La surveillance du sein traité : quels outils ? Quand ?

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La surveillance du sein traité :
quels outils ? Quand ?
Follow-up of the breast after treatment for cancer:
which testing tools ? When ?
Mots-clés : Cancer, Sein, Surveillance, Mammographie, Échographie, IRM.
Keywords: Cancer, Breast, Follow-up, Mammography, Echography, RMN.
M. Escoute(1)
S
’il existe, plus ou moins, des controverses sur la nécessité d’une surveillance,
intensive ou non, à la recherche de récidives générales, il ne semble, en revanche,
exister aucune remise en question de l’intérêt d’une surveillance régulière locorégionale. En effet, l’avenir, la survie et la qualité de vie du tiers de patientes qui récidiveront localement en dépendent, sachant que cette récidive locale leur fait courir un
risque trois fois plus élevé d’évolution métastatique, donc incurable. Cela montre toute
l’importance d’une détection la plus précoce possible. L’arsenal technique d’imagerie
diagnostique classique reste sensiblement le même et la mammographie, numérisée ou
non, le “gold standard” de la surveillance.
Facteurs de risque de récidive
Il nous paraît fondamental de rappeler ces facteurs de risque, car ils pourront éventuellement modifier ou moduler la prise en charge de la surveillance locorégionale en
fonction de leur gravité. Et ces facteurs de risque ne pourront être évalués par le
radiologue responsable de la surveillance qu’en présence du dossier cancérologique et
iconographique, complet de la patiente.
Le taux de récidives locales après traitement conservateur varie de 7 à 19 % à 10 ans,
avec une incidence annuelle de 1 %. Il est de 3 % après mastectomie et correspond
généralement à une véritable évolution métastatique sous la forme de nodules uniques
1. Hôpital Ambroise-Paré, 1, rue Eylau, 13006 Marseille.
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ou multiples et de nodules de perméation [1]. Pour Kerbrat [2], chez 2 970 patientes
N+, la survenue de ces récidives est maximale entre le 12e et le 24e mois, diminuant progressivement jusqu’à la 6e année. Une récidive précoce, avant deux ans, est considérée
comme un facteur de mauvais pronostic, car associée dans 60 % des cas à une évolution
métastatique. Des récidives tardives, même 20 ans après, ne sont pas rares et justifient
la poursuite d’une surveillance régulière.
L’âge
Pour la majorité des acteurs, l’âge constitue l’un des facteurs de risque le plus élevé :
pour Héry [3], un âge inférieur à 40 ans multiplie par deux le risque de récidive locale
et sa seurvenue plus précoce (36 mois) que chez la femme de plus de 50 ans, mais sans
aggraver le pronostic. Pour Arriagada, [4, 5], ce risque est 5 fois plus élevé en cas de
traitement conservateur et justifierait une surveillance locale accrue.
Les marges chirurgicales
Les marges chirurgicales non saines sont considérées, par la majorité des auteurs,
comme l’un des plus grands risques de récidive locale et d’évolution métastatique [6]
avec, notamment pour Smitt [7], un p < 0,0001, y compris pour des patientes irradiées.
Si on part du principe qu’“aucune irradiation ne pourra compenser un geste chirurgical insuffisant”, pour Kingsmore [8], le risque de récidive chute de 57 % et la mortalité,
de 20 % pour les femmes opérées par des chirurgiens spécialistes…
Dans les CCIS, pour Cutuli [9], la qualité d’exérèse est un facteur significatif de risque
de récidive, mais il souligne les difficultés rencontrées par les anatomopathologistes en
raison de discontinuités fréquentes retrouvées dans les lésions intracanalaires et, surtout,
l’absence de réel consensus sur la notion de marges saines optimales (3 mm ?).
Les composante intracanalaire extensive
Elle représente un risque élevé de récidive, surtout si elle est associée à une lésion
infiltrante [7, 10].
MLes lésions multifocales ou multicentriques
Les lésions multifocales (distantes de plus de 2 cm) ou multicentriques découvertes
par l’imagerie ou par l’anatomopathologiste présentent un risque majeur et font dans
la majorité des cas l’objet d’une mastectomie.
La radiothérapie
L’absence d’irradiation après traitement conservateur d’un carcinome canalaire in
situ ne peut plus être admise actuellement eu égard aux résultats des grands essais
américains et européens (NSABP-B17, EORTC 10853, CLCC). Cependant, dans cette
éventualité, les risques peuvent varier de 3 à 63 % avec une moyenne de 22 % [9] dont
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un tiers sous forme infiltrante, nécessitant une surveillance intensive.
Le grade histopronostique
Dans les CCIS, les formes de haut grade nucléaire et comédocarcinomateuses récidivent de façon plus précoce [11, 12]. Pour Héry [3], chez des patientes N (-) celui-ci
n’influence pas le risque, mais il l’augmente pour Kerbrat [2] en analyse univariée chez
des patientes N + ainsi que pour Immonen [13].
La deuxième récidive après traitement conservateur
Avec une chirurgie exclusive, le risque d’une nouvelle récidive varie de 19 à 50 % [14,
15]. Avec une curiethérapie, le taux est de 17 % [16]. Avec une tumorectomie et une
radiothérapie, le contrôle local à 4 ans est de 76 % pour Cowen [17].
Le type histologique
Les tumeurs de type canalaire infiltrant récidiveraient plus fréquemment que les
lésions lobulaires pour Héry [3], alors que pour d’autres auteurs [13], ce serait l’inverse.
Pour Habel [18], chez les patientes opérées d’un CCIS, le risque de récidive serait plus
élevé quand la densité glandulaire mammographique est importante.
Les emboles vasculaires et lymphatiques
Pour Voogd [19] et Cowen [20], les emboles seraient un facteur de risque de récidive
locale et générale.
La topographie de la récidive
Pour Voogd [21],64 % de ces récidives se situent dans le lit tumoral primitif (“vraie récidive”) avec une incidence plus péjorative : d’où l’intérêt d’une parfaite connaissance sémiologique clinique et radiologique des récidives. Dans 15 % des cas, celles-ci se retrouvent
dans un autre quadrant du sein et sont considérées comme “nouvelle tumeur”de meilleur
pronostic pour Kurtz [22].
La mastectomie
Ce risque de 3 % ne doit pas être négligé, en particulier chez les patientes ayant bénéficié d’une reconstruction mammaire, que celle-ci soit par prothèse ou par lambeaux
myocutanés. Les patientes doivent faire l’objet d’une surveillance identique à celles ayant
subi un traitement conservateur.
La taille tumorale
Elle ne semble pas influencer le risque de récidive locale, que ce soit pour les CCIS ou
les tumeurs infiltrantes autorisant une chirurgie conservatrice, mais serait un facteur de
risque en cas de mastectomie [23].
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Les récepteurs hormonaux et le statut ménopausique
Kerbrat [2], en analyse multivariée, montre une valeur péjorative des récepteurs aux
œstrogènes négatifs. Pour Touboul [10], le statut préménopausique serait un facteur de
risque de récidive.
La découverte du cancer par dépistage
Pour Immonen [13], les patientes ayant fait l’objet d’un dépistage systématique avant
la découverte de leur cancer du sein auraient un risque de récidive locale diminué de
moitié par rapport à des patientes non soumises à un dépistage.
Les résultats de l’IRM préthérapeutique
Une étude de Szabo [24] concernant 50 patientes ayant eu une IRM préopératoire
montrerait une corrélation entre l’intensité de la prise de contraste, sa morphologie,
l’existence d’un wash-out et une réduction de la survie sans récidive.
L’envahissement ganglionnaire
Pour Kerbrat [2], l’envahissement ganglionnaire n’augmente pas l’incidence des récidives locales.
La biologie moléculaire
Pour Cornfield [25], les facteurs de type p53, Her 2-neu, Bcl 2, p 21 n’identifient pas
de sous-groupe à haut risque chez les patientes porteuses de CCIS.
L’hormonothérapie
Elle constitue incontestablement actuellement un important facteur de réduction
du risque de récidive locale chez les patientes dont la tumeur présente des récepteurs
hormonaux positifs, mais ne doit cependant pas autoriser à diminuer la vigilance de la
surveillance locale.
La réalisation d’une macrobiopsie préopératoire
Dans une étude de Chen [26] portant sur 551 patientes dont 86 avaient eu une
macrobiopsie préopératoire, il n’existe aucune augmentation du risque de récidive lié
aux macrobiopsies.
Moyens diagnostiques
Après traitement conservateur
Dans environ 60 à 80 % des cas, les récidives locales surviennent dans la zone d’exérèse
initiale. Leur détection peut être d’autant plus difficile qu’elles se situent dans une zone de
remaniements plus ou moins prononcés par d’éventuelles complications postopératoires
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(hématomes, lymphocèle, cytostéatonécrose) et des séquelles postradiques. Il est donc
fondamental de disposer de tout le dossier d’imagerie antérieur, y compris les clichés
préopératoires (présence éventuelle de microcalcifications bénignes, de cicatrices ou de
lésions bénignes antérieures) pour pouvoir diagnostiquer une récidive.
L’examen clinique
Même s’il est indissociable de la mammographie, sa sensibilité de détection des récidives est inférieure à 40 % (indépendamment de la découverte par la patiente au cours
d’une autopalpation).
La mammographie analogique
Dans une revue systématique de la littérature, sur 20 ans, à propos de l’influence de la
surveillance mammographique sur la détection des récidives locales, Grunfeld [27] montre
une très importante variation, selon les auteurs, de la sensibilité de la mammographie
seule dans le diagnostic de récurrence, allant de 8 à 50%. Aucune modification sur la survie
globale et la survie sans nouvelle récidive n’est démontrée dans la majorité de ces études,
avec cependant un bénéfice de 7% par la découverte mammographique de microcalcifications de lésions non invasives. De même, Ashkanani [28] montre une sensibilité de 65 % de
la mammographie dans le diagnostic de récidive avec 2,3 % de faux positifs sur 695
femmes évoquant la nécessité d’examens complémentaires comme aide au diagnostic.
Deux études de Voogd [21] et de Doyle [29] montrent une différence significative
de survie à 5 ans au bénéfice de la mammographie. Cependant, Giess [30], étudiant 27
récidives, estime la sensibilité de la mammographie à 70 % pour les récidives invasives
et à 92 % pour les récidives intracanalaires. Liberman [31], chez 20 patientes traitées
pour CCIS, trouve une sensibilité de 85 % en cas de récidive invasive, et de 92 % en cas
de récidive intracanalaire.
Peut-on attendre de meilleurs résultats de la mammographie numérique ?
Les différentes études comparant la sensibilité diagnostique du numérique versus
analogique confirment la supériorité du numérique, mais sans réelle différence
significative et uniquement dans la tranche d’âge supérieure à 50 ans [32]. Aucune
étude, pour l’instant, n’a recherché la valeur de la numérisation dans le diagnostic
des récidives locales par comparaison avec la mammographie analogique. Un article
de Cole [33] montre que la performance de détection des radiologues ne dépend pas
du type de mammographe numérique mais du type de lésion à détecter, notamment
dans les seins denses, ce qui peut laisser supposer que la difficulté du diagnostic de
récidive ne sera pas systématiquement réduite par l’apport de la numérisation.
Peut-on envisager une aide des computer-aided-detection (CAD) ?
Ces systèmes d’intelligence artificielle semblent apporter une aide réelle au diagnostic.
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Boyer-Nancy [34], dans une importante revue de la littérature, montre l’augmentation de la
sensibilité et de la spécificité dans le diagnostic de cancer du sein avec, cependant, une dégradation de la performance dans les seins très denses [35].Convaincu de l’intérêt du diagnostic
le plus précoce possible d’une récidive locale,on peut envisager tout l’attrait que pourrait représenter une amélioration de la sensibilité de détection. Mais, pour cela, la création ou l’optimisation d’algorithmes spécialisés dans l’imagerie particulière et spécifique des seins traités
devra être proposée. Ces systèmes restent, cependant, encore très confidentiels et peu utilisés
en raison de leur coût très élevé (150 000 à 300 000 euros) et de leur non-remboursement.
Ces faibles chiffres de sensibilité de détection des récidives par la mammographie, qui
ont fait réclamer à certains auteurs [28] d’autres modalités d’imagerie,ne doivent pas faire
oublier que le diagnostic de récurrence, si important pour la patiente, ne se résume pas
seulement la mammographie, mais aussi à d’autres examens complémentaires qui ne
manqueront pas d’en améliorer la performance.
L’échographie
Elle est très utile dans le diagnostic des complications postopératoires immédiates où elle
posera un diagnostic dans 95 % des cas, alors que la mammographie reste difficile à réaliser
dans ce contexte. Elle est, cependant, moins performante que la mammographie dans
l’examen de la zone cicatricielle [36, 37] à la recherche d’une récidive, en raison des remaniements postopératoires cicatriciels générant des zones d’atténuation fibreuses, gênant
l’analyse sémiologique de la région. Elle est, par ailleurs, utile si la récidive prend une forme
nodulaire peu ou non visible à la mammographie et elle peut permettre un prélèvement
échoguidé microbiopsique rapide dans le même temps d’examen.
Pour Shin [38], sur 1 968 patientes traitées pour cancer du sein, la sensibilité et la
spécificité de l’échographie sont de 70,6 % et 98,3 %, avec la découverte de 1,2 % de récidives occultes à la mammographie et à l’examen clinique.
Le système CAD,appliqué aux images échographiques,semble prometteur,en augmentant la sensibilité et la spécificité de détection des lésions solides avec amélioration de la différenciation bénin/malin [39].Sans oublier que,chez ces patientes traitées,l’apparition d’une
image échographique même d’aspect pseudo-bénin (ce qui n’est pas rare) fera, de toute
façon, l’objet d’un prélèvement microbiopsique.
L’IRM
Comme le souligne Anne Tardivon [40], la recherche d’une récidive locale fut la première indication validée pour l’IRM. Ses excellentes sensibilité et spécificité, supérieures
à 90 %, et surtout sa VPN, en font l’examen de choix lorsqu’existent une discordance
clinique-imagerie, un doute de l’imagerie classique ou une recherche de multicentricité
quand un second traitement conservateur est envisagé.
Les risques de faux positifs générés par la radiothérapie ne faisaient proposer une
IRM qu’un an au moins après le traitement, mais pour Morakkabati [41], chez 72
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patientes, il n’existe aucune différence de vitesse ou de morphologie de rehaussement
des lésions bénignes ou malignes dans le sein irradié ou dans le sein controlatéral, et
cela en situation postradique précoce.
Les deux problèmes principaux représentés par l’IRM restent sa faible sensibilité de détection des CIS [42] et les prises de contraste uniques ou multiples sans correspondance
mammographique. Il est intéressant, alors, de la corréler à un examen échographique car
la détection secondaire d’une image échographique dans les zones de rehaussement améliore
la probabilité d’une lésion maligne [43]. Des microbiopsies guidées sous IRM peuvent être
réalisées avec une excellente sensibilité et éviter ou modifier le geste chirurgical ultérieur
[44]. Cette imagerie interventionnelle reste cependant l’apanage de centres spécialisés.
Ainsi, l’IRM reste toujours un examen de seconde intention et n’est actuellement
pas envisagée comme examen de routine de dépistage d’une récidive.
La TDM
Hagay [45] estime sa sensibilité à 91 % et sa spécificité à 85 % dans le diagnostic de
récidive locale, pouvant ainsi remplacer l’IRM en cas de non-disponibilité.
Le PET-scan
Hathaway [46],en 1999,montrait l’intérêt de cette technique couplée à l’IRM pour l’identification des récidives des régions axillaires et sus-claviculaires.D’autres études plus récentes rapportées par Mourou [47] lui attribuent une sensibilité de 80 à 100 % et une spécificité de 80 à 97 % dans le diagnostic des récidives locales,et une VPN de 98 % en suivi simple
[48]. L’intérêt de cet examen réside surtout dans la possibilité, en un seul examen, de dépister une récidive locale et métastatique éventuelle, mais la rareté du matériel, son coût et la
nécessité d’établir un rapport coût-efficacité en font un examen d’exception actuellement.
Les micro- et macrobiopsies
Qu’elles soient réalisées de manière échoguidée ou sur table dédiée, elles présentent
une sensibilité et une spécificité suffisantes pour être proposées et utilisées dès qu’une
image radiologique est classée ACR4 (sachant que dans ces seins traités et à haut risque
de récidive, la classification ACR3 sera, la plupart du temps, surestimée en ACR 4).
Suivant les recommandations de l’Anaes, ces prélèvements sont indispensables pour le
nouveau choix thérapeutique et, surtout, chirurgical et éliminent les biopsies inutiles
dans un sein irradié pour lequel la cicatrisation peut se révéler difficile.
Après mastectomie
En l’absence de reconstruction
L’examen clinique seul sera proposé à la recherche d’une récidive pariétale ou ganglionnaire qui sera confirmée par échographie et cytologie ou microbiopsie en cas de
récidive nodulaire, ou biopsie cutanée devant un nodule de perméation.
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Avec reconstruction par lambeau myocutané et/ou prothèses
Helvie [49] démontre l’intérêt de la surveillance mammographique dans la détection
de récidives non palpables chez des patientes reconstruites par TRAM. Taylor [50], dans
une revue de la littérature, ne met pas en évidence de retard au diagnostic de la récidive
même en présence d’implants mammaires et confirme l’utilité de l’IRM dans la détection des récidives rétroprothétiques.
Aspects radiologiques des récidives et arbres décisionnels
Philpotts [51] montre que dans 60 à 80 % des cas, la sémiologie radiologique de la
récidive est la même que celle de la lésion initiale lorsqu’elle se situe dans le lit d’exérèse,
et diffère lorsqu’elle est découverte dans un autre quadrant du sein.
Pour M-H. Dilhuidy [52], toute image apparaissant dans un sein traité doit être, a
priori, classée ACR4, en raison de la faible probabilité de découverte de lésions bénignes,
et doit faire l’objet d’examens complémentaires jusqu’à preuve formelle de la bénignité
ou malignité. De rares cas de microcalcifications, en faveur de foyers de cytostéatonécrose, pourront être classés ACR3 avec une surveillance étroite à 4 mois, puis à 6 mois.
Pour Balu-Maestro [37], toute image échographique nodulaire homogène à contours
réguliers sans atténuation postérieure et non décrite antérieurement doit conduire à une
vérification histologique car 50 % des récidives à distance se traduisent par cet aspect
pseudo-bénin.
L’atténuation des signes radiologiques cicatriciels peut s’étendre de 6 mois à 2 ans
avec, dans certains cas, la persistance d’une image cicatricielle stellaire gênant l’interprétation [53]. Un cliché postopératoire précoce sera réalisé afin de servir de référence
pour la surveillance ultérieure.
La mammographie étant le premier examen de la surveillance, un arbre décisionnel
peut être proposé en fonction des signes radiologiques (figures 1).
Quel rythme de surveillance ?
Depuis la conférence de Bari de 1994, faisant de l’examen clinique et de la mammographie annuelle la seule surveillance consensuelle, les SOR de la FNCLC en 1996 et
surtout les recommandations de l’Anaes en 1999 n’ont pas dérogé à la règle :
– mammographie postopératoire immédiate, seulement si doute sur l’exérèse complète
de microcalcifications ;
– en cas de complications postopératoires : échographie ;
– premier contrôle à 6 mois après la fin du traitement locorégional (cliché de référence) ;
– contrôles suivants annuels ;
– pas de limitation de durée de cette surveillance, y compris chez les patientes de plus
de 70 ans ; suivi identique pour les formes in situ et invasives.
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FIGURES 1. Arbre décisionnel proposé en fonction des signes radiologiques (de a à f).
FIGURE 1a.
1-
de la densité de l’image cicatricielle
Échographie
Hypoéchogénicité +
atténuation postérieure
Pas de signe caractéristique
Microbiopsie
IRM
Chirurgie
Prise de contraste
Pas de PDC
Microbiopsie
STOP
+
CSN
(CCIS et CLI)
Chirurgie
STOP
FIGURE 1b.
2 - Image nodulaire
Échographie
+ microbiopsie
IRM
(multifocalité avant
la 2e chirurgie conservatrice)
-
+
Bénin
Chirurgie
STOP
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FIGURE 1c.
3 - Microcalcifications
Dans image
radioclaire de SCN
Isolées polymorphes
Macrobiopsie
Surveillance étroite
-
+
Chirurgie
STOP
FIGURE 1d.
4 - Signes cliniques isolés
IRM
Biopsies cutanées
si récidive inflammatoire
-
+
Microbiopsie (CLI)
Microbiopsie + chirurgie
FIGURE 1e.
5 - Douleurs rétroprothétiques
IRM
-
+
Chirurgie
STOP
FIGURE 1f.
6 - ADP axilliaires
Cyto- ou microbiopsie
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IRM
PET-scan
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La littérature face à la “situation consensuelle”
Mais qu’en est-il exactement de cette situation consensuelle dans la littérature ? Si on
reprend chronologiquement les différentes publications, c’est en 1994 que Liberati
publie les résultats de l’essai Givio [54], et Rosseli del Turco [55], celui du National
Research Council Project on Breast Cancer Follow-up, remettant totalement en cause l’intérêt d’une surveillance intensive sur la survie globale et la qualité de vie des patientes
traitées pour cancer du sein.
Le consensus était né : pas de surveillance intensive, seul l’examen clinique tous les
trois mois la première année, puis tous les six mois la deuxième année, puis une fois par
an, associé à une mammographie annuelle, était validé.
En 1997, l’ASCO’s Surveillance Guidelines [56] ne recommande une surveillance
intensive que chez les femmes à très haut risque, notamment chez celles qui participent
à des essais cliniques randomisés. La Canadian Association of Radiation Oncologists, en
1998 [57], publie les mêmes recommandations dans The Steering Committee on Clinical Practice Guideline for the Care and Treatment of Breast Cancer, ajoutant les concepts
d’“oncologues en réseau” et de “mise à disposition d’une unité psychosociale”. L’intérêt
socio-économique de ces mesures n’est pas négligeable puisqu’en 1998, le bénéfice se
chiffrait à environ 1 500 euros par patiente en cinq ans.
Cependant, en 1999, Temple [58] et la Canadian Task Force on Preventive Health
Care notent que la mammographie annuelle, prévue dans le suivi par les recommandations, n’a fait l’objet d’aucune étude randomisée quant à son influence sur la
survie, mais présente un niveau de preuve indirecte (niveau C) et peut toujours être
proposée. En 2000, Johnson [59] soulève le problème du suivi mammographique et
de sa périodicité et propose un essai randomisé. Schapira [60], dans une étude
rétrospective concernant 3 885 femmes de plus de 65 ans, montre que plus d’une
patiente sur quatre n’avaient pas eu de mammographie dans les 2 ans et, parmi cellesci, 22 % n’avaient eu qu’un traitement chirurgical sans radiothérapie et étaient donc
à haut risque de récidive. Weight [61], chez 1 151 patientes, montre un risque cumulatif de récidive de 0,3 % à un an et de 1,9 % à deux ans et propose que la première
mammographie de contrôle ne soit réalisée qu’au bout de deux ans, sauf chez des
femmes présentant un haut risque de récidive comme les lésions intracanalaires
extensives de haut grade.
Mais c’est surtout en 2002, quand paraît une revue systématique des études de suivi
mammographique (de niveau d’évidence II-2 ou III), réalisée par Grunfeld [27], qu’est
rappelée la faible sensibilité de la mammographie seule dans la détection des récidives
locorégionales, que le rythme de ces mammographies soit semestriel, annuel ou même
biennal pour certaines études, le taux de détection le plus élevé étant de 50 %. De plus,
la plupart des études ne montrent aucun bénéfice sur la survie globale. Seule l’étude de
Voogd [19] retrouve une différence significative sur la survie à cinq ans. Cependant, cet
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auteur note que les études ne montrant pas de bénéfice n’ont pas une puissance suffisante pour pouvoir l’évaluer. Elle note aussi que des patientes, très différentes dans leurs
caractéristiques (âge, statut hormonal, stade du cancer initial, comorbidités, etc.), subissent une surveillance identique. Elle fait remarquer que, s’il est nécessaire de déterminer les bénéfices d’un suivi mammographique, il est aussi nécessaire d’en déterminer les
caractéristiques optimales et elle souligne les difficultés inhérentes à la mise en place
d’un essai, que ce soit pour des raisons éthiques (surveillance versus absence de surveillance), intellectuelles (“habitude” d’un suivi recommandé auprès des médecins, mais
aussi des patientes) ou de faisabilité (très grand nombre nécessaire de patientes avec toutes les disparités possibles). Elle conclut ainsi que la connaissance des guidelines et le
jugement clinique doivent guider le médecin.
Parallèlement, Geller [62], chez 2 503 femmes traitées pour cancer du sein, montre
que seules 78 % d’entre elles ont une mammographie de contrôle entre 7 et 30 mois
après leur thérapeutique et préférentiellement si elles ont entre 60 et 69 ans avec des
tumeurs de faible stade et après radiothérapie.
Mollick [63], confirmant la nécessité d’une surveillance mammographique annuelle
seule, rappelle l’intérêt de la connaissance de l’histoire naturelle des cancers du sein et,
surtout, des facteurs de risque de récidive locale ou générale, pour une efficacité optimale
de la surveillance.
En 2005, Rojas [64] confirme l’inutilité d’un suivi intensif et la nécessité d’une surveillance mammographique régulière bien acceptée par les patientes.
Lash [65] montre, à propos de 303 patientes, qu’une surveillance simple, suivant les
guidelines, associant l’histoire clinique, l’examen physique et la mammographie seule
est associée à une réduction du nombre d’événements péjoratifs liés à la maladie et à
une réduction de la mortalité.
De toute évidence, même si aucune preuve répondant à des critères scientifiques
rigoureux du bénéfice de la surveillance mammographique annuelle n’est rapportée, il
semble inconcevable de remettre en question cette surveillance, même si celle-ci ne sera
utile, en fait, qu’au tiers de patientes dont la récidive ne sera que locale.
Ce qu’en pensent les patientes
De Bock [66] évoque le besoin d’informations des patientes concernant leur maladie
et montre un désir de suivi plus intensif en fonction du traitement reçu.
Il est probable que le souhait des patientes concernant leur surveillance postthérapeutique ne peut être soumis à aucune règle et que, si certaines ne désirent que l’oubli de
leur maladie, d’autres peuvent vivre un sentiment d’abandon lorsque, le traitement fini,
on leur propose une simple mammographie annuelle auprès de leur radiologue de ville.
Et peut-on tenir compte de l’étude de Sickles [67], montrant que des radiologues
spécialistes en mammographie détectent plus de cancers et à des stades moins avancés
que des radiologues généralistes, et de l’étude de Smith-Bindman [68], montrant que
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des radiologues spécialistes interprétant entre 2 500 et 4 000 mammographies font
moins de faux positifs et détectent de plus petits cancers ?
Beaver [69] montre que, lors des consultations, les patientes viennent chercher une
réassurance et des informations plutôt qu’un dépistage de récidive, et Grunfeld démontrait déjà, en 1996, dans une étude randomisée [70], que la surveillance par le médecin
généraliste plutôt que le spécialiste était très bien supportée par les patientes.
Il est certain qu’au vu du nombre croissant de patientes traitées pour cancer du sein
et du nombre décroissant d’oncologues, la surveillance des patientes devra être organisée par leur médecin traitant, dans le cadre d’un réseau, et cela peut également englober des radiologues généralistes en réseau qui pourront prendre en charge la surveillance
mammographique des patientes traitées en les réadressant à des centres spécialisés en
cas de suspicion de récidive.
Conclusion
Peut-on proposer, au même titre qu’un traitement “à la carte”, une surveillance
“personnalisée” ? Peut-on surveiller de la même façon une patiente de 30 ans opérée
d’un carcinome invasif de haut grade avec composante intracanalaire extensive,
emboles positifs, récepteurs hormonaux négatifs et envahissement ganglionnaire et
une femme de 75 ans présentant un carcinome invasif de grade I, récepteurs hormonaux fortement positifs, sans emboles ni envahissement ganglionnaire ? Doit-on
poursuivre une surveillance annuelle chez une femme de plus de 80 ans peu mobile
et ne présentant pas de facteurs de risque de récidive ? Étant donné la faible sensibilité de la mammographie dans la détection des récidives et l’excellente sensibilité de
l’IRM, dont la preuve a été faite dans le dépistage des cancers du sein chez les femmes
porteuses d’une mutation génétique, ne pourrait-on pas envisager une surveillance
incluant de façon systématique l’IRM chez les patientes à très haut risque de récidive
locale ? Doit-on surveiller annuellement des patientes ayant subi une mastectomie
bilatérale pour lésions intracanalaires strictes ? Puisqu’il existe de nombreuses patientes (22 % selon Geller) à risque de récidive qui ne font l’objet d’aucun suivi, ne peuton pas proposer au médecin référent la prise en charge de cette surveillance et la vérification de son application dans le cadre d’un réseau de soins oncologiques ? Si l’on
considère que sur 42 000 nouveaux cas par an, environ 10 000 récidiveront localement
avec un risque très élevé d’évolution métastatique, et cela surtout dans les deux ou
trois premières années, ne peut-on pas définir un suivi tous les six mois dans ce groupe
de patientes ? Et peut-on espérer une modification de l’évolution naturelle en cas de
dépistage très précoce de ces récidives et, ainsi, réduire le chiffre de 50 % d’évolution
métastatique ? A contrario, doit-on poursuivre une surveillance mammographique
annuelle ad vitam aeternam chez des patientes ayant présenté une tumeur à faible
risque de récidive et indemnes de tout événement au-delà de 15 ans, même si des
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récidives locales peuvent survenir après 20 ans et représentent un risque faible et pouvant entretenir des patientes dans le souvenir de la maladie ?
Il est certain que toutes ces questions ne doivent pas faire perdre de vue les standards
et recommandations qui font office de guide, mais qui ne doivent pas desservir certaines
patientes au profit du plus grand nombre. Et comme le souligne Grunfeld, en l’absence
de preuves scientifiques de l’intérêt d’un suivi local, le jugement clinique et médical doit
servir de guide, indissociable du dialogue instauré avec la patiente établissant un partenariat confiant qui permettra de moduler la surveillance en fonction de la particularité
oncologique de chaque patiente.
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