Mais le G77 insiste pour qu'il y ait également de forts piliers économiques et sociaux. « Il est
nécessaire qu'ils soient meilleurs et plus audacieux que les Objectifs du Millénaire", a ainsi
déclaré Bhumika Muchhala, analyste auprès du Third World Network.
La Conférence de Doha sur le changement climatique (Décembre 2012)
Le Protocole de Kyoto se prolongera donc jusqu’à 2020, en tant que seul pacte international
juridiquement contraignant pour lutter contre le réchauffement climatique.
Il engage actuellement 35 nations industrialisées à réduire leurs émissions de gaz à effet de
serre de 5,2% en moyenne par rapport au niveau de 1990 pendant la période 2008-2012.
Les nations choisiront leurs propres objectifs pour la période 2012-2020. Les partisans de
Kyoto seront moins nombreux à partir de 2013, étant désormais réduit à un groupe
comprenant l’Union Européenne, l’Australie, l’Ukraine, la Suisse et la Norvège. Ces pays
représentent moins de 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La Russie, le
Japon et le Canada ne feront donc plus partie du Protocole, ayant affirmé qu’il était temps
pour les grandes économies émergentes, menées par la Chine et l’Inde, de se joindre aux
efforts internationaux et de fixer des objectifs chiffrés pour limiter leurs émissions en pleine
croissance. Les Etats-Unis ont signé mais n’ont jamais ratifié le Protocole de Kyoto, arguant
que son application supprimerait de nombreux emplois et que le texte omettait à tort, de fixer
des objectifs pour les nations en développement. Les nations en développement ont insisté
pour maintenir Kyoto, montrant de cette façon, que les nations riches menaient toujours le
mouvement.
Dans le cadre de l’extension de Kyoto, il y aura une possibilité de renforcer les objectifs en
2014. L’Union Européenne, par exemple, a promis de réduire ses émissions d’au moins 20%
par rapport au niveau de 1990 d’ici 2020.
La Conférence de Doha sur le changement climatique s’est achevée le 7 Décembre 2012
Prochaines discussions
Les pays ont également adopté un échéancier pour discuter d’un nouveau traité mondial, qui
devrait être conclu en 2015 pour entrer en vigueur en 2020 et qui s’appliquerait à toutes les
nations. Le Protocole de Kyoto ne fixe des objectifs qu’aux nations industrialisées.
Les négociations seront divisées en deux groupes de travail, un étudiant les actions pour
lutter contre le changement climatique à partir de 2020, et l’autre étudiant comment accroître
le niveau d’ambition avant 2020.
Les pays se sont accordé pour organiser 2 sessions de discussions nommées « Plateforme
Durban » : une première session de discussions du 29 Avril au 2 Mai 2013 à Bonn en
Allemagne, puis une autre éventuellement en Septembre 2013, et enfin deux sessions en
2014 et deux en 2015.
Financements
La conférence n’a pas débouché sur des objectifs chiffrés obligeant les nations
développées, confrontées à l’austérité au niveau national, à donner un échéancier précis sur
la façon dont elles parviendraient à multiplier par 10 l’aide attribuée aux pays en
développement pour les aider à s’adapter au changement climatique. Le texte « encourage
les pays développés à augmenter davantage leurs efforts pour fournir des ressources
équivalant au moins au niveau annuel moyen de la période (2010-2012) pour 2013-2015. »
Les nations développées avaient accepté en 2009 de donner aux nations en développement
10 milliards de dollars par an pour 2010-2012. Un autre objectif consistait à attribuer 100
milliards de dollars pour 2020.
Pertes et dommages
La conférence a aussi défini des manières de répondre aux pertes croissantes pour les pays
en développement suite à l’impact du changement climatique, allant des sécheresses à
l’augmentation progressive du niveau des mers.