La jeunesse est embrigadée dans les Chantiers de jeunesse, où on doit lui inculquer le sens
du travail, la discipline et le culte du chef.
Il est xénophobe et antisémite :
- Dès le 18 octobre 1940, sans demande des nazis, un « Statut des juifs » est
adopté, qui leur interdit plusieurs professions, comme celle d’enseignant.
- En 1941, un « Commissariat aux questions juives » est crée, qui va organiser
systématiquement cette politique antisémite. Ils sont recensés, leurs biens
confisqués, sont obligés au port de l’étoile jaune, exclus des lieux publics et sont
internés dans des camps de concentration français comme Drancy, Pithiviers ou
Beaune-la-Rolande. Ils vivent dans la terreur des arrestations et des
déportations.
- En 1942, avec la « solution finale », les nazis veulent la déportation de l’ensemble
des juifs et la police française doit y prêter son concours, comme dans « la rafle
du Vel d’hiv » (Vélodrome d’hiver), où 13 000 juifs parisiens sont arrêtés par la
police, puis livrés aux nazis pour être déportés.
- Le dernier convoi de déportés quittera Drancy pour Auschwitz le 31 juillet 1944.
Sur 330 000 juifs français en 1939, 76 000 sont déportés et seuls 2500 en sont revenus. Il faut
signaler que beaucoup s’échappèrent grâce aux « Justes » français, qui cachèrent des familles, en
particulier des enfants.
B) Le gouvernement de Vichy et la collaboration :
En octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire. C’est l’inauguration de la collaboration.
Elle va s’accentuer en 1942, avec Pierre Laval, 1er ministre de Pétain. Il affirme « Je
souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que sans elle, le bolchévisme s’installerait demain
partout. »
Le pillage des ressources alimentaires et des matières premières est organisé, pour
ravitailler l’armée allemande.
La vie quotidienne des Français devient très dure, avec la pénurie et les tickets de
rationnement. Il faut faire la queue devant les magasins. On recourt aux produits de
substitution (ersatz) et au marché noir.
La police française collabore participe à l’arrestation des résistants et des juifs.
La Milice est créée pour traquer les résistants, en utilisant torture et exécutions.
Le STO est instauré et, envoie des travailleurs français en Allemagne, participer à l’effort
de guerre allemand. D’abord présenté comme une condition au retour des soldats prisonniers
(« la Relève »), il devient très vite obligatoire. Beaucoup de jeunes basculent dans la
Résistance et rejoignent les maquis.
La LVF est créée. Elle envoie des Français combattre sur le Front de l’est, sous l’uniforme
allemand.
En 1942, la zone libre est envahie par les Allemands et la collaboration est à son plus haut niveau.
Après les débarquements des Alliés, en Normandie et en Provence, Pétain et Laval se réfugient en
Allemagne.
Le gouvernement provisoire de la République française se met en place en août 1944, avec De
Gaulle. Une épuration des collaborateurs a lieu jusqu’après la victoire des Alliés.
Pierre Laval est condamné à mort et fusillé le 15 octobre 1945. Philippe Pétain, lui aussi condamné
à mort, voit, en raison de son grand âge, sa peine modifiée en emprisonnement à perpétuité.