contemporaines de Levinas ou de Jonas.Des concepts comme « autrui » ou encore la
« responsabilité » sont apparus à des places importantes. Cette évolution a trahit un
mouvement allant d’une certaine autarcie à une interresponsabilité.
Une fois que le champ de l’Ethique est éclairci, il nous est possible de nous concentrer sur une
zone particulière.
Partant de là nous avions les éléments nécessaires pour affronter les questions particulières
que pose l’utilisation des gérontechnologies.
Face au vieillissement de la population, nos sociétés se trouvent devant des questions
majeures concernant la qualité de vie des personnes âgées. La gérontechnologie est défini
comme un champ interdisciplinaire dont le but est d’améliorer le confort, la sécurité et la
santé des personnes.
Cependant elle pose certaines difficultés concernant l’utilisation de ses diverses technologies.
La téléassistance et le port constant du médaillon nous pousse à nous interroger sur la
stigmatisation des utilisateurs de cet outil.
La vidéoprotection qui s’est substituée dans les termes à la vidéosurveillance permet de
contourner certaines limites de la téléassistance, et offre ainsi une plus grande sécurité.
Cependant, elle présente un risque important relatif au respect de la vie privée de la personne.
Cette notion souffre volontairement d’une absence de définition juridique. Néanmoins elle
s’appuie sur trois piliers que sont l’information, le répit et l’autonomie décisionnelle. Le
respect de ces trois piliers assure un respect de la vie privé de la personne.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication interrogent sur
l’accessibilité de ces outils aux personnes âgées ainsi que sur la nature des informations
délivrées. Parmi elles, la géolocalisation est la plus polémique. Son utilisation est
indiscutablement utile dans les cas de maladies neurodégénératives conduisant des malades à
errer et à se perdre. Cependant, la possibilité de tracer les déplacements d’une personne sans
qu’elle en ait connaissance, reste la difficulté devant laquelle nous place la géolocalisation.
La e-santé comprenant les actes de télémédecine et de télésanté nous invite à nous interroger
tout particulièrement sur les informations, leur échange et leur confidentialité. L’interrogation
porte sur la capacité qu’ont les systèmes et technologies permettant la circulation des données
et informations, à protéger le contenu d’une part et en permettre l’accès d’autre part.