Sociologie de la culture - Département de sociologie

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PLAN DE COURS
Département de sociologie
Université du Québec à Montréal
Sigle :
SOC 3060
Groupe : 10
Titre :
Sociologie de la culture
Session :
automne 2016
Enseignant :
Michel Ratté
Téléphone : (514) 987-3000 poste 8453
Bureau : A-5265
Courriel : [email protected]
AVIS À TOUTES LES ÉTUDIANTES ET TOUS LES ÉTUDIANTS
Les étudiants (es) doivent se procurer leur adresse normalisée de l’UQAM.
Étapes à suivre :
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REMISE DES TRAVAUX
Au moment de la remise des travaux, les étudiants(es) désireux de les récupérer sont priés
d’y joindre une enveloppe suffisamment affranchie afin qu’ils leur soient retournés par
la poste. Vous devez conserver une copie de vos travaux avant de les déposer dans la
chute située face au local A-5070 du Pavillon Hubert-Aquin.
SOCIOLOGIE DE LA CULTURE
SOC 3060 GROUPE 10/Automne 2016
MICHEL RATTE
[email protected]
Téléphone : 987-3000 poste 8453
INTRODUCTION HISTORIQUE À LA NOTION DE CULTURE
Le cours introduit à quelques grandes perspectives des sciences humaines et sociales sur la culture afin
que l’étudiant et l’étudiante puissent, entre autres, mieux comprendre certaines spécificités des sociologies
de la culture qui ne sont toutefois jamais complètement isolées des autres disciplines des sciences
humaines et sociales. En outre, il faut comprendre l’histoire conceptuelle et idéologique de la notion de
culture où celle-ci a acquis différentes significations bien avant que l’anthropologie ou la sociologie
existent. Cela est d’autant plus important que de telles significations sont même encore concourantes dans
le sens commun aujourd’hui. Les significations savantes et idéologiques de la notion de culture ont
souvent mobilisé d’autres notions pour les rendre constitutives du sens de « culture » en leur sein. C’est le
cas de notions comme celles de mimesis et d’habitus qui sont centrales en anthropologie et en sociologie
et dont il sera question plus particulièrement dans ce cours.
Une signification importante du mot « culture » pour le sens commun contemporain est celle de « monde
partagé » qui inclut autant la vie ordinaire que les symboles fondateurs de ce monde. Mais cette
signification n’était pas possible avant que Herder, le penseur romantique allemand, parle des cultures
comme de l’expression de l’unité et de l’unicité des peuples à la fin du 18e siècle. Ce sens côtoie par
ailleurs celui de culture comme Bildung, comme activité d’autoformation de la subjectivité individuelle à
travers la fréquentation des « grandes œuvres de l’humanité ». Encore une fois, c’est après la construction
progressive, à partir de la fin de la Renaissance, de l’expérience subjective qu’on appellera — à la fin du
18e siècle —, l’« expérience esthétique » de l’art et de la nature que l’on finira par parler de culture à la
fois comme du patrimoine artistique cumulé et privilégié pour l’expérience esthétique et du résultat
cumulatif de l’expérience esthétique individuelle faite avec ces œuvres d’art.
La culture comme objet scientifique ne pouvait donc exister que tardivement et ce n’est en effet qu’à partir
du milieu du 19e siècle qu’émerge un projet d’anthropologie culturelle. Évidemment, le romantisme postherderien donne une forme précise à l’anthropologie allemande et sa postérité américaine. On verra
sommairement comment la discipline montre des caractéristiques historico-intellectuelles et
sociopolitiques particulières dans les espaces culturels britannique et français également.
MIMESIS
Le concept de mimesis est le révélateur des enjeux spécifiques du passage de la culture orale à la culture
écrite dans le monde grec ancien, ce creuset de la civilisation occidentale. Il s’agit d’un mot qui thématise
le mode de transmission de la culture orale. Celui-ci devient, dans l’expérience de la pensée grecque
nouvellement scripturaire, l’objet d’une critique philosophico-politique radicale chez Platon, autant que
d’une entreprise de transfiguration pour son acceptation restreinte chez Aristote. À partir de ces deux
perspectives, le concept traverse l’histoire de la culture occidentale tout en subissant l’oubli de ses
origines anthroposociologiques, c’est-à-dire sa construction et sa transfiguration au moment même où
l’oralité et l’écriture sont en rivalité. L’importance de la notion de mimesis et sa place auprès de celle de
culture n’en demeurent pas moins centrales dans l’histoire de l’occident jusqu’à nos jours.
HABITUS
Les sociologies de la culture sont autant de réparties ou de compléments aux diverses manières de poser le
sens de « culture » en anthropologie. On s’attardera à celles qui font du concept d’habitus et d’autres
concepts opératoires apparentés, les leviers pour une compréhension des formes de dispositions et
2
capacités à interagir spontanément et de manière significative. Il sera d’abord question de considérer
comme un correctif à la perspective positive de l’anthropologie, la reproduction de la domination à travers
les coutumes de la vie ordinaire qui sont comme « naturalisées ». Norbert Elias a prétendu trouver au sein
de la société de cour et Pierre Bourdieu dans le phénomène du goût — qui incidemment nait dans la
société de cour — des manifestations éloquentes d’autodressage affectif et normatif qui sont des voies
d’intégration sociale, mais aussi de consentement plus ou moins inconscient aux rapports de pouvoir
existant. La sociologie a aussi envisagé formellement la culture au sens de savoirs implicites, non
thématisés, mais motivant nos rapports de manière continue dans la vie quotidienne. Il s’agit alors de
comprendre positivement, par exemple, les structures du « monde vécu » social (A. Schutz) et les rites
d’interactions (E. Goffman) qui constituent la strate de la vie significative infra-institutionnelle dans les
sociétés contemporaines. En face de ces diverses conceptions de l’effectivité structurante de la vie
ordinaire sédimentée, se pose, entre autres, la question de savoir s’il est opportun ou non, dans la
conceptualisation des habitus et autres savoirs ou dispositions sédimentés, de faire de la domination un
facteur constitutif.
***
La mimesis est imitation de la nature dans son faire significatif dirait Aristote, l’habitus « naturalise » la
contrainte normative par « intériorisation » disent les sociologues et la culture en son unité est comprise
par d’autres (par exemple Hegel) comme « seconde nature ». Mais on dit également que la culture et la
nature sont des notions qui s’opposent… Nous aurons le souci dans la traversée des thèmes de la mimesis
et de l’habitus de ne pas être happés par le paradoxe de la coexistence d’une part de la compréhension
générale de la culture par opposition à la nature, et d’autre part, de la fonction de métaphore du vocable
« nature » pour caractériser la genèse, la persistance, la transformation et l’unité de la culture.
RÉSISTANCE CULTURELLE, MÉMOIRES VICTIMAIRES
ET ÉTUDES POSTCOLONIALES
Dans un mouvement inverse de celui de la sociologie bourdieusienne, et au même moment, les Cultural
Studies dont le noyau dur est d’inspiration marxiste, considèrent que la culture populaire recèle d’abord
une inertie, puis une logique propre de consommation des produits de masse, voire une capacité de
subversion devant la mobilisation de la vie ordinaire qu’appelle la social-démocratie, consumériste et
massmédiatique. Cela étant dit, aujourd’hui la culture, plus que jamais, se comprend au pluriel pour le
champ élargi des sciences sociales. L’auto-observation anthropologique et les nouveaux savoirs
historiques confortant celle-ci constituent un nouveau substrat pour une réinterprétation de la culture. Ce
sont les notions transdisciplinaires d’identité, de différence, de métissage, de dette culturels, etc. qui
ressaisissent la nébuleuse sémantique de l’idée de culture dans le contexte dit « postmoderne » et
« postcolonial », ainsi que sous l’emprise de la globalisation économique contemporaine.
LE TRAVAIL DE LA CULTURE ET LE DÉFI DE LE PENSER
Certaines sociophilosophies se sont fait « critiques de la culture » en regard de ce qu’elles conviendraient
de nommer la « perte de sens partagé » que la culture est pourtant censée recueillir, reproduire et enrichir.
Le mot culture signifie alors l’héritage spirituel du monde occidental fragilisé dans le contexte de la
modernité marquée par la profonde ambivalence de sa valeur civilisationnelle. On parlera alors de
« crise » (H. Arendt), de « réification » (G. Lukacs, École de Francfort) ou de « tragédie » de la culture
(G. Simmel). On s’attardera plus particulièrement à la théorie simmelienne de la culture de la modernité
qui, au-delà des prises de position dystopiques et utopiques qui se sont multipliées depuis le début du
20e siècle, propose une compréhension de la culture comme un processus métabolique exigeant
l’objectivation de la subjectivité, ce qui fait croître de manière incommensurable la culture objective. La
« tragédie » de la culture tiendrait au fait de l’impossibilité que cesse notre propre contribution subjective
à la toujours plus grande impossibilité d’embrasser la totalité croissante de la culture objective. Mais peuton encore parler de « tragédie » si, après le siècle qui nous sépare de l’élaboration de cette théorie, la
3
culture objective n’étouffe toujours pas le processus d’objectivation culturelle de la subjectivité? Ne vautil pas la peine alors de rebâtir entièrement la pensée de l’unité de la culture ? C’est à une telle question que
répondent indirectement — positivement ou négativement — les options épistémologiques
contemporaines ; elles n’y répondent évidemment pas sans égard à leurs conséquences politiques.
Organisation
Chaque séance exigera une préparation et une participation active des étudiants. Des textes dont la lecture
est obligatoire seront indiqués.
La majeure partie des séances sera constituée d’un exposé magistral suivi d’une période de questions. À
l’occasion, on aura des périodes de discussion libre sur un problème relatif à un thème abordé lors de la
séance. D’autres séances seront l’occasion de travail en atelier. À quelques reprises, on fera usage de
matériel audiovisuel. Il est aussi possible que des invités spécialistes viennent nous entretenir d’un sujet
pertinent dans le cadre du cours.
Modalités de l’évaluation
-Rédaction d’un plan de travail sommaire (3 pages) pour le travail final : 20 %. Remise à la semaine 6 au
plus tard.
-Un examen maison distribué à la semaine 11 où l’étudiant répondra à 3 questions sur les 6 qui seront
proposées. Elles porteront sur l’ensemble des textes à lecture obligatoire, 6 pages : 35 %. Remise au plus
tard à la fin de la semaine 15.
-Un travail final de maximum 10 pages qui a pour guide le plan de travail : 45 %. Remise au plus tard à la
semaine 14 de la session.
Calendrier* (les titres de bloc-séances correspondent aux sections du texte de présentation du cours au
début du plan)
Séance d’introduction générale à la problématique du cours
(séance 1)
Introduction historique à la notion de culture
et la naissance des anthropologies culturelles
(séances 2-3)
Mimesis : un fil conducteur anthropo-sociologique et philosophique
incontournable de l'auto-interprétation de la culture occidentale
(séances 4 à 6)
Habitus : un concept qui contribue à configurer la question de la
culture dans plusieurs théories sociologiques.
(séances 7 à 9)
Résistance culturelle ; mémoire victimaire
et études postcoloniales
(séances 10-11)
Le travail de la culture : critique et tragédie de la culture
(séances 12-13)
* congé férié le 10 octobre 2016 (semaine 5) ; 24 octobre 2016 pas de cours, semaine de lecture
(semaine 7). Il y aura donc un total de 13 séances de cours.
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Sources du recueil de textes
Lectures à compléter avant la séance indiquée entre parenthèses. IMPORTANT : cette liste ne constitue
pas la totalité des textes à lire dans ce cours. D’autres textes à lecture obligatoire disponibles par internet
comprenant des notes récapitulatives et complémentaires de mon cru seront fournis au cours de la session.
1. Norbert ELIAS, Civilisation des mœurs, trad., Paris, Calmann-Lévy, 1973, 11-73. (séance 2)
2. Denis CUCHE, La notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte, 2004, 29-49.
(s. 3)
3. Eric A. HAVELOCK, Aux origines de la civilisation écrite en Occident, trad., Paris, Maspero, 1981,
7-30. (s. 4)
4. Walter J. ONG, Oralité et écriture, trad., Paris, Les Belles Lettres, 2014, 37-77(s. 4)
5. Norbert ELIAS, La dynamique de l’Occident, trad., Paris, Presse de la Cité, 2003,181-202. (s. 7)
6. Norbert ELIAS, La société de cour, trad., Paris, Flammarion, 1997, 63-114. (s.7)
7. Pierre BOURDIEU, Le sens pratique, Paris, Minuit, 1980, 87-109. (s. 8)
8. Pierre MOUNIER, Pierre Bourdieu, une introduction, Paris, Presse de la Cité, 2001. (s. 8)
9. Alfred SCHÜTZ, L’étranger : une essai de psychologie sociale; suivi de L’homme qui rentre au
pays, Paris, Allia, 2003, 8-39. (s. 9)
10. Raymond WILLIAMS, « Towards a Sociology of Culture », dans The Sociology of Culture,
Chicago University Press, 1995, 9-32. (s. 10)
11. Laurier TURGEON et Anne-Hélène KERBIRIOU, « Métissages, de glissements en transferts de sens »
dans Laurier Turgeon (dir.), Regards croisés sur le métissage, Québec, PUL, 2000, pp. 1-20. (s. 11)
12. Georg SIMMEL, La tragédie de la culture et autres essais, Paris, Rivages, 1988, 177-215. (s. 13)
Sources complémentaires par séance :
Séance 1
Ouvrages généraux
•
•
•
•
Les BACK et al., Cultural Sociology : An Introduction, Wiley-Blackwell, 2012.
H. James BIRX(ed), 21st Century Anthropology. A reference Handbook, London, Sage, 2011.
Denys CUCHE, La notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte, 1996.
G. GEBAUER et C. WULF, Mimèmis : Culture-art-société, Paris, Cerf, 2005.
Séance 2
Histoire linguistique du mot « culture »
•
•
•
•
Denys CUCHE, La notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La Découverte, 1996.
G. GEBAUER et C. WULF, Mimemis : Culture-art-société, trad. N. Heyblom, Paris, Cerf, 2005.
Alain REY et al., Le Robert historique de la langue française, Paris, Le Robert, 2006, entrée « culture ».
Raymond WILLIAMS, Keywords. A Vocabulary of Culture and Society, London, Fontana Press, 1983, 87-93.
Significations idéologiques comparées de « culture » et « civilisation » en France, Allemagne et
Angleterre ( 17e au 19e siècles)
• Émile BEVENISTE, « Civilisation : contribution à l’histoire du mot », Problèmes de linguistique générale,
Paris, Gallimard, 1976.
• Hans BLUMENBERG, « On a Lineage of the Idea of Progress », trad., Social Research, vol. 41, 1,
•
•
•
printemps, 1974, 5-27
Norbert ELIAS, La civilisation des moeurs, trad.Pierre Kamnitzer, Paris, Calmann-Lévy, 1991.
Lucien FEBVRE et al., Civilisation, le mot et l’idée, Paris, J. Alcan, 1930.
Vassiliki Betty SMOCOVITIS, article « Evolution », The Gale New Dictionary of the History of Ideas
(2005), vol. 2, 750-758.
5
Typologie des rapports des concepts de culture et de nature
• ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. R. Bodeus, Paris, Flammarion, 2004.
• Pierre BOURDIEU, Esquisse d’une théorie de la pratique, Paris, Seuil, 2000.
• Arnold GEHLEN, Essais d’anthropologie philosophique, trad., Paris, Édition de la Maison des sciences de
•
•
•
l’homme, 2009.
Immanuel KANT, Critique de la faculté de juger, trad., Paris, Vrin, 1993.
Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Paris,
Nathan, 2005.
Friedrich SCHILLER, Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, trad., Paris, Aubier, 1992.
Séance 3
L’anthropologie culturelle classique (préstructuraliste) : évolutionnisme, diffusionnisme,
acculturation et relativisme radical.
• Allan BARNARD, History and Theory in Anthropology, Cambridge University Press, 2004.
• Frederik BARTH et al., One Discipline, Four Ways, British, German, French, and American Anthropology,
•
•
•
•
•
•
•
Chicago University Press, 2005.
Roger BASTIDE, « Acculturation », Encyclopaedia Universalis, [en ligne],
http://www.universalis-edu.com.proxy.bibliotheques.uqam.ca:2048/encyclopedie/acculturation/
Denis CUCHE, La notion de culture dans les sciences sociales, Paris, La découverte, 2004
Melville HERKOWITS (1950), Les bases de l’anthropologie culturelle, trad., Paris, François Maspero
Éditeur, 1967, chapitre 14, 204-221.
Paul KEY and Willett KEMPTON, « What is the Sapir-Whorf Hypothesis? » dans American Anthropologist,
New Series, vol. 86 no 1, 65-79.
Delwin T. LYNDSEY et Angela M. BROWN, « Color Naming and the Phototoxic effets of Sunlight on the
Eye », dans Psychological Science 2002 13: 506-512.
Woodruff D. SMITH, « Friedrich Ratzel and the Origins of Lebensraum », German Studies Review, vil. 3-1,
1980, 51-68.
Woodruff D. SMITH, Politics and the Sciences of Culture in Germany (1840-1920), Oxford University Press,
1991.
Séance 4
MIMESIS I
La transition de l’oralité à la scripturalité dans la Grèce antique et la condamnation de la mimesis
chez Platon
• Eric A. HAVELOCK, « The Alphabetic Mind : A Gift of Greece to the Modern World », Oral Tradition, 1/1,
1986, 134-150.
• Walter J. ONG, Orality and Literacy. The Technologization of the Word, New York, Routledge, 2002, p.16114.
• Extrait du chapitre X de la République de PLATON (du début jusqu’à la ligne 608c)
http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/rep10.htm
• Suzanne SAÏD, « Deux noms de l’image en grec ancien : idole et icône », Comptes-rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 131e année, N. 2, 1987. pp. 309- 330.
Séance 5
MIMESIS II
La réhabilitation et la transfiguration de la mimesis chez Aristote
• La Poétique d’ARISTOTE : chapitre I, IV, V, VI, VII, VIII, IX, XI, XIV, XXII
http://www.mediterranees.net/civilisation/spectacles/theatre_grec/poetique.html
6
• Stephen HALLIWELL, The aesthetics of Mimesis. Ancient texts and Modern Problems, Princeton U. Press,
•
•
2002, pp. 151-259.
Eric A. HAVELOCK, « The Oral composition of Greek Drama », Quaderni Urbinati di Cultura Classica,
New Series, Vol. 6 (1980), pp. 61-113.
Paul RICOEUR, Temps et Récit vol.1 : L’intrigue et le récit historique, Paris, Seuil, 1983.
Séance 6
MIMESIS III
Les postérités du concept de mimesis dans la modernité. Le malentendu classique — imiter la
nature ou imiter comme la nature? — et le fil conducteur de l’Ingenium.
Paradigmes de compréhension de la modernité
• Norbert ELIAS, La société de cour, trad., Paris, Flammarion, 2008.
• Jürgen HABERMAS, L'espace public : archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la
société bourgeoise, trad., Paris, Payot.
• Ellen MEIKINS WOOD, L’origine du capitalisme, trad., Montréal, Lux, 2009
Le je-ne-sais-quoi
• Annie BECQ, « Le Je-ne-sais-quoi et la grâce » dans Genèse de l’esthétique française moderne : de la raison
classique à l’imagination créatrice, Paris, Albin Michel, 1994, p. 97-114.
• Richard SCHOLAR, Le je-ne-sais-quoi : enquête sur une énigme, trad., Paris, PUF, 2010.
Le goût et l’ingenium
• Charles BURNETT, « The Superiority of Taste », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, Vol. 54
(1991), pp. 230-238, The Warburg Institute.
• Anthony J. CASCARDI, Ideologies of History in the Spanish Golden Age, Pennsylvania State University
Press, 1997, chapter 5 : « Gracian and the Autority of Taste » (133-159).
• Norbert ELIAS, La société de cour, trad., Paris, Flammarion, 1997, 63-114.
• Robert KLEIN, « Giudizio et Gusto dans la théorie de l’art au Cinquecento » dans La forme et l’intelligible,
Paris, Gallimard, 1970, p 341-352.
• Edgar ZILSEL, Le génie : Histoire d’une notion de l’antiquité à la Renaissance, trad. M. Thévenaz, Paris,
Minuit, 1999.
Le plaisir de l’activité de l’imagination comme disposition mimétique subjective
• Scott BLACK, "Addison's Aesthetics of Novelty", Studies in Eighteenth Century Culture, Volume 30, 2001,
pp. 269-288.
• Victor M. HAMM, "Addison and the Pleasures of the Imagination", Modern Language Notes,Vol. 52, No 7,
1937, pp.498-500.
• Immanuel KANT, Critique de la faculté de Juger, trad. A. Philonenko. Paris, Vrin, 1993.
Une filiation de l’anti-mimesis : de la beauté de la vision idéale (néo-platonisme) jusqu’au sentiment de
sublime comme échec de l’imagination
• Baldine SAINT-GIRONS, Le sublime de l’Antiquité à nos jours, Paris, Desjonquères, 2005.
• Erwin PANOFSKY, Idea. Contribution à l'histoire du concept de l'ancienne théorie de l'art (1924),
trad.,Paris, Gallimard, 1984.
SÉANCE 7
HABITUS I
Une catégorie transversale de la sociologie construisant pour elle-même la culture comme objet
• David FORMAN « Autonomy as Second Nature », dans Inquiry, Vol. 51, No. 6, décembre 2008, 563–580.
• François HERAN, « La seconde nature de l’habitus. Tradition philosophique et sens commun dans le
langage sociologique », dans Revue française de sociologie, 1987, 28-3, 385-416.
7
• Tom SPARROW et Adam HUTCHINSON (eds.), A history of habit from Aristotle to Bourdieu, Lanham,
Rowman & Littlefield Publishing, 2013.
Norbert Elias. Dressage et autocontrainte affective : psychogenèse et sociogenèse de l’État moderne.
• Bernard CAHIER, « Actualité de Norbert Elias : réception, critiques, prolongements. », Socio-logos. Revue de
l'association française de sociologie [En ligne], 1 | 2006, mis en ligne le 12 avril 2006, Consulté le 08 février
2011. URL : http://socio-logos.revues.org/30.
• Sophie CHEVALIER & Jean-Marie PRIVAT, (Éds.) Norbert Elias et l’anthropologie : « Nous sommes tous si
étranges… », Paris, CNRS Éd., 2004.
• HANS PETER DUERR, Nudité et Pudeur, Le mythe du processus de civilisation, Paris, Éditions de la MSH,
1998.
• Norbert ELIAS, La Civilisation des mœurs, Paris, Pocket, 1974.
• Norbert ELIAS, La Dynamique de l’Occident, Paris, Pocket, 1975.
• Norbert ELIAS, La Société de cour, Paris, Flammarion, 2008.
• Dominique LINHARDT, « Le procès fait au Procès de civilisation. A propos d’une récente controverse
allemande autour de la théorie du processus de civilisation de Norbert Elias », dans Politix, vol.14, # 55,
2001, 151-181.
Séance 8
HABITUS II
Pierre Bourdieu : Souplesse et rigidité de l’habitus; la tyrannie du goût. Postérité de la notion
bourdieusienne d’habitus
• Pierre BOURDIEU, La distinction. Critique du Goût., Paris. Minuit, 1979.
• Pierre BOURDIEU, Esquisse d’une théorie de la pratique, Paris, Seuil, 2000
• Pierre BOURDIEU, Questions de sociologie, Paris, Minuit, 2002.
• Philippe CORCUFF « Acteur pluriel contre habitus ? À propos d'un nouveau champ de recherches et de la
possibilité du débat en sciences sociales », dans Politix, Vol. 12, N°48, 1999, 157-173.
• Bruno, FRÈRE, « De la philosophie à la sociologie en compagnie de Pierre Bourdieu », Revue de l’institut
sociologique, vol. 1, no 4, 2002, 108-118.
• Bruno FRÈRE, « Quelle phénoménologie pour une sociologie du consensus ? » Études phénoménologiques,
no 41-42, 2005, 243-266.
• Bernard LAHIRE, « De la théorie de l’habitus à une sociologie psychologique » Dans LAHIRE, Bernard
(dir.), Le travail sociologique de Pierre Bourdieu, Paris, La Découverte, 2001.
• Pierre MOUNIER, Pierre Bourdieu. Une introduction, Paris, Pocket, 2001, 103-131.
Séance 9
HABITUS III
Alfred Schütz et l’idée d’habitus comme horizon typique de sens dans le monde vécu quotidien
• Michael BARBER, Social Typifications and the Elusive Other : The Place of Sociology of Knowledge in
•
•
•
•
Alfred Schutz’s Phenomenology, Lewisburg, Bucknell University Press, 1988.
Bruce BÉGOUT, La découverte du quotidien, Paris, Éditions Allia, 2005.
Patricia PAPERMAN,« Compétences et divergences morales : les difficultés d’une sociologie du sens
commun » Dans LAUGIER, Sandra et Claude GAUTIER (dir.), Normativités du sens commun, Paris, PUF,
2009, p. 503-515.
Michel RATTÉ, « La quotidieneté comme origine du « monde de la vie » chez Bruce Bégout : une lecture
critique », dans les Cahiers du Cercle interdisciplinaire de recherche phénoménologique (CIRP), vol 2. 2008
Accessible sur le net : http://www.cirp.uqam.ca/diffusion_cahiers21.php
Alfred SCHUTZ, Le chercheur et le quotidien : phénoménologie des sciences sociales, trad. Anne NoschisGilliéron, Paris, Méridiens Klincksieck, 1987
8
• Alfred SCHÜTZ, « L’homme qui revient au pays », dans SCHÜTZ, A., L'étranger : un essai de psychologie
•
•
sociale ; suivi de L'homme qui rentre au pays, trad. par Bruce Bégout, Paris, 2002.
Alfred SCHUTZ,The Structures of the Life World, Northwestern University Press, 1973.
Jason C. THROOP et Keith M. MURPHY, « Bourdieu and Phenomenology: A critical assessment»,
Anthropological Theory, 2002, vol. 2, no 2, p. 185-207.
Séance 10
Marxisme culturelle et Cultural Studies ; résistance culturelle
• Paul DU GAY et al., Doing Cultural Studies. The Story of the Sony Walkman, London, Sage, 2013.
• Benedetto FONTANA, « Hegemony and Power in Gramsci », dans Richard HOWSON et Kylie SMITH
(eds), Hegemony. Studies in Consensus and Coercion, Routledge, 2008, 80-106.
• Armand MATTELART et Erik NEVEU, Introduction aux Cultural Studies, Paris, La Découverte, 2008
• Tony MILLER, A Companion to Cultural Studies, Oxford, Blackwell, 2001.
• Andrew MILNER, Re-imagining Cultural Studies. The Promise of Cultural Materialism, Sage, 2002.
• Raymond WILLIAMS, Culture et matérialisme, trad., Montréal, Lux éditeur, 2010.
• Raymond WILLIAMS, Culture and Society, 1780-1950, Harmondsworth, Penguin Books, 1963.
• Raymond WILLIAMS, Keywords. A Vocabulary of Culture and Society, London, Fontana Press, 1983.
• Raymond WILLIAMS, Television. Technology and Cultural Form, London, Routledge, 2003.
Séance 11
Histoire culturelle, mémoires victimaires, et études postcoloniales
•

Ann BROOKS « Reconceptualizing Representation and Identity: Issues of Transculturalism and
Transnationalism in the Intersection of Feminism and Cultural Sociology », dans Tim EDWARDS (ed.),
Cultural Theory. Classical and Contemporary Positions,Sage, 2007, 183-209.
Dominique COMBE, « Théorie postcoloniale, philologie et humanisme. Situation d’Edward Saïd », dans
Littérature, no 154, juin 2009, 118-134.
• Kurt DANZIGER, Marking the Mind. A Histoiry of Memory, Cambridge University Press, 2008.
• Lynn HUNT (ed.), The New Cultural History, Berkeley, University of California, Press, 1989.
• Yves LACOSTE, « Le postcolonial et ses acceptions contradictoires dans trois récents recueils d’articles »,
dans Hérodote, no 128, 2008, 143-155.
Ania LOOMBA et al., Postcolonial Studies and Beyond, Duke University Press, 2005
Alexander LYON MACFIE (ed.), Orientalism. A Reader, New York University, Press, 2000.
Kendall R. PHILLIPS, Framing Public Memory, University of Alabama Press, 2004.
Paul RICOEUR, La mémoire, l'histoire, l'oubli, Paris, Seuil, 2000.
J.-P. ROUX ET J.-F SIRINELLI, Pour une histoire culturelle, Paris, Seuil, 1997.
Edward SAÏD, L’Orientalisme. L’Orient crée par l’occident, trad., Paris, Seuil, 2003.
http://artexte.ca/wp-content/uploads/l-orientalisme-l-orient-cree-par-l-occident.pdf
• Gayatri Chakravorty SPIVAK, A Critique of Postcolonial Reason. Toward an History of the Vanishing
Present, Cambridge, Harvard University Press, 1999.
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Séance 12
Critique de la culture
• T. W. ADORNO, Théorie esthétique (1970), trad., Klincksieck, 2011.
• T. W. ADORNO, et M. HORKHEIMER, La dialectique de la raison : fragments philosophiques, trad.,
9
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Paris, Gallimard, 1974.
Hannah ARENDT, La crise de la culture, trad., Paris Gallimard, 1989.
Hannah ARENDT, La condition de l’homme moderne, trad. Paris, Pocket, 1992.
Rolf WIEGGERSHAUS, L’école de Francfort. Histoire, développement et signification, Paris, PUF, 1993.
Séance 13
Tragédie de la culture
• Hans BLUMENBERG, La légitimité des temps modernes, trad., Paris, Gallimard, 1999.
• Fernand DUMONT, Le sort de la culture, l’Hexagone, 1995.
• Georg SIMMEL, La tragédie de la culture et autres essais, trad. Paris, Rivages, 1988.
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PLAGIAT
Règlement no 18 sur les infractions de nature académique
Tout acte de plagiat, fraude, copiage, tricherie ou falsification de document commis par une
étudiante, un étudiant, de même que toute participation à ces actes ou tentative de les commettre,
à l’occasion d’un examen ou d’un travail faisant l’objet d’une évaluation ou dans toute autre
circonstance, constituent une infraction au sens de ce règlement.
La liste non limitative des infractions est définie comme suit :
• la substitution de personnes;
• l’utilisation totale ou partielle du texte d’autrui en le faisant passer pour sien ou sans indication de référence;
• la transmission d’un travail pour fins d’évaluation alors qu’il constitue essentiellement un
travail qui a déjà été transmis pour fins d’évaluation académique à l’Université ou dans
une autre institution d’enseignement, sauf avec l’accord préalable de l’enseignante,
l’enseignant;
• l’obtention par vol, manœuvre ou corruption de questions ou de réponses d’examen ou de
tout autre document ou matériel non autorisés, ou encore d’une évaluation non méritée;
• la possession ou l’utilisation, avant ou pendant un examen, de tout document non autorisé;
• l’utilisation pendant un examen de la copie d’examen d’une autre personne;
• l’obtention de toute aide non autorisée, qu’elle soit collective ou individuelle;
• la falsification d’un document, notamment d’un document transmis par l’Université ou
d’un document de l’Université transmis ou non à une tierce personne, quelles que soient
les circonstances;
• la falsification de données de recherche dans un travail, notamment une thèse, un mémoire, un mémoire-création, un rapport de stage ou un rapport de recherche;
Les sanctions reliées à ces infractions sont précisées à l’article 3 du Règlement no 18.
Pour plus d’information sur les infractions académiques et comment les prévenir
: www.integrite.uqam.ca
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Politique 16 sur le harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel se définit comme étant un comportement à connotation sexuelle unilatéral
et non désiré ayant pour effet de compromettre le droit à des conditions de travail et d’études
justes et raisonnables ou le droit à la dignité.
La Politique 16 identifie les comportements suivants comme du harcèlement sexuel :
1.
Manifestations persistantes ou abusives d’un intérêt sexuel non désirées.
2.
Remarques, commentaires, allusions, plaisanteries ou insultes persistants à caractère
sexuel portant atteinte à un environnement propice au travail ou à l’étude.
3.
Avances verbales ou propositions insistantes à caractère sexuel non désirées.
4.
Avances physiques, attouchements, frôlements, pincements, baisers non désirés.
5.
Promesses de récompense ou menaces de représailles, implicites ou explicites, représailles
liées à l’acceptation ou au refus d’une demande d’ordre sexuel.
6.
Actes de voyeurisme ou d’exhibitionnisme.
7.
Manifestations de violence physique à caractère sexuel ou imposition d’une intimité
sexuelle non voulue.
8.
Toute autre manifestation à caractère sexuel offensante ou non désirée.
Pour plus d’information :
http://www.instances.uqam.ca/ReglementsPolitiquesDocuments/Documents/Politique_no_1
6.pdf
Pour rencontrer une personne ou faire un signalement :
Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement :
514-987-3000, poste 0886
http://www.harcelement.uqam.ca
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