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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE
PUY MARY GRAND SITE DE FRANCE 2016
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Sommaire
De basalte d’eaux
vives et de verdure
Le Massif du Puy Mary :
1 volcan, 7 vallées,
13 communes
Découvrir le volcan du Cantal,
de sentiers en Maisons de site
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En immersion dans un
Grand Site de France
L’esprit des lieux :
une montagne habitée
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Le Puy Mary émerge
de la brume au lever
du jour : un paysage
envoûtant et hors du
temps…
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Le Massif du Puy Mary :
1 volcan, 7 vallées, 13 communes
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A
u cœur du Cantal, au sud du Parc des volcans d’Auvergne,
se dévoile une montagne doucement étagée, de prairies
en sommets, de villages en estives. Ici, l’eau serpente en
ruisseau ou jaillit en cascade et la complexité des reliefs
témoigne de leur origine volcanique. Nous sommes dans ces Monts
du Cantal, sauvages et accueillants à la fois, où la pierre, l’eau et la
végétation composent un tableau magnifique et apaisant. Sur ce
territoire s’étend un Grand Site de France, labellisé depuis 2012,
sur 36 000 ha dont 8 535 en site classé.
Bien entendu, c’est en prenant de la hauteur que l’on appréhende
le mieux la géographie du site. Au sommet du Puy Mary (1 787 m
d’altitude), le panorama est splendide et le regard porte loin,
embrassant une succession de cols, de puys et de vallées. Mais
pour jouir de la totalité du massif du Puy Mary c’est du ciel qu’il
faut le regarder.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚PAGE PRÉCÉDENTE : Carte de situation du Grand Site
de France Puy Mary Volcan du Cantal.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚CI-CONTRE HAUT : Photo aérienne du massif qui
permet de distinguer les vallées glaciaires qui partent en étoile
depuis le Puy Mary.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚CI-CONTRE BAS : Réveil de la végétation dans la vallée
de la Petite Rhue.
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Les parapentistes ont cette chance. Vu d’en haut, on visualise
bien la topographie des lieux et on comprend alors mieux sa
formation géologique. Les vallées glaciaires au fond desquelles
coulent les rivières, entaillant le Massif. Entre les sommets
se dessinent ensuite les lignes de crêtes moutonnantes qui
évoquent même dans l’imaginaire de certains, un troupeau
d’éléphants...
Le plus grand volcan d’Europe
Comme le mont Fuji au Japon, le volcan du Cantal est un
stratovolcan, ou volcan composite, c’est-à-dire un volcan composé
de nombreuses couches de lave résultant d’éruptions sur une
longue période. Les reliefs du Cantal résultent effectivement
d’une longue et complexe histoire géologique, volcanique et
climatique qui a produit un volcan de plus de 70 km de diamètre,
le plus vaste volcan d’Europe. Ce que nous voyons aujourd’hui
résulte de 10 millions d’années d’activité volcanique : de
-13 millions à -3 millions d’années. Il faut imaginer que durant sa
première phase d’activité le volcan du cantal s’élevait à 3 000 m
d’altitude.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚CI-CONTRE : Poème de Camille Gandilhon Gens d’Armes
(1871-1948). Traducteur, critique littéraire et poète cantalien, il
exalte l’amour du Massif dans plusieurs recueils dont « Poèmes
arvernes », écrit en 1927.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚PAGE SUIVANTE : Vue depuis le sommet du Puy Mary sur
les crêtes classées en 1985 dans le cadre de la loi du 2 mai 1930
sur la protection des paysages.
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Tout d’abord ce furent des éruptions éparses puis, de -9
à -6 millions d’années, des éruptions centrales, violentes et
successives provoquant une superposition de nombreuses couches
de lave. Le volcan aurait alors culminé à plus de 3 800 m avant de
s’écrouler sous l’effet de l’effondrement de l’un de ses côtés. Ces
temps géologiques connurent plusieurs périodes glaciaires et c’est
tout un travail d’érosion de l’eau et des glaciers qui creusèrent les
vallées en auge telles que nous pouvons les observer aujourd’hui.
Le plus haut col routier du Massif Central
Le Grand Site de France Puy Mary Volcan du Cantal abrite treize
communes (1) et se déploie en sept vallées : les vallées de l’Aspre,
de la Bertrande, de la Jordanne, de la Maronne, du Mars, de la
Petite Rhue et de la Santoire. La fermeture du col du Pas de Peyrol
(1589 m) - plus haut col routier du Massif Central - de novembre
à mai, cloisonne les vallées pendant cette période. Pour Philippe
Fabre, Maire de Mandailles-Saint-Julien et Président du Syndicat
Mixte du Puy Mary, tout l’enjeu est justement de relier ces vallées.
Il n’est certes pas question d’imaginer des solutions aussi farfelues
que de creuser des tunnels, tracer des voies rapides ou édifier des
téléphériques, mais bien de créer une synergie entre les vallées
autour de projets communs et concertés : « Il est important de
rapprocher le Grand Site de ses habitants. S’il est une fierté pour la
population, il lui reste à animer le territoire. Nous devons initier des
actions et des événements qui dynamisent le tourisme local et incitent
les visiteurs à séjourner dans nos vallées et à passer de l’une à l’autre ».
Une montagne accessible
Le photographe Pierre Soissons, artiste bien connu à Aurillac et
au-delà, est un précurseur des photographies panoramiques qui
illustrent à merveille la beauté de sites comme celui du massif du
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Puy Mary. On lui doit de magnifiques cartes postales et de beaux
livres (2). C’est un amoureux inconditionnel du volcan du Cantal
auquel son travail rend hommage à travers des paysages mais aussi
des portraits et des témoignages sur les savoir-faire locaux. S’il lui
arrive de parcourir le monde pour ses reportages, il reste sensible
à la poésie paysagère de son pays : « Je ne m’en lasse pas ! C’est une
montagne magnifique où tout est accessible. Une montagne encore
habitée avec des vaches et des burons. La seule que je connaisse de la
sorte. Ce qui me séduit le plus ce sont peut-être les plateaux, comme
celui du Limon entre la vallée de Dienne et celle de Cheylade. On peut
y marcher des heures en jouissant d’un paysage fantastique.»
(1) : Cheylade, Dienne, Lascelle, Lavigerie, Le Claux, Le Falgoux, Le Fau, Le
Vaulmier, Mandailles-Saint-Julien, Saint-Cirgues de Jordanne, Saint-Paul de
Salers, Saint-Projet de Salers, Saint-Vincent de Salers.
(2) : Sa maison d’édition - Quelque part sur Terre – et son atelier photo
sont installés à Aurillac.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚PAGE PRÉCÉDENTE HAUT : Ce n’était pas encore un
défilé d’automobiles, mais au début du XXe siècle déjà, les curieux
faisaient escale au Pas de Peyrol (1 589m) pour admirer le paysage.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚PAGE PRÉCÉDENTE BAS : Déneigement d’une des trois
routes d’accès au col du Pas de Peyrol (face Nord du Puy Mary),
après six mois de fermeture à la circulation.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚CI-CONTRE HAUT : Pierre SOISSONS, photographe
amoureux du Cantal, connu pour ses magnifiques panoramiques
du Massif.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚CI-CONTRE BAS : Le paisible et sauvage plateau du
Limon, entre la vallée de la Santoire et celle de la Petite Rhue.
A droite : le Puy de Niermont (1 620m).
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Ce qui est remarquable également avec ce Grand Site de France
c’est que l’on peut facilement observer les particularités des
différents étages de végétation qui le composent. Il y a, en bas, les
prairies, avec des haies champêtres de noisetiers et autres essences
bucoliques, des ruisseaux qui serpentent dans une atmosphère
paisible. Puis, les derniers villages du fond de vallée, avec leurs
maisons en pierres et leur petit patrimoine rural : lavoir, four à pain,
chapelle, croix. Plus haut, au-dessus des forêts de hêtres et de sapins,
ce sont les plateaux d’altitude, zones d’estive avec des burons. Et
finalement vers les sommets, les pentes herbeuses et les éboulis.
Ici le Cantal prend des allures de steppe. Les plateaux d’altitude où
le vent soulève à peine une herbe confère ce sentiment de liberté
inhérent aux grands espaces.
« Puis soudain, plus un arbre ! Là-haut, au-dessus de 1 450 mètres (...),
c’est le royaume des landes, des pelouses d’altitude toutes rases, des crêtes
rocheuses. J’y éprouve même le sentiment étrange d’avoir soudain atteint la
Mongolie et ses grands plateaux vierges. Etage subalpin, sans doute, puisqu’il
faut le nommer… mais steppe surtout, dans mon imaginaire ».
Passage extrait de la muséographie de la Maison de Site de Mandailles
(conception : Mille lieux sur la terre).
❚❚❚❚❚❚❚❚❚CI-CONTRE HAUT : Reflet du riche patrimoine
architectural du territoire, ici, le détail d’une des cloches de la
chapelle de Fortuniès sur la commune de Dienne.
❚❚❚❚❚❚ ❚❚CI-CONTRE BAS : Partie intégrante du patrimoine pastoral
des plateaux d’altitude du Cantal, le buron est un bâtiment en pierre,
couvert de lauzes. Il abritait autrefois de mai à octobre les gardiens
de troupeaux et la fabrication du fromage. 1000 fonctionnaient
encore en 1950, moins de 10 aujourd’hui.
❚❚❚❚❚❚❚❚❚PAGE SUIVANTE : Contemplation du dôme de phonolite
du Puy Griou (1 690m) lors d’une randonnée dans la vallée de la
Jordanne au mois d’août…
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