1 Le Royaume-Uni, une puissance atypique Introduction Le

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Le Royaume-Uni, une puissance atypique
Introduction
Le Royaume-Uni est une monarchie constitutionnelle (ou parlementaire) dirigée par la reine Elizabeth II
qui règne depuis 1952. Il possède 58 millions d’habitants et la capitale est Londres
Le Royaume-Uni possède une situation géographique unique en Europe : exploitant sa position maritime
(c’est un ensemble d’îles, ou un archipel) ce pays a été au XIXème siècle la première puissance mondiale.
Depuis, la disparition de son empire colonial et une grave crise industrielle lui ont fait perdre sa
suprématie.
Pb : Comment le Royaume-Uni s’adapte-t-il à la perte de sa suprématie mondiale ?
.
Feuille 1 « So British ».
I) L’archipel britannique.
A) Un Etat, quatre nations.
Doc 1p262 : carte du Royaume-Uni. Apprendre à placer Londres, Manchester, Leeds, Glasgow, Newcastle,
Edimbourg, Belfast, Cardiff + la Cornouailles, l’Ulster, les Highlands, l’Ecosse, le Pays de Galles, la Tamise.
Doc 1p264 : les nations du Royaume-Uni.
Doc 2p264 : le parlement écossais.
Ce que l’on appelle dans le langage courant « l’Angleterre » se nomme en réalité « le Royaume-Uni de
Grande-Bretagne et d’Irlande du nord », abrégé en « le Royaume-Uni ». Il est composé de 4 nations qui se
sont unies au cours des siècles.
- l’Angleterre : sa capitale est Londres, sa langue est l’Anglais (langue administrative de l’ensemble
du pays) et son symbole est la rose. C’est la partie ancienne du pays, Londinium ayant été fondée par les
romains puis la province de « Grande Bretagne » est envahie par les Angles puis les Saxons au VIIIème
siècle, formant le peuple « Anglo-Saxon ». En 1536 les Anglais deviennent protestants anglicans.
- le Pays de Galles : sa capitale est Cardiff, sa langue le Gallois, son symbole est le poireau. La
principauté de Galles est annexée par l’Angleterre au IXème siècle. Constitué de collines, le Pays de Galles est
célèbre pour ses élevages de mouton. Les gallois sont Anglicans. L’héritier du trône est le « prince de
Galles ».
-L’Ecosse : sa capitale est Edimbourg, sa langue l’Ecossais, son symbole le chardon. En 1603 le
roi d’Ecosse Jacques Ier Stuart succède à sa tante Elizabeth Ière Tudor (1558-1603). L’union entre les deux
royaumes est donc personnelle jusqu’en 1707 où l’Ecosse est officiellement réunie à l’Angleterre qui devient le
« Royaume-Uni ». Les Ecossais sont presbytériens (une variante du calvinisme).
-Irlande du Nord (Ulster): sa capitale est Belfast, sa langue le Gaélique, son symbole le trèfle. En
1171 le royaume d’Irlande (toute l’île irlandaise) est conquis par les rois d’Angleterre. Cependant, l’Irlande se
révolte périodiquement contre les Anglais, surtout lorsque ceux-ci deviennent protestants en 1536 alors que
l’Irlande reste catholique.
En 1800 l’Union Act unifie les quatre royaumes en un seul qu devient le « Royaume-Uni de Grande-Bretagne
et l’Irlande ». En 1920 le sud de l’Irlande, catholique, devient indépendant et prend le nom d’Eire (capitale
Dublin).
Résumé : Angleterre + Pays de Galles + Ecosse = Grande Bretagne.
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Grande-Bretagne + Irlande du Nord = Royaume-Uni.
B) La répartition de la population.
Doc 4p265 : la densité de population.
Doc 4p267 : les Highlands en Ecosse.
Doc 5p273 : Bath.
La répartition de la population britannique est due à l’histoire, au climat et à l’économie.
Le Royaume-Uni a un climat frais et souvent pluvieux (le «fog » = brouillard londonien à l’ouest de son
territoire. L’est a été peuplé en premier, et les vagues d’envahisseurs ont chassé les populations d’origine vers
l’ouest. C’est ce qui explique que la population britannique soit surtout regroupée à l’est du territoire, et
autour de Londres.
L’exploitation du charbon a fourni sa richesse au Royaume-Uni au XIXème siècle. Textile, mines de charbon et
sidérurgie sont les trois activités de la 1ère Révolution Industrielle (1800-1880) qui naît en Angleterre.
L’industrie a fait la richesse des villes du centre-ouest (Birmingham-Manchester-Liverpool).
Depuis la crise du charbon dans les années 1970, le Royaume-Uni tire des richesses de ses gisements
d’hydrocarbures (gaz et pétrole) en Mer du Nord et développe sa façade maritime est.
La densité moyenne de population est relativement faible (240 habitants /km2) mais la répartition des
habitants est très contrastée : le nord (Ecosse) est très peu peuplé et le sud-est (autour de Londres) est très
peuplé. Les trois pôles urbains sont :
-Londres au sud-est.
-Birmingham-Liverpool-Manchester au centre-ouest.
-Edimbourg-Glasgow en Ecosse.
Londres est presque la « seule » ville anglaise tant elle est étendue et peuplée : 7 millions d’habitants1 et
cela représente 12% de la population.
C) Des rapports ambigus avec l’Europe.
Doc 5p265 : les échanges avec le continent.
Jusqu’au années 1960, le Royaume-Uni a été une puissance maritime dont la richesse reposait sur les
échanges avec son empire colonial. La perte de celui-ci l’a obligé à améliorer ses échanges avec le continent
européen. Le pays a adhéré à l’Union Européenne en 1973, à contre cœur car il avait peur que cela lui coûte
plus que cela ne lui rapporterait. La Grande-Bretagne s’est ainsi arrangée pour payer une contribution moins
importante dans le domaine agricole tout en recevant largement les aides, elle se dispense de la monnaie
unique et a toujours une liberté de ton importante par rapport aux décisions de Bruxelles. La majorité des
britanniques se disent méfiants à l’égard de l’Union européenne.
Cependant, le Royaume-Uni effectue aujourd’hui les 2/3 de ses échanges économiques avec le continent et
l’ouverture du tunnel sous la Manche en 1996 a mis Londres à 2h30 de Paris.
1 Paris 2 millions d’habitants (4% population Française) et sa banlieue 10 millions d’habitants.
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II) Londres, expression de la puissance britannique.
A) La capitale du Royaume-Uni et du Commonwealth.
Doc 3p265 : le Commonwealth.
Après l’apogée de l’époque (ou ère) victorienne (1837-1901) qui a vu le Royaume-Uni conquérir un
immense empire colonial et régner sur les mers grâce à la puissance de ses navires de guerre, le pays a
connu des difficultés.
En 1931 l’empire (« British Empire ») est remplacé par le Commonwealth (« richesse commune ») : les
anciennes colonies sont librement associées au Royaume-Uni, peuvent se gouverner librement et décider de
leur politique étrangère mais ils bénéficient de tarifs de douane avantageux. La création du Commonwealth a
permis de pallier (atténuer, diminuer) la perte de l’Inde (indépendante en 1947) et de l’Afrique du Sud (1961).
Exemples tirés de la carte p265 du livre :
-l’Australie est indépendante mais fait partie du Commonwealth et Elisabeth II est le chef de l’Etat.
-l’Inde est une république, avec un président élu mais fait partie du Commonwealth donc a des tarifs
de douane avantageux avec le Royaume-Uni et les autres membres du Commonwealth.
Londres garde de prestigieuses traces de son passé : du Moyen-Age (Houses of Parliament, Westminster
Abbey où sont couronnés et enterrés les rois ainsi que les grands hommes) du XVIIIème siècle (Buckingham
Palace résidence de la reine), du XIXème siècle (Tower Bridge, premier pont mobile en acier du monde, Big
Ben longtemps la plus grande horloge du monde).
Beaucoup de quartiers londoniens ont gardé leur architecture typique : des rangées de maisons toutes
identiques à perte de vue, très étroites et très hautes.
B) La reconquête du fleuve.
Dossier pp270-271 sur Londres et la City.
La City est l’ancien cœur économique de Londres, groupant les entreprises et les boutiques de luxe. Il a fallu
récemment (2000-2005) réaménager les anciens quais de la Tamise pour les faire passer d’une vocation
industrielle à une vocation commerciale et de loisir. Les docks (entrepôts) ont été remplacés par des
immeubles d’habitation de luxe, des immeubles de commerce, de bureaux, et le quartier a été relié par le
métro à la City. Le « Waterfront » est ce nouveau quartier des docks, qui est devenu très chic et très cher, à
l’est de la City.
Les Londoniens ont gagné des lieux de promenades et d’emploi mais le réaménagement du quartier a
provoqué le départ des catégories sociales pauvres. D’autre part, certains aménagements ont fait scandale
car ils ont coûté très cher et ont longtemps été inutilisés :
-Dans la city, le « Gherkin » (immeuble ultra-moderne en forme de concombre) n’a été occupé que 5
ans après sa construction.
-Sur les docks, le « Millenium Dome » construit en 2000 est toujours vide. Il sert parfois pour des
concerts.
Ces réaménagements témoignent malgré tout de la volonté de la ville de se moderniser et de ne pas
conserver des terrains inutilisés sous forme de friches industrielles.
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C) Une ville qui commande le sud-est britannique.
Doc 3p269 : l’autoroute M4.
Doc 4 p269 : le Grand Londres et sa région.
Le Sud-Est britannique est l’espace le plus riche, le plus actif et le plus peuplé du Royaume-Uni. Il fait partie
de la Mégalopole européenne ou dorsale européenne, et ses relations avec cette région riche et dynamique
du continent se sont renforcées depuis l’entrée dans l’Union européenne et l’ouverture du Tunnel sous la
Manche.
Le Sud-Est anglais est polarisé par Londres (la ville est un pôle qui attire emplois, activités, habitants) sur
200 km autour de la ville. Elle est la deuxième ville la plus peuplée d’Europe après Paris. La région
londonienne connaît donc un important développement. Ses universités renommées (Cambridge, Oxford,
Brighton, Reading) attirent des étudiants et des chercheurs du monde entier et elles travaillent en étroite
collaboration avec des entreprises installées dans des technopôles. La proximité de la capitale et le réseau
de communication dense attirent les investisseurs, surtout le long de l’autoroute M4.
Londres exerce une influence européenne et mondiale grâce aux transformations économiques récentes du
Royaume-Uni.
III) Les transformations économiques récentes.
A) Les « pays noirs » en difficile reconversion.
Doc 2p266 : l’évolution de la production de charbon.
Doc 3p267 : les périphéries en difficultés.
Docs 5 et 6p267 : une ville minière et les Highlands.
Dossier p275 (sujet) : les mutations de l’espace industriel britannique.
On appelle « pays noirs » les anciennes régions minières (ici Manchester-Liverpool, Newcastle, Glasgow).
Les mines et les usines ont fermé dans les années 1980, laissant la place à des friches industrielles
nombreuses et des milliers de chômeurs. L’Ouest et le Nord de l’Angleterre ont donc été plongés de plein
fouet dans la crise économique, provoquant une crise morale des britanniques.
Cela a coïncidé avec le gouvernement de Margaret Thatcher (1979-1990) qui a, en plus, mené une politique
sociale désastreuse : abandon de l’hôpital public, des transports, de la protection sociale privatisés pour faire
faire des économie à l’Etat, aggravant la situation des catégories sociales déjà touchées par la crise
économique.
B) La croissance économique et les nouvelles régions dynamiques.
Doc 1p268 : carte des régions dynamiques de l’est.
Doc 2p273 : l’Angleterre heureuse.
Doc 5p269 : le terminal du tunnel sous la Manche.
Doc 1p274 : les gisements off shore britanniques.
Le taux de croissance annuel de l’économie britannique est de 2,7%2 tandis que le chômage est l’un des plus
bas d’Europe (4,5%)3. Les « années Thatcher » ont été un désastre social mais ont permis de redresser
certains secteurs de l’économie : hydrocarbures (Mer du Nord), industries de hautes technologie
(informatique, biotechnologie) qui créent des emplois de pointe (bien payés mais nécessitant un haut niveau
d’études) et le secteur tertiaire (banque et affaires). C’est le Sud-Est du pays qui en a bénéficié, et Londres
surtout, ainsi que la façade maritime est.
2 La France est à 1,8%.
3 La France est à 8%.
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C) Les défis actuels de la société britannique.
Doc 1p266 : le problème irlandais.
Doc 2p274 : l’évolution des secteurs d’activité.
Malgré tout, négocier l’ère post-thatchérienne est délicate. Les premiers ministres John Major (1990-1997)
puis Tony Blair (depuis 1997-2008) puis Gordon Brown (depuis 2008) ont peiné à assurer la cohésion
sociale du pays.
Les nouveaux secteurs économiques ne profitent qu’à une minorité urbaine riche, creusant le fossé avec les
régions urbaines pauvres du Centre-Ouest et du Nord (Manchester). A Londres, le coût de la vie devient
extrêmement élevé (1.500 euros par mois pour un deux-pièces dans un quartier moyen) et les catégories
sociales pauvres sont rejetées en banlieue ou dans des immeubles taudis de centre-ville. Au sein de la
société, les minorités indienne, pakistanaise et du Moyen-Orient sont mal intégrées.
Le passé prestigieux explique en partie les réserves du pays vis-à-vis de l’Union Européenne : le
Royaume-Uni n’a pas adopté la monnaie unique, l’Euro, et il est très hostile à la PAC (Politique Agricole
Commune qui décide des subventions agricoles). Néanmoins, comme il touche lui-même beaucoup de
subventions, il se fait une raison.
La société britannique a été dans les années 1990 confronté à une crise de la représentation
monarchique : scandales sexuels dans la famille royale et divorces des trois aînés de la reine, mort de la
princesse de Galles lady Diana en 1997, remariage du prince Charles avec sa vieille maîtresse…. Ce n’est
qu’en 1996 que la reine (dixième fortune du royaume) a accepté de payer des impôts sur le revenu. Les
cérémonies du jubilé (50 ans de règne) de celle-ci en 2002 ont restauré la confiance dans l’institution mais
l’alerte a été rude.
Enfin, le problème de l’Irlande du Nord reste entier : les irlandais catholiques majoritaires luttent toujours
contre les anglais protestants minoritaires pour obtenir l’indépendance totale du pays. Les deux partis
provoquent attentats et émeutes sanglants (3.200 morts depuis 1968).
Conclusion : l’organisation spatiale du Royaume-Uni.
Placer sur la carte les villes suivantes : Londres, Bristol, Birmingham, Cardiff, Manchester, Liverpool, Leeds,
Newcastle, Edimbourg, Glasgow, Belfast.
Placer les mers et les océans et les noms des pays frontaliers (Irlande et France).
Compléter la légende et colorier la carte.
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