Je suis née sous une bonne étoile Ma vie de femme tsigane en Slovaquie D’Ilona Lackovà J’ai lu en 2000 Je suis née sous une bonne étoile d’Ilona Lackovà. Je retrouvais les parfums de mon enfance. Je suis fils du vent par ma mère . En 2001 un spectacle a vu le jour avec la Cie Brozzoni. Aujourd’hui avec la D8 Cie , j’ai souhaité travailler à nouveau sur ce texte, car je pense qu’il est urgent de faire mieux connaître ce monde mystérieux. Ce récit est un témoignage extrêmement précieux et nous ouvre les portes de cette culture Rom. 1 Ce peuple tsigane qui n’a toujours pas droit à une existence normale est abandonné sur le bord du chemin. Peuple persécuté, il est le bouc émissaire parfait pour nos politiques démunies face au problème tsigane qu’elles souhaitent voir disparaître. Récit fascinant de la vie d’une femme, Ilona Lackovà, qui lutte pour une meilleure entente entre des mondes qui ne se comprennent pas. J’ai voulu ce moment d’intimité théâtrale festif et joyeux, musical, comme dans la tradition romani, accompagné par Noémie Lamour à la contrebasse. Un récit entremêlé de chants traditionnels tsiganes, où les rires, les pleurs, les cris, les silences s’entrechoquent pour mieux nous faire entendre la richesse de ce peuple. Kher l’humble cabane, appelé chez nous maison, est le décor : l’intérieur d’Ilona, un grand rideau de scène coloré que j’ai imaginé comme la représentation de la mémoire de ce peuple, les édredons de plumes, un coin cuisine, des oiseaux. Un petit écrin fait de lumières, créées par Bruno Sourbier. Un costume imaginé par Margarita Ospina. Un maquillage et une coiffure élaborés par Mireille Sourbier. Un spectacle pouvant se jouer partout, dans tous les lieux, maisons, appartements, dehors, dedans, les théâtres, les dessous de scènes, les bars…… porter cette parole d’espérance. Deux formes, l’une pour les grandes scènes et une autre plus légère qui peut s’adapter aux différents lieux. Ilona Lackovà c’est le Romipen : la tradition, la culture, la langue romani, mais c’est aussi un regard tsigane, lucide et critique. Une ironie décapante qui permet de ressentir la vie sociale et culturelle des Roms, les joies, les peines, les fêtes et les drames, les difficultés de logement, de travail, de scolarisation, et les pratiques politiques dans un contexte de rejet et de racisme toujours d’actualité. Note d’intention de Sylvain Stawski, metteur en scène 2 Distribution Je suis née sous une bonne étoile, Ma vie de femme tsigane en Slovaquie. D’Ilona Lackovà Adapté du récit recueilli par Milena Hübschmannovà, Traduit du tchèque par Frédéric Bègue, Edité dans la collection Interface, Centre de recherches tsiganes, L’Harmattan Mise en scène Sylvain Stawski Assistants à la mise en scène Magali Mougel et Thomas Desfossé Adaptation Sylvain Stawski et Magali Mougel Interprétation Noémie Lamour et Sylvain Stawski Scénographie Sylvain Stawski Décors : Sylvaine Mouchère, Loïse Steck et Sylvain Stawski Musique Noémie Lamour Création lumières Bruno Sourbier Création costumes Margarita Ospina Création maquillage et coiffure Mireille Sourbier Photographe Muriel Stawski Communication Lorie Guilbert Production et administration Thomas Desfossé 3 Biographie D’Ilona Lackovà Ilona Lackovà naît en 1921 en Slovaquie Orientale et passe son enfance dans le village tsigane proche du village de Saris, non loin de Presov. La communauté tsigane est intégrée dans la vie du village de Saris, les roms travaillent pour les nobles et les paysans. fonctionnaire, elle devient Inspectrice de l’Instruction et met toute son énergie pour améliorer les conditions de vie des tsiganes dans son pays. Elle est membre active du Parti Communiste et de la Croix Rouge. Sa mère Maria, polonaise d’origine, élevée chez les sœurs, est enlevée par Mikulàs Doktor, musicien tsigane renommé, premier violon du village tsigane. Ils ont dix enfants, Ilona est le troisième. Sa mère lui apprend à lire et à écrire. Elue à différents postes elle fréquente les plus hautes autorités de l’état. Elle est la première femme tsigane diplômée de la faculté de l’instruction et du journalisme de l’Université Charles de Prague. Puis Ilona va à l’école et découvre le théâtre. Après la seconde guerre mondiale, les conditions de vie des roms deviennent encore plus difficiles. Ilona décide d’écrire une pièce de théâtre « Le camp tsigane en flammes » pour montrer ses conditions de vie sur le Korpas. La pièce est jouée par la famille et les roms du village. C’est un immense succès dans tout le pays. A la retraite, Ilona écrit dans sa langue, le romani, des pièces de théâtres (dont Zuzika, traduit en tchèque, qui a reçu le prix Bohemia ) mais aussi des contes de fées. Pour aider sa famille, ses enfants, ses petits enfants, et ses arrières petits enfants, elle travaille pour l’entreprise Dopleta, et passe dans les villages roms, pour coloriser les photos de mariage, les photos d’ enfants….très en vogue à l’époque. Ilona Lackova décède dans les années 2000 et laisse un témoignage précieux de la culture Rom. Le gouvernement communiste de la Première République de la Tchécoslovaquie sous la présidence de Klement Gottwald s’intéresse aux époux Lacko et propose à Ilona une formation de 4 Extraits du spectacle : « A ses premières règles, la chajori, la fillette devenait une fille, une chaj. La première femme de la famille qui s’en apercevait devait lui donner une grande claque. Une claque telle qu’elle en eût le visage rouge toute la journée. On pensait qu’ainsi la jeune fille serait longtemps belle et jeune, et surtout qu’elle saurait affronter la vie. » Des Tsiganes en automobile, à une époque où les paysans eux mêmes n’en avaient pas ! Ce n’étaient certes que des fourgons qui servaient au transport de cochons, mais ils avaient été soigneusement décapés et décorés de guirlandes. Et comme je me mariais en blanc, le curé fit installer des tapis dans l’église. La haie d’honneur, formée de Roms et de gadjé, allait de l’église jusqu ‘au pont. La chorale chantait devant l’église » « Kaj but Roma, odoj gil’i sund’ol Là où il y a des Roms, il y a des chansons Te man nane, joj man dela, te la nane, me la dava Quand je n’ai rien, elle me donne, quand elle n’a rien, je lui donne Calo vod’i feder sar cale goja Mieux vaut être une âme rassasiée qu’un intestin rassasié » « J’ai eu un mariage tel que la Slovaquie orientale n’en avait pas connu. La famille de Jozko était énormément riche. Ils étaient marchands de cochons. Ils sont devenus pauvres qu’après la guerre. Ils arrivèrent au mariage en automobile. « Tous les jours, j’entendais autour de moi ces paroles de sagesse qui nous soutenaient face à la misère et à la pauvreté. Elles nous enseignaient à prendre la vie telle qu’elle est, à vivre l’instant présent et à s’en réjouir. C’est la misère qui nous incitait à la solidarité et au respect de l’autre. » Ilona Lackovà 5 Parcours de Sylvain Stawski Après une formation au Conservatoire de Clermont-Ferrand, il débute dans "L'impromptu de Versailles" et "Le mariage forcé" de Molière puis "Antigone" de Sophocle mis en scène par Jacques Bellay. Il rencontre Jean Dasté et Puck Delporte et rentre à l'école du Centre Dramatique National de SaintEtienne et étudie au "Centro Andaluz de Teatro" à Séville sous la direction de Juan Carlos Sanchez. En parallèle, il suit les cours de chant de Peggy Bouveret (du Métropolitan de New York et professeur au CNSM de Paris) et développe la tessiture de ténor lyrique (cour particulier). Il suit également les cours de claquettes auprès de Mme Alice Kay à Lyon. Il fonde la D8 Cie (Hérault) avec Thomas Desfossé et crée « La voix de l'eau, nuage tout simplement » de Magali Mougel / Musique: Philippe Gordiani. Il crée un tour de chant d’après les textes de Jacques Prévert et les musiques de Joseph Kosma et un spectacle « Oui aux êtres et aux choses à regarder, à aimer, à caresser » autour des poésies et des chansons de Prévert. 6 Il croise différents metteurs en scène : Frédéric Borie, Johanny Bert , Nicolas Ducron, Laurent Hatat, Anthony Poupard, Pierre Debauche, Mario Gonzales, Anne Courel, Jean Louis Martin Barbaz, Prosper Diss, Gilles Gleizes, Ousman Saw, Anna Prucnal, Pierre Etienne Heyman, Anne-Marie Lazzarini... Il rejoint en 2008 Philippe Delaigue qui crée La Fédération, compagnie de théâtre. « Grand Ensemble I et II » ENSATT « Bientôt la nuit » récital Kurt Weill / Guitare Philippe Gordiani. « A l'Ombre » de Pauline Sales (CDR Vire). « l'Opéra de 4' sous » Kurt Weill / B.Brecht « Le Bonheur des uns » de Studs Terkel accompagné par le Quatuor Debussy. Avec Opus Théâtre (théâtre de Rue) Direction Pascal Rome : « Monstres Marins» Avec la Cie Mauvais Esprits (cirque contemporain) : « Le cœur bien accroché » Mise en scène : Alix Bouyssié /Textes : Annette Messager/ Grisélidis Réal/ Musiques: Piaf/Mozart/Björg "Eléments moins performants", "Tout ce souffle que je retiens nourrit le feu", "Tuer le cochon" du dramaturge autrichien Peter Turrini (acte sud papier). Il joue aussi Ariel dans "La tempête" de W.Shakespeare. "Heidi est partout" de René Nicolas Ehni. "Je suis née sous une bonne étoile" d'Ilona Lackova. En 2005 toujours aux côtés de Claude Brozzoni il crée le rôle du "Géant de Kaillass" de Peter Turrini, opéra, sur une musique d'Etienne Perruchon. Pour Jean Lacornerie il chante l'opéra "Troubles in Tahiti" de L.Bernstein sous la direction musicale du chef américain B.Yanotta ; "Of thee I sing" de Gershwin sous la baguette de B.Yanotta et de Pierre Roulier (2E2M). Il enregistre en soliste avec le Philharmonique de Sofia sous la direction de Métodi Matakiev pour le film de Patrice Leconte "Dogora". Il collabore durant 12 ans auprès de Claude Brozzoni à Annecy : 7 Parcours de Noémie Lamour Contrebassiste et chanteuse, Noémie Lamour est avant tout une adepte de la scène. Théâtre musical, chanson, musique traditionnelle, théâtre de rue, musique classique (symphonique, musique de chambre)... elle multiplie les projets et les collaborations artistiques. Après plus de quinze ans de formation au Conservatoire de Lyon et à l’ENM de Villeurbanne, elle crée en 2010 La Bête de Compagnie pour son premier spectacle, Noémie Lamour & The Tatanos Cesters en coproduction avec l'AmphiOpéra de Lyon. On la retrouve également sur scène dans le groupe de musique klezmer Dibouk et aux côtés de nombreux artistes (Fred Radix, Liz Cherhal...) En 2014 on la retrouve dans Friends, une production du CDN de Béthune avec la Compagnie H3P, la dernière création de la D8 Cie de Sylvain Stawski dénommée Je suis née sous une bonne étoile, ainsi que dans un nouveau projet personnel de chanson autour de la musique classique en résidence à l'AmphiOpéra de Lyon et présenté au Off d'Avignon 2014. 8 ACTIONS CULTURELLES Des rencontres avant et après la représentation sont envisageables. Des stages de théâtre, de chant et de cuisine sont tout à fait possible. Tout cela à imaginer ensemble. 9 CONDITIONS FINANCIERES Prix Une représentation : 2 800 € (notre association n’est pas assujetti à la TVA) Spectacle tout public. durée 1h20. PRODUCTION de la D8 Cie Coproduction du Théâtre de l’Arentelle (48) avec l’aide à la résidence de la DRAC LR ; [email protected] Coproduction du Théâtre de Vénissieux (69). Direction artistique Sylvain Stawski 06 89 93 48 84 Production Thomas Desfossé 06 78 80 92 79 Avec l’aide du Conseil régional du Languedoc Roussillon D8 Cie, Hameau de Vernazoubres, 34 650 DIO ET VALQUIERES SIRET 498 956 812 000 16 / APE 9003 B / Licences 2-1065199 / 3-1065200 Avec le soutien de la commune de Dio et Valquieres (34) et du théâtre de Clermont l’Hérault (34). Ce spectacle reçoit le soutien de Réseau en scène LanguedocRoussillon THEATRE DE L’ARENTELLE Scène Vicinale Saint Flour de Mercoire 10