres, affecte le bord de falaise et est localisé au droit d’un
éboulement de la partie haute de la falaise de craie survenu récemment.
Le site examiné est sujet à 2 types potentiels de mouvement de terrain : des
éboulements / écroulement en masse de la falaise vive (paroi crayeuse) et des
glissements par érosion régressive en tête et en arrière de la falaise (affectant
directement la bordure de la parcelle examinée).
A la vue des documents fournis et des évaluations de vitesse moyenne de processus,
l’ensemble de l’escarpement au droit de la villa recule en moyenne d’un peu moins
d’un mètre par an, que ce soit au niveau de la falaise de craie ou des « frettes » sablo-
argileuses en arrière. Les observations faites sur le terrain prouvent que l’instabilité de
la paroi crayeuse influe sur l’activité des niches d’arrachement affectant la tête de
falaise.
Recul de la falaise littorale, Villa « Le Bois Dormant », lieu-dit « Les Communes », Varengeville-sur-Mer (76)
4 BRGM/RP-55325-FR
Au droit de la parcelle examinée, aucun signe d’instabilité significative récente ou en
cours n’a été constaté ni en bordure des niches d’arrachement, ni au niveau de la paroi
crayeuse examinée depuis l’estran.
Le risque principal encouru par le site examiné dans un avenir plus ou moins proche
consiste en une accélération des phénomènes de glissement en tête qui pourrait
trouver son origine dans une dégradation de la stabilité de la falaise vive. Dans le cas
d’un écroulement en masse entraînant un recul brutal et significatif du trait de côte, des
glissements de terrain en tête de falaise, d’ampleur importante, pourraient survenir,
menacer la stabilité des terrains bordant la parcelle concernée et par conséquent le
bâti.
Avec les éléments disponibles et les faits constatés sur le terrain, il n’est pas possible
d’évaluer l’évolution des processus à court ou moyen terme et donc de préciser le délai
au bout duquel les instabilités constatées dans le contexte du site pourraient affecter la
construction. La progression de l’érosion s’effectue en effet principalement par
épisodes dont l’intensité ne peut être estimée. La réduction de la distance entre les
« frettes » et la maison dépend majoritairement des évènements qui se produisent sur
la falaise crayeuse.
En l’absence d’éboulements significatifs de la paroi crayeuse au droit de la parcelle
examinée, les niches d’arrachement se prolongeront jusqu’à la maison dans un délai
très probable de quelques années, avec une vitesse de l’ordre du mètre par an.
Cependant, il ne peut être exclu qu’un ou plusieurs éboulements significatifs affectent
la paroi crayeuse en contrebas de la propriété et induisent une accélération des
phénomènes d’érosion en tête de falaise. De ce fait, l’arrêté de péril pris par la mairie
doit être effectif et les habitants de la maison évacués dans les plus brefs délais. Après
évacuation, les ouvertures de la maison devront être condamnées et le site devra être
correctement balisé et sécurisé.
Dans l’attente de l’évacuation effective du site par les occupants, afin de pouvoir suivre
l’évolution des désordres pouvant potentiellement affecter la parcelle et sa périphérie,
les dispositions suivantes sont recommandées :
- Mettre en place un système de surveillance (examen visuel régulier) de la paroi
crayeuse située en contrebas de la parcelle, afin de prévenir toute aggravation
de la situation en tête de falaise ;
- Poser une série de repères (piquets verticaux) à quelques mètres en arrière du
front de « frettes » et à distance connue de la construction, afin d’évaluer la
vitesse de recul des niches d’arrachement et d’identifier tout indice de
mouvement en cours à ce niveau ;
- Surveiller l’évolution de la fissuration affectant la maison par des témoins de
plâtre apposés sur les fissures ;
- Surveiller l’apparition de fissures à la surface du sol, de part et d’autre de la
construction ;
- Rechercher le mode d’évacuation des eaux usées de l’habitation, facteur
potentiel aggravant (voire déclenchant) des désordres affectant la bordure de
parcelle.
1 / 63 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !