RODICA GILCA HOSPITALISATIONS DUES AU VIRUS RESPIRATOIRE SYNCYTIAL CHEZ LES JEUNES ENFANTS Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de doctorat en épidémiologie pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph D) DÉPARTEMENT DE MÉDECINE SOCIALE ET PRÉVENTIVE FACULTÉ DE MEDECINE UNIVERSITÉ LAV AL QUÉBEC 2009 © Rodica Gilca, 2009 «Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. » Sénèque RÉSUMÉ Le virus respiratoire syncytial (VRS) est le plus important pathogène respiratoire du jeune enfant. Dans une étude prospective menée au cours de deux saisons hivernales, parmi les enfants de 0-3 ans hospitalisés pour infections des voies respiratoires (IVR) , au moitis un virus respiratoire a été retrouvé chez 74%. Le VRS était présent chez 55,6% des enfants. Deux sousgroupes (A et B) du VRS et plusieurs génotypes ont é~é identifiés basé sur la séquence du gène G. Le séquençage de la glycoprotéine G et l'analyse phylogénétique ont été effectués sur les souches détectées. La comparaison des données cliniques des 106 enfants avec le sous-groupe A du VRS (96 génotypes GA2) et 94 enfants avec le sous-groupe B du VRS (62 génotypes GB3) a montré que le sous-groupe A et le génotype GAI étaient associés à une plus grande sévérité de la • 1 maladie en comparaison avec les souches du sous-groupe B. Parmi les enfants atteints de VRS qui ont reçu des antibiotiques (AB) de façon empirique à l'admission, la réception d'un résultat d'un test rapide confirmant la présence du VRS n'a pas réduit subséquemment l'utilisation des AB. La proportion des hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza estimée à partir des banques administratives par six méthodes statistiques connues a été comparée aux résultats de l'étude prospective chez les enfants de 6 à 23 mois. Les estimés obtenus variaient de façon considérable selon la saison et la méthode. Les méthodes statistiques usuelles ne semblent pas en mesure d'estimer correctement les hospitalisations attribuables aux virus respiratoires. REMERCIEMENTS ' Tout d'abord, j'aimerais particulièrement remercier mon directeur de recherche, Gaston de Serres, dont la créativité, l'esprit pratique, l'optimisme et la confiance ont significativement contribué à mener à terme ce doctorat. Ses judicieux conseils, la rigueur scientifique que j ' ai pu acquérir pendant nos discussions et échanges ont eu un impact indispensable sur mon cheminement scientifique. Je me dois de souligner l'exceptionnelle qualité d ' encadrement dont j'ai pu bénéficier auprès de l'équipe de recherche en vaccinologie (maladies infectieuses). Ce que j'ai appris aux séances du club de lecture de l'équipe et tout au long des échanges quotidiens dépasse largement le cadre académique et donne une dimension humaine à mon expérience doctorale. Merci du fond du cœur à Bernard Duval, France Lavoie, Élise Fortin, Manale Ou akki , Geneviève Deceuninck, Geneviève Tremblay, Alain Paré, Renée Maranda-Aubut, Jasmin Villeneuve et tous les membres de l' équipe qui m'ont témoigné le soutien et les encouragements nécessaires au fil de ces années. Je tiens à remercier les gens du centre de recherche en infectiologie du CHUQ-CHUL sous la direction de Michel G. Bergeron de m'avoir accueilli et offert un environnement dynamique et motivant .pour mener à terme le volet de recherche sur l'analyse phylogénétique, tout particulièrement Eric Leblanc et Dominique Boudreau. Des remerciements très spéciaux et sincères à Guy Boivin pour son appui, son enthousiasme et sa disponibilité. Je tiens à souligner la contribution de Roseline Thibeault et Pierre Déry qui ont beaucoup contribué à la qualité du volet sur l'utilisation des antibiotiques. Je voudrais aussi adresser mes remerciements à l'ensemble de mes' professeurs du programme d'épidémiologie du département de médecine préventive de l'université Laval et à Michel Couillard du Laboratoire de santé publique pour sa grande disponibilité et les conseils judicieux dans le traitement des données sur la surveillance des virus respiratoires. Je remercie Philippe de Wals d'avoir accepté de faire la prélecture de cette thèse: ses commentaires ont beaucoup contribué à son amélioration. ii Je remercie également Marc Dionne dont le soutient intégral et la compréhension ont été essentiels à l'aboutissement de ce travail. Un merci tout particulier à Marie Gourdeau et Bruno Hubert, ainsi qu'à tous les membres de la DRBEO de l'INSPQ et des comités CINQ et SPIN qui m'ont soutenue et encouragée tout au long de ces années. Cette thèse n'aurait pu être menée à bien sans l'appui financier sous forme de bourse d'étude des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) que je remercie. 111 AVANT-PROPOS Cette thèse comporte six chapitres et une annexe. Les articles inclus aux chapitres 3 et 4 ont été publiés; le manuscrit présenté au chapitre 5 est soumis à l'American Journal of Epidemiology. L'annexe présente des travaux connexes qui ont abouti à des publications ne figurant pas dans la thèse. J'ai fait l'ensemble de revue de littérature. J'ai écrit les chapitres 1 (problématique) et 6 (discussion générale). J ' ai participé à la conception de tous les articles inclus dans la thèse. J' ai rédigé tous les articles sauf celui du chapitre 4 que j'ai rédigé conjointement avec Roseline Thibeault. J'ai fait toutes les analyses statistiques et la plupart des interprétations de résultats. J'ai effectué l'alignement des séquences du VRS, les comparaisons des séquences et la construction des arbres phylogénétiques sous la supervision de Dominique Boudreau et Eric Leblanc dans le centre de recherche en infectiologie du Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUQ -CHUL). J'ai soumis 38 séquences représentatives obtenues (numéros d'accès de A Y927376 à A Y927413) au GenBank (http://www. ncbi.nlm.nih.gov/). En plus des articles susmentionnés, j'ai présenté les résultats de mon doctorat sous forme d'affiche et de présentation orale dans le cadre de plusieurs conférences et congrès: Présentations orales : Gilca R, De Serres G, Tremblay M, Leblanc E, Déry P, Boivin G. Épidémiologie moléculaire et impact clinique des génotypes du virus respiratoire syncytial chez les enfants hospitalisés. XXXe Congrès Annuel de l'Association des médecins microbiologistes infectiologues du Québec, Bromont, 1-3 juin 2005. Présentations par affiche: Gilca R, D~ Serres G, Skowronski DM, Boivin G, Buckeridge D. Pediatic estimates of RSV - and influenza-attibutable hospitalization vary by statistical method and requie validation. Soumis à la IV 8e Conférence Canadienne sur l'immunisation, 30 novembre - 3 décembre 2008, Toronto, Ontario. Gilca R, De Serres G, Buckeridge DL. Comparison of Different Approaches to estimate respiratory syncytial virus and influenza-associated hospitalizations in children. Abstract no. G974. The 47th Annual Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy, McCormick Place, Chicago, TIlinois, September 17-20, 2007. Gilca R, De Serres G, Tremblay M, Leblanc E, Dery P, Boivin G. Molecular epidemiology and clinical impact of human respiratory syncytial virus genotypes i~ hospitalized children. The 45 th ICAAC, Washington", DC, USA, December 16-19,2005. Gilca R, De Ser~es G., Tremblay M, Leblanc'E, Déry P, Boivin G. Épidémiologie moléculaire et impact clinique des génotypes du virus respiratoires syncytial chez les enfants hospitalisés. La 7e Journée de la recherche de la Faculté de médecine de l'Université Laval, 25 mai 2005, Québec. Gilca R, De Serres G, Côté S, Déry P, Boivin G. Le métapneumovirus humain chez les enfants hospitalisés. La 6e Journée de la recherche de la Faculté de médecine de l'Université Laval, 3 juin 2004, Québec. v VI TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ ....... ................................................................................................................................... i REMERCIEMENTS .... ~ ................................................................................................................... ii AVANT-PROPOS ......................................................................................................................... iv TABLE DES MATIÈRES ............................................................................................................ vii LISTE DES TABLEAUX .................................. .............................................................................. x LISTE DES FIGURES ................................................................................................................... xi CHAPITRE 1 PROBLÉMATIQUE ................................................................................................ 1 1.1 Introduction ......................................................................................................................... 2 1.2 Étiologies virales des infections des voies respiratoires chez les enfants hospitalisés ................................................................................................................................. 2 1.2 Génotypes du VRS chez les enfants hospitalisés ............................................................. .. . 7 1.3 Impact d'un test antigénique rapide pour le VRS chez les enfants recevant des antibiotiques .................................................... :, ................... ~ .................................................. 12 1.4 Estimations des hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza ............................. 14 1.5 Objectifs de l' étude .. :....................................................................................................... 18 1.6 Éléments clés de la méthodologie .................................................................................... 19 1.6.1 Étio~ogies virales des infections des voies respiratoires chez les enfants hospitalisés .................................................................................................................... 19 1.6.2 Génotypes du VRS chez les enfants hospitalisés ................................................ 20 1.6.3 Impact d'lin test antigénique rapide pour le VRS chez les enfants recevant des antibiotiques ......................................................................................... ·... 22 1.6.4 Estimations des hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza ............... 24 CHAPITRE 2 ÉTIOLOGIES VIRALES DES INFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES CHEZ LES ENFANTS HOSPITALISÉS DE 0 À 3 ANS ............................ 27 2.1 Résumé .............................................................................................................................. 28 2.2 Introduction ...................................................................................................................... 29 . 2.3 Objectifs ........................................................................................................................... 29 2.4 Méthode ............................................................................................................................ 29 2.4.1 Population ..................................................................................................... -. ..... 29 2.4.2 Analyses microbiologiques .................................................................................. 30 2.4.3 Analyses statistiques ........................................................................................... 30 2.5 Résultats ................................................................................................................... ........ 30 2.5.1 Population ............................................................................................................ 30 2.5.2 Virus détectés ....................................................................................................... 31 2.5.3 Distribution saisonnière ...................................... ~ ............................................... 31 2.5.4 Caractéristiques par type d'infection .................................................................. 32 2.5.5 Tableau clinique .................................................................................................... 32 2.6 Discussion ........................................................................................................................ 33 2.7 Conclusion ...................................... : ............................... ~ ................................................. 36 VIl CHAPITRE 3 DISTRIBUTION AND CLINICAL IMPACT OF HUMAN RESPIRATORY SYNCYTIAL VIRUS GENOTYPES IN HOSPITALIZED CHILDREN OVER TWO WINTER SEASONS ......................................................................... 41 3.1 Résumé ............................................................................................................................. 42 3.2 Abstract ............................................................................................................................ 43 3.3 Introduction ...................................................................................................................... 44 3.4 Methods ............................................................................................................................ 44 3.4.1 Population ........................................................................................................... 44 3.4.2 Severity index .................... ~ ................................................................................ 45 3.4.3 Virus detection .................................................................................................... 45 3.4.4 Statistical analyses ............................................................................................... 46 3.2.5 Nucleotide sequence accession numbers ............................................................ 46 3.5 Results ~ .............................................................................................................................. 46 3.5.1 Patient enrolment and detection of respiratory viruses ....................................... 46 3.5.2 Phylogenetic analysis .......................................................................................... ·. 47 3.5.3 Temporal patterns of hRSV groups and genotypes ............................................ 47 3.5.4 Clinical disease and severity ..................... ~ ......................................................... 48 3.6 Discussion ........................................................................................................................ 49 3.7 Conclusion .............. ~ ......................................................................................................... 50 CHAPITRE 4 ANTIBIOTIC USE IN CHILDREN IS NOT INFLUENCED BY THE RESULT OF RAPID ANTIGEN pETECTION TEST FOR THE RESPIRATORY SYNCYTIAL VIRUS ................................... ~ ................................................................................ 59 4.1 Résumé ............................................................................................................................. 60 4.2 Abstract ............................................................................................................................ 61 4.3 Introduction ....................................................................................................................... 62 4.4 Methods ............................................................................................................................ 62 4.4.1 Study population ................................................................................................. 62 4.4.2 Virological tests . ................................................................................................. 63 4.4.3 Statistical Analysis .............................................................................................. 63 4.5 Results .............................................................................................................................. 64 4.6 Discussion ......................................................................................................................... 66 4.7 Conclusion ........................................................................................................................ 67 CHAPITRE 5 THE NEED FOR VALIDATION OF ST ATISTICAL METHODS FOR ESTIMATING RESPIRATORY VIRUS-ATTRIBUTABLE HOSPITALIZATION ..................................... ;.............................................................................. 73 5.1 Résumé ............................................................................................................................. 74 5.2 Abstract ............................................................................................................................ 75 5.3 Introduction ............................................................................................................ ·.......... 76 5.4 Materials and methods ..................................................................................................... 78 5.4.1 Sources of data .................................................................................................... 78 . 5.4.2 Statistical methods .............................................................................................. 79 VUl 5.5 Results .............................................................................................................................. 81 5.5.1 Prospective study ................................................................................................ 81 5.5.2 Provincial viral surveillance data ........................................................................ 82 5.5.3 Primary hospital discharge diagnoses ................................................................. 82 5.5.4 Comparison of seasonal estimates from different methods ................................ 83 . 5.5.5 Comparison of weekly estimates from different methods .................................. 84 5.6 Discussion ............................................................................................................·............ 84 5.7 Appendix .......................................................................................................................... 89 CHAPITRE 6 DISCUSSION GÉNÉRALE ............................................... ~ ................ .................. 99 6.1 Étiologies virales des infections des voies respiratoires chez les enfants hospitalisés ........................................................................................................................... 100 6.2 Génotypes du VRS chez les enfants hospitalisés ........................................................... 101 6.3 Impact d'un test antigénique rapide pour le VRS chez les enfants recevant des antibiotiques .......................................................................................................................... 103 6.4 Estimations des hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza ........................... 104 6.5 Conclusion ...................................................................................................................... 106 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 107 ANNEXE Études complémentaires aux études présentées dans la thèse ................................... 117 IX LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Proportions des virus respiratoires détectés chez les enfants avec infections des voies respiratoires (IVR) ......................................................................... 5 Tableau 2 Proportion des spécimens positifs pour le HMPV dans différentes populations et régions géographiques ............................................................................ 6 Tableau 3 Comparaison du tableau clinique des sous-groupes du VRS chez les enfants avec IVR ............................................................................................................. 9 Tableau 4 Infections virales détectées chez les enfants de 0-3 ans hospitalisés avec IVR .......................................................................................................................... ..... 37 Tableau 5 Infections mixtes chez les 448 enfants hospitalisés pour IVR ..................................... 37 Tableau 6 Caractéristiques cliniques par type d'infections ........................................................... 38 Table 7 Comparison of demographic and clinical characteristics between hRSV groups and genotypes in hospitalized children ....................................................... ...... 51 Table 8 Characteristics of patients receiving antibiotics ........................................................... 68 Table 9 Variables associated with antibiotic modification in Cox regression models ........................................................................................................................... 69 Table 10 Assumptions of statistical methods used to estimate hospitalizations attributable to respiratory viruses ................................................................... ~ ............. 97 x LISTE DES FIGURES Figure 1 Âge à l'admission des enfants de 0-3 ans hospitalisés pour IVR, total et par virus détécté ............................................................ ;........................................................ 39 Figure 2 Périodes d'admission par virus détecté ........................................................................... 40 Figure 3 Group A (A) and B (B) hRSV G-gene phylogenetic relationships of sequences obtained from the second variable region of hRSV strains isolated in Quebec and those available in GenBank ....................................................... 52 Figure 4 Group A (A) and B (B) hRSV G-gene phylogenetic relationships of sequences obtained from the first variable region of 200 strains from hospitalized children in Quebec City.............................................................................. 55 Figure 5 Number of children enrolled in the study and reasons for exclusion ............................. 70 Figure 6 Kaplan Meier estimates of the probability of continuing AB for the 128 children receiving intravenous antibiotics at the time when the RSV RADT result was received, censored at 120 hours ..................................................................... 71 Figure 7 RSV and Influenza surveillance positive weekly tests counts and weekly admissions in 6-23 months children in Quebec * ............................................................ 93 Figure 8 Pneumonia/influenza and bronchiolitis weekly admissions in 6-23 months children plotted against provincial viral surveillance positive weekly tests, with least-squares line and Pearson correlation coefficients .......................................... 94 Figure 9 Proportions of hospitalizations attributed to RSV and influenza virus by different statistical methods by study year, compared to prospective study results obtained in 2001/02 and 2002/03 .......................................................................~ 95 Figure 10 Weekly RSV and influenza-attributable hospitalizations according to different methods for pneumonia/influenza estimates for one season (CDC weeks 40 to 20 are presented) ......................................................................................... 96 Xl XlI CHAPITRE 1 PROBLÉMATIQUE 1 1.1 Introduction Le virus respiratoire syncytial (VRS) est le plus important pathogène respiratoire du jeune enfant. Bien qu'il soit étudié depuis longtemps, plusieurs questions restent sans réponse. Ainsi, même si ce virus infecte souvent les enfants comme seul pathogène, on ne connait pas bien l'importance clinique qu'ont les coinfections dues à d'autres virus. Également, peu . d'information existe sur la variabilité dans la virulence des sous-groupes du VRS (A et B) et de ses nombreux génotypes. Par ailleurs, les antibiotiques n'ayant aucun impact sur les infections virales, on pourrait croire que la confirmation par laboratoire d'une infection due au VRS réduirait l'utilisation des antibiotiques, mais les résultats des études réalisées à ce jour sur ce sujet restent controversés. Enfin, l'estimation du fardeau de maladies respiratoires attribuables à un virus respiratoire dans une population est souvent faite par des approches statistiques utilisant de grandes banques de données qui couvrent l'ensemble de cette population. Cependant, ces approches statistiques n'ont pas été validées et on ne sait pas si leurs conclusions sont crédibles. La thèse qui suit a exploré ces différentes questions dans la population des enfants de moins de 3 ans. 1.2 Étiologies virales des infections des voies respiratoires chez les enfants hospitalisés .Les infections des voies respiratoires (IVR) représentent la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans au niveau mondial (Rapport sur la santé dans le monde, 2005 http://www.who.int/whr/2005/annex/annexes3-4_en.pdt). Bien que le tableau clinique des infections respiratoires soit facilem~nt reconnu, l'étiologie d'une proportion assez large de la maladie demeure non déterminée. Avant l'âge de trois ans les infections virales sont beaucoup plus fréquentes que les infections bactériennes, la proportion totale des virus détectés dans la population pédiatrique variant de 24,8 à 87% dépendant de la méthode utilisée (Tableau 1). Ces infections virales à tropisme respiratoire surviennent en général pendant la saison d'hiver, avec des variations d'une saison à l'autre. Leur tableau clinique est souvent similaire, et il n'est généralement pas possible de faire le diagnostic étiologique de façon clinique. 2 Les outils traditionnels du diagnostic virologique comprennent la recherche antigénique directe par immunofluorescence ou test immunoenzymatique et l'isolement en culture. Les résultats des cultures ne sont disponibles qu'après une période de 2-10 jours, tandis que les tests antigéniques sont plus rapides, avec les résultats disponibles en quelques heures. Les tests rapides de détection ont une sensibilité généralement inférieure à celle de la culture à l'exception du test pour le virus respiratoire syncytial (VRS) chez l'enfant. ils sont spécifiques mais ne permettent la détection que d'un seul pathogène à la fois. Les cultures ont l'avantage de détecter plusieurs pathogènes, mais les coûts sont plus élevés. Les tests d'amplification d'acides nucléiques (TAAN) pour la recherche de séquences virales sont plus récents et plus sensibles que les méthodes traditionnelles. Par la méthode multiplex on peut détecter simultanément plusieurs virus dans un seul spécimen respiratoire. Cependant, le coût des T AAN multiplex peut devenir plus élevé que celui de la culture. Pour identifier la plus grande proportion d'étiologies d'IVR, on se doit de combiner plusieurs tests diagnostiques, notamment la culture, le test antigénique rapide et le TAAN, et rechercher simultanément plusieurs virus respiratoires. Un agent infectieux est identifié chez un enfant sur deux avec IVR avec les tests diagnostiques traditionnels [1] [2]. L'ajout des techniques plus sensibles, notamment des TAAN; augmente la confirmation étiologique d'une IVR jusqu'à 61-73% [3, 4]. En plus de la variabilité due à la sensibilité des méthodes de détection, la proportion de virus détectés varie aussi selon le nombre de virus recherchés, la région géographique, les variations saisonnières et les caractéristiques de la population étudiée (âge différent, patients hospitalisés ou ambulatoires, présence ou non de maladies sous-jacentes). Ainsi, le VRS est détecté dans une proportion de 4,4 - 41 %, les virus influenza A et B dans 2,2 - Il,5%, les virus parainfluenza 1-4 dans 0,5-11,5%, les adénovirus dans 0,01- Il,5%, les picornavirus (rhinovirus et entérovirus) dans 0,01-37,5%, les coronavirus dans 1,3-4,6% (Tableau 1). Le virus respiratoire syncytial est la cause la plus fréquente des IVR et surtout des infections des voies respiratoires basses chez le jeune enfant, avec un pic d'hospitalisation se situant entre 2 et 3 mois [3, 5-10]. La réinfection par le VRS est fréquente, mais cause une maladie moins sévère, ce qui explique en partie la diminution de la morbidité avec l'âge. Le pic épidémique se situe 3 1 entre novembre et mai. Il est responsable de 50 à 80% des hospitalisations pour bronchiolite, 540% pour pneumonie, et 10-30% pour laryngotrachéobronchite (croup) [3, 11-13]. L'infection au virus influenza A et B survient chaque année, en général à la fin de l' automne et pendant les mois d' hiver. Les jeunes enfants ont un risque d' hospitalisation beaucoup plus grand par rapport aux enfants plus âgés [14-20]. Parmi les manifestations cliniques et les complications respiratoires de l'influenza, on a observé la pneumonie virale, la pneumonie bactérienne secondaire, la bronchiolite, ·la laryngotrachéobronchite et l' otite moyenne aiguë [21-24]. Depuis la découverte initiale dumétapneumovirus humain (HMPV) par Van Den Hoogen et coll. en 2001 [25], ce virus a été détecté en Amérique du Nord [26, 27], Amérique du Sud [28, 29] , Europe [30-32] , Asie [33], Australie [34] et Afrique [35] (Tableau 2). Les proportions de détection du HMPV dans la population adulte avec IVR varie de 2,2% en Angleterre a 7% aux Pays-Bas; chez les enfants de 4,1 % en Espagne à 21 % au Norvège (Tableau 2). Les enfants chez qui Van Den Hoogen et coll. ont premièrement isolé le HMPV [25] avaient une symptomatologie clinique similaire à· celle du VRS avec une sévérité variable allant des problèmes respiratoires mineurs aux toux sévère, bronchiolite et pneumonie, souvent accompagnés d' une fièvre très élevée, myalgie et vomissement. Certains d'eux ont été hospitalisés et ont nécessité une ventilation mécanique. Le HMPV a été le plus souvent retrouvé chez les jeunes enfants et les personnes âgées [26, 27, 31-34, 36-39]. Les autres virus respiratoires : les virus parainfluenza, les adénovirus, les rhinovirus, les entérovirus et les coronavirus causent beaucoup d'IVR qui sont généralement peu sévères. D'autres virus émergents ou nouvellement identifiés pourraient également jouer un rôle dans les IVR : le coronavirus-NL [40-42] et le bocavirus, membre de la famille de Parvoviridae [43-45]. La co-circulation de plusieurs virus respiratoires en l'absence d'une identification étiologique pertinente rend difficile l'interprétation des données épidémiologiques et cliniques. 4 Tableau 1 Proportions des virus respiratoires détectés chez les enfants avec infections des voies respiratoires (IVR) Référence Pays Taille Population VRS PlV 1-4 ProQortion des virus détectés, % Adéno Rhino Entero Corona virus virus virus virus 3,9 1,5 ND 3,3 HMPV Autres Mixtes Total, % ND ND 1,3 36,0 1 1 389 <5 ans 21,6 Influenza AetB 3,6 1521 < 18 ans hospitalisés 15,8 5,8 5,3 5,7 ND ND ND ND 3,4 2,4 33,6 304 <5 ans hospitalisés avec IVR et/ou maladies chroniques <= 10 ans hospitalisés <= 12 ans hospitalisés < 18 ans hospitalisés 26,3 6,3 Il,5 2,0 3,9 4,3 1,3 ND 4,3 6,8 53,1 1 Il,8 6,0 4,8 3,9 Corée 1389 ND ND ND ND Kim, 2000 [8] 4,4 Tsai,2001 Taiwan 3,6 0,5 2077 3,3 ND 10,3 ND ND [9] 23,4 8,6 6,8 0,01 0,01 ND ND ND Henrickson, États-Unis 3325 2004 [10] 4,2 Iwane,2004 592 ND 19,6 3,4 6,8 30,1 États-Unis <5 ans hospitalisés ND ND* [3] pour IVR ou fièvre 41,0 Il,5 Il,5 12,6 5,8 4,6 4,6 Jennings, Nouvelle 75 Enfants hospitalisés 8,0 2004 Zélande pour IVR Weigl,2007 Il,1 2,2 5,4 Allemagne 18 899 < 18 ans hospitalisés 10,1 30,9 6,6 3,0 10,0 [4] et ambulatoires ND, Non disponible; [Culture et test antigénique 2Culture 3PCR, culture et test antigénique 4pCR et culture sRT-PCR multiplex 19-valent * d~ns une autre publication [46] les auteurs mentionnent que le taux d'hospitalisation pour le HMPV était similaire à cehii pour Influenza et PlV ** en excluant les non-lVR ND 2,2 25,9 2 3,0 0,004 24,8 2 ND ND 40,5 3 3,2 6,3 61,04 ND 27,0 87,03 5,6 12,5 66,4 5 72,9** Lina, 1996 France [5] Sonoda, 1999 Japon [6] Glezen, 2000 États-Unis [7] 5 Tableau 2 Proportion des spécimens positifs pour le HMPV dans différentes populations et régions géographiques Référence, Pays Spécimen testé période Population étudiée Taille Autres virus recherchés HMPV positif No (%) Pays-Bas [25] ANP Hiver 2000 Enfants avec IVR * 68 VRS , Influenza A et B, PlV 1-3, rhinovirus, coronavirus 7 (10%) Australie [37] ANP ND ** Enfants avec IVR 525 ND 38 (7,2%) Canada [36] Spéèimens réspiratoires Hiver 2000-2001 Tout âge compris avec IVR 862 VRS, influenza A et B, PlV 1-4, adénovirus, rougeole, rubéole 20 (2,3%) Angleterre'[31] Spécimens respiratoires Octobre 2000Mars 2001 Tout âge compris avec IVR 408 VRS, Influenza 9 (2,2%) Finlande [32] ANP Septembre 2000 - Mai 2001 3 mois - 16 ans avec wheezing aiguë 132 VRS, Influenza A et B,adénovirus, PlV 13, coronavirus, rhinovirus, enterovirus 10 (9%) Hong Kong [33] ANP Aout 2001 Août 2002 <=18 ans, hospitalisés avec IVR 587 VRS, Influenza A et B, adénovirus, PlV 13 (culture, IFA) 32 (5 ,5%) Etats-Unis [27] Spécimens respiratoires Octobre 2001 Février 2002 <5 ans avec IVR 296 VRS, Influenza A et B, adénovirus, PlV 13 (IFA) 19 (6,4%) Espagne [39] ANP Hiver 2000-2001 ; Hiver 20012002 <3ans avec IVR 565 VRS, Influenza A et B, adénovirus, PlV 14 6 (4,1%) Etats-Unis [38] ANP Hiver 1999-2001 Adultes avec IVR 984 ND , 44 (4,5%) Pays-Bas [47] Spécimens respiratoires Septembre 2000 - Février 2002 tout âge compris avec lVR 685 VRS, Influenza A et B, adénovirus, PlV 14, entero, rhino 48 (7 %) États-Unis [48] La vages nasales 1976-2001 enfants<5ans avec IVR 248 VRS, Influenza A et B, adénovirus, PlV, entero, rhino, polio, HSV, rota 49 (20%) Norvège [49] ANP Hiver 2002-2003 enfants hospitalisés avec IVR entre 1 et 115 mois 23~ VRS, Influenza A et B, adénovirus, PlV I 3, rhino SO (21 %) France [50] La vages nasales Décembre 2oo2-A vril 2004 Enfants hospitalisés <3ans avec IVR 931 VRS, Influenza A et , PIV , rhinovirus 5 (6%) ANP, aspirat nasopharyngés ; *IVR - infections des voies respiratoires; ** ND - non-disponibles 6 1.2 Génotypes du VRS chez les enfants hospitalisés TI existe deux sous-types de VRS identifiables grâce à l'analyse antigénique et ces sous-types se subdivisent en un grand nombre de génotypes. L'étude de la structure génique et l' analyse antigénique de souches de VRS montrent qu'elles diffèrent beaucoup par leur glycoprotéine G, protéine d'attachement du virus aux récepteurs cellulaires, ce qui permet d'individualiser les deux sous-types de VRS, A et B. TI existe un certain degré d'immunité croisée supportée par la glycoprotéine F, responsable de la fusion entre l'enveloppe virale et la membrane cytoplasmatique, de la pénétration intracellulaire du virus et de la diffusion intratissulaire de l' infection. Avec des méthodes de virologie molécuiaire, on peut aligner et comparer les séquences des nucléotides des isolats de VRS retrouvés. L'analyse phylogénétique est une méthode d'estimation des relations évolutives en comparant les caractéristiques multiples telles que les paires des bases ou les acides aminés dans une séquence. Par la suite, on attribue les isolats retrouvés aux clades qui regroupent l'ancêtre le plus récent commun de tous ces membres et tous les descendants de cet ancêtre. Les différents sous-types et clades (génotypes) du VRS pourraient présenter des caractéristiques épidémiologiques et de virulence différentes. Ces différences pourraient avoir un impact sur le choix du traitement antiviral qui se fait actuellement avec la ribavirine pour laquelle le bénéfice est marginal [51]. Également, les connaissances plus avancées sur l'épidémiologie des sous-types du VRS pourraient faciliter l'élaboration des vaccins efficaces et sécuritaires contre le VRS qui n'ont pas été encore développés malgré quelques décades de recherche [52]. Une étude réalisée aux États-Unis [53] sur quinze épidémies hivernales consécutives et à propos de 1200 cas d'infections à VRS, a montré une prédominance du sous-groupe A du VRS (71%), qui oscillait certains hivers entre 85 et 100% des cas, le sous-groupe B n'étant dominant que pendant deux années séparées d'une décennie. Selon différentes études,- l'importance des épidémies et du sous-groupe dominant pendant une saison varie selon les années et les régions géographiques. Le sous-groupe A était prédominant plus souvent (13 études) que le sous-groupe B (3 études) (Tableau 3). La répartition des génotypes circulants du VRS a été peu étudiée [5356]. 7 Pour ce qui est la sévérité de la maladie, dans certaines études, on a observé une sévérité plus importante du sous-groupe A par rapport au sous-groupe B [53, 57-62]. Dans d'autres études, la sévérité dans les sous-groupes était similaire [54-56, 63-66]. Le sou~- type B avait une évolution plus sévère dans une seule étude [67]. Les résultats controversés des études quand à la sévérité de la maladie peuvent être attribués aux différences dans la définition de la maladie et de la sévérité, dans l ' âge et la distribution différente des facteurs confondants dans la population, ainsi que la distribution différente des génotypes prédominants sur différentes saisons et différentes régions géographiques. Dans une revue des études publiées avant 1997, Walsh remarque que seulement 3 études ont utilisé une analyse multivariée [62]. TI .suggère aussi que la présence de génotypes particuliers à l'intérieur des sous-groupes du VRS pourrait expliquer les différences .observées. Après la revue de Walsh, d'autres études, résumées dans le tableau 3, ont été publiées. La plupart d' entre elles ont classifié le VRS en sous-groupes en utilisant les anticorps monoclonaux, ce qui laisse un certain nombre d'isolats non-typables. Le contrôle de la confondance a été effectué dans certaines études, surtout par la restriction de l'analyse à des populations sans facteurs connus de sévérité. Trois études ont comparé la sévérité des génotypes détectés [54-56], mais aucune d'elles n' a recherché de façon systématique les autres virus respiratoires, a l'exception de Martinello qui a exclu 4 enfants co-infectés avec influenza et adénovirus [56]. De plus, l'étude de Venter [55] était limitée à une taille d'échantillon de 8 isolats. Bien que l'on ait des informations controversées sur la sévérité, la symptomatologie clinique des sous-groupes A et B du VRS n'a pas été comparée, ainsi que les particularités cliniques des génotypes de VRS. 8 Tableau 3 Comparaison du tableau clinique des sous-groupes du VRS chez les enfants avec IVR Référence Pa~s Taille Période POQulation Sous-t~Qes/Génot~Qes Particularités clinigues Définition de la sévérité Taylor 1989 [57] États-Unis 547 1984-85; 1987-88 <24 mois, exclus maladies sous jacentes 66% A; 34% B A plus sévère que B Besoin d'02, nutrition entérale et ventilation mécanique Russi 1989 [58] Uruguay 41 1985-1987 <5 ans hospitalisés avec pneumonies 46% A; 53% B <5 ans: fréquence respiratoire et pâleur plus grandes chez A; < 1 an : semblables Fréquence respiratoire, rétractions, cyanose, pâleur, otite, durée d' hospitalisation Hall 1990 [53] États-Unis 1209 1975-1990 hospitalisés: âge moyen 6.9 mois; ambulatoires: 23 .9 mois 71 % A (At·A4); 29% B (B2-B4); hospitalisés: A2 et B4 plus fréquents; ambulatoires : AI IVRS* vs IVRI** et durées d'hospitalisation semblables A vs B; A admis plus souvent aux soins intensifs; A2 le pl us sévère IVRS* vs IVRI** dans les consultations externes; durée d'hospitalisation; admission aux soins intensifs chez les hospitalisés McConnochie 1990 [59] États-Unis 157 2 saisons <24 mois, hospitalisés Mufson 1991 [60] États-Unis 405 Juin 1987 - 95% < 37 mois, juin 1988 hospitalisés 79% A; 18% BI, 3% B2. Moins de bronchiolite dans le groupe B Sévérité BI vs B2 semblable Diagnostics de pneumonie, bronchiolite, laryngotrachéobronchite et IVRS* Mclntosh 1993 [63] Australie 444 3 saisons 76% A; 24% B Sévérité semblable A et B l -sévère (ventilé); II- modérée (0 2); III -légère (sans aide respiratoire) Univariée : ventilation mécanique plus fréquente chez A; chez les enfants avec maladies SJ t + âge<=3mois) : PC0 2 plus grande chez les A; Multivariée: A plus sévère 9 Tableau 3 (cont.) Référence Brouard 1993 [61] Pays France Taille 73 Période 1987-1990 Kneyber 1996 [64] Pays Bas 232 1992-1995 Fletcher 1997 [54] Grande Bretagne 114 Janvier 1991-mars 1992 Walsh 1997 [62] États-Uni s 265 Hornsleth 1998 [67] Danmark 105 Population 1-24 mois hospitalisés pour bronchopneumop athie aiguë dyspnéisante , exclus prématurés, maladies sousjacentes Sous-types/Génotypes 38% A; 62% B Particularités cliniques A plus sévère que B : fréquence respiratoires plus grande; durée d'hospitalisation plus longue 64% A; 35% B Univariée : PC02 plus grande chez A; rétractions plus fréquentes chez A; Multi variée: pas de différence :51 an hospitalisés génotypes N : 91 % A (NP2, NP4, NP5); 9% B (NP1, NP3); génotypes G (A) : 29% SHL1 ,3,4; 38% SHL2; 10% SHL6; 23% SHL5 et non-typables Pas d'association entre génotype N et sévérité; Génotype G SHL2 plus souvent modéré et sévère 1) très légère' (IVRS*); 2) légère (IVRI**); 3) modérée (2+ nécessitant nutrition parentérale); 4) sévère (3+ besoin d' O2 ou VM t ) 1988-1991 :524 mois hospitalisés 51% A; 49% B Associés à la sévérité en analyse multi variée: prématurité, maladies sous-jacentes, groupe A et âge<= 3 mois Score de sévérité: un,point pour apnée, pH<7.35, PC0 2 >45, S02 <870/0, durée d'hospitalisation>5 jours; 2 point pour la VM t (max.7) 1993-1995 :548 mois hospitalisés avec IV RI 36% A; 64% B B plus sévère que A chez les 0-5 mois; B 1122 plus sévère que A2311 chez les 0-11mois Score de sévérité: 1 point pour fréquence respiratoire >60/min; infiltration alvéolaire ou peribronchiale à la radiographie, aide respiratoire, durée d'hospitalisation>7 jours (max.4) Définition 'de la sévérité Score de gravité: 1 pour tachypnée>60/min; apnées> 15s; durée d'hospitalisation> 8 jours; PC02>45 mmHg et/ou pH<7.35 , corticothérapie orale et/ou bronchodilatateurs, 2 pour Or thérapie, perfusion intraveineùse exclusi ve, corticothérapie parentérale; 4 pour VM t 10 1 Tableau 3 (cont.) Pa~s Taille Argentine 177 Période 1993-1996 POEulation <30 mois hospitalisés avec IVRI** Cintra 2001 [65] Brésil 188 1993-1995 <2 ans hospitalisés et ambulatoires Marti nello 2002 [56] États-Unis 107 1998-2000 ~24 Venter2002 [55] Afrique de . Sud 26 19982000 Flores 2003 [66] Portugal 225 2000-2002 16 A(13 GA2, 3 SAA1); Sévéri té semblable 0-59 mois 8 B (6 GB 3, 2 SAB3) hospitalisés et ambulatoires avec IVRI** 88% A; 12% B Sévérité semblable A et B <36 mois hospitalisés et ambulatoires avec bronchiolite Référence Imaz 2000 [68] mois hospitalisés et ambulatoires Sous -t~Ees/Gé not~Ees Particularités clinigues A plus sévère que B chez les <= 6 mois; Sévérité semblable chez les >6 mois Défi nition de la sévérité Score de sévérité : un point pour 1) durée d' hospit. >5 jours, 2) aide respiratoire (0 2 ou VM:j: ) 55 0/0 A; 29% B; 16% non-typables Sévérité semblable A et B Légère: IVRS * sans détresse respiratoire ou IVRI** et/ou bronchospasme avec détresse légère; Modérée: IVRI** et/ou bronchospasme avec détresse modérée; Sévère : IVRI** et/ou bronchospasme avec insuffisa nce respiratoire, cyanose et/ou besoin d'0 2 ou VM:j: 60% A; 40% B Sévérité semblable A et B; GA3 plus sévère que GA2 et B Score de Walsh adapté: 1 point pour hospitalisation, durée d' hosp. >5 jours, S02<=87%, O2 thérapie; 2 points pour VM:j: (max.6) 86% A, 14% B 1) IVRS ; 2) IVRI; 3) pneumonie sévère (selon les critères de WHO) Score clinique pour la bronchiloite sur une échelle de 04 (basé sur la fréq uence respiratoire, intensité de wheezing, rapport inspiratoire/expiratoire et S02' *infec tion des voies respiratoires supérieures; **infection des voies respiratoires inférieures; t sous-jacentes; :j: ventilation mécanique Il 1.3 Impact d'un test antigénique rapide pour le VRS chez les enfants recevant des · antibiotiques Lors de l'admission d'un enfant fiévreux avec IVR, les cliniciens veulent s'assurer que l'enfant ne souffre pas d'une complication bactérienne et vont généralement·donner des antibiotiques en attendant de préciser l'étiologie de l'infection. Chez les enfants hospitalisés po~r une infection à VRS, les surinfections bactériennes sont très rares. Dans une étude prospective menée durant neuf ans sur 1706 enfants hospitalisés pour IVR où 556 avaient une infection documentée à VRS, le taux global d'infection bactérienne invasi~e chez les enfants avec une infection à VRS était de 1,2% [69]. Dans une autre étude, parmi les 2396 enfants hospitalisés pour VRS sur 7 saisoris (1991-1997), on a trouvé 1,6% cultures positives dont 36% d'hémocultures et 69% de cultures urinaires [70]. Dans une étude prospective sur 156 enfants de moins de deux ans ayant une bronchiolite, aucun n'avait de bactériémie, par rapport à 2,7% des 261 témoins (enfant fébriles de même âge) [71]. Aucun cas de bactériémie, de méningite ni d'infection urinaire n'est rapporté chez 211 enfants de moins de 3 mois hospitali~és avec bronchiolite dans l'étude de Liebelt [72]. Malgré toutes ces évidences, la prescription des antibiotiques reste fréquente chez les enfants avec des infections à VRS. Bien que la prescription initiale des antibiotiques puisse être justifiée, on pourrait s'attendre à une certaine modification de la décision thérapeutique initiale ·après la réception d'un résultat qui montre une infection à VRS pour laquelle les antibiotiques sont inutiles. La culture cellul~ire qui était précédemment considérée l'étalon d'or pour l'identification de virus respiratoires ·est de plus en plus remplacée par les T AAN qui ont une sensibilité et une spécificité approchant 100% et dont les résultats sont obtenus plus rapidement [73]. Cependant, ils sont coûteux et encore peu standardisés. Les techniques de détection directe d'antigène par immunofluorescence ou par méthode immunoenzymatique sont accessibles, faciles à utiliser, ne sont pas coûteuses et permettent d'obtenir un résultat en quelques heures. 12 La sensibilité du test antigénique pour le VRS diminue avec l'âge: dans une étude des spécimens prélevés sur la période d'octobre 2002 à avril 2005 (incluant les périodes épidémique et nonépidémiques) chez les enfants de < 1 an, la sensibilité d'un test antigénique rapide pour le VRS par rapport au TAAN était de 72%, alors qu'elle était de 19% chez ceux de 1 an à 17 ans [74]. Chez les adultes, la sensibilité d'un test antigénique rapide pour le VRS par rapport à la culture, à la sérologie et au TAAN varie de 10% à 23% [75]. Pendant la saison épidémique, la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive positive (VPP) du test antigénique rapide pour le VRS par rapport au TAAN était de respectivement 72%,92% et 91% chez les enfants de < 1 an, et de respectivement 21 %, 92% et 45% chez les enfants de 1 à 17 ans [74]. En dehors de la saison épidémique, la sensibilité, la spécificité et la VPP du test antigénique rapide par rapport au TAAN était de respectivement 71 %, 84% et 31 % chez les enfants de < 1 an, et de respectivement 0%, 92% et 0% chez les enfants de 1 à 17 ans [74]. Ainsi, à part la valeur intrinsèque du test antigénique rapide pour le VRS, les facteurs les plus importants qui réduisent la VPP, sont l'âge avancé et le recueil de spécimen en dehors de la période épidémique. Les études qui ont estimé l'impact d'un test antigénique rapide pour VRS sur la prescription des antibiotiques chez les enfants sont peu nombreuses. La plupart de ces études ont été effectuées sur des périodes épidémiques. La durée d'administration des antibiotiques chez 92 enfants de . moins de 24 mois sans pathologie sous-jacente hospitalisés pour IVR sur une saison d'hiver, avec un test rapide pour le VRS positif, était plus courte que chez les 68 témoins (médiane 2 vs 3 jours, p=0,04) [76]. La proportion de prescription des antibiotiques chez 161 enfants hospitalisés pour IVR sur deux saisons hivernales, positives par le test rapide pour un virus respiratoire (VRS, influenza A et B, parainfluenza ou adénovirus) était moindre par rapport aux 177 témoins avec le test rapide négatif [77]. Les patients positifs pour le VRS ont reçu pour un temps plus court des antibiotiques intra-veineux (2,4 vs 4 jours, p=0,04), des antibiotiques par la bouche (0,25 vs 2,5 jours, p=0,04) et ont eu des prescriptions à la sortie de l'hôpital moins souvent (37% vs 52%, p=0,02) [77]. Après l'introduction d'un test rapide pour influenza A et B, parainfluenza et l'adénovirus dans un service hospitalier, on a observé que la durée de l'antibiothérapie a diminué de 7,3 à 3,6 jours (p<O,OOI) chez 56 enfants de 0 à 6 ans hospitalisés pour IVR [78]. Comme le test rapide pour le VRS était déjà en place dans cet hôpital, les enfants avec un test 13 rapide positif pour le VRS étaient des témoins et chez eux, la durée de l ' antibiothérapie n ' a pas changé. Dans ces études, on a analysé seulement les proportions de prescription ou la durée de l'antibiothérapie, et on n'a pas pris en considération les variables potentiellement confondantes comme l'âge, la présence de maladies sous-jacentes ou le type d'infection (par exemple, la pneumonie ou l' otite moyenne aiguë). Les témoins étaient peu comparables aux cas parce que certains d'eux pouvaient avoir une étiologie non-virale de la maladie respiratoire. En plus, on n' a pas tenu compte dans les analyses du temps entre la réception du résultat des tests de détection du VRS et la prise de décision thérapeutique. L'impact du test rapide spécifiquement pour le VRS a été étudié dans une seule étude. Même si certaines études montrent que les médecins croient que les tests antigéniques rapides changent les prescriptions des antibiotiques, aucune ·étude n'a appliqué une analyse de survie pour estimer si le résultat d'un test rapide pour VRS a un impact sur l'antibiothérapie prescrite initialement chez les enfants hospitalisés pour IVR. 1.4 Estimations des hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza Les proportions des hospitalisations attribuables aux différents virus respiratoires peuvent être estimées directement dans des études prospectives. Cependant, ces études sont coûteuses à conduire et peuvent difficilement être faites dans de larges parties ou la totalité d'une population. Pour estimer le fardeau de la maladie attribuable à différents virus respiratoires dans des populations, plusieurs auteurs ont pris une approche indirecte dans laquelle ils analysaient de grandes banques de données administratives avec diverses méthodes statistiques. En 1963, Serfling a développé une méthode pour estimer la mortalité attribuable à l' influenza en se basant sur les variations saisonnières dans les hospitalisations pour pneumonie/influenza [79]. Les décès attribuables à l'influenza étaient les décès excédant le seuil «épidémique» basé sur les prédictions d ' une fonction sinusoïdale calculée sur des périodes «non épidémiques ». Ce modèle, modifié par la suite par Simonsen [80, 81] a été largement utilisé par le CDC pour définir la mortalité attribuable à l' influenza. 14 Une autre approche est l'utilisation des différences péri-saisonnières. Pour estimer le taux d'hospitalisations attribuable à l'influenza, on soustrait le taux d'hospitalisation pendant les semaines épidémiques (semaines consécutive avec au moins 1% des virus influenza détectés annuellement) de celui des semaines précédant ou suivant la saison influenza (période périinfluenza définie comme la période entre le 1 novembre et le 30 avril où il n' y avait pas de détection du virus influenza) [82]. Des améliorations à cette méthode pour tenir compte de la co-circulation du VRS ont été apportées [16, 83]. Ainsi, Izurieta a défini une saison VRS ou influenza comme une période d'au moins deux semaines consécutives où on détectait sur chacune de ces deux semaines au moins 5% du nombre total du virus pour l'année [16]. Pour qu'une période soit prédominante pour le l'influenza, il faut que la fréquence par semaine de l'influenza soit 2:: 5%, tandis que le pourcentage du VRS est < 5%. Pour qu'une période soit prédominante pour le VRS, il faut que la fréquence par semaine du VRS soit 2:: 5%, alors que le pourcentage de l'influenza est < 5%. Le taux -d'hospitalisation attribuable à un virus pour une année était la différence entre le taux moyen d'hospitalisation par semaine pendant les périodes avec prédominance de ce virus et le taux moyen d' hospitalisation par semaine pendant le reste de - l'année. Une nouvelle approche pour l'estimation des décès attribuables à l'influenza a été élaborée en 2003 par Thompson [84]. Un modèle de régression de Poisson contenant une fonction périodique a été appliqué aux données sur les décès par semaine et aux données de surveillance des virus respiratoires (influenza A, influenza B et VRS) par semaine. L'avantage de cette méthode c'est la possibilité de mieux quantifier la relation entre les décès attribuables à l'influenza et les données de surveillance virale. L'ajout d'une fonction périodique élimine l'influence des variations saisonnières dans les deux séries chronologiques étudiées. En plus, le modèle est capable de tenir compte de l'influence indépendante de chacun des virus puisque plusieurs virus respiratoires et plusieurs variables confondantes peuvent être incorporés au modèle. Bien que le modèle de régression de Poisson constitue un avancement par rapport aux méthodes univariées, le postulat de l'indépendance des observations qui est à la base des régressions 15 linéaires est violé dans ce modèle puisque les observations consécutives à l'intérieur des séries chronologiques sont corrélées. En 2006, Mangtani [85], en appliquant la stratégie de Brumback [86], a essayé de contourner ce problème en introduisant des termes autorégressifs dans le modèle de régression de Poisson. Les termes autorégressifs représentent des séries d'observations décalées du nombre de semaines correspondant aux corrélations significatives détectées entre les observations consécutives. Cette approche a été largement utilisée dans l'étude des effets de la pollution de l'environnement sur la morbidité [87]. Mangtani l' a appliquée pour estimer l'association entre le VRS et l'influenza et les admissions à l'urgence pour des infections respiratoires, en ajoutant également des variables pour différents facteurs de pollution et la température ambiante [85]. Cependant, la meilleure approche pour tenir compte de la corrélation entre les observations consécutives c'est celle des modèles ARIMA (Auto-Regressive Integrated Moving Average) de Box -J enkins. Ces modèles prennent en considération la dépendance stochastique des mesures consécutives dans la modélisatiori des séries chronologiques [88, 89]. En plus, les modèles de transfert permettent d'estimer la relation entre la série explicative (virus respiratoire) et la série dépendante (hospitalisations ou mortalité). Un autre avantage de la stratégie Box-Jenkins c'est sa capacité de déterminer si l'impact d'une série sur une autre est immédiat ou s'il survient avec un certain délai dans le temps et de quantifier cet impact. Les -régressions de Poisson utilisent le plus souvent un lien log, ce qui implique un modèle de risques multiplicatifs. Cependant, les virus respiratoires contribuent plutôt de façon incrémentielle aux hospitalisations. Des études récentes· ont utilisé des-régressions de Poisson avec un lien d'identité, ce qui permet de construire des modèles additifs [90, 91]. Un autre problème des régressions de Poisson c'est la surdispersion qui arrive quand la variance résiduelle est plus importante que celle attendue. Une d~s sources de la ·surdispersion pourrait être la dépendance des observations [92]. En conséquence, l'ajustement du modèle apparaît moins correct. Pour corriger la surdispersion, on peut recalibrer les variances et covariances à l'aide d'un « facteur d'hétérogénéité» (correction de Pearson) par lequel on multiplie la matrice des variances-covariances. Cependant, on observe souvent que la variance dépasse la moyenne 16 des observations, alors que dans une distribution de Poisson, la moyenne est égale à la variance. La régression binomiale négative assume que la distribution conditionnelle de la variable réponse est une distribution de Poisson, mais. le paramètre moyen pour les sujets suit une distribution gamma et permet ainsi à la variance dé dépasser la moyenne [93]. Cette distribution mixte permet de tenir compte de l'hétérogénéité des sujets et de la surdispersion, à condition qu'il n'y a~t pas d'erreurs systématiques dans le modèle de Poisson [92]. À notre connaissance, aucune étude n'a utilisé des modèles de régression binomiale négative pour estimer l' effet de circulation des virus respiratoires sur les hospitalisations. Les estimés obtenus en utilisant toutes ces méthodes peuvent varier de façon considérable. Quelques études ont comparé l'estimation de l'effet de différents facteurs sur les hospitalisations et! ou la mortalité de différentes causes en utilisant deux approches [94-96]. Elles ont montré que les prédictions Box -Jenkins étaient plus proches des données observées que celles obtenus par le modèle de régression périodique de Serfling [94] et qüe les estimés obtenus dans des modèles de Poisson étaient généralement comparables aux estimés de Box -Jenkins [95, 96] et du modèle périodique de Serfling [97]. Cependant, la similarité des résultats obtenus dans des modèles différents ne veut pas nécessairement dire qu'ils sont valides. Le seul moyen d'évaluer la validité d'un modèle statistique serait de comparer ses estimés aux estimés obtenus dans des études prospectives. 17 1.5 Objectifs de l'étude Objectif général Évaluer la contribution et l'impact du VRS parmi les hospitalisations pour infections des voies respiratoires (IVR) des enfants de moins de trois ans. Objectifs spécifiques 1) Estimer la distribution des IVR attribuables aux différents virus respiratoires, estimer la proportion de coinfections et comparer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des virus retrouvés; 2) Décrire l'épidémiologie moléculaire des souches de VRS retrouvées et comparer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des sous-groupes A et B et des génotypes principaux du VRS; 3) Estimer si la confirmation d'une infection à VRS par un test antigénique rapide pour le VRS modifie l'utilisation des antibiotiques et determiner les facteurs associés à une modification d'administration des antibiotiques; 4) Comparer les proportions d'hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza obtenues à partir des données administratives en utilisant six méthodes statistiques connues aux résultats de l'étude prospective chez les enfants de 6 à 23 mois. 18 1.6 Éléments clés de la méthodologie 1.6.1 Étiologies virales des infections des voies respiratoires chez les enfants hospitàlisés Population et collecte de données Cette étude prospective descriptive a été menée au CHUQ pavillon CHUL. Les enfants de 0-3 ans hospitalisés pour infections des voies respiratoires aiguës à CHUL pendant deux saisons hivernales (2001- 2002 et 2002 -2003) ont été enrôlés dans l'étude. À l'admission, les enfants subissaient une aspiration nasopharyngée (ANP) et une infirmière complétait avec les parents un questionnaire standardisé recueillant les données démographiques et cliniques. Des détails additionnels sur l'issue de l'hospitalisation étaient extraits du dossier médical l'hospitalisation. à la fin de Des tests d'immunofluorescence directe pour VRS, influenza A et B, adénovirus et virus parainfluenza (PlV) 1-4 et de culture virale pour tous les virus respiratoires . étaient réalisés au gré du médecin traitant. Le reste des spécimens étaient congélés à < -700 C pour les analyses ultérieures par un PCR multiplex pour VRS, influenza A et B et HMPV. . Analyse statistique Les proportions ont été comparées avec un test de chi carré ou un test exact de Fisher. Les distributions d'âge, périodes d'hospitalisation, délais entre le début des symptômes et l'ANP et durées d'hospitalisation ont été comparés avec les tests non-paramétriques de Wilcoxon et Kruskall-Wallis. Tous les tests étaient bilatéraux. 19 1.6.2 Génotypes du VRS chez les enfants hospitalisés Analyse phylogénétique L'étude des séquences des nucléotides du VRS a été faite à partir des spécimens collectés dans la même population que l'étude précédente. Les 4 bases nucléotidiques (l'adénine (A), la guanine (G), la cytosine (C) et la thymine (T)) codent des acides aminés qui, à leur tour, composent différentes protéines. Chaque acide aminé est codé par 3 nucléotides (triplet de nucléotides nommée codon). Les séquences des nucléotides ont été obtenues pour les deux régions variables l du gène G en utilisant les amorces décrites par Peret [98]. Pour lire la séquence de nucléotides, on a d'abord extrait l'ARN virale de 200.uL de l'ANP en utilisant le QIAamp Viral RNA Mini Kit (Qiagen); on a décomposé la séquence dans des triplets . successifs; et on a effectué la translation de chacun des triplets dans l'acide aminé correspondant. Par la suite, on a comparé les séquences obtenues dans notre étude, ainsi que les séquences publiées antérieurement et disponibles sur le site du NCBI (National Center for Biotechnology Information) (www.ncbi.nlm.gov) pour déterminer quel est leur degré de similitude. Le programme d'alignement de séquences BLAST (Basic Local Alignement Search Tool) a été utilisé pour mesurer la probabilité qu'une correspondance entre deux séquences est due à la chance. Cette probabilité est mesurée par la Valeur-E, qui est semblable à la Valeur-P utilisé dans les tests statistiques classiques. Des correspondances avec une Valeur-E <0,05 sont traditionnellement considérées significatives. Cette valeur dépend de plusieurs facteurs, notamment de la longueur de la séquence (des séquences courtes ne peuvent pas ·fournir des Valeurs-E hautement significatives) et de la largeur de la banque de données (plus la banque est grande, plus la chance de tomber sur des fausses correspondances est forte). Pour la comparaison de plusieurs séquences à la fois et pour procéder par la suite à une analyse phylogénétique, on a entré les séquences une pa~ une dans un alignement multiple à l'aide du logiciel Clustal W (version 1.83). L'étape de correction finale a été faite par inspection visuelle (application SeqLab, Wisconsin package version 10.3; Accelrys), qui requiert une habilité et une expérience assez avancées et est sujet à un certain degré de subjectivité. 20 Un alignement multiple permet de procéder ~ une analyse phylogénétique qui sert à reconstruire l'histoire "de l'évolution d'un groupe d'organismes ou de séquences et d'expliquer la diversité observée. En"se basant sur le postulat que les séquences homologues ont dérivé d'un ancêtre commun par changements moléculaires itératifs (substitutions, insertions, délétions), on "groupe les organismes 'en fonction dé leur degré de similarité. Plus deux espèces sont similaires, plus elles sont proches de leur ancêtre commun. Chaque alignement multiple a été transformé en une matrice de distances à l'aide du logiciel PAUP (version 4.0bl0; Sinauer Associates). La distance intragénotypique mesurée par la valeur distance-p représente la proportion de sites de nucléotides où les deux séquences comparées sont différentes. Dans notre étude, on a considéré " similaires les séquences avec une distance-p ~ 0,07 [99]. On a construit par la suite des arbres à partir des matrices des distances. On commence avec les séquences les plus similaires (distance la plus courte) et on essaie de minimiser la longueur totale des bras de l'arbre en combinant les nœuds pour obtenir la plus petite somme des longueurs des bras de l'arbre. Le nœud correspond à l'ancêtre commun hypothétique. La construction d'un seul arbre peut générer plusieurs bras imprécis. Pour mesurer la précision topologique de l'arbre phylogénétique, on a utilisé la méthode bootstrapping qui consiste en la réplication au hasard des colonnes de l'alignement multiple initial. On a choisi un nombre de 500 répliques à effectuer. L'arbre de consensus représente une moyenne de tous les arbres où on peut voir combien de fois chacun des bras a été répliqué. Les valeurs bootstrap de 70% et plus sont considérées fiables. Pour l'analyse phylogénétique, le logiciel MEGA (Molecular Evolutionary Genetics Analysis) a été utilisé. L'alignement des séquencés, les comparaisons des séquences et la construction des arbres phylogénétiques ont été effectués au centre de recherche en infectiologie du Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUQ - CHUL). Les séquences du VRS disponibles dans GenBank (banque de toutes les séquences de nucléotides publiquement disponibles maintenue par les National Institutes of Health (NIH)) ont été incluses dans l'analyse phylogénétique pour la comparaison des isolats locaux avec des isolats géographiquement et temporellement différents. Les 38 21 séquences représentatives obtenues ont été sourruses au GenBank (numéros d'accès de AY927376 à A Y927413, accessibles à l'adresse http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/gquery). Score de sévérité Le score de sévérité a été basé sur des variables associées avec une maladie plus sévère dans des études précédentes. Ainsi, on a accordé un point pour le besoin d'oxygène de plus de 30%, un point pour l'admission à l'unité de soins intensifs et un point pour la durée d'hospitaIlsation de plus de 5 jours. Comparaison des sous-groupes de VRS Les proportions parmi leS sous-groupes A et B du VRS et les clades identifiés ont été comparées avec le test de chi carré ou le test exact de Fisher. Les distributions d'âge, de périodes d'hospitalisation et de durées d'hospitalisation ont été comparées avec les tests nonparamétriques de Wilcoxon et Kruskall-Wallis. Tous les tests étaient bilatéraux. Une régression logistique multivariée a été utilisée pour examiner l'association entre les sousgroupes et les génotypes de VRS et le score de sévérité ~ 1. Les analyses ont été effectuées séparément pour les sous-groupes A et B et les génotypes retrouvés le plus ·souvent (GA2 et GB3). Le seuil de signification a été fixé à < 0,05. 1.6.3 Impact d'un test antigénique rapide pour le VRS chez les enfants recevant des antibiotiques Population et collecte de données Pour tester l'hypothèse que la réception d'un résultat positif du test antigénique rapide pour le VRS réduit le temps d'administration des antibiotiques, on a sélectionné les enfants à partir de la population de la première étude selon les critères suivants: 22 1) Ayant eu au moins un virus respiratoire détecté par une des méthodes·utilisées; 2) Ayant reçu au moins un antibiotique intraveineux ou par la bouche à l'admission; 3) Ayant reçu le résultat du test antigénique rapide pour le VRS faxé au département pédiatrique, avec la date et l'heure enregistrées. Étant donné que la présence d'une infection bactérienne pourrait influencer le choix de l'administration des antibiotiques, les enfants avec une infection bactérienne prouvée ont été exclus de l'analyse. En plus des données déjà collectées dans la première étude, la date et l'heure du début, de la modification et de la fin de l'antibiothérapie intraveineuse et par voie orale, les résultats des tests hématologiques, le besoin en oxygène et la protéine C réactive ont été extraits du dossier médical. Analyse statistique On a comparé les enfants ayant un résultat positif du test antigénique rapide pour le VRS (sujets exposés) aux enfants ayant un résultat négatif (sujets non-exposés) avec une analyse de survie. Pour tenir compte de la complexité de la décision thérapeutique, on a considéré les deux issues suivantes: 1) Le changement des AB intraveineux pour des AB par voie orale; 2) L'arrêt total des AB (intraveineux et/ou par la bouche). Les délais entre le moment exact de la réception du résultat du test antigénique pour le VRS (temps zéro) et la décision thérapeutique correspondante (durée de survie) ont été calculés en heures. Les courbes de survie des exposés et des non-exposés ont été comparées par la méthode KaplanMeier en utilisant les tests de Wilcoxon, Log Rank et rapport de vraisemblance. L'effet du résultat du test antigénique rapide pour le VRS sur le délai entre sa réception et la décision thérapeutique correspondante en heures a été estimé dans un modèle des risques proportionnels de Cox multivarié. Pour les analyses de survie, les tests étaient unilatéraux. 23 1.6.4 Estimations des hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza Source de données Les diagnostics à la sortie de l' hôpital pour les enfants de 6 à 23 mois ont été extraits de la banque administr(;ltive MedEcho où les diagnostics et les actes posés au cours d'un séjour hospitalier dans des centres hospitaliers de soins aigus de la province sont saisis. Les premières hospitalisations comportant en diagnostic principal les codes diagnostics pour pneumonie/influenza (pneumonie 480-486 et influenza 487) et bronchiolite (466.1) sur la période août 1998 à août 2005 ont été analysées. Les dénominateurs pour les taux d'hospitalisation 'ont été obtenus de l'Institut de la statistique du Québec. Les données provinciales de surveillance virale (nombre de tests positifs .pour VRS et pour influenza) pour la même période ont été fournies par le Laboratoire de santé publique du Québec. Analyse statistique Modèle de Serfling Un modèle de régression périodique décrit par Serfling [79] avec la modification de Simonsen [81] a été appliqué aux hospitalisations pour pneumonie/influenza et bronchiolite. Les admissions par semaine «en excès» ont été calculées en soustrayant les admissions prédites pour les «semaines épidémiques» des admissions observées. Pour estimer le nombre d'hospitalisations attribuables à un virus, la somme des excès d'hospitalisations par semaine a été calculée. Différence péri-saisonnière selon Neuzil (1) Pour estimer le taux d'hospitalisations attribuable à l'influenza, le taux d'hospitalisation pendant la saison entourant les semaines épidémiques (1 novembre - 30 avril) a été soustrait du taux pendant la saison influenza (semaines consécutives avec au moins 1% de spécimens de l'année positives pour influenza), tel que décrit par Neuzil [82]. Le nombre de cas attribuables à l'influenza a été calculé en utilisant les personnes-semaines et la durée de la saison influenza 24 correspondantes pour chaque année. La même approch~ a été· appliquée pour calculer le nombre d' hospitalisations attribuables au VRS. Différence péri-saisonnière avec prédominance du VRS ou d 'influenza selon 1zuieta (II) Izurieta a défini une saison VRS ou influenza comme au moins deux semaines consécutives où au moins 5% par semaine du nombre total du virus pour l'année était détecté [16]. Pour qu ' une période soit prédominante, il faut que la fréquence par semaine d'un virus soit ~5%, tandis que le pourcentage de l'autre virus soit <5%. Le taux d'hospitalisation attribuable à un virus pour une année était la différence entre le taux moyen d' hospitalisation par semaine pendant les périodes avec prédominance d'un virus spécifique et le taux moyen d'hospitalisation par semaine pendant la période péri -saisonnière. Par la suite, le nombre de cas attribuable à chaque virus par semaine était calculé en utilisant le dénominateur spécifique. Le nombre d' hospitalisations attribuable par année était calculé en multipliant le nombre obtenu par semaine au nombre de semaines de la saison VRS ou influenza. Modèles linéaires généralisés L'analyse multivariée a été effectuée en utilisant des modèles linéaires généralisés avec des liens de log et d'identité avec une distribution Poisson de la variable réponse. Seuls deux modèles qui ont présenté le meilleur ajustement et la meilleure précision pour les estimés d'hospitalisations attribuables sont présentés. Ce sont un modèle multiplicatif (régression de Poisson avec un lien log et des termes autorégressifs) et un modèle additif (régression binomiale négative avec un lien d'identité). Dans le modèle multiplicatif, les proportions d'admissions attribuables au VRS et à l'influenza ont été calculées en utilisant le rapport de taux ajusté pour chaque semaine (excès = (RT -1 )/RTx 100). Dans le modèle additif, les admissions attribuables à un virus étaient calculées comme la différence en~re les admissions prédites par un modèle avec le VRS et l'influenza et les admissions prédites par un modèle sans virus. ·Modèle de Box-Jenkins Des modèles Box-Jenkins ou ARIMA (Auto-Regressive Jntegrated Moving Average) ont été construits pour chaque série en suivant la stratégie standard d'identification, estimation et vérification [88, 89]. Des fonctions de transfert ont été par la suite construites pour estimer la 25 relation entre le nombre de virus en circulation (série input) et les admissions (série output) [88]. Pour chaque semaine de la période à l'étude, le nombre attendu d' ad~ssions associé avec chaque virus était calculé en multipliant le nombre de virus par semaine avec le coefficient final de la fonction de transfert et son le à 95%. Si deux coefficients significatifs avec des retards différents étaient identifiés, le chiffre final était la somme des nombres estimés séparément. Pour évaluer la validité de ces différentes méthodes, on ·a comparé les estimés obtenus de pneumonie/influenza et bronchiolite attribuables au VRS et à l'influenza aux résultats obtenus dans l'étude prospective en 2001-2002 et 2002-2003. On a é~alement comparé la correspondance temporelle des estimés par semaine à la courbe épidémique des hospitalisations et celle de la surveillance virale. 26 CHAPITRE 2 ÉTIOLOGIES VIRALES DES INFECTIONS DES VOIES RESPIRATOIRES CHEZ LES " ENFANTS HOSPITALISES DE 0 A 3 ANS ~ 27 2.1 Résumé La présence d'agents infectieux inconnus ou le manque de sensibilité de techniques diagnostiques pourrait expliquer -l'absence de confirmation étiologique chez presque la moitié des enfants hospitalisés avec infections des voies respiratoires (IVR). OBJECTIF. Les objectifs de cette-étude étaient de décrire l'étiologie des IVR chez les enfants hospitalisés et comparer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des virus respiratoires retrouvés. MÉTHODES: Les enfants de 0-3 ans hospitalisés au CHUQ-CHUL au cours de deux saisons hivernales pour IVR aiguë subissaient une aspiration nasopharyngée à l'admission et leurs données cliniques étaient extraites du dossier médical. Les virus respiratoires ont été recherchés par un test d'amplification d'acides nucléiques (TAAN) multiplex pour le VRS, l'influenza A et B et le HMPV. RÉSULTATS: On a retrouvé au moins un virus respiratoire chez 331 (74%) des 448 cas recrutés. Le virus respiratoire syncytial (VRS) a été détecté chez 55,6%, les virus influenza A et B chez 13,6%, le métapneumovirus humain (HMPV) chez 7,1% des e!lfants. Chez 36 (8%) enfants, on a détecté une infection mixte. L'infection mixte la plus fréquente (70%) était celle du VRS combiné avec l'influenza A. Le comportement saisonnier, les signes et les symptômes étaient semblables pour les différentes infections respiratoires. CONCLUSION: Chez 74% des enfants de 0-3 ans hospitalisés pour IVR, on retrouve au moins un virus respiratoire. Le VRS _était le virus le plus souvent détecté, avec les virus influenza A et B en deuxième et le HMPV en troisième place. Les différents types d'infection ne peuvent pas être différenciés cliniquement. 28 2.2 Introduction Dans les pays industrialisés, les virus sont la cause la plus fréquente des atteintes des voies respiratoires chez l'enfant. Bien que les manifestations cliniques soit facilement reconnues, un agent infectieux n'est identifié avec les techniques conventionnelles que dans la moitié des cas dans la population pédiatrique [1, 2]. Des explications possibles seraient la sensibilité - insuffisante ~es tests utilisés, les moments non-optimaux de prélèvements (trop tard dans le cours de la maladie lorsque l'excrétion virale est diminuée ou cessée) ou des prélèvements inadéquats, l'utilisation d'une seule méthode de détection, ainsi que la présence des agents pathogènes inconnus. 2.3 Objectifs 1. Estimer la distribution des infections des voies respiratoires attribuables aux différents virus respiratoires et estimer la proportion de coinfections chez les enfants de 0-3 ans hospitalisés pendant deux saisons hivernales; 2. Comparer les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des virus retrouvés. 2.4 Méthode 2.4.1 Population Cette étude prospective a été menée au CHUQ pavillon CHUL au cours de deux saisons hivernales (décembre 2001-avril 2002 et janvier 2002 - mai 2003). Les enfants de 0-3 ans hospitalisés pour IVR aiguë ont participé à l'étude. Tous les parents ont signé un consentement éclairé à l'admission. Les enfants subissaient une aspiration nasopharyngée (ANP) à l'admission. L'ANP fait partie des soins courants, lors des malades respiratoires des enfants hospitalisés. Les participants n'ont reçu aucune compensation financière pour leur participation. Un questionnaire standardisé · était complété à r admission par l'infirmière de recherche et les données démographiques, la date d'admission, la date du début des symptômes respiratoires, les maladies sous-jacentes, les signes, les symptômes et les diagnostics à l'admission étaient extraits du 29 dossier médical. L'information additionnelle sur les données cliniques, les résultats des tests de laboratoire, les diagnostics et les complications à la sortie de l'hôpital était ajoutée à la fin de l 'hospitalisation. Pour maintenir la confidentialité, seuls les questionnaires dénominalisés contenant un numéro de participant et les initiales de l'enfant ont été saisis. Le protocole et le formulaire de consentement ont été approuvés par le Comité d'éthique de la recherche clinique du CHUL du CHUQ (Projet 48.05.01). Un renouvellement a été accordé en novembre 2004 (nr. 80.06.C). 2.4.2 Analyses microbiologiques Chez tous les enfants, on a recherché les virus respiratoires par T AAN multiplex pour virus respiratoire syncytial (VRS), influenza A et B et hMPV. Des tests d'immunofluorescence directe pour VRS, influenza A et B, adénovirus et virus parainfluenza (PlV) 1-4 et de culture virale pour tous les virus respiratoires ont été réalisés au gré du médecin traitant [100]. 2.4.3 Analyses statistiques On a comparé les proportions (présence de maladies sous-jacentes, admission aux soins intensifs, - signes, symptômes, diagnostics à l'admission et à la sortie de l'hôpital) parmi les différentes infections av~c un test de chi carré ou le test exact de Fisher. Les distributions d'âge, les périodes d'hospitalisation, les délais entre le début des symptômes et l'admission et les durées d'hospitalisation ont été comparés avec les tests non-paramétriques de Wilcoxon et KruskallWallis. Tous les tests étaient bilatéraux. 2.5 Résultats 2.5.1 Population La population à l'étude était constituée de 448 enfants hospitalisés pour IVR aiguë (205 en 20012002 et 243 en 2002-2003). Parmi les enfants hospitalisés, 43% étaient de sexe féminin et 57% de sexe masculin. Les enfants hospitalisés avaient une moyenne d'âge de 10,2 mois, avec une médiane se situant à 8 mois (Figure 1). Le groupe d'âge hospitalisé le plus souvent était celui de 0-2 mois. La plupart des enfants (88%) n'avaient pas de maladies sous-jacentes. 30 2.5.2 Virus détectés Au moins un virus respiratoire a été détecté chez 331 (73,9%) cas en considérant tous les tests de laboratoire: 249 (56%) VRS, 61(14%) influenza (56 influenza A et 5 influenza B), 32 (7%) hMPV, 14 (3 %) adénovirus, et Il (2%) virus parainfluenza (PIV) (5 PIV 1, 2 PIV2, 2 P~3 et 2 PIV4) (Tableau 4). La plupart des cas étaient des infections isolées. Chez 36 (8%) enfants on a détecté une infection mixte. L'infection mixte la plus fréquente (70%) était celle du VRS combiné avec l'influenza A (Tableau 5). Compte tenu de la distribution de ces résultats, pour fin d'analyse on a regroupé les types d' infections suivantes: infection au VRS seul, infection au virus influenza A et B seuls, infection au HMPV seul, autre infection (adénovirus seul ou virus parainfluenza seul), infections mixtes et aucun virus respiratoire retrouvé (Tableau 6). 2.5.3 Distribution saisonnière La distribution par deux semaines des cas d'IVR durant les deux saisons a suivi une courbe · bimodal~ (Figure 2). Le premier pic d'admissions était observé à la fin janvier- début février en 2001-2002 et pendant la première moitié de mars en 2002-2003; le deuxième pic, moins marqué, était ·observé pendant la deuxième moitié de mars en 2001-2002 et pendant la première moitié de mai en 2002-2003. Le pic des admissions pour VRS se situait à la fin janvier en 2001~2002 et au début mars en 2002-2003. Les admissions pour influenza se sont distribuées de façon homogène pendant la deuxième moitié de janvier et le mois de février en 2001-2002. TI Y a eu très peu d'admission pour influenza en 2002-2003, avec un pic se situant au début mars. La plupart des infections à HMPV survenait durant les mois de printemps pendant les deux saisons. La distribution des cas de HMPV dans le temps était plus homogène si on la compare à celle de VRS et influenza et avait une tendance à l'accroissement pendant la période de mi-mars quand l'activité des autres virus était en diminution (Figure 2). Le HMPV était la cause de 25% des IVR avec au moins un virus identifié dans la période de mi-mars à la fin mai en combinant les deux saisons. 31 2.5.4 Caractéristiques par type d'infection TI n'y avait pas de différence dans la distribution de sexe par type d'infection, OQ observait systématiquement plus d'enfants de sexe masculin que de sexe féminin (Tableau 6). L'âge des enfants avec VRS (moyenne 8,8 mois, médiane 6 mois) était le plus bas, l'âge des enfants avec influenza (moyenne 14,4 mois, médiane 14 mois) était le plus grand, tandis que l'âge des enfants -avec HMPV (moyenne Il,2 mois, médiane 7,5 mois) occupait une position intermédiaire (p<O,OOOl, Tableau 6 et Figure 1). Le pic d'âge des enfants avec une infection à VRS se situait à 0-2 mois, celui des enfants avec influenza était compris entre 6 et Il mois. Le pic d ' âge des . enfants avec une infection à HMPV se situait à 3-5 mois (28% des cas) et 66% des cas isolés de ~PV avaient moins d'un an (Figure 1). Ainsi, on observe une diminution progressive des -infections à VRS avec l'âge; une proportion assez stable d'infections à virus influenza jusqu' à l'âge de deux ans avec environ deux fois moins d'infections entre l'âge de deux et de trois ans; et très peu d'infections à HMPV avant l'âge de trois mois, avec la plupart d'infections se situant entre l'âge de 3 mois et un an. . 2.5.5 Tableau clinique À l'admission, les enfants avec différents types d'infections présentaient généralement des signes et symptômes similaires (Tableau 6). On observait plus de toux chez les enfants avec VRS (99%) que chez les enfants avec d'autres' types d'infection (p=0,047). À la sortie de l'hôpital, les enfants avec VRS avaient plus de bronchiolite (83%, p=O,OOOl), les enfants avec influenza avaient plus de pneumonie (41 %, p=0,07), et les enfants avec HMPV avaient plus d'infections des voies respiratoires supérièures (IVRS) (29%, p=0,003) que les autres types d'infection. L'otite était observée dans des proportions similaires variant de 41 % à 60% dans les différents types d'infections (p=0,3) (Tableau 6). Les maladies sous-jacentes ont été notifiées plus souvent chez les enfants avec HMPV (29%) que chez ceux avec VRS (9%) (p=0,002) (Tableau 6). Les enfants avec autre infection (PlV ou adénovirus) et ceux avec HMPV avaient une tendance à être hospitalisés plus tard après le début des symptômes que les autres types d'infections (p=O,l) (Tableau 6). Les enfants avec autre 32 infection (PIV ou adénovirus), infections mixtes, ou influenza étaient plus souvent admis à l'unité de soins intensifs (USI) que les enfants avec VRS, sans virus ou les enfants avec HMPV (p=0,05). Les enfants chez qui on n'a détecté aucun virus ont été hospitalisés moins longtemps (moyenne 5,4 jours, médiane 4 jours) que les enfants chez qui on a détecté au moins un virus (moyenne 4,7 jours, médiane 3 jours; p<O,OOOl, test de Wilcoxon). Les enfants avec HMPV et ceux avec infections mixtes ont été hospitalisés plus longtemps que les autres types d'infections, avec respectivement 29% et 22% de ces enfants ayant une durée d'hospitalisation ~ 7 jours (p=0,002) (Tableau 6). Les enfants avec maladies sous-jacentes ont été hospitalisés pour des périodes deux fois plus longues (9,2 jours) que les enfants sans maladies sous-jacentes (4,6 jours; p<O,OOOl). 2.6 Discussion L'avènement des techniques de biologie moléculaire a permis de découvrir récemment plusieurs virus respiratoires humains non-identifiés précédemment ~ Certains de ces nouveaux virus pourraient être responsables d'une proportion importante des IVR qui n'était pas attribuables aux virus connus précédemment. Dans la présente étude, on a détecté au moins un virus respiratoire chez 74% des enfants hospitalisés de 0-3 ans, ce qui est comparable aux proportions variant de 40,5 à 87% obtenues dans d'autres études utilisant la méthode T AAN et recherchant plusieurs virus simultanément [3, 4, 10, 101] (Tableau 1). L'infections à VRS a été la première cause d'hospitalisation des enfants de 0-3 ans avec IVR (56%), avec l'influenza A et B en deuxième place -(14%) et le nouvèau virus respiratoire, le HMPV, en troisième place (7%). Dans d'autres études, la proportion de dépistage du HMPV chez les enfants hospitalisés pour IVR varie de 4,1% à 21 % (Tableau 2). Il est possible que la proportion de cas de HMPV dans notre étude soit sous-estimée puisque pendant la première année, l'étude a été arrêtée quand la circulation du HMPV encore continuait. La plus grande proportion de détection du HMPV en 2002-2003 (8,3%) par rapport à 2001-2002 (5,8%) semble confirmer cette hypothèse. Pendant la deuxième année, la période d'activité du HMPV était concentrée sur la période de mars-mai, décalée par rapport aux VRS et influenza dont le pic de circulation se situait sur les mois de janvier-mars. D'autres études confirment que le HMPV 33 circule pendant les saisons d'hiver-printemps [27, 30]. En plus, comme d'ailleurs dans d'autres IVR, il peut y avoir des variations dans les pics épidémiques du HMPV d'une année à une autre [38, 50, 102]. Presqu'un tiers des enfants avec HMPV avaient entre 3 et 5 mois, ils étaient plus vieux que ceux avec V~S, mais plus jeunes que ceux avec influenza. Ceci est comparable aux autres études où les enfants avec l'âge compris entre 4 et 9 mois étaient les plus touchés par une infection à HMPV [27, 30, 102]. Dans notre étude, les enfants avec une infection à HMPV présentaient une bronchiolite plus souvent (46%) que ceux avec influenza (34%), mais moins souvent que ceux avec VRS (83%). D'autres études ont rapporté une fréquence semblable de bronchiolites (48%59%) chez les enfants hospitalisés avec HMPV [48-50]. Dans notre étude, chez les enfants avec HMPV la pneumonie a été diagnostiquée moins souvent (7%) que dans d'autres types d'infections (24% chez les enfants avec PlV et adénovirus et 41 % chez les enfants avec influenza). Ceci est concordant avec les 8% dans les observations de Williams aux États-Unis [48], mais plus bas que les 36% rapportés par Peiris à Hong-Kong [33] et les 34% rapportés en Norvège [49]. L'âge plus grand de la population dans les deux dernières études pourrait expliquer cette différence. Les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS) qui sont généralement des "m aladies moins sévères étaient observées plus souvent chez les enfants avec HMPV (29%) par rapport à tous les autres types d'infection (8-18%). Ces données, ainsi que le fait que les enfants avec HMPV étaient admis plus tard que les autres types d'infections, l'absence de leur admission à l'USI et la plus grande proportion de présence de maladies sous-jacentes chez les HMPV suggèrent que l'infection à HMPV est généralement moins sévère que les autres infections. La durée d' hospitalisation plus longue des enfants avec HMPV que celle des autres types d'infection et la grande proportion (25%) des enfants avec HMPV hospitalisés plus de 7 jours pourraient être expliquées par la plus grande présence de maladies sous-jacentes chez ces enfants. Les forces de notre étude sont la taille d'échantillon de 448 cas et la recherche simultanée de plusieurs virus respiratoires avec la technique la plus sensible à ce jour. Également le nombre de 34 refus à la participation à l'étude était très limité étant donné que la participation ne comportait pas d'autres pratiques à part celles qui faisaient partie des soins courants à l'hôpital. Une des faiblesses de l'étude c'est le manque de recherche des picornavirus. Chez les enfants hospitalisés, les picornavirus (rhinovirus et entérovirus) sont détectés dans des proportions variant de 0,01 à 37% [3-5,7,9, 10, 101] (Tableau 1). Ceci a a probablement conduit à une sousestimation de la proportion de confirmation étiologique des IVR et de la présence d'infections mixtes. On n'a pas recherché des bactéries pathogènes comme le pneumocoque ou le staphylocoque qui sont des colonisateurs fréquents des voies respiratoires supérieures puisque leur détection ne prouve pas l'étiologie de la maladie respiratoire. Cependant, les données sur l' efficacité d~ vaccin pneumococcique dans la prévention des pneumonies d'étiologie virale [103] et dans la diminution des hospitalisations pour pneumonies toute cause confondue chez les enfants [104] suggèrent une interaction entre les virus et les bactéries. Également, on n'a pas recherché les bactéries atypiques (Legionella pneumophila, Mycoplasma pneumonia, Chlamydia pneumonia, Bordetella petussis et Bordetella parapertussis), car des travaux récents démontrent que le rôle de ces bactéries chez les enfants est marginal [4]. Dans des études ultérieures des spécimens congelés des enfants participant à l'étude, deux nouveaux virus respiratoires ont été détectés. Ainsi, le coronavi~us-NL (HCoV -NL) a été détecté chez 3% des enfants (12 sur 396 portions aliquotes disponibles) [42] et le bocavirus humain (HBoV) a été détecté chez 13,8% (31 des 225 portions aliquotes disponibles) [45]. Cependant, le rôle joué par ces nouveaux virus est encore peu étudié. 35 2.7 Conclusion Chez 74% des enfants de 0-3 ans hospitalisés pour IVR on retrouve au moins un virus respiratoire. Les causes d' hospitalisation pour IVR des enfants de 0-3 ans sont, en ordre décroissant, le VRS, les virus influenza et le HMPV. La proportion d'infections mixtes était de 8% dont 70% étaient des coinfections VRS et influenza A. Le comportement épidémiologique et clinique de différents types d'infections est comparable. Étant donné les différences géographiques, temporelles et reliées à l'âge dans l'épidémiologie des virus respiratoires, les résultats de notre étude ne sont pas nécessairement généralisables à d'autres régions géographiques et groupes d'âge et peuvent changer dans le temps. 36 Tableau 4 Infections virales détectées chez les enfants de 0-3 ans hospitalisés avec IVR No positifs/no. testés (%) test VRS Influenza A et B hMPV Adénovirus PlV 1-4 PCR 227/448 (50,7) 56/448 (12,5) 29/448 (6,5) NA* NA* Culture 113/356 (31,7) 17/353 . (4,8) 20/286 (7,0) 13/371 (3,5) 8/371 (2,2) . Détection antigénique 206/437 (47,1) 20/402 (5,0) NA 3/308 (1,0) 4/307 (1,3) Total (+) 249/448 61/448 32/448 (55,6) (13,6) (7,1) 14/448 (3,1) .11/448 (2,4) dans au moins un test *NA - non applicable Tableau 5 Infections mixtes chez les 448 enfants hospitalisés pour IVR Virus détécté VRS Influenza A et! ou B HMPV Adénovirus PIV VRS Influenza A et! ou B HMPV Adénovirus 25 2 4 0 2 1 1 0 0 1 37 Tableau 6 Caractéristiques cliniques par type d'infections Type d'infection Caractéristiques Sexe féminin Âge en mois, m0i:enne (médiane) Maladies sous-jacentes Délai entre début des symptoms et admission en jours, m0i:enne (médiane) Admission USI* Jours d' hospitalisations ~3 4-6 ~7 Signes et symptômes à l'admission Diagnostic à la sortie M0i:enne (médiane) Fièvre>38° C Toux Congestion nasale/rhinorée Wheezing/stridor Maux de gorge Otalgie · Diarrhée Bronchiolite Pneumonie IVRS* Otite VRS n=218 44% 8,8 (6) 9% Influenza hMPV n=32 n=28 43% 53% 14,4 (14) Il,2 (7,5) 25% 29% Autre Mixte n=17 35% 12,1 (8) 12% n=36 42% Il,1 (10) 11% Sans virus n=117 410/0 10,8 (9) 15% Valeur-pl 08 , 2 0,004 3 2 0002 , 6,1 (4) 7,1 (5) 7,9 (6) 6,3 (7) 6,4 (4) 5,4 (4) o, 13 11% 40% 41% 19% 5,3 (4) 70% 99% 90% 28% 21% 43% 24% 83% 25% 8% 60% 16% 38% 53% 9% 5,0 (4) 84% 94% 81% 37% 38% 31% 37% 34% 41% 9% 53% 0% 50% 21% 29% 6,6 (3,5) 75% 96% 89% 29% 32% 46% 21% 46% 7% 29% 50% 18% 47% 41% 120/0 4,0 (4) 710/0 94% 100% 18% 290/0 24% 41% 29% 24% 18% 41% 17% 39% 39% 22% 6,0 (5) 81% 97% 94% 50% 19% 36% 33% 67% 33% 8% 56% 6% 620/0 270/0 110/0 4,7 (3) 680/0 920/0 91% 280/0 210/0 38% 330/0 46% 290/0 18% 480/0 , 2 005 0,0023 , 4 04 0,047 03 , 4 0,1 2 , 4 03 , 4 05 02 , 4 0,0001 4 007 , 2 0,008 2 0,3 4 Ip~ur toute la distribution; 2test exact de Fisher; 3Test de Kruskal-Wallis; 4Test de chi carré ; *USI, unite de soins intensifs; IRVS , infections des voies respiratoires supérieures 38 Figure 1 Âge à l'admission des enfants de 0-3 ans hospitalisés pour IVR, total et par virus détécté 35% 35% Total 30% Influenza A et B 30% 25% 25% 20% 20% 15% 15% 10% 5% 0% 0-2 3-5 llli 6-8 9-11 12-14 15-17 10% 1 Il 18-20 21-23 • 24-26 • 27-29 Il 30-32 Âge en mois - ----, 0% 0-2 33-35 35% 3-5 6-8 9-1 1 12-14 15-17 18-20 21-23 24-26 27-29 30-32 33-35 Âge en mois 35% VRS 30% 5% l HMPV 30% 25% 25% 20% 20% 15% 15% 10% 10% 5% ~D-,.-D 0% 0-2 3-5 . 6-8 9-11 12-14 15-17 18-20 Âge en mois 21 -23 0 24-26 0 27-29 5% 0 30-32 1 0% ... 33-35 ~ ~ ~ ~ ~ 0-2 3-5 6-8 9-11 12-14 ~ ~ 15-17 18-20 ~ ~ 21-23 24-26 ~ 27- 29 30-32 33-35 Âge en mois 39 ~ VJ 0 r\) 0 0 0 ~II ~ 0 0 rv 0 ~ UJ 0 0 (Jl 0 0 ~. (Tq c ~ CD Dec 15-31 Dec 15-31 1 "- 1 1 rv o Jan 1-15 1 0 '\. 1 \. 7rv UJ rv ~ \ 0 0 Jan 16-31 1 J Feb 15-28 ~ Jan 1-15 ) \. Feb 1-14 0 0 1\) o o Jan 16-31 1 rv Il / 1 1 Feb 15-28 '\ ~ CD, ~ ~. r\) r\) o o 0 0 0 p.. CD en rv UJ P:: ~ p.. 1 " Feb 1-14 tv 1- 1 t\) rv o 0 ot\) 0...... §. en en 0 '\ ~. ~ ( Mar 1-15 Il ) ~ ( Mar 1-15 ~ -< aen ~. ) Mar 16-31 Apr 1-15 1 ' Il Mar 16-31 /' Il ( ./ p.. CD, CD / /' Apr 1-15 ~ () Apr 16-30 1 May 1-15 ~ 1 1 Mai 1-15 : < JJ (J) May 16-31 1.1 Mai 16-31 0 0 CD, Apr 16-30 rv 0 UJ 0 ~ ~ Il 0 --i / 0 0 ~ ~ UJ 0 ~ (Jl 0 0 1 III Dec 15-31 1\) 1 Jan 1-15 1 8rv 8...... 1\) Dec 15-31 t\) t\) 1 t\) Jan 1-15 o o 1\) 8UJ 8 r\) o oUJ t\) Jan 16-31 Jan 16-31 Feb 1-14 Feb 1-14 Feb 15-28 Feb 15-28 Mar 1-15 Mar 1-15 Mar 16-31 Mar 16-31 Apr 1-15 Apr 1-15 Apr 16-30 Apr 16-30 Mai 1-15 Mai 16-31 ~ 0 ::J 1 j' J s:: "'0 < Mai 1-15 Mai 16-31 j 1 t\) 0 0 ...... r\) 0 0 t\) ::J C CD ::J N ~ CHAPITRE 3 DISTRIBUTION AND CLINICAL IMPACT OF HUMAN RESPIRATORY SYNCYTIAL VIRUS GENOTYPES IN HOSPITALIZED CHILDREN OVER TWO WINTER SEASONS Rodica Gilca l , Gaston De Serres l ,2, Mireille Tremblay3, Marie-Louise Vachon l , Eric Leblanc 3, Michel G Bergeron l ,3, Pierre Déryl ,3, Guy Boivin l ,3 . ILaval University, Québec City, Québec, Canada 2Quebec National Institute of Public Health, Québec City, Quebec, Canada 3Research Center in Infectious Diseases of the CHUQ, Québec City, Quebec, Canad~ The Journal of Infectious Diseases 2006; 193:54-8 41 3.1 Résumé L'étude des séquences des nucléotides de la glycopotéine G du VRS a été effectuée sur les isolats détectés par un T AAN dans les ANP de"s enfants de moins de 3 ans hospitalisés avec une IVR pendant deux saisons hivernales. Les données cliniques ont été comparées entre 106 enfants \ avec une infection à VRS du sous-groupe A (96 génotypes GA2) et 94 enfants avec un sousgroupe B (62 génotypes GB3). Un score de sévérité a été défini en attribuant un point pour le besoin de >30% d'oxygène supplémentaire, un point pour l'admissions aux soins intensifs, et un point pour la durée d'hospitalisation de 5 jours et plus. Les isolats appartenant au sous-groupe A et au génotype GA2 ont été associés à une plus grande sévérité de la maladie par rapport aux isolats du sous-groupe B. 42 3.2 Abstract Sequencing studies of the glycoprotein G gene were performed in human respiratory syncytial virus (hRSV) strains detected by RT-PCR directly from nasopharyngeal aspirates of hospitalized children ~ 3 years over two winters. Clinical data were compared between 106 group A (96 GA2 genotypes) ·and 94 group B (62 GB3 genotypes) hRSV-infected children. A severity index was defined by assigning one point each for the use of >30% supplemental oxygen, admission to intensive care unit, and hospitallength of stay > 5 days. Group A and genotype GA2 strains were associated with greater hRSV disease severity compared to group B strains. 43 3.3 Introduction Human respiratory syncytial virus (hRSV) is the leading cause of respiratory tract infections resulting in hospitalization in young children [3]. Two major hRSV groups, A and B, have been described based on antigenic and molecular studies [105]. Genetic studies of two variable regions within the hRSV' G glycoprotein from isolates around the world led to identification of several lineages within each group. Group A strains have been classified into GAI to GA7 [98, 106] and SAA1 [99] genotypes, whereas group B strains have been divided into GB1 to GB4 [98], and SAB1 to SAB3 [99] genotypes. Comparison of clinical effects caused by these different groups and genotypes have been hampered by other factors affecting the severity of hRSV infection in children such as prematurity, presence of underlying conditions and young age [70]. However, these factors (with the exception of young age) cannot explain disease severity in otherwise healthy children born at term who constitute more than half of aIl hospitalizations for hRSV infection [107]. In the present study, we examined the molecular epidemiology of hRSV infections over two consecutive seasons in Quebec City, Canada. We also compared the clinical characteristics of hRSV disease caused by group A .and B strains and their associated genotypes in hospitalized children who were also tested for a panel of respiratory viruses. 3.4 Methods 3.4.1 Population Children <3 years of age hospitalized with acute respiratory tract infections (ARTI) at the Centre Hospitalier Universitaire de Québec (CHUQ) during the winters of 2001-2002 and 2002-2003 and in whom a nasopharyngeal aspirate (NPA) was collected on admission were eligible for enrolment in the study. After obtaining signed consent from parents on admission, a research nurse recorded demographic and clinical data on a standardized questionnaire. The study was approved by the CHUQ research ethics board. 44 . 3.4.2 Severity index Based on variables reported in previous studies [56, 59, 62], a severity index was defined a priori by assigning one point to each of the following: use of > 30% supplementaloxygen, admission to intensive care unit (ICU), and hospitallength of stay (LOS) > 5 days. As 52% subjects had a severity . index of 0, the latter was dichotomized as 0 and ~ 1 for the purpose of statistical analysis. 3.4.3 Virus detection AlI NPA samples were initially tested by real-time RT-PCR for hRSy, influenza A and B, and human metapneumoviros (hMPV) as reported elsewhere [100], and by a commercially available immunoenzymatic assay (RSV TéstPack, Abbott Laboratories, Abbott Park, IL) to detect the hRSV antigen. Viral cultures for known respiratory viroses were performed at the request of the treating physician on 356/448 (79%) samples. The remaining specimen was frozen at -80°C until · subsequent hRSV genotypic studies. Sequencing studies of the hRSV glycoprotein G gene were performed using the original clinical sample. In brief, viral RNA was extracted from 200 ~L of NPA specimens by using the QIAamp viral RNA Mini Kit (QIAGEN, Inc., Mississauga, ON, Canada). For phylogenetic analysis, nucleotide sequences were obtained from two variable regions of the hRSV G gene using the primers reported by Peret et al. [98]. Nucleotide sequences were entered into a multiple alignment generated by Clustal~W and corrected through final visual inspection with the SeqLab application (Wisconsin package version 10.3, Accelrys Inc., San Diego, CA). Phylogenetic. analysis was first performed for the first variable G region (277 nt) with sequences from aIl hRSV strains by using distance methods with the PAUP 4.0b10 program (Sinauer Associates, Inc., Sunderland, MA). Kimura 2parameters were utilized for the distance method, using the neighbour-joining· algorithme The topological accuracy of the tree was estimated by the bootstrap method with 500 replicates. 45 A second phylogenetic tree was constructed based on sequence comparlson of the second variable region of the G gene (270 nt). Representative strains from our study corresponding to each cluster found in the first variable region (6 group A and 13 group B),as weIl as previously defined hRSV genotypes from GenBank were included in the analysis. A genotype was defined as a cluster of sequences with bootstrap values of 70-100% and a p-distance of ~0.07 [99]. 3.4.4 Statistical analyses Categorical variables were compared by the chi-square or Fisher' s exact test, continuous variables were compared by Wilcoxon test. Logistic regression was used to examine association of hRSV groups and genotypes with clinical data and risk of having a severity index Variables with a significance level of ~ ~ 1. 0.1 in univariate analysis and potential confounding factors were entered in the initial multivariable model. The final multivariate regression model included age dichotbmÏzed as < and ~ 3 months, prematurity, underl ying conditions, and presence of mixed infections. Analyses were conducted separately for the severity index and clinical data listed in table 1, and for the hRSV groups A and Band genotypes GA2 and GB3. A P value < 0.05 was considered statistically significant. 3.2.5 Nucleotide sequence accession numbers The GenBank accession numbers of the representative sequences obtained in the present study are A Y927376 to A Y927413. 3.5 Results 3.5.1 Patient enrolment and detection of respiratory viruses During the two seasons, 448 patients with ARTI were recruited. A total of 331 (73.9%) cases had at least one respiratory virus detected by PCR, viral c~lture or antigen detection which consisted of 249 (55.6%) hRSV , 61 (13.6%) influenza A or B viruses, 32 (7.1%) hMPV, 14 46 (3.1 %) adenoviruses, Il (2.4%) parainfluenza viruses, and 35 (8%) mixed infections. HRSV was detected by RT-PCR in 228 (50.9%) children. 3.5.2 Phylogenetic analysis Sequencing of the first variable region of the hRSV G gene was performed for 200 of the 228 (87.7%) hRSV -infected subjects for whom sufficient NPA was available, and group assignments were made for aIl sequences. HRSV group A was detected in 106 (53%), whereas group B was found in 94 (47%) patients. The second phylogenetic tree constructed with sequenced second variable region of the G gene of representative strains selected by their distribution in the branching order (Figure 3) virtually replicated ,the topology of the phylogenetic trees obtained with sequences from the first variable region of the G gene (determined for aIl strains) (Figure 4, shown as supplementqry files on the .... web page of the Journal). Consequently, we applied the obtained representative genotype attribution to the total cohort. Thus, of the 106 group A viruses, 98 segregated into GA2, 7 into GA5, and one into GA7 genotype. Of the 94 subgroup B viruses, 76 segrega~ed into GB3, 14 into SAB3, and 4 into SAB1 genotype. 3.5.3 Temporal patterns of hRSV groups and genotypes For the two seasons, the proportions of group A and B isolates were nearly equal, 106 (53%) and 94 (47%), respectively. However, 80% of aIl strains in the first season were of group B, while 80% of aIl isolates in the second season were of group A. Genotype GB3was predominant in the first year with 74% of aIl isolates, while genotype GA2 was predominant in the second year with 75% of aIl isolates. 47 3.5.4 Clinical disease and severity Subjects with missing information on at least one risk or potentially confounding factor for severe disease (17 out of 200) were excluded, leaving 183 subjects for analysis. Overall, 12 (6.6~) children had an important underlying medical condition (seven congenital heart diseases, three chronic pulmonary conditions, two immune deficiencies), 20 (10.9%) were born prematurely «37 weeks of gestation), and 15 (8.2%) had mixed viral infections (12 hRS.V and influenza A or B, and three hRSV and adenovirus). Of the 183 analyzed subjects, 104 (56.8%) had group A infections, whereas 79 (43.2%) had group B infections. In univariate analysis, group A-infected children were significantly older than those with group B (p=0.02), had more fever (p<O.OOl) and diarrhoea (p=0.04), and required more frequently the use of >30% supplemental oxygen (p=O.Ol) (Table 7). Comparison between two most frequent genotypes (GA2 and GB3) showed that children with GA2 genotype had more fever (p<O.OOl) and diarrhoea (p=0.04), a higher C reactive protein (p=0.03), and required more frequently the use of >30% supplemental oxygen (p=0.03) (Table 7). In multivariate analysis adjusted for age, pre matu rit y, underlying conditions and mixed infections, children infected with group A had significan.tly more fever (p<O.Ol), bronchiolitis (p=0.04), a faster heart rate. (p=0.04), and required more frequently the use of >30% supplemental oxygen (p=0.03) than those infected with group B (Table 7). Children infected with GA2 genotype had significantly more fever (p<O.O 1) and a faster heart rate (p=0.02) than those infected with GB3 genotype (Table 7). The risk of having a severity index ~ 1 was greater with group A th an group B (Odds Ratio (OR) 2.0, 95% Confidence Interval (CI), 1.1-3.8) and with genotype GA2 than group B (OR 2.2,95% CI, 1.1-4.1). GA2 genotype was not associated with a risk of having a severity index ~1 when compared to GB3 genotype (OR 1.8, 95% CI, 0.9-3.5). 48 3.6 Discussion Our phylogenetic analysis revealed that viruses from group A (GA2, GA5, GA7) and group B (GB3, SAB1, and SAB3) genotypes circulated in Quebec City, Canada during two consecutive winter seasons. A rapid change in hRSV strains from group B to group A occurred over those two seasons. AIso, we saw a clear preponderance of one genotype in each season representing three quarters of aIl isolates. This is in concordance with the predominance of GA2 genotype (78% of aIl isolates) in 2000 in South Africa [99], and of GB3 genotype (83% of aIl isolates) in 2002-2003 in Japan [108]. Children with hRSV group A were significantly older than those with group B, which is consistent with data by Hall et al. [53]. Greater frequency of fever, requirement for the use of >30% supplemental oxygen, and faster heart rate seen in group A cases could be related to greater disease severity. Since genotypes GA2 and GB3 represented respectively 92% and 78% of group A and B, clinical findings in each study group may in fact represent those of predominant genotypes. U sing a composite severity index and after controlling for multiple confounding variables, group A (and genotype GA2) hRSV strains were associated with a more severe disease. ,Since medical staffwas unaware of group and genotype results, potential bias leading to a differential misclassification of the components of the severity index is unlikely. Previous studies looking at the relationship between hRSV groups and disease severity found either no differences or a greater severity for group A infections [53, 59, 62, 63]. These discrepancies could be attributed to differences in study design and population, definitions of disease severity, different distribution of confounding factors, and genotypes shifts from year to year. Although a few studies examined clinical severity associated with specific hRSV genotypes [56] [55, 63], they had limited sample sizes and did not use multivariate methods for analysis. 49 Characterization of hRSV genotypes directly from clinical samples could have allowed us avoiding potential introduction of viral mutations. AIso, the use of RT -PCR compared to viral culture could have permitted better detection of hRSV. In our study, PCR testing was systematically performed for four viruses and cultures were do ne for 80% of the samples. Rowever, we could have missed sorne mixed infections with poorly growing viruses. This study is limited to two winter seasons. Rerd immunity against previously-circulating groups/genotypes and pre-existing neutralization titers in mothers of infected children could have altered disease severity caused by specific hRSV groups/genotypes. We did not control for host genetic and environmental factors. Finally, more children with group B (16%) compared with group A (2%) infections were excluded from the analysis of clinical disease severity due to missing data. Rowever, this is unlikely to have biased results since the distribution of known confounding factors was similar in analysed and excluded children. 3.7 Conclusion ln conclusion, using a composite severity index and multivariate analysis to control for confounding factors, we found that group A and geriotype GA2 infections were associated with more severe hRSV çliseases than group B cases during two winter seasons. Additional molecular studies over a longer period of time are needed to better define the role of specific genotypes in hRSV epidemiology and in related disease severity, which could impact on therapeutic approaches and vaccine development. . 50 .Table 7 Comparison of demographic and clinical characteristics between hRSV groups and genotypes in hospitalized children. Variable Gender, male Age, months hRSV grou12s A B n=104 n=79 52.9% 58.2% hRSV genotY12es GA2 GB3 n=96 n=62 50.0% 58.1% 0-2 3-5 6-11 26.0% Il.5% 27.9% 41.8%a 12.7% 25.3% · 26.0% Il.5% 26.0% 35.5% 14.5% 27.4% 12-23 24.0% 13.9% 26.0% 16.1% 24-35 10.6% Prematurity (<3 7 weeks) 10.6% Underlying condition 8.7% Mixed infections 5.8% Signs and symptoms on admission Cough 98.1% Wheezing 96.1% Fever 82.7% Diarrhoea 30.8% Heart rate/min, median* 157 Respiratory rate/min, median * 52 Leukocyte count (x 109/L), median* . 10.5 C reacti ve protein (mg/ml), median * 17 12.5% Intensive c.are unit admission Use of >30% supplemental oxygen 42.3% 26.0% Length of hospital stay > 5 days 6.3% Il.4% 3.8% 11.4% 10.4% 11.5% 8.3% ·5.2% 6.5% 9.7% 4.8% 14.5% 100.0% 97.5% 57.0%a,b 16.5%a 156b 52 11.1 10 8.9% 24.1 %a,b 97.9% 95.8% 83.3% 30.2% 159 52 10.2 17 11.5% 42.7% 26.0% 100.0% 96.8% 60.0%a,b 14.5%a 156.5 b 52 10.8 8.5 a 6.5% 25.8%a 29.0% 27.9% Final diagnosis 17.7% 31.2% 19.0% 28.9% Pneumonia 90.0%b 96.9% 91.9% 97.1% Bronchiolitis 47.9% 45.2% 44.3% 48.1% Otitis 4.8% 5.2% 6.3% Upper respiratory tract infection 5.8% Severity index t 59.5%b 42.7% 56.4% 44.2% 0 29.0% 42.7% 25.3% 40.4% 1 11.3% 6.2% 10.1% 5.8% 2 3.2% 8.3% 5.1% 9.6% 3 2 NOTE. Data are percent of children in group, unless otherwiseindicated; ap<0.05 in univariate analysis, proportions compared with X or Fisher exact tests, continuous variables compared with Wilcoxon test; bp<0.05 in logistic regr~ssion adjusted for age « 3 or ~3 months), prematurity, underlying conditions, and mixed infection; *Comparison of top quartile versus three lower quartiles tSeverity index dichotomized (0 and ~l) for the logistic regression adjusted for the variables listed above 51 Figure 3 Group A (A) and B (B) hRSV G-gene phylogenetic relationships of sequences obtained from the second variable region of hRSV strains isolated in Quebec and those available in GenBank. Group A (A) and B (B) hRSV G-gene phylogenetic relationships of sequences obtained from the second variable region (nucleotides (nt) 649-918 of prototype strain A2 for group A and nt 652921 of prototype strain 18537 for group B [105]) of hRSV strains isolated in Quebec (black diamond, in bold) and those available in GenBank. Viruses are identified by the geographic location (Quebec (QUE), Montevideo (MON), Alabama (AL), Belgium (BE), Texas (TX), Missouri (MO), South Africa (SA), Madrid (MAD), New York (NY), United Kingdom (UK), Canada (CN), United States (USA), Australia (AUS), lapan (lA), Buenos Aires (BA), Kenya (KEN), Sweden (SW) followed by number designation and year of isolation. The prototypes AUS/A2/61 (accession number U50362) and USA/Long/56 (accession number M1721 2) for group A and SW/860/60 (accession number M55633) and USA/18537/62 (accession number M17213) for group B are also shown.Nucleotide sequence alignments of either group A or group B sequences were used to create the neighbour-joining trees in the figure. The scales represent 0.02 substitutions per base per indicated horizontal distance. The numbers present at sorne of the internaI nodes of the trees represent the number of bootstrap replicates. Only significant bootstrap replicate numbers with values greater than 70% are shown. Tentative genotype assignments are based n'n those of Peret et al. [98],[106] and Venter et al. [99]. 52 Figure 3A MON/2/88 AU19376-1/94-95 MON/1/89 BE/12895/95 ~-- TXl69564/94-95 GA2 MO/55/94-95 ~-- SA/0003/00 • 85 QUE/129/02-03 1 . -_ _ _ • QUE/191/02-Q3 BE/13551/95 • aUE/84/02-03 MAD3/89 , - - - - NY/20/94-95 GA6 AU19452-2/94-95 83 UKl6614/89 MO/02/94-95 GA7 94 SA/99V360/99 . . . . - - - - - - - - - - - - - - - - NY/CH09/93-94 • 99 GA4 QUE/75/02-Q3 - - - - - - - . QUE/78/01-02 UKl6190/89 TXl67951/94-95 GA5 MAD/8/92 , . - - - AU19556-3/94-95 ' - - - - CN/3114/94-95 92 USA/Long/56 .-----~ MON/7/91 AUS/A2/61 78~-- 80 UKl642/89 GAI MON/9/91 , . - - - - - - UKl1734/89 NY/CH34/93-94 0.02 53 Figure 3B ,....---- • aUE/73/02-03 • au E/99/01-02 • aUE/155/01-02 r----. • au E/70/Q1-02 L....-..-_ _ _ • aUE/29/02-03 aUE/108l01-92 ....---- • aUE/85/02-03 73 JA/NG006/03 • aUE/18102-03 L....-_ _ _ _ _ _ JA/SOO-4/01 OB3 BA/4128/99 P------- SA/98V220/98 AU19794-1/94-95 C N/3521 /94-95 ......------ SA/98D661 /98 NY/CH93-53b/93 MO/35/94-95 SA/99V429/99 90 . - - - - - - . aUE/50/02-03 SA/98V 192198 • aUE/146101-02 SAB3 SA/0028/00 L....-_ _ _ • aUE/19...;.;;1/....;;.O~1-...:;.;02~_ _--I NY/CH93-9b/93 ,...--- D C / 1 : : : : - 1 L....------------1~0~0 SW/860/60 ~ GB 1 SA/0025/00 • aUE/54/01-02 94 • 1....--._ _ SABI aUE/43/02-03 KEN/2/03 100 AU19734-3/94-95 L - - -_ _ _ OB4 SA/98V602l98 0.02 54 Figure 4 Group A (A) and B (B) hRSV G-gene phylogenetic relationships of sequences obtained from the first variable region of 200 strains from hospitalized children in Quebec City. Group A (A) and B (B) hRSV G-gene.phylogenetic relationships of sequences obtained from the first variable region (nucleotides (nt) 258-544 of prototype strain A2 for group A and nt 226-544 of prototype strain 18537 for group B [105]) of 200 strains from hospitalized children in Quebec City. The prototypes AUS/A2/61 (accession number U50362) for group A and SW/860/60 (accession number M55633) for group B are also shown. Nucleotide sequence alignments of either group A or group B sequences were used to create the neighbour-joining trees in the figure. The scales represent 0.01 substitutions per base per indicated horizontal distance. The numbers present at sorne of the internaI nodes of the trees represent the number of bootstrap replicates. Only significant bootstrap replicate numbers with values greater than 70.% are shown. Isolates selected for the sequencing of the second variable region of the G gene are shown in bold and marked with a black diamond. Tentative genotype assignments are based on those of Peret et al. [98],[106] and Venter et al. [99]. 55 Figure 4A ~ 23;29;40;51;70;74; 108; 115; 122; 133; ~134; 140; 152; 166;223 086 84 ( t QUFl84/02-03); 116 88 19; 131 '---_ _9~ 3 6 10; 11; 99; 118; 127; 155; 69;71; 107; 168; 180;203 1;79; 128; 243 ,-_~ 9 GA2 41; 80; 95; 98; 103; 117; 124; 135; 149; 179 , . . - - - - - 129 (tQUFl129/02-03) 68 - ~ 2-1;2;4;7; 14; 15; 17;27;28;30;31;32;39; 46;47; 90 49;57;60-1;66;72;78; 125; 126; 138-1; 143; 147; 148-1; 148; 156; 157; 159-1; 159; 167-1; 172; 175; 178 181-1; 190-1; 191 (tQUFJ191/02-03); 192-1; 201; 205; 205-1; 209; 210-1 ; 215 _ 98 73-1 87 L - -_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 161-1 (tQUFl161/01-02) _ _ _ _-..J GA7 r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - AUS/A2/61 , . . - - - - - 78-1 (tQUFJ78/01-02) 99 GAS 91; 186 L - -_ _9 _7 ~ 26; 75 (tQUFl75/02-03); 145; 170-1 0.01 56 Figure 4B 3-1; 10-1 ; 13-1 ; 16-1; 17-1; 20-1; 21-1; 24-1 ; 25-1; 26-1; 27-1; 30-1 ; 37; 41-1" 45-1; 48-1 ; 52-] ; 53-1 ; 57-1 ; 58-1 ; 64-1; 65; 71-1 ; 75-1; 79-1 ; 85(+ QUE/085/02-03) ; 87-1; 90-1; 90; 94-1; 95-1 ; 98-1 ; 99-1 ; 104-1" 105-1; 109-1" 111-1; 117-1" 119-1; 120- ] ; 130-1 ; 136-1 ; 143-1 ; 153-1; 155( + QUE/155/01-02) ; 157-1 ; 165-1 ] 68 -1 ; 171-1 ;' 173; 182; 184 8,. 1; 55-1 ; 70-1(+ QUE/070/01-02); 72-] ; 113-]; 129-1 " 149-1 ; 203-1 95 85 73(+ QUE/073/02-03) " 93 ; 97 94 ]32-1 .---l''""''---~ GB3 163-1 ; 83-1 ; 108-1 ( + QUE/I08/01-02) ; 188-1 ; 197-1 29 -1 ( + QUE/29/01-02) ; 68-1" 86-}" 96-1 ; 126-1; 160 18( + QUE/018/02-03) . - - - - - 146-1(+QUE/146/01-02) 99 191-1(+ QUEI191101-02) , . - - - - - - - - - - - - - - ' 204-1 SAB3 33; 137 .... 50(+ QUE/050/02-03) ; 56 ; 62; 88 ; 100; 104 ; 132 1------= 80-~ 153; 206 ------' 71 43( + QUE/043/02-03) ~--- 54-1 (+ QUE/054/01-02) 1--_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ SW/860/60 ~ SABI 0"01 57 CHAPITRE 4 ANTIBIOTIC USE IN CHILDREN IS NOT INFLUENCED BY THE RESULT OF RAPID ANTIGEN DETECTION TEST FOR THE RESPIRATORY SYNCYTIAL VIRUS Roseline Thibeault 1, Rodica Gilca 1, Stéphanie Côté 1,2, Gaston De Serres 1,3, Guy Boivin 1,2 et · D"ery 1'2 Plerre lUniversité Laval, Québec City, Québec, Canada 2CHUQ-CHUL, Québec City, Québec, Canada 3 Quebec Institute of Public Health, Québec City, Québec, Canada Journal of Clinical Virology 2007; 39: 169-174 59 4.1 Résumé Problématique: Le test rapide de detection d'antigène VRS (TRDA VRS) est largement utilisé chez les enfants hospitalisés avec IVR mais son influence sur l'utilisation des antibiotiques est . peu connue. Objectif: Evaluer si la confirmation de l'infection à VRS par un TRDA modifie l'utilisation des antibiotiques et de terminer les autres facteurs associés à la poursuite des antibiotiques . . Méthode: Les dossiers médicaux des enfants hospitalisés avec une IVR d'origine virale âgés de o à 35 mois ont été revisés. La modification des antibiotiques en fonction des résultats du TRDA VRS a été comparée en utilisant des estimés de Kaplan-Meier et une régression multivariée de Cox. Résultats: Parmi les enfants recevant des antibiotiques quand le résultat du test TRDA VRS était disponible, le test TRDA était positif chez 144 et négatif chez 54. Les résultats obtenus n'ont pas été suivis d'une modification dans l'utilisation des antibiotiques. Les facteurs associés . indépendamment à l'arrêt des antibiotiques intraveneux étaient l'âge de ~ 3 mois (HR 2,44, IC à 95% 1,41 - 4,21) et l'absence de pneumonie (HR 1,50, IC ·à 95% 1,03 - 2,19). L'absence d'otite était associée à l'arrêt des antibiotiques oraux (HR 9,16, IC à 95% 2,35-35,76). Conclusion: La confirmation de la presence du VRS par un TRDA n'influence pas l'utilisation des antibiotiques chez les jeunes enfants avec IVR. Les cliniciens devraient reconsiderer le poids accordé à un résultat positif du TRDA VRS lors de la prise d'une décision thérapeutique. 60 4.2 Abstract Background: Rapid antigen detection test (RADT) for respiratory syncytial virus (RSV) is widely used in children hospitalized with acute respiratory tract infection (ARTI), but its influence on antibiotic (AB) use is uncertain. Objective: To evaluate if confirmation of RSV infection by RADT modified AB use and elucidate others factors associated with the continuation of antibiotics. Study design: Charts of children hospitalized with viral ARTI aged 0-35 months were reviewed. Modifieation of antibiotics according to RSV RADT results was compared using Kaplan-Meier estimates and multivariate Cox regression. Results: Of children receiving antibiotics when the RSV RADT result was available, RSV RADT was positive in 144 and negative in 54. Positive RSV RADT results did not lead to modification of antibiotic use. Factors independently associated with cessation of intravenous antibiotics were age ~3 months (HR 2.44 [1.41 - 4.21]) and absence of pneumonia (HR 1.50 [1.03 - 2.19]). Absence of otitis was associated with cessation of oral antibiotics (HR 9.16 [95% CI, 2.35-35.76]). Conclusion: Confirmed presence of RSV by RADT did not influence antibiotic use in young children with ART!. Clinicians may reconsider the weight given to a positive RSV RADT result when making therapeutic decisions. 61 4.3 Introduction Empirical antibiotic treatment is often prescribed to young children hospitalized for acute respiratory tract infection (ARTI) despite the fact that most suffer from a viral infection [109111]. The most frequent virus is the respiratory syncytial virus (RSV) [112]. A rapid antigen detection test (RADT) is frequently carried out to diagnose a RSV infection. As severe bacterial coinfection is rare with RSV « 1.6%) [71, 113-116], laboratory confirrpation of the presence of RSV should support stopping antibiotics. There is controversy regarding the impact of the RSV RADT in modifying antibiotic use [76,77, 117]. The objective of this study was to estimate the effect of a positive RSV RADT result on antibiotic use in children aged 0-35 months hospitalized with ARTI and to elucidate the factors associated with the continuation of -antibiotics. 4.4 Methods 4.4.1 Study population From a study conducted in children aged 0 to 35 months and hospitalized for ARTI in Quebec, Canada during the winters of 2001-2002 -and 2002-2003 [100, 118] we analyzed the subgroup who_had a RADT for RSV performed on admission and were rec~iving an antibiotic at the time the test result was received. In the recruiting hospital, nasopharyngeal aspirate (NP A) was routinely collected in children hospitalized with ARTI and tested for RSV and influenza viruses using RADT. Test results were faxed directly to the pediatric ward once daily. The fax sheet provides the date and exact time when the RSV RADT result is received. The date and exact time of start and discontinuation of intravenous (IV) and/or per os (PO) antibiotics, and any change in the route of administration of antibiotics, were recorded by nurses in the medical charts. To test the hypothesis that a positive RSV RADT result reduces antibiotic use, we compared children with a positive test result (cases) to those with a negative test (controls). To ensure group comparability, RSV RADT -negative children were included in the analysis if a respiratory 62 virus was detected > 5 days later by viral culture or retrospectively by real-time PCR. Children were excluded if they had ~ bacterial infection evidenced by a positive culture from a normally sterile site; if they were positive for influenza viruses by RADT because of higher frequency of concurrent bacterial infections [119]; if they had been hospitalized for less than 24 hours; or had missing clinical data (Figure 5). At time of discharge, the charts were reviewed to extract the exact time of receipt of the RSV RADT result on the ward and any change in antibiotic' use or route of administration, request for a blood culture by the treating physician, use of supplemental oxygen, intensive care unit (ICU) admission, mechanical ventilation, laboratory data, initial and final diagnoses, and length of hospitalization (LOH). The study was approved by the Institutional Research Ethics Board. 4.4.2 Virological tests Testing for RSV antigens was performed directly on NP A samples using a commercially available immunoenzymatic assay (RSV TestPack, Abbott Laboratories, Abbott Park, IL). This test was done daily (at 13:30), and results were immediately faxed to the children's ward. AlI NPA samples were tested at the end of the study period by real-time PCR assays for RSV, influenza A and Band human metapneumovirus (HMPV) as described elsewhere [100, 120]. Viral culture was only performed on a subset of samples upon request by the treating physician. 4.4.3 Statistical Analysis Proportions were compared using the chi-square test or the Fisher's exact test. Distributions were compared using the Wilcoxon non-parametric test. The probability of modifying the antibiotic treatment according to the RSV RADT result was estimated by survival analysis. Probabilities of stopping antibiotic treatment were computed by type of antibiotics (IV or PO). For children receiving IV antibiotics, we also calculated the probabilities for stopping or switching from IV to PO. Switching from IV to PO antibiotics is clinically significant as it generally occurs when clinicians become less worried about the risks for the patient either because of an improvement in the patient' s condition or because of clinical information suggestive of a lesser risk. rime zero was recorded as the date and hour of the RSV RADT result receipt on the ward. The delay until 63 antibiotic modifications was calculated in hours. The follow-up was censored at 5 days (120 hours). The distributions of time to antibiotic modifications (stopping/switching) were computed by Kaplan-Meier estimates and compared using the Wilcoxon test. The Hazard Ratio (HR) of antibiotic modification according to RSV RADT result was estimàted by univariate and multivariate Cox regression models. The multivariate model included clinical and demographical variables significant at the 0.10 probability threshold in the univariate model and those considered confounding. 4.5 Results In the original study [100, 118], a total of 448 children were enrolled, 331 had at least one virus detected, and 249 were RSV -infected. Antibiotics were administered to 73% of RSV -infected patients. Among children with viral infection, 198 were receivingIV or PO antibiotics at the time the RSV RADT result was received, 144 (72.7%) were positive and 54 (27.3%) were negative (Table 8). Mixed infections occurred in 16 cases (12 influenza viruses, 2 adenoviruses, and 2 HMPV). In controls, the presence of a viral infection (23 RSV, 18 influenza, 4 adenoviruses, 17 human metapneumoviruses (HMPV), 2 parainfluenza viruses (PIV) , and 10 mixed infections) was confirmed at the end of the study period and treating physicians were not aware of the etiology of the disease There was no significant difference between children with positive and negative RSV RADT results in the percentage receiving IV antibiotics only (10% 'vs 7%, p=0.61) , PO antibiotics only (38% vs 28%, p=0.17), or both PO and IV antibiotics (52% vs 65%, p=0.12). An underlying medical condition was more frequently present in RSV RADT negative patients receiving PO antibiotics only (Table 8). Children receiving only PO antibiotics had more AOM than children receiving IV antibiotics (84% vs 53%, p<.OOOl) ,but they had less severe disease as evidenced by absence of ICU admission (0% vs 19%, p<.OOOl) and shorter length of hospitalization (median 3 days vs 5 days, p<.OOOl). 64 Among the 128 children initially on IV antibiotics, the proportion still receiving IV treatment 24 hours after the result of RSV RADT was higher in RSV positive than RSV negative children (79% vs 72%). This was also the case at 48 (57% vs 49%) and 72 hours (34% vs 26%). At day 5,99 children had been switched from IV to PO antibiotics whereas antibiotics were completely stopped in 13. At 24, 48 or 72 hours, there was no sooner stopping/switching of IV antibiotics according to RSV result in any of the four strata combining age and presence of pneumonia «3 months and no pneumonia, <3 months without pneumonia, ~3 months with pneumonia, ~3 months without pneumonia). Positive RSV RADT .result was not significantly associated with stopping IV antibiotics in univariate (p=0.23) or multivariate (p=0.14) Cox regression models but absence of pneumonia or otitis were significantly associated (Table 9). When considering stopping/switching IV antibiotics, age ~3 months also became significantly associated but positive RADT results remained not significant (multivariate p=0.94) (Table 9). The rate of stoppinglswitching IV antibiotics was not influenced by -RSV RADT results as demonstrated by the Kaplan-Meier estimates which overlapped during the entire 120-hour period (p=0.50) (Figure 6A). Modification of IV antibiotic occurred earlier in children ~ 3 months (p=0.02) (Figure 6B) but this was not influenced by detection of RSV neither in those <3 months (p=0.36) or those older (p=0.98). Modification of IV antibiotics also occurred earlier in children with no pneumonia (p=0.06) (Figure 6C) but this was not influenced by RSV detection (with pneumonia p=0.21, without p=0.93). At 48 hours of follow-up, 59% of children for whom a blood culture was requested were still on IV antibiotics compared to 42% for whom this test was not requested. At 96 hours of follow-up the proportions were similar (Figure 6D). At day 5, 10 of the 70 children initially treated only with PO antibiotics had stopped. Probabilities of continuing PO antibiotics did not significantly differ with RSV RADT result, age ~ 3 rnonths, or absence of pneumonia. However, PO antibiotics were discontinued earlier in children without AOM (HR .9.2, p=O.OOl) (Table 9). Five days after the RSV RADT result, children with AOM were continuing their PO antibiotics more frequently than those without AOM (92% vs 55%, p=0.0003) 65 4.6 Discussion Our data did not confirm the hypothesis that rapid confirmation of RSV infection would prompt clinicians to interrupt antibiotics. AlI analyses showed that antibiotic use in RSV -RADT positive children continuously overlapped that observed in negative patients. In children with IV antibiotics, the variables associated with stopping antibiotics or switching to PO antibiotics were age C~3 months) and absence of pneumonia.. This makes sense as young infants are more likely to have severe outcomes than older ones. In children < 2 years, 80% of pneumonia cases are of viral origin [121]. In children < 3 years of age, RSV is responsible for 50% of pneumonia cases, and represents the most frequent etiology [122, 123]. Even in absence of isolating bacteria in blood culture, several studies found bacterial ·coinfections in 10% to 23% of viral pneumonia acquired in the community [124],[125], [103] . These coinfections a~e associated with greater inflammation parameters, prolonged fever after hospitalization and presence of pleural effusion. The risk of bacterial coinfection with viral pneumonia may explain why physicians would be less inclined to interrupt antibiotics despite laboratory confirmation of RSV. Similarly, the risk of bacteremia was probably perceived higher for children who hàd a blood culture compared to those who did not. As blood cultures are generalIy positive within 72 hours when a bacteremia is to be detected, if results are still negative after that time, the risk drops. This may explain the results of Figure 6D showing in children with and without blood culture a trend of divergent IV antibiotic modifications during the first 72 hours but similar results after that time. A strength of our study was tostratify or adjust for important clinical confounding variables that could influence clinical decision on antibiotic treatment. B y selecting a comparison group with confirmed viral infection and excluding children with proven bacterial infections or with a high suspicion for a bacterial infection (influenza virus detected by the RADT), we may have reduced the differences in clinical presentation which could confound the association. Our results differ from those of Adcock et al. where a decrease in the dUTation of IV antibiotic in a subgroup of children aged > 2 months was observed [76]. However, in that study, children with negative RSV results were more likely to have pneumonia than those ·with positive ones (51"% vs 23%, p=O.OOl), which may have been a confounding factor. 66 Our study has limited power due to the small number of cases and controls. The high percentage of children with a diagnosis of otitis also played a role in limiting the number of children with complete cessation of antibiotics within 5 days of receipt of the RSV result. Nevertheless, it is unlikely tbat a larger study would have modified our conclusion since no trends for the main outcome was revealed in any of the analyses. In fact, the more frequent presence of underlying pulmonary conditions in the group of patients with a negative RSV RADT result in children receiving PO antibiotic only could have led to prolonged use of antibiotics in this group, but this was not observed in this study. 4.7 Conclusion Early confirmation of the etiology of an infection remains an important information but our results suggest that clinicians gave little if any weight to a positive RSV RADT result in their therapeutic decision. IV antibiotics in presence of RSV pneumonia may appear warranted, but their use when a child has no such condition raises questions. The risk of a bacterial infection in an RSV infected child without pneumonia is between 0.5 and 1.6% [71, 113-116]. When this happens, it is most frequently due to an urinary tract infection, a condition that can be ruled out by the time RSV result becomes available. When maintaining IV antibiotics 24, 48 or ev en 72 hours after the confirmation of an RSV infection in a child without pneumonia and no urinary tract infection, we should wonder if we are treating the child's infection or our own anxiety. 67 Table 8 Charaeteristies of patients reeeiving antibioties Charaeteristies Sex, male Age, months 0-2 3-11 12-23 24-35 Diagnosis Otitis Pneumonia Bronehiolitis Underlying conditions Cardiologie Pulmonary Neurologie Other Fever >38.0°C Oxygen requirement None 22%-30% >30% Meehanieal ventilation ICU admission Leukoeyte (x106/L) <15 15-20 >20 C reaetive protein (mg/L) <30 30-60 >60 Days after disease onset at admission, mean (median) Children reeeiving IV AB N= 128 RSVRADT Positive Negative N=89 N=39 55% 67% Children reeeiving only PO AB N=70 RSVRADT Positive Negative n=55 n=15 53% 53% 24% 36% 33% 8% 10% 44% 36% 10% 16% 42% 29% 13% 0% 73% 13% 13% 55% 43% 91% 13% 7% 3% 3% 2% 84% 49% 56% 87% 18% 10% 10% 3% 0% 82% 85% 16% 93% 7% 0 4% 0% 4% 80% 80% 13% 93% 47%* 7% 33%* 0% 7% 87% 5% 74% 20% 4% 18% 5% 71% 23% 0% 23% 4% 89% 7% 0% 0% 3% 88% 9% 0% 0% 78% 12% 10% 67% 13% 21% .84% 13% 4% 87% 13% 0% 63% 24% 12% 4.1 (4) 77% 13% 10% 4.4 (4) 96% 4% 0% 4.2 (4) 100% 0% 0% 5.1 (4) *p<O.05 ; IV, intravenous; AB, antibiotics; po, per os ; RSV, respiratory syncytial virus; RADT, rapid antigen detection test; leU, intensive care unit; LOH, length of hospitalization 68 1 Table 9 Variables associated with antibiotic modification in Cox regression models Children receiving IV AB, N=128 Cessation of IV AB Switching/cessation of IV AB Variables Children recei ving PO AB, N=70 Cessation of PO AB Univariate Multivariate** Univariate Multivariate** Univariate Multivariate** Hazard Ratio 2.50 3.2 0.91 1.02 1.05 1.31 95% CI 0.55-11.29 0.68-15.3 0.61 - 1.36 0.67 - 1.53 0.22 - 4.93 0.25 - 6.79 Hazard Ratio 95% CI 0.52 0.16-1.68 2.06 0.60-7.07 2.23 * 1.31 - 4.00 2.35* 1.32 - 4 .16 1.29 0.16 ~ 10.15 1.86 0.21 - 16.40 Absence of pneumonia Hazard Ratio Il.30* 18.32* 1.33 1.48* 0.78 2.14 95% CI 1.47-86.90 2.3-143.39 0.92 - 1.94 1.02-2.17 0.17-3.67 0.37 - 35.76 Absence of otitis media Hazard Ratio 14.77* 28.50* 1.38 1.10 7.03* 9.16* 95% CI 1.92-113.65 3.55-228.90 0.94-2.00 0.74-1.63 · 2.02 - 24.38 2.35 - 35.76 Positive RSV RADT Age ~3 months IV, intravenous; AB, antibiotics; PO, per os; RSV, respiratory syncytial virus; RADT, rapid antigen detection test *p<O.05 ** AlI variables mutually adjusted 69 Figure 5 Number of children enrolled in the study and reasons for exclusion 448 enroUed with acute respiratory tract infections l 331 at least one virus detected 1 1 1 1 12 hospitalized < 24 hours 5 missing data concurrent bacterial infections 1 14 posi ti ve RADT for influenza 4 1. 198 recei ving AB at the time of the RSV RADT result 1 210 received AB 86 did not recei ve AB 1 6 stopped AB before the RSV RADT result 1 144 positive RSV RADT 6 started AB after the RSV RADT result l 54 negative RSV RADT AB, antibiotics RADT, rapid antigen detection test 70 Figure 6 Kaplan Meier estimates of the probability of continuing AB for the 128 children receiving intravenous antibiotics at the time when the RSV RADT result was received, censored at 120 hours. c A CD CD ~ --positi\€ RSV RADT - - - .negati\€ RSV RADT ~ 0,8 0> ~ - - - no pneumonia - 0> c ·5 c ·5 :§ 0,6 :§ 0,6 c ,-- c 0 0 u u 15 0,4 ë 0,4 ~ ~ ~ e 0.. .0 0,2 ~ J P=O.5 .0 -, P=O.06 J 0,2 c.. 0 0 20 40 80 60 100 120 0 20 40 hours after the RSV RADT result 60 80 100 120 hours after the RSV RADT result B D co c::x:: - - - . age < 3 months - - age >= 3 months > --, ~ 0,8 c "S :§ 0,6 c 0 u ,- > ~ ~ g> , - .- - blood culture requested - - - . blood culture not requested 0,8 ·S -, c E 0,6 ·0 u ë 0,4 0,4 ~ ~ :ô 02 , ~ l ~ P=O.02 .g oC ea.. --, 2 0 Ô . pneumonia ~ 0,8 c: 0 0 20 40 60 80 hours after the RSV RADT result 100 120 0.2 1 P cannot be calculated because the ---- ......... ----. nsks are not proportlOnal 0 0 20 40 60 80 100 120 hours after the RSV RADT result 71 CHAPITRE 5 THE NEED FOR VALIDATION OF STATISTICAL METHODS FOR ESTIMATING RESPIRATORY VIRUS-ATTRIBUTABLE HOSPITALIZATION Rodica Gilca 1,2, Gaston De Serres 1,2, Danuta Skowronski3, Guy Boivin l ,4, David L. Buckeridge5 ILaval University, Québec, Canada 2Institut national de santé publique du Québec, Québec, Canada 3British Columbia Centre for Disease Control, British Columbia, Canada 4Research Center in Infectious Diseases, Centre Hospitalier de l'Université Laval, Québec, Canada 5McGill University, Montréal, Québec, Canada Soumis à l' American Journal of Epidemiology 73 5.1 Résumé Les infections à VRS et à l'influenza sont à l'origine de la majorité des hospitalisations pour IVR chez les jeunes enfants. Pour soutenir la proposition, la priorisation et l'évaluation de programmes de prévention en santé publique, on a besoin d'estimés le fardeau de la maladie attribuable au VRS et à l'influenza. Ces estimés sont souvent dérivés à partir de banques administratives facilement accessibles qui n'incluent pas la confirmation de laboratoire. La plupart des méthodes statistiques utilisées pour estimer les hospitalisations n'ont pas été validées. Nous comparons les estimés d'hospitalisations pédiatriques attribuables aux virus en appliquant six méthodes statistiques utilisées le plus souvent, aux estimés obtenus dans une étude prospective avec des données obtenues individuellement. Les proportions d'hospitalisations pour pneumonie et bronchiolite attribuables aux VRS et influenza chez les enfants de 6 à 23 mois ont été estimées pendant 7 années (1998-99 à 2004-05) en utilisant: 1) la régression périodique de Serfling ; 2/3) les dif~ences péri -saisonnières selon les méthodes de Neuzil et Izurieta ; 4) la régression de Poisson avec un lien de log et des termes autorégressifs; 5) la régression négative binomiale avec un lien d'identité; et 6) le modèle de transfert de Box-Jenkins. Les résultats ont été comparés entre les méthodes et les saisons et aux observations obtenues dans l'étude prospective pendant deux hivers (2001-02, 2002-03). Nous rapportons des variations considérables des estimés obtenuS dépendant de la sàison et de la méthode. Aucune méthode examinée ne reflétait de façon consistante les estimés obtenus dans l'étude prospective. Les méthodes statistiques appliquées rétrospectivement aux banques administratives ne mesurent pas de façon fiable le fardeàu attribuable aux virus et doivent être validées. Entre temps, les différences méthodologiques et les limites des méthodes statistiques doivent être rendues explicites et l'interprétation des estimés indirects fournis par différentes méthodes devrait se faire avec prudence. 74 5.2 Abstract Public polie y regarding influenza has been based largely on the burden of hospitalization estimated through various statistical inethods applied to administrative databases. We assessed the validity of estimates of virus-attributable hospitalization in' children 6-23 months of age obtained from six commonly-applied statistical methods in comparison to results obtained from a prospective study with virological assessment. The proportion of pneumonia and influenza (P&I) and bronchiolitis hospitalizations attributable to RSV and/or influenza was derived using: Serfling regression, peri-seasonal differences, Poisson regression with log link and autoregression, negative binomial regression with identity link, and Box-Jenkins transfer function. Virus-attributable hospitalizatiQn estimates vàried widely between statistical methods. The fluctuation in hospitalization between seasons was greater for admissions attributed to influenza as compared to RSV. Two approaches (negative binomial regression and Box-Jenkins transfer function) produced estimates for RSV -attributable admissions close to estimates from the prospective evaluation, but no method provided accurate or consistent estimates for influenza, generally under-estimating the contribution of influenza relative to prospective measurement. Statistical methods applied to administrative databases do not accurately estimate virus-specifie disease burden and require validation through prospective epidemiologic studies using viral-confirmation. Until then, methodologic limitations should be made explicit and proxy estimates used cautiously in guiding public policy. 75 5.3 Introduction Quantification of disease burden caused by respiratory viruses is of considerable interest to public health experts in recommending, evaluating and prioritizing prevention and control programs. qiven the large number of respiratory viruses, it is difficult to estimate the proportion of hospital admissions attributable to a single type of virus. This can be measured directly by prospective study, but such an approach is cumbersome, expensive and may not be generalizable beyond a finite study population or period. Alternative indirect approaches to quantify disease burden have thus been established using broad and readily-accessible administrative databases reconciled with virus surveillance data and analyzed with various statistical methods. Initially Serfling derived influenza-related mortality from the seasonal patterns in the deaths attributed to pneumonia and influenza (P&I) [79]. Simonsen further developed this approach by applying a periodic regression model to summer deaths and attributing the deaths above the epidemic threshold of the model to influenza [80, 81]. Neuzil used another approach where morbidity attributable to influenza is based on risk difference between influenza and non- or peri-influenza intervals [126]. Modified versions were subsequently developed to adjust for cocirculation of RSV, but these approaches remained essentially univariate [16, 83]. Nicholson applied a multivariate linear regression to 4-week aggregated mortality data to assess deaths attributable to influenza and RSV by including into the model different covariables, including seasons and temperature [127]. Although this model was the first to explore independent effect of influenza and RSV, its complexity precludes interpretation and application on a larger scale. More development was brought by Thompson who added a trigonometric function to a Poisson 76 multivariate regression [84], which allowed estimation of independent influenza and RSV effects on mortality with adjustment for seasonality [84]. To further account for confounding in examining the relationship between daily hospitals admissions for respiratory disease and influenza and RSV, Mangtani et al. [85] used Poisson autoregressive models, which were established as a standardised methodology by the APHEA project developed to assess associations between daily air pollution and health outcome [87, 128, 129] .. These models included autoregressive terms to control for the residual correlation observed .after the inclusion of aIl covariates [85]. The above studies used Poisson regression relied on a loglink. This implies multiplicative effects of respiratory viruses, an assumption that may not be realistic. To model ~dditive effects, recent approaches have used an identity link [90, 91]. Finally, increased morbidity and mortality may follow increasing influenza activity with a certain delay in time. Traditional regression models are not able to detect associations delayed in time. In addition, consecutive observations such as influenza counts or admissions are correlated which violates a core assumption of these models, namely that observations are independent. The Box-Jenkins or Auto-Regressive Integrated Moving Average (ARIMA) transfer function models enable estimation of the strength of the association between two time-series while controlling for autocorrelation and allow for a delayed or lagged correlation bet,",:een the two series [88, 89]. Box-Jenkins transfer function models have been used recently to estimate the health care utilization attributable to respiratory viroses [130, 131]. Each of these statistical methods is still variously in use. Despite heterogeneity in underlying assumptions, results obtained using these methods are cited widely and used in the public health decision making process. Unfortunately, the accuracy of their estimates has not been evaluated. 77 The few studies that compared m'orbidity estimates between statistical methods typically addressed only two or three methods concurrently [94-96, 132, 133]. Similarity of results and the fit of a model do not necessaril y impl y that these models reflect of disease burden accuratel y, and no study has systematically compared results obtained from multiple statistical methods or compared these res,ults to prospective epidemiologic data. The purpose of this study was to estimate RSV - and influenza-attributable hospitalization according to six statistical methods and to compare these estimates to observations from a prospective study with virus detection in children hospitalized for acute respiratory illness (ARI). Infants and toddlers age 6-23 months were selected because this age group has recently been added to the recommended list of persons eligible for routine publicly-funded influenza immunization in Canada and the United States (~004) on the basis of influenza-attributable hospitalization rates cited as comparable to the elderly and other high-risk groups [134, 135]. In this age group, the respiratory syncytial virus (RSV) is the most important winter pathqgen causing ARI. 5.4 Materials and methods 5.4.1 Sources of data Prospective study Nasopharyngeal aspirates (NPA) were collected at admission from children <3 years of age who were hospitalized with ARI at the Centre Hospitalier Universitaire de Québec (CHUQ) during the winters of 2001-02 and 2002-03. Demographic and clinical data were collected using a 78 standardized questionnaire. NPA were tested for influenza AJB and RSV by RT-PCR and EIA as described elsewhere [100, 118]. Hospital discharge database Hospital discharge diagnoses for infants and toddlers 6-23 months of age were obtained from the administrative database, MED-ECHO, which records aIl acute care hospitalizations in the province of Quebec, Canada, a population of approximately 7.6 million with birth cohort of 74,000. Records with primary diagnosis based on ninth revision of the International Classification of Diseases (ICD-9) for pneumo ni a and influenza (P&I) (480-486 and 487, respectively) or bronchiolitis (466.1) were included. Data were extracted for August, 1998 through August, 2005 and aggregated according to CDC weeks for viral surveillance. Denominators for hospitalization rates were obtained from census data provided by the Institut de la statistique du Québec. Provincial viral surveillance data Laboratory-based surveillance for respiratory viruses is conducted year-round by the Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ). These data provide a weekly count of RSV and influenza detections from >30 hospitallaboratories. 5.4.2 Statistical methods Serjling-type regression model " A Serfling-type "periodic regression model [79] was applied to P&I and bronchiolitis weekly admission data for the entire study period according to the modification described by Simonsen for influenza virus [80, 81] (Appendix). Excess admissions were calculated as the observed minus predic'ted admissions for all "epidemic weeks". PerÎ-season differences 1 To estimate the influenza-attributable rate of hospitalization, the rate of hospitalization during the peri-influenza season (November 1 - April 30 without influenza activity) was subtracted from the rate during the influenza season as described by Neuzil [82]. The number of cases 79 attributable to influenza was calculated using thè corresponding person-months and length of the influenza season each year. The same approach was then applied to calculate hospitalizations attributable toRSV. Influenza (RSV) season was defined as consecutive weeks with at least 1 percent of the annual influenza (RSV) positive specimens. Peri-season differences II Izurieta defined the RSV or influenza season as two or more consecutive weeks in which each week accounted for at least 5 percent of the total annual number of the specifie virus isolates [16]. For the "predominant" period, the frequency of one virus was above while the other was below 5 percent. The rate of hospitalization attributable to a specifie virus, for each year and diagnosis was the difference between the mean weekl y hospitalization rate during predominant periods of the specifie virus and the mean weekly hospitalization rate during the peri-seasonal ~aseline (two or more consecutive weeks during October to May with less than 5 percent of the total annual isolates of influenza and/or RSV). The mean weekly number of cases attributable to each virus was calculated from the , attributable rate, using the corresponding person-months denominator. Generalized linear model Multivariate analysis was performed with generalized linear models using a log or identity link functions and a Poisson or negative-binomial distribution of the response variable (Appendix). , We present only the results obtained from one multiplicative (Poisson regression model with log link and autoregressive terms) and one additive (negativ.e bin~mial regression with an identity link) model which provided the best fit to the data. In both generalized linear , models the dependent variable was P&I or bronchiolitis admissions, explicative variables were RSV and influenza weekly positive tests, an interaction term between RSV and influenza, seasonal trigonometric functions, mean weekly temperature (registered at the Dorval station), indicator variables for Christmas and New Year periods, and yearly trend (Appendix). For the multiplicative (log link) model, the proportions of admissions attributable to RSV and to influenza were calculated using the adjusted rate ratios for RSV or influenza for each week of the series (percent excess = (RR-l)/RRxlOO). For the additive model with an identity link, RSV- 80 and influenza-attributable admissions were calculated as the difference between the modelpredicted admissions with RSV and influenza and the model-predicted admissions in the absence of RSV or influenza. Box-Jenkins model Box-Jenkins (ARIMA) models were fit for every series using the standard approach of identification, estimation and checking [88, 89] (Appendix). Transfer-function models assessed the relationship between the admission (target or output) series and each virus count (explanatory or input) series [88]. To assess the global effect of the virus on admissions, we calculated the final effect of the transfer function for each virus (Appendix). The proportion attributable to each virus was then calculated by dividing the total expected number of specific admissions associated with each virus with the observed admission. We compared estimates of the seasonal proportion of P&I and bronchiolitis hospital admissions attributable to RSV or influenza based on the above statistical methods relative to each other and to observations from the prospective study using virus confirmation. We also compared the temporal correspondence of weekl y estimates with the epidernic curves for hospitalization and viral surveillance. SAS software (version 9.1, SAS Institute, Cary, NC) was used for all analyses. A P value of <0.05 was considered statistically significant. 5.5 Results 5.5.1 Prospective study During the 2001-02 and 2002-03 seasons, ·448 children with ARI were enrolled, of whom 230 (51 ·percent) were 6-23 months of age. Of these, 168/230 (73 percent) had at least one respiratory virus detected by PCR, antigen detection or viral culture, including 119 (52 percent) RSV and 39 (17 percent) influeriza A/B. A P&I diagnosis was given to 55/230 (24 percent) and bronchiolitis to 121/230 (53 percent) among children 6-23 months of age. In 2001-02 and 2002-03, RSV was detected among 48 percent and 47 percent ùf infants/toddlers hospitalized with P&I and 60 81 percent and 74 percent, respectively hospitalized for bronchiolitis. Influenza-attributable proportions for P&I hospitalization were 36 percent and 17 percent and for bronchiolitis were 25 percent and 6 percent, respectively. Up to Il percent of P&I or bronchiolitis hospitalizations were associated with RSV/influenza coinfect~on during these two seasons. 5.5.2 Provincial viral surveillance data For the 1998-1999 through 2004-05 seasons, a seasonal average ot' 2,233 RSV detections (range, 1,621 - 2,619) were reported providing an average rate of 29.6 detections per 100,000 population overall. During the same period there .was a seasonal average of 1,927 influenza virus detections (range, 842 - 4,159) giving an average rate of 25.5 per 100 000 inhabitants. Weekly positive tests for RSV ranged from 0 to 276 (mean 43, median 13). Weekly positive tests for influenza ranged from 0 to 520 (mean 37, median 1). RSV seasons were always longer than influenza seasons (mean 22 vs 17 weeks, P = 0.002) (Figure 7). For 1999-2000 and 2002-03, the period of circulation of the two viruses overlapped completely whereas during the five other seasons, the peak week of RSV and influenza were three to eight weeks apart. 5.5.3 Primary hospital discharge diagnoses During the study period, there was an annual average of 1,478 P&I admissions (range 1,3051,634) and 1,555 bronchiolitis admissions (range 1,528-1,619) among infants/toddlers. The weekly average number of P&I admissions was ,28 (range: 1 - 94; median 22) compared to 30 (range: 1 - 121; median 21) for bronchiolitis (Figure 7). Bronchiolitis and P&I admissions were correlated positively with statistically significant (P<0.05) Pearson correlation coefficients for aIl diagnoses and viral counts (Figure 8). The magnitude of the correlation was greater for RSV viral counts with ·P&I (R=O.84) and 82 bronchiolitis (R=0.91) hospital admissions as compared to influenza viral counts with P&I and bronchiolitis admissions (R= 0.64 and 0.46, respectively). 5.5.4 Comparison of sea~onal estimates from different methods For the proportions of P&I attributable to RSV, estimates obtained using Serfling and Poisson regression were on average half those obtained by peri-season method l, negative binomial regression and Box-Jenkins methods. For influenza, Serfling, Poisson regression and BoxJenkins methods attributed 2-3-fold fewer P&I admissions than the peri-season 1 or II methods and negative binomial regression. For the 1999-2000 and 2002-2003 seasons, attributable proportions by the peri-season method Ilcould not b~ derived due to complete overlap of RSV and influenza periods. With the Box-Jenkins method, transfer function for P&I hospitalization attributable to RSV ·contained significant coefficients for lags 0, 1, and 2 (Appendix). For P&I attributable to influenza, the only significant coefficient was at lag 1. Serfling and Poisson regression attributed about half of the bronchiolitis admissions to RSV that were attributed to this pathogen by peri-season method l, negative binomial regression and the Box -Jenkins method. Significant coefficients were obtained for lags 0 and 1 for bronchiolitis attributable to RSV with the Box-Jenkins transfer function (Appendix). The proportion of bronchiolitis attributable to influenza was highest with the peri -season method l, and was almost 1,5-fold less by the peri-season method II and 3-fold less with Serfling cyclical regression. Estimates for bronchiolitis attributable to influenza obtained by Poisson regression, negative binomial regression and the Box -Jenkins method were non significant (P>0.05). 83 During the two seasons of the prospective study, no single statistical method consistently reflected prospective estimates (Figure 9). With the exception of the peri-season method l for influenza during 2002-03 all statistical point estimates otherwise under-represented the influenza-attributable proportion measured prospectively. Estimates were more consistent and highest for RSV for both P&I and bronchiolitis hospitalization and were most closely matched to prospective results by the negative binomial regression and Box-Jenkins models. 5.5.5 Comparison of weekly estimates from different methods Comparison of weekly admissions attributed to RSV and influenza by the six statistical methods is shown in Figure 10 for .the 2001-02 season (similar patterns were observed for other seasons). The peri-season methods often attributed the same hospitalizations to RSV and influenza because of overlapping "epidemic weeks" (Figure 10 A). The Serfling regression estimates followed tbe number of hospital admissions more closely, but not the periods and intensity of RSV or influenza transmission. Weekly estimates provided by aIl multivariate methods corresponded weIl to virus circulati~n but less so to weekl y admissions (Figure lOB). All multivariate methods detected independent effects of RSV and influenza on hospitalizations. None, however, were able to identify co-infections since aU interaction terms betwee,n RSV and influenza were non-significant. 5.6 Discussion In this study, we compared six commonly applied statistical methods for attributing the burden of virus-specific hospitalization. We revealed substantial within-season and between-method 84 variation in estimates derived. Two approaches (negative binomial regression and Box-Jenkins transfer function) produced estimates for RSV admissions close to proportions measured in prospective study, but none provided accunite or consistent estimates for influenza, generally under-estimating its contribution relative to prospective measurement. Each method involves separate assumptions in estimating haspitalizatïons attributable to a given virus (Table 10). Univariate statistical methods rely on separate circulation of respiratory viroses and are unable ta estirnate independent virus effects during the typical scenario of sorne degree of simultaneous circulation. Serfling regression also assumes that seasonal epidemics accur symmetrically (at the same time) from year-to-year, which is not troe. Finally, univariate methods assume that during the baseline period there is no exposure to the viruses even if respiratory viroses circulate peri-seasonally. Correlation coefficients were positive and significant for associations between admissions and circulating viruses. Correlation coefficients were higher for RSV than influenza and we observed more consistency and greater accuracy in the estimates of RSV -attributable hospitalization compared to influenza proportions. This fin ding is expected since RSy is more frequent in young children hospitalized with ARI than influenza virus. In addition, laboratory surveillance data for RSV is generally driven by the pediatric age group whereas laboratory surveillance data for influenza reflects a contribution across a greater age span and therefore may not be as reflective of activity patterns in the very young. However, crude measures of correlation provide insight into the relationship between circulating viruses and hospital admissions, but tend to overestimate the true relation [130]. 85 Multivariate methods address co-circulation and estimate independent viral effects on hospitalization. A limitation of multivariate methods is the single summary estimate of the overall strength of association between circulating viruses and disease. This relationship which reflects the virulence is not constant and varies more with influenza than with RSV. The influenza virus evolves more rapidly than the RSV with significant strain mutation within an influenza subtype and variation in population impact expected from year-to-year based on altering virologic characteristics (transmission and virulence) and previous exposure in the population .. In our study, there did appear to be more between-season fluctuation in influenzaattributable hospitalizations compared to RSV, seasonal variation appeared matched by an equivalent or greater degree of change within-season but between-methods for estimating influenza burden. The 1999-00, 2003-04 and 2004-05 influenza seasons were severe in Canada, with particular pediatric predilection emphasized during 2003-04 [136, 137]. No method seemed to elicit dramatic seasonal differences, except for the peri-season method 1 which provided the highest influenza-attributable proportion for the P&I hospitalisations for the 2003-04 season . (Figure 9). Log-linear models assume multiplicative relativerisks for aIl covariates whereas RSV and influenza can contribute incrementally to hospital admissions. Poisson regression with an identity link treats these infections as additive risks. The negative binomial regression is an additional refinement that decreases the over-dispersion frequently observed in Poisson regression models. Negative binomial regression with i~entity link provided estimates closer to prospective evaluation than those from Poisson regression with log link. As such, our findings are in line with those of Thompson and Wartenberg who showed that for aggregate-level data, 86 additive (linear) regression models appear more accu rate than multiplicative (log-linear) regression models [138]. Linear regression assumes that observed data ~re the result of independent random variables whereas consecutive observations are correlated. Virus transmissiori creates strong dependencies between outcomes, even between infected individu ais that are linked only through long chains of contact [139]. Autoregressive terms into the Poisson regression are intended to eliminate residual correlation but we did not find inclusion of these terms improved overall model performance as compared to the prospective study results. Box-Jenkins time series models allow for autocorrelation of sequential observations. In our study, estimates provided by the Box-Jenkins transfer function were similar to those obtained using negative binomial regression with identity link although the latter apparently violates the assumption of independency. More complex mathematical models of disease transmission may be required to accurately estimate the seasonal impact of respiratory viruses [140, 141]. This study had severallimitations. First, we used prospective data from a single hospital during a two-year period to serve as the basis for validity assessment. This hospital serves 10 percent of Quebec children and may not represent the pediatrie RSV/influenza epidemiology for the province. Second, we relied on provincial virus surveillance data aggregated across aIl age groups which may not accurately reflect the viral transmission in children. Onset, duration and intensity of virus circulation also vary across space and time [142] so that provincial data may not refIect local associations. Finally, clinical suspicion at:ld frequency of specimen collectionltesting varies through the winter season and this can influence the measured effect size [143]. Notwithstanding these limitations, our study provides robust insight into the relative 87 behaviour of different statistical models: all estimates used the same source data over seven winter seasons. Until recently, viral surveillance has focused mostly on the diagnosis of influenza and RSV. As multiplex testing detecting multiple respiratory pathogens becomes more routine [4], the relative burden of these addition al pathogens on health eare utilization may change our estimation of what is currently attributed to influenza or RSV. The limited aceuracy of the six statistical methods we examined is likel y due to a combination of incorrect or violated assumptions, as weIl as to limits imposed by non-specific syndromic outcomes incompletely recorded and captured in administrative databases. Our study reveals that no statistieal method provides estimates that are consistently accurate for the two viruses and the two outcomes. The substantial variation across these methods preeludes extrapolation or comparison across pathogens, outcomes or age/target groups. Before applying any of them to a specifie context, validation through large epidemiologic studies appears necessary. Since major public health decisions are made and population programs promoted on that basis, investment in their careful validation could yield multiple returns through better-informed public policy. Acknow ledgments We appreciate the help of Michel Couillard from the LSPQ for providing provincial. viral surveillance data and Philippe de Wals for the useful comments on the manuscript. Graduate scholarships doctoral award from Canadian Institutes of Health Research to R.G. G.D.S is supported by scholarship of the Fond de la recherché en santé du QuébecD.B. is supported by a Canada Research Chair in Public Health Informatics. 88 5.7 Appendix Serfling-type cyclical regression model We applied a seasonal regression model to th~ series with weekly viral positive tests, excluding values for the period December to April: Yt = a + ~l t + ~2cos(21ttl52) + ~3sin(21ttl52) + eh where Yt is the expected weekly number of viral positive tests, t is the index for the week, and et is the error term. We identified influenza or RSV epidemic periods by applying this procedure to the weekly number of influenza or RSV surveillance positive tests. The "epidemic" seasons were defined as those weeks for which viral positive tests exceeded the upper 95% confidence limit of that predicted by the model. Then we applied the obtained models to bronchiolitis and P&I admissions. The observed admissions exceeding the upper 95% confidence limit of that pre.dicted by the model was attributed to the corresponding virus. Generalized linear models Multiplicative (log-linear) models For the multiplicative (log link) model, inspection ·of model residuals suggested that admissions on any given week were correlated with those up to three weeks previously. To account for this seriaI correlation in ad~ssions, up to three autoregressive terms were added into the model according to Brumback [86]. This approach has been used extensively ta analyze enviranmental 89 pollution effects [87]. Recently, it was used to estimate associations between RSV and influenza with emergency admissions for respiratory disease [85]. A scale dispersion parameter (Pearson) was used to correct for overdispersion. Multiplicative (log-linear) models were presented as follows: Admissions = exp(~l[Influenza] + ~2 [ RSV] + ~3 [ Influenza] [ RSV] + ~4 [sin(2n week/52)] + ~5 [cos(2n week /52)] + ~6 [sin(2n week /26)] + ~7 [cos(2n week /26)] + ~9[Christmas ~8[Year] + and New Year] + ~10 [temperature] + ~11 [ARl] + ~1 2 [AR2] + ~13 [AR3]), where Admissions = number of bronchiolitis or pneumonia/influenza admissions for a given week, ~l and ~2 are coefficients associated with influenza and RSV weekly counts, ~3 is the interaction term between influenza and RSV, admissions, ~8 to ~lO ~4 to ~7 account for seasonal changes in are the indicator variables for year, Christmas and New Year periods, account for changes in temperature, ~12 to ~14 . are ~11 autoregressive terms. Additive type (linear) models For the additive model with an identity link, we used th~ negative binomial regression which assumes that the conditiol1al distribution of the response variable is Poisson, but that the mean parameter for the subjects follows a gamma distribution [93]. This mixture distribution accounts for subject heterogeneity and overdispersion. Additive type (linear) models were presented as follows (explanations for the coefficients are similar to those presented above): Admissions= ~l[ Influenza] + ~2[ RSV] + ~3[ Influenza] [ RSV] + ~4 [sin(21t week/52)] + ~5 [cos(21t week /52)] + and New Year] + ~10 ~6 [sin(21t week /26)] + ~7 [cos(2n week /26)] + ~8[Year] + ~9[Christmas [temperature] 90 Box-Jenkins approach Box-Jenkins models were fitted f9r every series following the standard approach of identification, estimation and checking. Stationarity (i.e. having a constant mean and variance) was assessed using the autocorrelation function and the studentized Dickey-Fuller test. The model for every series was identified by determining ARIMA model orders (p, d, q) with the autocorrelation, partial autocorrelation and inverse autocorrelation functions , the model parameters were estimated by maximum likelihood method and finally the adequacy of the model and statistical significance of the parameters were checked. The most parsimonious model with the fewest parameters was chosen. The P&I time-series model included 3 autoregressive terms (AR) with lags at 1, 2 and 6 weeks .. The bronchiolitis time-series . model included 4 autoregressive terms (AR) with lags at 1, 2, 4 and 7 weeks. The relation between admissions and virus was fÎrst determined by the cross-correlation function (CCF) which shows at which time lags they are correlated. The CCF was determined after a prewhitening procedure, which convert the correlated input and output series into independent series and eliminate correlation due to chance which may be observed between correlated series. The CCF between admissions and virus showed significant correlations at time lag -1, which in statistical terms means that admissions impact on the virus counts with one week lag. This does not allow appl ying a transfer model approach to the data. Gi ven that health service indicators advance the detection of outbreaks by between 1 and 4 weeks [143], in the subsequent analysis we used time series of admissions delayed by one week. After checking the CCF between the one week delayed admissions and input series, transfer functions for every input series were estimated, an ARIMA model was fitted to the remaining noise, and residuals were tested for w~ite noise structure. The final transfer function model including RSV and influenza, mean weekly temperature and dummy variables for the years and Christmas and New Year periods was chosen after repeated identification, estimation ·and checking. The .final models can be presented as follows: Admissionst = Constant + VI (RSV) + V 2 (Influenza) +.V 3(temperature) + V 4 (Christmas and New Year) + Us(year) + nt, 91 where U I-5 is the part which is explained by the input series of RSV, influenza, temperature, . . year, and Christmas and New Year, nt is an ARIMA process as described above and which represents the unexplained part of admissions t • The explained part Ut for each input series represehted a step transfer function and was given by a weighted sum of the present and of past values, for example, for RSV: U t= u(B) RSVt, where u(B) is the transfer function for RSV and = Uo + ulB l + U2B2 + ..... B is the backward shift operator such that B RSV t= RSV t-l; Bk RSV t= RSV t-k. Thus, the admissions attributable to RSV can be presented as follows: Admissions t= 0) 0 RSV t + 0) IRSV t-l + 0)2 RSV t-2 +... Since estimated transfer function had a step pattern and consisted only of numerator factors, the expected number of admissionsassociated with each virus was calculated by multiplying the weekly viral counts with the final transfer function model coefficients for the corresponding week and their 95 percent confidence interval. If two or more significant coefficients at different time lags were obtained, the final expected number was the sum of the two or three numbers estimatedat different lags. Transfer functions models showed a significant immediate and delayed by 1 and 2 weeks impact of the RSV time series on the P&I admissions. Influenza virus time series had a significant immediate impact on the P&I admissions. RSV time series had a significant immediate and delayed by 1 week impact on the bronchiolitis admissions, while influenza virus time series impact was not significant. 92 Figure 7 RSV and Influenza surveillance positive weekly tests counts and weekly admissions in 6-23 months children in Quebec* A Pneumonia/influenza weekly admissions RSV 600 - Influenza - Pneumonia/lnfluenza 120 2~ 500 . 100 ~> 400 80 CI) c: 0 O u; CI) -Ë Q) ~ 300 o Cl. 200 40 ~ 100 20 >. ~ "co>. 60 CI) ~ Q) ~ Q) o 11111111111111 11 11111111 il"nTInTIIrn-rrii'i'"lll llllllllllllm% i i 1Il 111111111111111'1l 1111111 nmr llllllllllili 1111 1111111111 ~ IIIIIIIIIII ~ 111111111111111i~'IIIIIIII~ 1111111111 III , ~Ii 1111111111 ,( , ""''''''''''''' ~ 0 B Bronchiolitis weekly admissions 600 ~ en RSV 500 - Influenza - Bronchiolitis 120 100 ~ CI) c: ~ 400 .> 80 CI) -Ë Q) .~ 300 'Ci; o a. >. ~ 0 'Ci> 60 200 40 "co>. ~ Q) Q) 3: Q) Q) ~ 100 o 20 1111111111111 i'n llllllllf1i1'iiili ll m11'ii'Tl lllllllllllll mrFii l i lllllllllllllllll l'1l lllllll nmrll llllllllllll ~1 111111111Ir~ IIIIIIIIIII r-f, IIIIIIIIIIIIIIII~llllillll~'"""""," ~ 'I"lllllli~ """"""""",,II,1 0 *CDC weeks 40 to 20 are presented 93 Figure 8 Pneumonialinfluenza and bronchiolitis weekly admissions in 6-23 months children plotted against provincial viral surveillance positive weekly tests, with least-squares line and Pearson correlation coefficients A Pneumonialinfluenza and RSV en 300 300 • • • •• • !\ •• • ~ • ~.. ... • • ~ 250 . ~> 200 :ê CI) .. 150 0 ~ 100 ~ <1> <1> C Bronchiolitis and RSV 50 20 250 ~ 0:; 200 •• <1> • R = 0,84 0 0 2 > :;::::; ° 40 60 80 - 0~ :; • <1> > °üi :;::::; 300 8. 200 >- ~ <1> <1> ~ .\ • 400 • 100 • •• .## 0 20 40 0 20 40 en û) • • • •• • • l' •• .. ... • 80 2 500 100 120 140 400 > O u; :.;:: >. 100 • • •• • •: • ••• • • •.... ...... ID a. • weekly admissions 80 600 ~ oS; 0 R = 0,64 60 60 D Bronchiolitis and influenza • • 0 R = 0,91 weekly admissions 600 500 • 0 100 B Pneumonialinfluenza and influ.enza <1> • • 50 weekly admissions en Ci) .., • ..• • •• \ '.~ • •• 0 a. 100 >. <1> <1> ~ • •• • ••• # 150 Ci) 32 ... WS;.I...~""' ~ • en en ~ ID ID ~ 300 200 100 l .. 0 20 0 .•. .- •• • ~. • • R•= 0,46 ~ 40 60 80 100 120 140 weekly admissions 94 Figure 9 Proportions of hospitalizations attributed to RSV and influenza virus by different statistical methods by study year, compared to prospective study results obtained in 2001/02 and 2002/03 Pneumonia/influenza attributable to RSV 100% 80% 60% 40% 20% 0% 98/ 99 Bronchiolitis attributable to RSV 100% 80% 60% 40% 20% 0% 98/ 99 Pneumonia/influenza attributable to influenza 100% 80% 60% 40% 20% 0% Bronchiolitis attributable to influenza 100% 80% 60% 40% 20% 0% ~--~----~~-----1'----==-~~--~~--=;~F=~~~--- -10% -+-------,--------r--------r--------y-------y---------r-------, NA Estimates not ava ilable for t hese seasons with the peri-season method Il Prospecti~e study w ith CI 1:: -0- Peri-season 1 . . . Peri-season Il -0- Serfl ing . . . Poisso n regress ion-. -- Negative binomial regress io n -0- Box-Jenkins 95 Figure 10 Weekly RSV and influenza-attributable hospitalizations according to different methods for pneumonia/influenza estimates for one se as on (CDC weeks 40 to 20 are presented) A B Univariate methods Multivariate methods Poisson regression with log link and autoregressive terms Peri-season differences 1 25% 100 20% 80 100 600 '"c: o "iii 15% 60 '" Ë~ "'C 40 10% IQ ~ :i QI 5% 20 2001/02 2001/02 Peri-season differences Il Negative binomial regression with identity link 25% 600 ~ 100 100 600 2001/02 2001/02 Se.rfling cyclical regression Box and Jenkins method - - - - Upper 95% Cllimit of the 5erfling Pneumonia/ Influenza attributable to influenza model - - Upper 95% Cllim it of Serfling Pneumonia/ Influenza attributable to RSV model 100 500 80 100 600 '"oc: "in 400 60 300 1§'" ." 40 200 IQ ~ :i QI 20 100 ~ 2001/02 2001/02 Pneumonia/lnfluenza attributable to RSV Influenza - - RSV Observed Pneumonia/lnfluenza admissions - Pneumonia/lnfluenza attributable to influenza ./ ./ Pneumonia/lnfluenza attributable to both RSV and influenza 96 · Table 10 Assumptions of statistical methods used to estimate hospitalizations attributable to respiratory viroses Considered item Virus circulation Disease rate Number of respiratory viroses Epidemic periods Independence of observations Virus virulence Peri-season l Peri-season II Serfling-type regression The virus of interest circulates only during epidemic periods Box-Jenkins method Virus can circulate throughout the year AIl disease above the upper 95% CI predicted by the model (baseline) is attributed to the virus of interest Disease attributed to the virus of interest is proportion al to the quantity of the virus circulation on a given week Only RSV and influenza cause the excess in rate during epidemic period Only one virus is causing the excess in rate during epidemic period Models can inc1ude any numberof viruses Consecuti ve weeks with ~5% of annual positive specimens. The epidemic period occurs at the same date each year throughout the study period NA During epidemic periods, aIl disease above the baseline rate is attributed to the virus of interest Onl y one virus is causing the excess in rate· during epidemic period Consecuti ve weeks with ~ 1% of annual positive specimens. Poisson regression with log link and autoregressive terms Negative binomial regression with identity link Observations are independent NA NA Autocorrelation of observations is controlled by an autoregressi ve term Observations are independent Consecutive observations are correlated The virulence of the virus is the same throughout the study period Coinfection There is no coinfection Mathematical relationship NA Coinfections may exist* The relationship between the The relationship between the frequency of virus detection and frequency of virus detection and the the frequency of the outcome is frequency of the outcome is loglinear linear 97 _1 ~ ~ CHAPITRE 6 DISCUSSION GENERALE 99 Les études réalisées dans le cadre de cette thèse avaient pour but de dresser un tableau détaillé du rôle du virus respiratoire syncytial (VRS) dans les hospitalisations du jeune enfant avec des infections des voies respiratoires (IVR). Les trois premiers volets de la thèse sont basés uniquement sur les résultats obtenus dans une étude prospective des enfants de moins de 3 ans hospitalisés avec des IVR au CHUQ-CHUL pendant deux saisons hivernales alors que le quatrième volet compare les estimés obtenus à partir de la banque MED-ECHO et des données de surveillance virale provinciale aux résultats de l'étude prospective. Bien que les chapitres précédents aient présenté une section discussion pour chacune des études, nous allons revenir sur certains aspects plus généraux de ces discussions, ainsi que sur certains aspects non-inclus dans les articles à cause des limitations imposées par les éditeurs. 6.1 Étiologies virales des infections des voies respiratoires chez les enfants hospitalisés Cette étude montre qu'en utilisant des techniques moléculaires plus sensibles on est capable d'augmenter la confirmation étiologique des IVR chez les enfants hospitalisés. Chez les enfants pour qui on a obtenu des résultats négatifs, il est possible que la maladie ait été causée par un des virus testés mais que l'enfant ait ,cessé de l'excréter. TI est aussi possible que sa maladie ait été causée par des agents viraux non testés, encore inconnus ou par des étiologies non virales. Notre étude a été limitée à seulement deux saisons hivernales et pendant la deuxième saison (2002-2003), la circulation de l'influenza a été particulièrement faible. Ceci a réduit la fréquence des hospitalisations attribuables à l'influenza et la puissance statistique des estimations liées à ce virus. Également, tel que mentionné au chapitre 2, on n'a pas recherché les picornavirus (rhinovirus et entérovirus), ainsi que les coronavirus, les bocavirus et les virus WU dans notre population, ce qui a probablement sous-estimé la proportion de confirmation étiologique virale globale et celle des infections mixtes. 100 6.2 Génotypes du VRS chez les enfants hospitalisés Dans le chapitre 3, nous avons présenté les résultats de la première étude d'épidémiologie moléculaire du VRS au Québec. Le séquençage de la glycoprotéine G du VRS et l' analyse phylogénétique ont montré que des virus de sous-groupe A (génotypes GA2, GA5, GA7) et du sous-groupe B (génotypes GB3, SAB1 et SAB3) circulaient au Québec pendant les saisons hivernales de 2001-2002 et 2002-2003. La plupart des cas pendant la première saison (740/0) appartenaient au génotype GB3, tandis que pendant la 2 ième saison, 76% des cas appartenaient au génotype GA2. Ceci est consistent avec les données rapportées dans d'autres études [99, 108] et confirme la possibilité des changements importants des génotypes prédominants. TI est possible que l~s caractéristiques épidémiologiques et cliniques du VRS fussent dues en 2001-2002 au génotype GB3, et en 2002-2003 au GA2 qui étaient les génotypes prédominants pendant ces deux saisons plutôt qu'un reflet des caractéristiques générales des sous-groupes B et A. La restriction de notre étude à seulement deux années a réduit la possibilité d'observer d'autres génotypes qui auraient apporté plus d'éléments de comparaison. Dans l'article, nous n'avons pas décrit l'observation chez un enfant né à terme et sans maladies sous-jacentes ,de deux infections répétées sur deux saisons avec deux isolats appartenant au génotype GB3, un de ces isolats ayant une insertion unique de 60 nucléotides décrite également · \ en Argentine [144] et au Japon [145] . Nous avons aussi observé chez deux autres enfants deux infections consécutives. avec des génotypes VRS différents. Ces observations suggèrent que la réponse immunitaire par élaboration d'anticorps contre le VRS pourrait avoir des composantes spécifiques au génotype ou à l'isolat 'plutôt qu'au groupe de VRS. Les fondements biologiques de la différence de la sévérité des infections en fonction des génotypes sont encore mal compris. Une des limites de cette étude, c'est l'absence d'ajustement pour certains facteurs environnementaux (surpeuplement, exposition à la fumée de tabac, malnutrition) associés à la sévérité de la maladie [146, 147]. Cependant, dans un sous-groupe d'enfants avec des données disponibles sur la fumée de tabac et la fréquentation de la garderie (n= 106), nous n'avons pas trouvé d'association avec la sévérité de la maladie. 101 Après avoir ajusté pour plusieurs facteurs confondants (âge, prématurité, maladies sous-jacentes, infections mixtes), on a observé une plus grande sévérité du sous-groupe A par rapport au sousgroupe B. Étant donné que les génotypes GA2 et GBJ représentaient respectivement 92% et 78% des sous-groupes A et B, les particularités cliniques des sous-groupes s'expliquent plutôt par les génotypes prédominants. Les résultats controversés des autres études quand à la sévérité de la ' maladie peuvent être attribués aux différences dans la définition de la maladie et de la sévérité, dans l' âge et la distribution des facteurs confondants dans la population, ainsi que dans la distribution des génotypes prédominants sur différentes . saisons et régions géographiques. Dans une revue des études publiées avant 1997, Walsh remarquait que seulement 3 études ont utilisé une analyse multivariée [62]. TI suggérait aussi que la présence de génotypes particuliers à l'intérieur dessous-groupes du VRS pourrait expliquer les différences, observation confirmée par notre étude. Après la revue de Walsh, d'autres études, résumées dans le tableau 3, ont été publiées. La plupart d'entre elles ont classifié le VRS en sous-groupes en utilisant la technique monoclonale, ce qui laisse un certain nombre d'isolats non-typables. Le contrôle de la confondance a été effectué dans certaines études, surtout par la restriction de l'analyse à des populations sans facteurs connus de sévérité. Trois études ont comparé la sévérité des génotypes détectés [54-56], mais aucune d'elles n'a recherché de façon systématique les autres virus respiratoires, à l'exception de Martinello qui a exclu 4 enfants coinfectés avec influenza et adénovirus [56]. De plus, l'étude de Venter [55] était limitée à une taille d'échantillon de 8 isolats. Les résultats de notre étude montrent le besoin d'études moléculaires additionnelles sur des périodes de temps plus longues pour mieux définir le rôle des génotypes spécifiques dans l'épidémiologie du VRS et de la sévérité de la maladie. Ces recherches seront utiles dans ' le développement des approches ~hérapeutiques et des vaccins spécifiqu~s. 102 6.3 Impact d'un test antigénique rapide pour le VRS chez les enfants recevant des antibiotiques Le facteur le plus important qui détermine les cliniciens à commencer des ATB c'est l'incertitude quant au diagnostic [148]. Même si on sait que le risque d'une surinfection bactérienne est bas chez les enfants avec une infection à VRS, le degré de tolérance peut être différent, surtout chez des catégories particulièrement vulnérables telles que les tout petits enfants, ou les enfants avec pneumonie où une étiologie bactérienne ne peut pas être exclue basée seulement sur les résultats d' une hémoculture [103, 125] . Un autre degré d'incertitude est ajouté par les travaux récents qui mettent en évidence l'efficacité du vaccin pneumococcique chez les enfants dans la prévention des pneumonies d'étiologie virale [103] et dans la diminution des hospitalisations pour pneumonies toute cause confondue [104]. Les données cliniques dans cette étude ont été recueillies à partir du dossier de l'enfant et les définitions utilisées pour les diagnostîcs cliniques n'étaient pas standardisées. Le diagnostic de pneumonie est le plus sujet à des variations étant donné la difficulté de l'interprétation des radiographies, surtout chez les jeunes enfants. Également, si le résultat du test antigénique rapide pour le VRS était positif, le médecin avait probablement plus tendance à établir un diagnostic de bronchiolite que de pneumonie. Cependant, les pratiques cliniques dans un département d'un s'eul hôpital sont plus au moins homogènes et les décisions thérapeutiques devraient se faire selon un modèle standard préétabli. En dehors de la période épidémique avec une faible incidence d'infections virales respiratoires, la probabilité qu'un enfant avec un test rapide positif pour le VRS soit réellement infecté avec le VRS est plus petite (31 % chez les jeunes enfants dans l'étude de Schutzle [74]), ce qui apporte un autre élément d'hésitation. Cependant, les enfants dans notre étude ont été enrôlés en période de haute saisonnalité. La sensibilité, la spécificité et la VPP du test antigénique rapide pour le VRS chez les enfants de la première saison de notre étude étaient respectivement de 82%, 95% et 95% par rapport au TAAN [149]. 103 La puissance de notre étude était limitée étant donné le nombre réduit de sujets ayant au moins un virus respiratoire détecté-et recevant des antibiotiques au moment de la réception du résultat du test rapide VRS. La restriction de l'analyse aux enfants ayant une étiologie virale confirmée a été choisie pour rendre les groupes d'enfants avec un test rapide VRS positif et ceux avec un test rapide VRS négatif plus comparables. Cependant, les enfants sans aucun virus détecté présentaient probablement une maladie moins sévère, tel que suggéré par leur durée d'hospitalisation plus courte que chez le reste des enfants. TI est possible aussi qu'aucun virus ne soit pas détecté en raison d'une charge virale plus faible, qui à son tour est associée à une maladie moins sévère. Les médecins seraient plus enclins à cesser les antibiotiques chez les enfants ayant une maladie d'une moindre sévérité. Ainsi, l'élimination de ces enfants de l'analyse pourrait faire en sorte que la probabilité d'arrêter les antibiotiques en fonction du résultat positif du test rapide VRS dans notre étude soit sous-estimée. Le test antigénique rapide pour le VRS, facilement accessible et largement utilisé, a été introduit en clinique dans le but de diminuer la prescription des antibiotiques et pour isoler les patients infectés. La présentation des résultats de cette étude au CHUQ-CHUL a surpris les cliniciens qui croyaient tenir compte du résultat du test pour le VRS dans leur pratique de prescription des antibiotiques. La publication des résultats de notre étude pourrait motiver les cliniciens à reconsidérer le poids accordé aux résultats du test antigénique rapide pour le VRS lors de la prise d'une décision thérapeutique, surtout à l'époque ou la résistance antimicrobienne est devenue un véritable problème. 6.4 Estimations des hospitalisations attribuables au VRS et à l'influenza L'estimation du fardeau de la maladie attribuable au VRS ne peut pas être faite en testant tous les individus qui se présentent avec un tableau clinique de maladie respiratoire. Dans ce contexte, l'utilisation de l'information obtenue des banques administratives hospitalières couplée avec des données de surveillance virologique de laboratoire pourrait s'avérer une approche intéressante. Pour estimer les proportions des hospitalisations attribuables aux différents virus respiratoires à partir de données populationnelles, plusieurs méthodes statistiques ont été 104 utilisées pendant les quatre dernières décades. Quelques études ont comparé les estimés obtenus par deux approches [94-97]. Cependant, mêmes si les estimés obtenus sont comparables, ceci ne veut pas nécessairement dire que les résultats sont valides si on ne les compare pas aux données obtenues dans des études prospectives. A notre connaissance, aucune étude à ce jour n'a comparé entre eux les estimés obtenus par plusieurs (>2) méthodes statistiques à par~ir des données populationnelles et ne les a comparés aux résultats des études prospectives avec confirmation individuelle de -l'étiologie de la maladie. Nous avons utilisé les résultats obtenus dans la première étude comme référence pour valider la performance de six méthodes statistiques utilisées couramment. On a estimé les proportions des bronchiolites et pneumonIes attribuables au VRS et à l'influenza à partir des banques administratives d' hospitalisation (MedEcho) et des données de surveillance virale provinciale en utilisant les approches suivantes: le modèle de régression périodique décrit par Serfling [79] avec la modification de Simonsen [80, 81], les différences péri-saisonnière selon Neuzil [82] et Izurieta [16], la régression de Poisson avec un lien de log et des termes -autorégressifs [85, 86], la régression binomiale négative avec un lien d'identité [93] [90, 91] et un modèle de transfert selon l'approche Box-Jenkins [88, 89]. Par la suite, les estimés obtenus' avec ces méthodes ont été comparés aux résultats obtenus dans la première étude chez les enfants de 6 à 23 mois. On a observé une grande variabilité des estimés obtenus entre les -méthodes, les saisons, les diagnostics et les virus respiratoires examinés. Bien que la régression négative binomiale et la fonction de transfert de Box -Jenkins aient fourni des estimés semblables aux résultats obtenus dans l'étude prospective pour les bronchiolites et les pneumonies attribuables au VRS, ces méthodes ont été imprécises pour les hospitalisations attribuables à l'influenza. Malgré le fait qu'au fil des années, il y a eu beaucoup d'améliorations apportées aux approches statistiques depuis la méthode de Serfling décrite en 1963, on n'a pas trouvé de méthode qui estimerait adéquatement les hospitalisations attribuables aux virus respiratoires et surtout on ne semble pas avoir fait l'effort de valider les résultats obtenus. La faible exactitude des différentes méthodes de prédiction par rapport à l'étude prospective résulte en grande partie de postulats 105 incorrects ou de leur violation et des limites de l'information extraite des banques administratives et de la surveillance des virus: Tel que discuté dans le chapitre 5, notre étude prospective n'est pas une référence parfaite étant donné que la population étudiée représente 10% de la population pédiatrique du Québec, que la durée d'observation a été limitée à seulement deux saisons hivernales, et que le nombre réd~it d'enfants de 6 à 23 mois fait en sorte que les observations sont plus sujettes aux variations. Également, les données de la surveillance virale provinciale sont celles observées dans toute la population et non seulement chez les enfants. 6.5 Conclusion L'ensemble de ce projet de doctorat voulait élucider plusieurs aspects du virus respiratoire syncytial chez le jeune enfant et représente le résultat d'une demarche de recherche réalisée par. une équipe multidisciplinaire incluant des épidémiologistes, statisticiens, généticiens, cliniciens, microbiologistes et virologistes. Bien que les résultats obtenus dans les trois premières études soient essentiellement applicables à la région de Québec, ils représentent une avancée appréciable dans la compréhension des hospitalisations dues au virus respiratoire syncytial et apportent une vision d'ensemble réaliste de l'épidémiologie actuelle de ce virus. 106 BIBLIOGRAPHIE 1. 2. 3. Nokso-Koivisto J, Pitkaranta A, Blomqvist S, Jokinen J, Kleemola M, Takala A, et al. 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