autrui - Cours Poncet

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AUTRUI
INTRODUCTION
Première définition :
Autrui est comme moi mais n'est pas moi.
Autrui c'est le même et l'autre.
1er partie :
LE PROBLÈME DE
L'EXISTENCE D'AUTRUI
Descartes et le cogito :
Le Je pense est la première
certitude
L'existence d'autrui
est incertaine
Intuition / Perception
Solution de Descartes
Dieu
Analogie corps / csc
Autrui parle
Pb avec Descartes : autrui est un objet incertain.
Comment éviter cela ?
Comment sortir l'homme de sa solitude ?
Expérience de pensée :
Vous échouez sur une île déserte seul (genre
Robinson). Sans relation avec autrui imaginez ce
que cela pourra amener comme changements
chez vous.
« Quand on se plaint de la méchanceté d'autrui,
on oublie cette autre méchanceté plus redoutable
encore, celle qu'auraient les choses s'il n'y avait
pas autrui. »
Gilles Deleuze
2ème partie :
L'INTERSUBJÉCTIVITÉ
Rappel : Hegel
La dialectique du maître et
de l'esclave
Lutte pour la reconnaissance
Ma csc se découvre dans le conflit avec l'autre
Renversement du pb de Descartes :
L'autre n'est plus un objet incertain mais il est ce
qui permet ma csc de moi-même.
2ème rappel : Sartre
La honte
Le regard
« L'enfer c'est les autres »
Extrait de Grigny gang story – reportage sur France Inter
Maurice Merleau-Ponty (1908 – 1961)
- Qui et que critique MP ?
- Quelle est la thèse ?
- Quelle argument soutient
sa thèse ?
Extrait de Eibl-Eibesfeldt, L'invitation par le regard.
Heidegger et l'«être-avec » (Mitsein) Nous sommes toujours déjà en relation avec autrui.
Contre Descartes :
Ce qui est premier c'est la présence d'autrui qui est
constitutive de mon être.
Le solipsisme, la solitude sont des manières d'« êtreavec » déficiente. Les dangers du « on »
3ème partie :
LE RAPPORT Á AUTRUI
Déplacement historique de la problématique :
Question épistémologique
(Descartes)
morale / pratique
(aujourd'hui)
Si autrui est le même et l'autre, comment le traiter ?
a) L'éthique de la réciprocité : une éthique universelle ?
Judaïsme : « Tu ne te vengeras pas, ou tu ne
porteras aucun grief contre les enfants de ton
peuple, tu aimeras ton prochain comme toimême : Je suis le Seigneur. » – Lévitique 19:18.
Christianisme : « Tu aimeras ton prochain
comme toi-même » – Mt 22. 36-40, « Toutes les
choses donc que vous voulez que les hommes
vous fassent, faites-les-leur, vous aussi, de même
; car c’est là la loi et les prophètes. » – Mt 7. 12 et
22:39, Luc 6:31 et 10:27.
Islam : « Aucun d'entre vous ne croit vraiment tant
qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour
lui-même. » – Hadith 13 de al-Nawawi.
Zoroastrisme : « La nature est bonne seulement
quand elle ne fait pas aux autres quoi que ce soit
qui n'est pas bon pour soi-même. » – Dadistan-iDinik 94:5.
Hindouisme : « Ceci est la somme du devoir ; ne
fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas
qu'ils te fassent. » – Mahabharata 5:15:17.
Bouddhisme : « Ne blesse pas les autres de
manière que tu trouverais toi-même blessante. » –
Udana-Varga 5:18.
Confucianisme : « Ce que tu ne souhaites pas
pour toi, ne l'étends pas aux autres. » –
Confucius.
Taoïsme : « Regarde le gain de ton voisin comme
ton propre gain, et la perte de ton voisin comme ta
propre perte » T'ai Shang Kan Ying P'ien, « Le
sage n'a pas d'intérêt propre mais prend les
intérêts de son peuple comme les siens. Il est bon
avec le bon ; il est également bon avec le
méchant, car la vertu est bonne. Il est croyant
avec le croyant ; il est aussi croyant avec
l'incroyant, car la vertu est croyante. » – Dao De
Jing.
Évolution de cette éthique :
Loi du Talion
Non-agression (empathie)
Altruisme (faire sans
attendre en retour)
Quel est le problème de l'éthique de la réciprocité ?
Il faut encore définir l'étendue de la notion d'autre...
« Oui, mais ils ne sont pas comme nous... »
Un cas concret pour réfléchir :
b) Rousseau et la pitié
D'où vient notre pitié ?
Qu'est-ce qui limite
notre pitié ?
« On ne plaint jamais dans autrui que les maux
dont on ne se croit pas exempt soi-même. »
Reformulation du pb morale :
Ma pitié s'arrête quand je ne me reconnais plus
dans l'autre (indifférence ou mépris).
Pourquoi il n'y plus de reconnaissance ?
(pourquoi il y a passage du même à l'autre ?)
Rousseau : développement de l'amour-propre
Différences réelles ? Différences fantasmées ?
c) Mencius et l'enfant qui se noie
●
Philosophe chinois
(confucianiste) du
IIIème siècle av. J.-C.
Allez-vous porter secours
à un enfant qui se noie ?
Mencius en conclu que c'est la preuve que l'homme
est bon par nature.
Soit la règle : laisser l'enfant se noyer est monstrueux.
Mais alors, allez-vous donner un peu de votre argent
à Oxfam pour sauver un enfant de la famine ?
Ne faut-il pas traiter les cas similaires de manières
similaires ?
Deux problématique ici : faire / laisser faire
responsabilité / pouvoir
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