L`Ethique aux Ateliers de l gouvernance pour l`Ecole des citoyens

Ateliers de la gouvernance/Ethique- D BEDADA
L’ETHIQUE AUX ATELIERS DE LA GOUVERNANCE
A la faveur de la crise déclenchée comme financière, devenue économique et perdurant comme
sociale, l’humanité a pu entrevoir l’échelle à laquelle se posent les nouveaux défis auxquels elle se
trouvent confrontée, à savoir l’échelle globale. Désormais on parle de grands enjeux globaux comme
le réchauffement climatique, les catastrophes écologiques, la pauvreté, les conflits etc. Face à ces
défis on n’invoque plus seulement la responsabilité des décideurs voire des citoyens mais aussi
l’éthique de tous. La notion connaît un regain d’intérêt non seulement au niveau des spécialistes de la
philosophie éthique mais aussi de tous les acteurs de nos sociétés : intellectuels, responsables
politiques, leaders d’opinions, universitaires, acteurs économiques, simples citoyens. L’éthique se fait
sentir aujourd’hui comme le nécessaire paramètre de tout acte engageant l’avenir de la société.
Le problème est l’évocation indifférenciée voire abusive de la notion en toute circonstance.
Certains diraient que de nos jours « l’éthique est partout ». Il parait donc nécessaire de réinterroger la
notion en distinguant ce qu’elle n’est pas de ce qu’elle est afin de voir ce qu’elle recouvre pour le
développement durable et sa portée spécifique pour les Ateliers de la Gouvernance.
L’Ethique
Ce qu’elle n’est pas
Morale
Bien que les deux notions se réfèrent au même concept étymologique de mœurs, morale et éthique
diffèrent fondamentalement dans leur mode d’orientation de l’agir humain. La morale fait référence à
l’ensemble des règles que doit respecter tout individu vivant en société tandis que l’éthique concerne
l’adhésion de tout individu à des valeurs et principes cessaires à la réussite de la vie en société. La
morale parle règles de conduite et obligations alors que l’éthique repose sur l’engagement personnel,
des principes et des valeurs.
Droit
Le droit, en l’occurrence le droit positif se compose de l’ensemble des règles auxquelles doit obéir tout
citoyen et dont le manquement entraîne une sanction prononcée par l’autorité publique. Contrairement
au droit, l’éthique n’appelle normalement pas de sanction (même si aujourd’hui dans certaines
professions il existe des fautes assimilées à des manquements à l’éthique et qui appellent des
sanctions)
Déontologie
La déontologie elle, est propre au milieu professionnel et fait référence à l’ensemble des droits et
devoirs régissant une profession donnée. Etymologiquement (deon, -ontos, ce qu’il faut faire et logos,
discours, science), la déontologie signifie « la science de ce qui doit être fait ». En d’autres termes ce
sont les règles selon lesquelles doivent se conduire les acteurs d’une profession entre eux et avec le
public. La déontologie est une sorte de « morale catégorielle » et comme telle elle diffère de l’éthique
même si chaque métier essaie de mettre en avant une forme d’ « éthique professionnelle »
Ce qu’elle est
Une discipline philosophique
Du grec « êthos » (lieu de vie, habitude, mœurs etc), l’éthique est la « science du vivre en groupe » ou
« science morale ». Elle a pour objet l’agir humain (éthique pratique) dont les étudie les règles,
principes ou normes (éthique normative).
Ateliers de la gouvernance/Ethique- D BEDADA
On distingue l’éthique générale et l’éthique appliquée. L’éthique appliquée se subdivise suivant l’objet
en éthique de la vie (bioéthique), éthique de l’environnement, éthique de la santé, éthique du travail,
éthique des affaires etc.
Nous retenons deux grands auteurs dont les théories ont marqué l’histoire de la pensée éthique.
Aristote, philosophe grec du IVè sicèle avant Jésus-Christ, dans son célèbre ouvrage « Ethique à
Nicomaque » s’intéresse au bonheur de l’homme vivant en cité. Selon cet auteur, l’éthique a pour
objet l’action de l’homme en tant qu’être de raison et pour but la vertu dans la conduite de la vie.
Raison et vertu sont les principes de la « vie bonne » et donc heureuse.
Quant à Spinoza, philosophe hollandais du XVIIè sicèle, il inscrit le principe de l’action dans la « force
de vie », une réalité indéfinie et illimitée constituant un ensemble indissociable avec le corps, une
« réalité physique et limitée ». La prise de conscience de cette articulation entre la « force de vie » et
le corps est au fondement de l’agir humain et de la relation à l’autre.
Une démarche globale
Comme démarche globale, l’éthique est « une vie bonne avec et pour les autres dans le cadre
d’institutions justes » (Paul Ricoeur, Soi-me comme un autre, Paris, Seuil, 1990).
Un principe d’action
Comme principe d’action l’éthique se veut réflexion à chaque situation de l’action humaine. La
réflexion s’exprime en trois étapes. La première étape est celle de la compréhension de la situation
(analyse des enjeux, finalités et règles) ; ensuite il faut problématiser la situation (relever les
problèmes inhérents à la situation) ; enfin faire recommandations pour orienter la décision.
Ethique du développement durable
Prendre conscience de la double fracture écologique et sociale à l’échelle globale.
Réfléchir au sens de l’action de l’homme aujourd’hui
Apprendre une nouvelle manière de « gérer la cité » (gouvernance)
Réintroduire l’humain comme finalité de l’agir humain
Nécessité de changements fondamentaux dans les modes de penser, de produire, de consommer, de
décider afin d’inscrire l’homme au cœur des projets sociétaux
L’ Ethique aux Ateliers de la Gouvernance
Les principes de Rio
Les valeurs sociétales
Les valeurs du vivre ensemble : responsabilité équité solidarité-respect
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