Historique du Développement Durable Évènements internationaux et mise en place nationale Liens pour comprendre certaines notions 1968: Fondation du Club de Rome Il regroupe quelques personnalités occupant des postes relativement importants dans leurs pays respectifs et souhaite que la recherche s'empare du problème de l'évolution du monde pris dans sa globalité pour tenter de cerner les limites de la croissance. En savoir plus 1972: Rapport Meadows et premier sommet de la Terre A la demande du Club de Rome, le rapport "Halte à la croissance", rédigé par des chercheurs du MIT (Massassuchets Institute of Technologies), montre du doigt les limites d'une croissance économique infinie dans un monde/écosystème fini. Rapport « Halte à la croissance, ou rapport Meadows 1er sommet de la Terre à Stockholm. Il pose les bases de l'écodéveloppement et des liens entre écologie et économie. 1987: Rapport Brundtland Rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU, présidée par Madame Gro Harlem Brundtland qui donne alors au développement durable la définition suivante : "Un développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs" Ecologique Vivable Social Viable Durable Economique Equitable Schéma des trois piliers du développement durable : Un développement économique qui, pour être pérenne, doit préserver les ressources qui le permettent et profiter à tous de la manière la plus équitable possible 1992: 2ème sommet de la Terre, Rio de Janeiro Le Sommet de Rio a donné le coup d'envoi à un programme ambitieux de lutte mondiale contre les changements climatiques, pour la protection de la diversité biologique, ou biodiversité, et l'élimination des produits toxiques dangereux. Il a abouti à la signature de la Déclaration de Rio. Cette déclaration, qui fixe les lignes d'action visant à assurer une meilleure gestion de la planète, fait progresser le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement. Cependant elle n'est pas juridiquement contraignante. Au contraire, elle reconnaît la souveraineté des États à « exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et de développement ». Plusieurs traités et engagements ont été pris lors de ce sommet, dont le programme Action 21, ou Agenda 21, qui comprend 2500 recommandations pour mettre en application le développement durable. Les collectivités territoriales sont appelées, dans le chapitre 28, à mettre en place ce plan d’action à leur échelle. Les recommandations portent sur : la pauvreté la santé le logement la pollution de l'air la gestion des mers, des forêts et des montagnes la désertification la gestion des ressources en eau et de l’assainissement la gestion de l’agriculture la gestion des déchets En savoir plus 2002: 3ème Sommet de la Terre, Johannesburg Le sommet de Johannesburg qui a vu la participation de plus d’une centaine de chefs d’États a abouti à un plan de mise en œuvre portant sur les dispositions suivantes : Lutte contre la pauvreté Modification des modes de consommation et de production non viables Protection et gestion des ressources naturelles Développement durable et mondialisation Santé et de développement durable Moyens d’exécution Cadre institutionnel du développement durable Plus d’infos sur les Sommets de la Terre 2004 : La charte de l’environnement adossée à la constitution française Annoncée le 3 mai 2001 à Orléans par le Président de la République, la Charte de l'environnement a été adossée à la Constitution en 2005. La commission en charge a proposé d'affirmer le droit de chacun à un environnement sain et le devoir de protéger ce patrimoine naturel et culturel à la fois commun et diversifié. La commission a par ailleurs suggéré de mettre l'accent sur le devoir d'orienter et de modifier les comportements individuels ou collectifs, les modes de consommation et de production et la façon d'occuper le territoire. Elle a estimé que ces obligations devaient s'imposer aux autorités publiques et aux personnes privées à tous les niveaux. La charte confère notamment une valeur constitutionnelle au principe de précaution. Lire la Charte de l’environnement adossée à la constitution française 2003-2008 : Première Stratégie Nationale de Développement Durable : Son objectif est d'offrir un cadre de référence et d'orientation pour l'ensemble des acteurs privés et publics, en cohérence avec la stratégie des instances européennes et avec les engagements internationaux de la France. Les objectifs de cette stratégie en termes d’éco-responsabilité pour les services et établissements de l’Etat vous sont présentés sur la page Engagement de l’UM2, rubrique université exemplaire. En savoir plus 2005: Entrée en vigueur du protocole de Kyoto Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent annuellement depuis 1995. Signé le 11 décembre 1997 lors de la 3e conférence annuelle de la Convention (COP 3) à Kyoto (Japon), il est entré en vigueur le 16 février 2005 et a été ratifié à ce jour par 183 pays. En savoir plus Octobre 2006 : publication du rapport Stern Review : L’économie du changement climatique « Les coûts nécessaires pour stabiliser le climat sont importants mais ils sont gérables ; un retard serait dangereux et bien plus coûteux. » Court résumé du rapport Juillet 2007: Lancement du Grenelle de l'Environnement A l'initiative du gouvernement français, une réflexion globale et transversale sur le développement durable en France est lancée. Le Grenelle consiste en une série d'ateliers de réflexion, concertation, où tous les acteurs (gouvernementaux, société civile) sont amenés à travailler ensemble autour de thématiques précises: Groupe de travail 1: Lutter contre le changement climatique et maitriser l'énergie Groupe de travail 2: Préserver la biodiversité et les ressources naturelles Groupe de travail 3: Instaurer un environnement respectueux de la santé Groupe de travail 4: Adopter des modes de production et de consommation durables: agriculture, pêche, agroalimentaire, distribution, forêts et usages durables des territoires Groupe de travail 5: Construire une démocratie écologique: institutions et gouvernance Groupe de travail 6: Promouvoir des modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l'emploi 2 ateliers intergroupes: OGM et Déchets En savoir plus Avril 2009 : Rapport Chevassus-Au-Louis : La valeur économique de la biodiversité Ce rapport avait pour objectifs de : Réaliser une présentation et une analyse critique des méthodes utilisables pour estimer des valeurs économiques de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes; Appliquer ces méthodes aux écosystèmes présents sur le territoire national, afin de fournir des « valeurs de référence » pouvant être utilisées en particulier dans l’évaluation socioéconomique des investissements publics. En savoir plus 7 au 18 décembre 2009 : Conférence de Copenhague Il s'agit de la 15ème conférence annuelle des représentants des pays ayant ratifié la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique et de la 5 ème rencontre des États parties au protocole de Kyoto. Elle aurait dû être l'occasion de renégocier un accord international sur le climat qui prendrait la suite du Protocole de Kyoto, dont les engagements prendront fin en 2012. Les engagements des pays industrialisés doivent être « mesurables, notifiables et vérifiables » ; les pays en développement doivent rendre publiques tous les deux ans les informations sur leurs politiques nationales. Dans le respect de leur souveraineté, leurs actions sont ouvertes à consultations et analyses internationales. Seules les mesures bénéficiant d'un soutien international, financier ou technologique, seront soumises aux règles de vérification. Interview de la députée européenne Corinne Lepage au lendemain de la conférence