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Ce peuple tsigane qui n’a toujours pas droit à une
existence normale est abandonné sur le bord du
chemin. Peuple persécuté, il est le bouc émissaire
parfait pour nos politiques démunies face au
problème tsigane qu’elles souhaitent voir
disparaître.
Récit fascinant de la vie d’une femme, Ilona
Lackovà, qui lutte pour une meilleure entente entre
des mondes qui ne se comprennent pas.
J’ai voulu ce moment d’intimité théâtrale festif et
joyeux, musical, comme dans la tradition romani,
accompagné par Noémie Lamour à la contrebasse.
Un récit entremêlé de chants traditionnels tsiganes,
où les rires, les pleurs, les cris, les silences
s’entrechoquent pour mieux nous faire entendre la
richesse de ce peuple.
Kher l’humble cabane, appelé chez nous maison,
est le décor : l’intérieur d’Ilona, un grand rideau de
scène coloré que j’ai imaginé comme la
représentation de la mémoire de ce peuple, les
édredons de plumes, un coin cuisine, des oiseaux.
Un petit écrin fait de lumières, créées par Bruno
Sourbier.
Un costume imaginé par Margarita Ospina.
Un maquillage et une coiffure élaborés par Mireille
Sourbier.
Un spectacle pouvant se jouer partout, dans tous
les lieux, maisons, appartements, dehors, dedans,
les théâtres, les dessous de scènes, les bars……
porter cette parole d’espérance.
Deux formes, l’une pour les grandes scènes et
une autre plus légère qui peut s’adapter aux
différents lieux.
Ilona Lackovà c’est le Romipen : la tradition, la
culture, la langue romani, mais c’est aussi un
regard tsigane, lucide et critique.
Une ironie décapante qui permet de ressentir la
vie sociale et culturelle des Roms, les joies, les
peines, les fêtes et les drames, les difficultés de
logement, de travail, de scolarisation, et les
pratiques politiques dans un contexte de rejet et
de racisme toujours d’actualité.
Note d’intention de Sylvain Stawski, metteur en scène