Cette présentation a été effectuée le 9 décembre 2015, au cours de la journée « 5es JAPI – Au-delà des crises, la gestion des risques infectieux pour la santé des travailleurs et des patients (jour 2) » dans le cadre des 19es Journées annuelles de santé publique (JASP 2015). L’ensemble des présentations est disponible sur le site Web des JASP à la section Archives au : http//jasp.inspq.qc.ca. Outils de référence sur la gestion des risques infectieux en milieu de soins pour les professionnels en prévention des infections Lucie Beaudreau, Conseillère experte en prévention et contrôle des infections Institut national de santé publique du Québec www.inspq.qc.ca 5èmes JAPI 9 décembre 2015 Plan de la présentation • Gestion de risque infectieux en milieu de soins: mise en contexte • Évaluation de risque de transmission d’infections en milieu de soins p p • Outils disponibles et exemples d’application • Conclusion 2 19es Journées annuelles de santé publique 1 Gestion de risque infectieux • Identifier – reconnaître le danger • Analyser le risque associé au danger • Importance du risque • Conséquence de la transmission • Déterminer les mesures à mettre en œuvre pour éliminer le danger ou le contrôler Réf: Canadian Center for Occupational Health safety, SD. OSH answers fact sheets – 3 risk assessment. Risque infectieux en milieu de soin Danger omniprésent Personnes porteuses d’agents pathogènes asymptomatiques Clientèle infectée – symptomatique Clientèle vulnérable Contacts étroits fréquents dans le cadre des soins Procédures invasives Partage le lieux communs, de matériel – réservoir 4 19es Journées annuelles de santé publique 2 Risque infectieux en milieu de soin Danger omniprésent Clientèle porteuse d’agents pathogènes asymptomatique Clientèle vulnérable Contacts étroits fréquents Niveau de risque très variable Clientèle infectée – avec plusieurs personnes symptomatique dans le cadre des soins Conséquences très variables Partage le lieux communs, de Procédures invasives Concerne la clientèle, les C – réservoir l li èl l matériel accompagnateurs, les visiteurs, les soignants et le personnel non soignant 5 Risque infectieux en milieu de soin Danger omniprésent Clientèle porteuse d’agents pathogènes asymptomatique Clientèle vulnérable Risque très variable Contacts étroits fréquents • Environnement et pratiques de travail Clientèle infectée – avec plusieurs personnes Conséquences très variables symptomatique sécuritaires dans le cadre des soins Concerne la clientèle, les accompagnateurs, les g communs, de p Procédures invasives • Intégration de mesures préventives dans le lieux Partage visiteurs, les soignants et le personnel non matériel – réservoir toutes les activités et les interventions soignant • Adaptation des mesures de prévention selon les situations 6 19es Journées annuelles de santé publique 3 Principal outil d’évaluation du risque: la chaîne de transmission des infections Porte de sortie AGENTS PATHOGÈNES Virus, bactérie, champignon, parasite, m.-o. non conventionnels MODE DE TRANSMISSION RÉSERVOIR • Personne colonisée ou infectée • Environnement contaminé Contact, gouttelettes, voie aérienne, véhicule, vecteur HÔTE Immunité Facteurs de risque Voie d’entrée Y a‐t‐il un danger? Porte de sortie AGENTS PATHOGÈNES Virus, bactérie, champignon, parasite, Personne: m.-o. non conventionnels RÉSERVOIR RÉSERVOIR • Personne colonisée ou infectée • Environnement contaminé • Statut infectieux • Statut immunitaire MODE DE • Porte de sortie – ex: toux, TRANSMISSION éternuements, bri cutané Contact, gouttelettes, voie aérienne, Environnement: véhicule, vecteur p q • Capacité d’entretien, fréquence d’entretien, méthode • Transport et entreposage HÔTE Immunité Voie Facteurs de risque d’entrée Exemple: Dame de 82 ans, admise avec un diagnostic de bronchite asthmatique et atteinte de l’état général – pas de T, toux, ERV? 19es Journées annuelles de santé publique 4 Quelle est l’importance du risque et la conséquence? AGENTS PATHOGÈNES Porte de sortie Virus, bactérie, champignon, parasite, m.-o. non conventionnels MODE DE TRANSMISSION RÉSERVOIR • Personne colonisée • Survie dans l’environnement Contact, gouttelettes, ou infectée voie aérienne, • Environnement • Conservation de son pouvoir infectieux véhicule, vecteur contaminé dans l’environnement dans l’environnement • Dose infectieuse HÔTE • Virulence Immunité Facteurs de risque Voie d’entrée Exemple: Dame de 82 ans, admise avec un diagnostic de bronchite asthmatique et atteinte de l’état général – pas de T, toux, ERV? Quelles mesures doit‐on mettre en place? AGENTS PATHOGÈNES Porte de sortie Virus, bactérie, champignon, parasite, m.-o. non conventionnels Exemple: RÉSERVOIR Transmission par voie sanguine • Personne colonisée ou infectée • Environnement contaminé versus Transmission par voie aérienne Transmission par voie aérienne MODEDE DE MODE TRANSMISSION TRANSMISSION Contact, Contact, gouttelettes, gouttelettes, voie voie aérienne, aérienne, véhicule,véhicule, vecteur vecteur vecteu HÔTE Immunité Exemple: Dame de 82 ans, admise avec un diagnostic de Facteurs de risque bronchite asthmatique et atteinte de l’état général – pas de T, toux, ERV? 19es Journées annuelles de santé publique Voie d’entrée 5 Importance du risque et conséquence Porte de sortie AGENTS PATHOGÈNES • Statut immunitaire Virus, bactérie, • Facteurs de risque ‐ Facteurs dechampignon, risque parasite, exemples: m.-o. non conventionnels • procédures invasives, bri cutané • besoins de soins directs MODE DE RÉSERVOIR TRANSMISSION fréquents • Personne colonisée Contact, gouttelettes, ou infectée • maladie chronique sous‐jacente voie aérienne, • Environnement véhicule, vecteur contaminé HÔTE Immunité Immunité Facteurs Facteurs de de risque risque Voie d’entrée Importance du risque Risque plus élevé Patient source: Toux productive Femme de 82 ans bronchite asthm., atteinte de l’état général Microbe Flore normale Risque plus faible • Pas de fièvre, ni autre symptôme infectieux ERV? = survie dans • Éliminé par les germicides l’environnement + bactérie habituels multi résistante Autre? 12 19es Journées annuelles de santé publique 6 P Patient source Risque plus faible de transmission ASPC G id d ASPC. Guide de prévention é i des infections – Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé établissements de santé. RMTC, supplément, vol 25S4, juillet 1999, p. 23 Patient hôte Environnem ment Microbe Risque plus élevé de transmission 13 ASPC. Guide de prévention des infections – Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé. RMTC, supplément, vol 25S4, juillet 1999, p. 23 14 19es Journées annuelles de santé publique 7 ASPC. Guide de prévention des infections – Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé. RMTC, supplément, vol 25S4, juillet 1999, p. 23 15 ASPC. Guide de prévention des infections – Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé. RMTC, supplément, vol 25S4, juillet 1999, p. 23 16 19es Journées annuelles de santé publique 8 ASPC. Guide de prévention des infections – Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé. RMTC, supplément, vol 25S4, juillet 1999, p. 23 17 Importance du risque Risque plus élevé Risque plus faible P ti t source: Patient Femme de 82 ans infection virale respiratoire, asthénie T Toux fréquente, productive fé t d ti Température Retour de voyage depuis une semaine Bonne hygiène h iè •B • Collabore bien • Pas d’autre symptôme infectieux Microbe Flore normale Autre ? Infection virale respiratoire sévère ? Transmission par voie aérienne? • Éliminés par les germicides habituels 18 19es Journées annuelles de santé publique 9 Outils spécifiques à certaines situations Travaux de construction construction, rénovation et entretien Niveau de risque établi en fonction de la clientèle touchée Niveau de risque établi en fonction des travaux réalisés Matrice – Catégorie de mesures préventives à mettre en place 19 Outils spécifiques au risque lors de travaux de construction, rénovation, entretien Groupe 2 Risque Risque moyen CSA group (2012). Infection control Exemples: during construction, renovation, and • Salles d’attente maintenance of • Cliniques externes – sauf healthcare facilities. oncologie, chirurgie l i hi i Norme CSA Z317.13‐ 12 • Salles de physiothérapie externe 20 19es Journées annuelles de santé publique 10 Outils spécifiques à certaines situations: travaux de construction, rénovation, entretien Activités de courte durée ( 2h) qui CSA group (2012). créent peu de poussière. Ex: Infection control during Type B construction, • Sablage et réparation d’une petite section renovation, and de mur maintenance i off • Petite ouverture dans un mur pour healthcare facilities. accéder au câblage Norme CSA Z317.13-12 • Etc. 21 Outils spécifiques à certaines situations: travaux de construction, rénovation, entretien 22 CSA group (2012). Infection control during construction, renovation, and maintenance of healthcare facilities. Norme CSA Z317 13 12 19es Journées annuelles de santé publique 11 Outils spécifiques à certaines situations: travaux de construction, rénovation, entretien 23 ASPC (2001). Infections nosocomiales chez les patients d’établissements de santé liées aux travaux de construction – Atténuer le risque d’aspergillose, de légionellose et d’autres infections. RMTC, 27S2. Outils spécifiques: porteurs de S. aureus résistant à la méthicilline en réadaptation (SARM) Catégorie 1 Risque le plus faible de transmettre le Catégorie 2 Risque q plus p élevé que les personnes de la catégorie 1 de transmettre le SARM parmi la clientèle des MR SARM parmi la clientèle des MR Personne reconnue porteuse Personne reconnue porteuse Dont l’hygiène est adéquate; Dont l’hygiène est inadéquate; ET OU Qui collabore aux mesures de PCI; Qui collabore peu aux mesures de PCI; ET OU Qui ne représente aucun bris cutané*; Qui présente un bris cutané*; ET OU Qui ne nécessite aucune intervention invasive**; Qui est incontinente et dont les selles et l’urine ne peuvent être contenues par une culotte 24 Réf: CINQ (2010). Mesures de prévention et de contrôle des infections à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) dans les milieux de réadaptation. INSPQ 19es Journées annuelles de santé publique 12 Outils spécifiques: porteurs de S. aureus résistant à la méthicilline en réadaptation Catégorie A Catégorie B Catégorie C Risque le plus faible Risque plus élevé que les personnes de la catégorie A Ri Risque plus l élevé él é que lles personnes des catégories A et B d’acquérir le SARM et/ou d’en d’acquérir le SARM parmi la clientèle des MR développer une infection parmi la clientèle des MR d’acquérir le SARM parmi la clientèle des MR Personne reconnue non porteuse Personne reconnue non porteuse Personne reconnue non porteuse Dont l’hygiène l hygiène est adéquate et qui collabore aux mesures de PCI; Dont l’hygiène l hygiène est inadéquate et qui collabore peu aux mesures de PCI; Immunosupprimée; ET OU Qui ne présente aucun bris cutané*; Qui présente un bris cutané*; ET OU Dénutrie : IMC < 16kg/m2 Albumine sérique < 21g; Qui ne nécessite aucune intervention ou dispositif invasifs**. Qui nécessite des interventions invasives occasionnelles. 25 OU OU Présentant une atteinte chronique de la fonction respiratoire avec VEMS < 50 % Réf: CINQ (2010). Mesures de prévention et de contrôle des infections à Staphylococcus de la valeur attendue ou qui nécessite u aureus résistant à la méthicilline (SARM) dans les milieux de réadaptation. INSPQ Autre outil: suivi de l’épidémiologie en situation d’éclosion 26 des cas • Incidence Incidence des cas de grippe nosocomiale • Moment Moment d’allégement de certaines mesures • Incidence des cas g de gastro entérite nosocomiale • Moment de réouverture d une réouverture d’une unité aux admissions Réf: CINQ (2012). Précisions sur la gestion d’une éclosion majeure de grippe saisonnière nosocomiale en milieux de soins. INSPQ. 19es Journées annuelles de santé publique 13 Autre outil: suivi de l’épidémiologie au quotidien • Programmes provinciaux de surveillance g p • Programmes locaux de surveillance • Connaissance de l’épidémiologie locale • Adaptation des mesures • Adaptation du plan d’action local de prévention et contrôle des infections 27 Conclusion Risques q de transmission d’infections toujours j présents en milieu de soins Mesures à intégrer dans toute activité + autres à ajouter selon les risques Outil couramment utilisé: chaîne de transmission des infections Limite des outils: ne permettent pas de quantifier le risque en situations complexes 28 19es Journées annuelles de santé publique 14 Questions 19es Journées annuelles de santé publique 15