Les Proches
Les proches sont présents de l’avant diagnostic jusqu’ après les traitements et
aident le patient à surmonter chaque étape de la maladie le mieux possible.
Ce texte a pour but de montrer les avantages que la présence d’un
entourage disponible peut apporter au patient et de pointer les difficultés
existantes quand malheureusement l’entourage est moins disponible pour
diverses raisons. La différence dans la qualité de la prise en charge peut être très
importante. Nous avons moins mis l’accent sur le soutien psychologique qui est
également un aspect très important qui mérite d’être traité séparément.
Avant la pose du diagnostic
Les adolescents et jeunes adultes associent rarement les premières
douleurs qu’ils ressentent dans le cadre de leur cancer à cette maladie. On
envisage tellement peu d’avoir un cancer à cet âge là qu’on associe très souvent
les douleurs à d’autres raisons : le stress pour le dos, une mauvaise alimentation
pour le ventre, des déceptions sentimentales, toutes autres raisons que la bonne.
Malheureusement les généralistes n’associent pas non plus toujours rapidement
la douleur aux bonnes raisons et il en résulte souvent des retards conséquents
dans le diagnostic qui finit par être posé une fois la douleur devenue intolérable.
Dans ce contexte le rôle des proches est souvent primordial. Le conjoint, le
parent ou toute autre personne proche du patient est souvent à même de juger
plus lucidement que le patient de la nature inhabituelle et « anormale » de la
douleur ressentie. C’est souvent sous l’insistance d’un proche que le patient va
consulter plus rapidement. Le proche va avoir un rôle crucial également pour
insister auprès des généralistes ou des urgentistes sur le fait que le patient ne
surfait pas la douleur et qu’il ne suffit pas de la calmer mais qu’il faut également
mener des examens complémentaires pour en comprendre la cause.
La présence des proches pendant cette période où le diagnostic n’est pas
posé est moralement primordiale dans le sens où le patient sait qu’il a une
personne auprès de lui qui prend sa douleur au sérieux et l’accompagnera
jusqu’au diagnostic. Le proche soulage le patient par exemple en relayant son
« histoire » auprès des divers intervenants qu’il est susceptible de rencontrer
avant que le diagnostic ne soit posé et en lui évitant d’avoir à répéter plusieurs
fois l’historique de sa douleur ce qui peut devenir très pesant. Il « témoigne » de
la réalité de la douleur ressentie.