
Société canadienne d’hypothèques et de logement
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L’Observateur du logement au Canada 2010
1 En raison du vieillissement de la population canadienne, on prévoit que le nombre net de nouveaux ménages formés chaque année diminuera
progressivement au cours des trois prochaines décennies (voir L’Observateur du logement au Canada 2009, au www.schl.ca/observateur, pour obtenir
des projections détaillées selon divers scénarios). À cause de cette tendance, moins d’argent sera investi dans la construction de logements. Toutefois,
parce que les besoins, les préférences et les modes de vie changent avec le temps et parce que le parc immobilier vieillit, les dépenses effectuées pour
modifier et rénover des habitations pourraient bien rester élevées pendant cette période.
Les investissements résidentiels dans les Comptes
nationaux des revenus et des dépenses englobent à la fois
les sommes consacrées à la construction d’habitations et
celles affectées à la modification de logements existants.
Jusqu’en 2009, la construction résidentielle avait
toujours été le poste principal dans cette catégorie. Toutefois,
cette année- là, en raison de la forte baisse d’activité sur le
marché du neuf, elle a représenté 2,6 % du PIB et a été
supplantée par les dépenses de rénovation (2,7 % du PIB).
Il s’agit probablement d’un signe avant-coureur, car on
prévoit que les dépenses de rénovation formeront une part
encore plus importante du PIB au cours des prochaines
années1. Les investissements résidentiels comprennent
un dernier élément : les coûts de transfert liés à l’achat
d’une habitation existante, notamment les commissions
de courtage, les droits de mutation immobilière et les
frais juridiques. Ils représentent 1,2 % du PIB.
Selon l’Enquête sur la population active, le nombre total
d’emplois dans le secteur de la construction au Canada s’est
approché de 1,2 million en 2009. Comme on l’explique
ci -dessous, dans de nombreux corps de métiers du secteur de
la construction, des personnes travaillent à la fois dans le
secteur résidentiel et le secteur non résidentiel. Or, les
données de l’Enquête sur la population active ne font pas la
distinction entre les deux. Dans le Recensement de 2006, on
considérait que 300 000 personnes occupaient un emploi
dans le secteur de la construction résidentielle, ce qui incluait
les personnes effectuant des travaux de modification et
d’amélioration sur des habitations existantes.
Mesurer les répercussions globales
de l’habitation sur l’économie
Les retombées des dépenses de construction résidentielle
sur l’emploi et l’économie vont bien au -delà du secteur
de la construction. Les mises en chantier d’habitations, la
rénovation et les ventes de logements existants ont des
effets directs, indirects et dérivés omniprésents sur
l’ensemble de l’économie, dans un large éventail de
secteurs (voir l’encadré « Qu’entend -on par effets directs,
indirects et dérivés? »).
Pour les ménages locataires, on détermine
généralement les dépenses liées au logement en
établissant le total des loyers payés. Pour faciliter
la comparaison, on effectue le même genre de
calcul pour déterminer les sommes que les
ménages propriétaires-occupants consacrent à la
consommation dans le domaine du logement.
On fait comme si les propriétaires se versaient
à eux -mêmes un loyer. Ce loyer théorique est
fondé sur le montant qu’ils pourraient demander
à un éventuel locataire pour l’occupation de leur
logement. De cette façon, les propriétaires sans
dette hypothécaire sont traités de la même manière
que les débiteurs hypothécaires, et on ne réduit
pas l’importance de leur activité économique.
Pourquoi utilise-t-on un loyer théorique
pour calculer la part du PIB attribuable
aux propriétaires-occupants?
Les effets directs désignent les revenus et les
emplois créés par une activité ou un projet
(une entreprise) à l’étape initiale. Ils ont trait
aux dépenses effectuées à cette étape.
Les effets indirects désignent les extrants,
les emplois et les revenus créés dans d’autres
entreprises fournissant des intrants aux entreprises
qui participent à l’étape initiale et qui participent
également aux étapes ultérieures, par l’entremise
de leurs fournisseurs.
Les effets dérivés se manifestent lorsque les
entreprises et les employés actifs dans un secteur
d’activité dépensent l’argent gagné, créant ainsi
d’autres emplois et extrants.
Qu’entend-on par effets directs,
indirects et dérivés?