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INFOS POUR
ANIMATION 3
QUI AIME LA PUB ?
Stratégies et accroches publicitaires
La publicité audiovisuelle se déploie aujourd’hui sur plusieurs supports possibles.
Internet notamment permet aux jeunes de consulter et diffuser des spots autrefois
réservés aux salles de cinéma, aux chaînes de télé, même confidentielles. Le Net
leur permet d’accéder aux spots anciens (parfois, avec un clin d’œil « vintage »), ou
diffusés à l’étranger.
La pub cherche à séduire, persuader ou convaincre. Elle le fait par des mots, des
images, des sons. Le texte est écrit, parlé, voire chanté. L’image est fixe ou animée.
Le son est fait de paroles, de musiques ou de bruitages. Ces trois langages cherchent
à attirer l’attention, à faire comprendre un message, à emporter l’adhésion du
consommateur, à le séduire en jouant sur ses émotions. Mais comment ?
Grandes stratégies
Quatre grandes stratégies peuvent être activées.
1. La pub peut se contenter de produire un message informatif. Elle fait le pari de la
raison. Elle argumente, montre que la consommation du produit est utile ou néces-
saire. La publicité pour l’alcool joue rarement cette carte, sauf quand elle explique
une recette culinaire qui inclut le produit (bière par exemple).
2. La publicité suggestive, elle, n’argumente pas. Elle joue sur les valeurs des
consommateurs, désirs de puissance, de richesse, d’amour, de plaisir, d’aventure,
d’authenticité, de nature, de sexe... que l’achat permettra de satisfaire au moins
de manière symbolique. La marque est associée à une situation positive : fête entre
amis, nature sauvage, vacances, performance sportive. La technique se double
d’une autre : l’omission des caractéristiques négatives, a fortiori pour les produits
nocifs, liés à un contexte positif, ou contourné : dans la publicité, un alcool ne
saoule pas, il fait rêver… Quand elle s’adresse aux jeunes, la pub délivre souvent
un parfum d’interdit, de transgression, de provoc’ ou de mystère, qui sied bien aux
boissons alcoolisées, elles-mêmes contraintes par de nombreuses lois.
3. La publicité intégrative permet au consommateur de satisfaire ses besoins d’inté-
gration sociale, en consommant ce que les autres, une personne proche, une
personnalité ou une star, un groupe, consomment. Cette stratégie fonctionne pour
les produits de consommation ostentatoire, dont l’alcool. Il s’agit là de donner un
signe de reconnaissance au consommateur qui peut se dire : « j’appartiens à cette
catégorie » ou « je ressemble à cette personne ».
4. Enfin, la publicité dissonante cherche à déranger le consommateur dans le confort
de ses habitudes ou convictions. Elle est souvent utilisée dans certaines campagnes
de prévention, comme celles que l’on voit au bord des autoroutes pour inciter
le conducteur à la prudence. Cette stratégie est souvent peu efficace sur le long
terme. Elle peut même s’avérer contre-productive en provoquant le rejet du mes-
sage par le consommateur.