Les ravageurs des arbres de Noël

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Les ravageurs des arbres de Noël
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Source: Ravageurs, maladies et ennemis des arbres de Noël au Québec
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
- Hémiptères, Mindarus abietinus, Balsam twig aphid.
- Principal insecte ravageur des arbres de Noël.
- Affecte principalement les sapins baumiers et tous les
arbres à débourrement hâtif.
- Quatre générations par année.
- 2e génération qui cause les dommages; recroquevillement
des aiguilles et rabougrissement des pousses.
- Production de miellat qui favorise le développement de la
fumagine, champignon causant couleur noire.
Crédit photo: MAPAQ-Estrie
Stade IV
Stade I
Stade III
Début dépistage stade II
des fondatrices
Crédit photo: Université Laval
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Fondatrice adulte
Œufs de
pucerons
Mai
Avril
Dommages
Hiver
Début juin
Adulte sexué
sans aile
Juillet
Vivipare ailée
Fin juin
Vivipare sans
ailes
Source: Le puceron des pousses du sapin, une approche de gestion intégrée, C.Hébert et A.Pettigrew. 2008
Source: Le puceron des pousses du sapin, une approche de gestion intégrée, C.Hébert et A.Pettigrew. 2008
Stade 1 :
Stade 1+ :
Stade 2 :
Stade 3 :
Stade 3+ :
Stade 4 :
Stade 5 :
Stade 5+ :
Bourgeon fermé.
La pointe du bourgeon est membraneuse, le bourgeon est encore fermé.
Bourgeon sans «capuchon», les aiguilles sont visibles.
Bourgeon en extension, les aiguilles sont encore serrées.
Début du desserrement des aiguilles, mais les aiguilles de l’extrémité du
bourgeon sont toujours serrées.
Aiguilles desserrées y compris l’extrémité de la pousse.
Aiguilles desserrées, pousse en extension, début de l’étalement des aiguilles.
Aiguilles étalées.
Source: Club agroenvironnemental de l’Estrie
• Évaluer le développement des végétaux et des ravageurs
durant la saison de croissance.
• Température de base de 2°C (DJ2) pour les pucerons, c’està-dire la température à partir de laquelle le puceron débute
son développement.
• Débuter le calcul des degrés-jours autour du 1er avril.
• Calculer le cumul des degrés-jours chaque jour avec la
formule suivante : degré-jour (DJ) = (Tmax + T min) - 2 .
2
Tous droits réservés Mesonet-Québec ©2008,
http://agrometeo.org/index.php?page=reserved
• Début environ 4 ans avant la récolte (5 à 8 pieds de haut).
• Dépistage à partir de 150 degrés-jours cumulés soit quand
les œufs sont éclos, fin 255 degrés-jours.
• Méthode d’évaluation:
- 4 pousses/arbre (une pousse par point cardinal);
- Pousse à la mi-hauteur des arbres;
- 20 arbres/ha (8 arbres/ac).
• Fondatrices présentes sous les aiguilles.
• Goutte de miellat brille au soleil.
• Seuil: 9% des pousses avec présence
d’au moins 1 puceron.
Nécessite une bonne
couverture pour
garantir l’efficacité
Efficace dans autres
cultures, risque pour les
ennemis naturels
Vieux produits non
écologiques, à éviter
Insecticide le plus utilisé,
mais fin de l’utilisation
légale fin 2016. Dernière
année de vente en 2015.
- Insecticide Tristar aussi homologué contre le puceron,
mais faible efficacité selon les essais et dispendieux.
- Le Diazinon fonctionne par inhalation, c’est pourquoi il a
une bonne efficacité même s’il est appliqué au canon.
- Retrait du marché du Diazinon… de nouveaux insecticides
plus spécifiques devront être homologués.
- Traitement au stade 2 des bourgeons, certaine efficacité
contre les adultes de perces-pousses.
- Important de traiter avant le stade 3+ pour éviter les
risques de dommages et avant 250 degrés-jours.
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Diptères, Paradiplosis tumifex, Balsam gall midge.
1 génération par année, infestation cyclique au 9 à 11 ans.
L’adulte ressemble à un moustique orange, femelle vit 1 journée.
Émergence des adultes vers le stade III des bourgeons des sapins
soit vers la mi-mai, pendant 2 à 3 semaines.
Les adultes vont pondre dans les bourgeons des sapins.
L’œuf éclos de 3 à 5 jours après la ponte.
La larve restera 7 à 14 jours sur l’aiguille.
Après leur croissance, les larves se laissent tomber au sol.
Le dommage est une excroissance anormale des tissus autour des
larves pour former des galles.
Chute des aiguilles avec des galles.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Université Laval
Crédit photo: Université Laval
Crédit photo: Université Laval
• Cécidomyie inquiline des galles du sapins, Dasineura
balsamicola.
• Synchroniser avec la cécidomyie pour entrer dans la galle.
• Peu de différence entre les adultes des deux espèces.
• Larve plus foncée et peau plus rugueuse.
• S’il y a deux larves dans la galle, une est l’inquiline.
• Régulation des populations de cécidomyies dommageables.
• Cinq parasitoïdes comme ennemis naturels.
Crédit photo: Université Laval
• Observer l’activité de ponte des cécidomyies sur les bourgeons
dans des zones à l’abri du vent, surtout bordure de forêt.
• Observer les bourgeons dans la partie supérieure des arbres.
• Bourgeons au stade 3 et 3+ favorables à la ponte.
• Valider la présence d’œufs et de larves au champ.
• Les œufs sont très difficiles à distinguer des larves à l’œil nu.
• Observation des bourgeons au binoculaire pour dénombrer le
nombre d’œufs et de larves par bourgeon. Cela nous permet
également de connaître l’évolution de l’éclosion des œufs.
• Aucun seuil d’intervention validé existe.
• 50 larves par bourgeon = environ 20 % des aiguilles d’une
pousse = population à considérer, traitement à réaliser.
• Un dépistage est essentiel pour valider la nécessité d’un traitement.
• Le traitement doit cibler les larves et non les adultes et les œufs.
• De un à deux traitements sont nécessaires pour contrôler cet
insecte si les populations sont élevées.
• Il doit y avoir beaucoup de larves par bourgeon pour justifier un
traitement.
• Traitement fait lors du pic des larves dans les bourgeons.
• Effectuer des traitements localisés seulement.
• Le diazinon est l’insecticide le plus utilisé contre cet insecte, la dose
est de 1,7 litre/hectare dans 50 à 100 litres d’eau/hectare.
• Le Movento est également homologué contre la cécidomyie. La
dose est de 585 ml/ha dans 500 litres d’eau/hectare.
Tétranyque de l’épinette
• Acariens, Oligonychus ununguis, Spruce spider mite.
• Ressemble à une petite araignée rouge-orange.
• Affecte les sapins, les épinettes, les cèdres et autres conifères.
• Hiberne sous forme d’œufs sur l’arbre.
• Éclosion vers la fin de mai (20°C).
• 11 à 24 jours pour passer de l’œuf à l’adulte, donc rapide.
• 3 à 6 générations par année.
• La dernière génération pond ses œufs en septembre.
• Cause la décoloration permanente des aiguilles.
Crédit photo: Lina Breton, Ministère des Ressources naturelles
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Tétranyque de l’épinette
Dommages de tétranyques
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Dommages de tétranyques
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Dommages de tétranyques
Crédit photo: Christian Lacroix, agr.
Dépistage
• Plantations près des chemins de terre plus à risque.
• Fraser plus sensible que les autres cultivars.
• Dépistage de la mi-juin à la fin août.
• Températures chaudes favorisent cet acarien.
• Utiliser une loupe 16X pour bien voir les adultes et les
œufs et pouvoir les dénombrer.
• Dépister les plantations selon l’historique de dommages.
• Regarder les pousses de l’année précédente et les pousses
de l’année. À partir de juillet, les tétranyques sont surtout
sur la pousse de l’année.
Dépistage
Méthode d’évaluation:
- 2 branches/arbre sur 2 côtés
- 30 arbres/ha (12 arbres/ac)
Noter le nombre moyen de tétranyques
par branche et œufs vs adultes.
Plus de 15 = élevé
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Nombre par
branche
Cote de la
branche
1à5
1
6 à 10
2
11 à 15
3
16 à 25
4
25 et +
5
Seuil d’intervention
• Selon la tolérance des producteurs et l’année de récolte.
• 10 % population élevée arbres récoltés l’année même.
• 20 % arbres récoltés dans 2 à 3 ans.
• 40 % pour les arbres plus jeunes.
• Floramite 625 ml dans 1000 litres d’eau, seul acaricide
officiellement homologué, dispendieux (89$/acre).
Touche les larves et les adultes seulement, pas les œufs.
• Autres produits efficaces, mais non homologués.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
- Hyménoptère, Pleroneura brunneicornis, Balsam
shootboring sawfly.
- Espèce indigène en Amérique du Nord.
- Femelle émerge au stade II des bourgeons du sapin.
- Ponte des œufs au stade III des bourgeons.
- Larve creuse une galerie dans la nouvelle pousse.
- Passe l’hiver sous forme de pupe au sol.
- Aucun traitement spécifique recommandé,
car dommages localisés.
- Cibler traitement stade II des bourgeons
pour les pucerons pour toucher adultes
de perce-pousse.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Adulte
Larve dans un bourgeon
Crédit photo: Christian Lacroix, agr.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
- Coléoptères, Monochamus scutellatus, Whitespotted
sawyer.
- Adulte mesure 35 mm de long, longues antennes.
- Adultes présents de juin à septembre.
- Cycle de vie sur 2 à 3 ans.
- Écorce grignotée, dépérissement de la pousse annuelle.
- Éliminer les billes de bois ou les arbres morts à proximité
des plantations.
- Dommages localisés et peu fréquents, aucun traitement
requis.
Crédit photo: Laboratoire de diagnostic
Crédit photo: MAPAQ-Estrie
- Hyménoptères, Neodiprion abietis, Balsam fir sawfly.
- Mange les aiguilles des sapins et des épinettes.
- Une génération par an, passe l’hiver sous forme d’œuf.
- Larves présentes de la fin juin au début septembre.
- Prédateurs naturels régularisent les populations.
- Insecticide Abietiv est homologué contre cet insecte,
mais aucun historique de dommage important dans les
plantations d’arbres de Noël au Québec.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Puceron des racines
- Hémiptères, Prociphilus americanus, Conifer root aphid.
- Œufs présents de la mi-juillet à la mi-mai.
- Larves présentes de la mi-avril à la mi-juillet.
- Frênes; hôte primaire, Sapins; hôte secondaire.
- Retard de croissance, diminue la vigueur des arbres.
- Déraciner les arbres pour détecter ces insectes.
Fin avril à début juin
Sapins
Frênes
Fin août à octobre
Colonie de pucerons des racines
Crédit photo: MAPAQ-Estrie
Différents stades des pucerons des racines
Crédit photo: Laboratoire de diagnostic
Puceron du sapin
- Hémiptères, Cinara curvipes, Bow-leggeg fir aphid.
- Adultes brun foncé à noir, en forme de poire.
- Plusieurs générations sexuées et asexuées l’été.
- Colonies sur les branches et les troncs des arbres.
- Présence de fourmis qui se nourrissent de miellat.
- Insectes secondaires, infestations localisées.
- Aucun traitement recommandé.
Puceron du sapin
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Scarabée japonais
Crédit photo: MAPAQ-Estrie
- Plusieurs espèces de chenilles peuvent manger les
aiguilles des sapins, mais leur incidence est minime.
- Seulement quelques aiguilles mangées par arbres.
- Larve de chenilles de lépidoptères (papillons).
- Les plus communes sont les chenilles à houppes, la
spongieuse, les tordeuses et les arpenteuses.
- Un biopesticide à base de Bt (bactérie) est homologué
contre la livrée des bois et la tordeuse des bourgeons de
l’épinette. Utilisé surtout pour les forêts.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
- Insectes réglementés par les pays importateurs, diffèrent
d’un pays à l’autre.
- Exigences régies par l’Agence canadienne d’inspection
des aliments (ACIA).
- Organismes de quarantaine: cochenille des aiguilles du
pin, spongieuse européenne et chenille à houppes.
- Insectes opportunistes sur les arbres dont des escargots,
des limaces, des chenilles et des araignées.
- Laisser les arbres le moins longtemps possible au sol
après la coupe. Les entreposer debout dans une cour.
- Secouer mécaniquement chaque arbre avant leur
emballage.
- Lépidoptères, Orgyia leucostigma, Whitemarked tussock
moth.
- Une génération par année.
- Population plus élevée de larves de la fin juin au mois
d’août.
- Insecte polyphage qui attaque plusieurs espèces d’arbres.
- Insecte réglementé pour l’exportation dans certains pays.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Spongieuse européenne
- Lépidoptères, Lymantria dispar, Gypsy moth.
- Insecte règlementé pour l’exportation.
- Répertoriée sur près de 500 essences d’arbres, préfère les
feuillus.
- Une génération par année.
- Adultes présents en juillet.
- Masse d’œufs pondus sur le tronc des arbres.
- Peu problématique pour les arbres de Noël, à surveiller
seulement pour l’exportation.
Spongieuse européenne
-
Masse d’œufs de 25 mm
Couverte de poils
100 à 1000 œufs
Fin juillet à la mi-mai
Crédit photo: Jan Liska, Forestery and Game Management Research Institute, Bugwood.org
Cochenille des aiguilles du pin
- Hémiptères, Chionaspis pinifoliae, Pine needle scale.
- Insecte de quarantaine pour certains pays d’Amérique du
Sud dont pour les Bermudes.
- Une seule génération par année.
- Ne fait pas de dommages aux arbres, seulement pour
l’exportation à surveiller.
- Écailles ovales et blanches collées sous les aiguilles des
branches du dernier verticille de l’arbre.
- Plus abondante près des boisés.
- Ne pas confondre avec les œufs d’araignée.
Cochenilles des aiguilles du pin
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Œufs de cochenille
Cochenille des aiguilles du pin
Méthode d’évaluation:
- Observation du dessous des aiguilles du dernier verticille de l’arbre à
l’aide d’un miroir fixé à un manche.
- Faire le tour de l’arbre pour déceler la présence de cochenilles.
- Dépister plus d’arbres en bordure des
boisés.
- Identifier les arbres atteints avec un ruban.
- Aucun insecticide homologué contre cet
insecte au Canada.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
• Plusieurs prédateurs sont présents naturellement
dans les plantations d’arbres de Noël et
permettent de maintenir un équilibre.
• Important de sélectionner les insecticides les
moins néfastes pour les insectes bénéfiques.
• Toujours appliquer les insecticides le soir ou très
tôt le matin lorsque les polinisateurs ne sont pas
actifs.
• Araignées, carabes, coccinelles, guêpes
parasitoïdes, syrphes, oiseaux, etc.
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Crédit photo: Club agroenvironnemental de l’Estrie
Journée d’information sur les ennemis
de culture dans les Arbres de Noël
Cette activité a été réalisée en vertu du volet 4 du programme Prime-Vert 2013-2018
et elle a bénéficié d’une aide financière du ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation du Québec par l’entremise de la Stratégie
phytosanitaire québécoise en agriculture 2011-2021.
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