Lambert ARSAC CRCG
Remarque 2 On peut remarquer que
∀n∈N∗2}n2=4.
La démonstration se fait facilement par récurrence sur le niveau de l’opérateur.
Nous rentrons désormais un peu plus dans le vif du sujet, en donnons la très impor-
tante définition suivante.
Définition 4 Un entier n>5est dit d’ordre κs’il existe deux nombres premiers p
et qet un entier k6κtel que n=p}kq.
On note alors O(n) = κ, où Oest l’application qui a un entier associe son ordre.
Autrement dit,
∀n>5 (O(n) = κ⇐⇒ ∃(p,q)∈P2∃k6κ n =p}kq).
De plus, un entier est dit d’ordre 0si nn’est pas d’ordre κpour tout κ>1.
Remarque 3 Un entier d’ordre κest aussi d’ordre kpour tout k∈[[1,κ]].
Cela découle immédiatement de la définition de l’ordre.
Cette dernière remarque nous conduit à formuler la définition suivante.
Définition 5 Un entier n>5a pour ordre exact κ, si nest d’ordre κet nn’est
pas d’ordre κ+ 1.
Explicitons quelques exemples pour se familiariser avec les définitions.
Exemples 2 –O(10) = 1 car 10 = 3 + 7, qui sont deux nombres premiers.
–O(91) = 2 car 7×13 = 91 et la multiplication est }2(c’est l’itérée une fois de
l’addition de niveau 1), et 7,13 sont deux nombres premiers.
–O(243) = 3 car 35= 243 et la puissance est }3(c’est l’itérée deux fois de l’addition
de niveau 1), et 3,5sont deux nombres premiers.
Dans toute la suite, l’application Odonnera l’ordre exact.
Tout ce bagage théorique et quelque peu conceptuel nous permet de donner une
formulation équivalente du théorème 1.
Proposition 1 Le théorème 1est équivalent à
∃k>5O(2k)=0.
Démonstration :
Soit nun entier pair plus grand que 5tel que O(n) = 0.
Alors en particulier, nn’est pas d’ordre 1par définition.
Donc il n’existe pas deux nombres premiers pet qtels que n=p}1q.
Or }1n’est rien d’autre que l’addition.
Donc il n’existe pas deux nombres premiers pet qtels que n=p+q, ce qui donne
le théorème 1.
La réciproque revient au même, toujours en considérant la définition de l’ordre.
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