CETOCT
1
MOT DE BIENVENUE
Le Centre d’études sur les Troubles Obsessionnels-Compulsifs et les Tics (CETOCT) est un centre
de recherche multidisciplinaire qui comprend une section clinique, neuroscientifique et psychosociale. Notre
mandat est de contribuer à l’avancement des connaissances et d’offrir des services à la population.
Quoi de neuf?
Présentation des
nouveaux assistants
et étudiants
Page 2
Le CETOCT à travers
le monde
Compte-rendu des
participations à des
congrès
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Articles
La thérapie basée sur les
inférences
Page 3 à 5
Le métier de psychologue
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Les phobies d’impulsion
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Nouvelles
Formations
Nouvel instrument
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Articles
Coordonnatrice de projet
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Témoignages
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Articles
Les épisodes explosifs
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Des idées pleins
la tête
Présentation des projets
du centre d’études
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Nouvelles
Cueillette de dons
Labo de psychophysiologie
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Témoignages
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Ressources
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TABLES DES MATIÈRES
C’est avec grand plaisir que je vous présente les travaux de notre équipe. Cette année, le
Spectrum déploie ses couleurs en vous offrant une foule d’informations et de nouvelles! Merci
à Marie-Eve St-Pierre Delorme et Karine Bergeron pour leur bon travail.
Nous avons concerté nos efforts pour faire reconnaître nos projets avant-gardistes, et à cet effet
je tiens à féliciter les membres de l’équipe pour leur participation aux congrès internationaux.
Également, j’aimerais souligner l’excellence de nos travaux conrmée par l’octroi d’une
subvention du Fonds de la recherche en santé du Québec. Cette subvention permettra la reconnaissance de notre équipe
en tant que regroupement multidisciplinaire. Je souhaite la bienvenue aux trois nouveaux chercheurs: Martin Lemay,
François Richer et Adam Radomsky, membres du regroupement.
En plus de nos travaux au Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis H- Lafontaine, nous continuons notre
collaboration avec le laboratoire de l’Hôpital Pierre-Janet et avec l’Université du Québec en Outaouais à Gatineau. Par
le fait même, je tiens à souhaiter la bienvenue à Manon Bertrand et Étienne St-Pierre, membres du site.
Nous prévoyons étendre nos recherches à de nouvelles problématiques et rejoindre de nouvelles populations, telles que les
enfants et les personnes âgées.
Enn, nous renouvelons notre engagement dans le transfert des connaissances auprès de la population et des
professionnels de la santé. Nous sommes ers, entre autres, de la publication du journal de la Fondation Québécoise sur
le TOC, le OCDire, du prochain retour de notre groupe de soutien et des futures offres de formations.
Bienvenue à tous les nouveaux membres de l’équipe. J’espère que vous serez aussi impressionnés que je le suis par le
dynamisme de notre groupe!
Bonne lecture!
Kieron O’Connor Ph.D., M. Phil, C. Psychol.
Spectrum
La revue du Centre d’études sur les troubles obsessionnels- compulsifs et les tics
SPECTRUM
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Chaque année, le centre accueille
des étudiants et travailleurs
intéressés par le domaine de la
recherche.
Bienvenue à Guillaume Beaudry,
Danitka Gibbs et Isabelle Bernier,
nouveaux travailleurs.
Bienvenue aux nouvelles
étudiantes:
Stella-Marie Paradisis, étudiante
en psychologie à l’Université de
Montréal. Elle travaille sur les
processus schizotypiques et
dissociatifs chez les personnes
atteintes du TOC. Elle est sous la
direction des Drs. Frederick
Aardema et Kieron O’Connor.
Valérie Perreault, étudiante en
psychologie à l’Université de
Montréal. Ses travaux portent sur
l’évaluation des réactions à la
thérapie cognitive
comportementale. Elle est sous la
supervision du Dr. O’Connor.
Mélanie Béland, étudiante en
sciences biomédicales à
l’Université de Montréal. Son
projet porte sur l’évolution des
liens entre les émotions, les
croyances et le comportement au
cours d’une thérapie cognitive
comportementale. Son directeur
est Dr. Kieron O’Connor.
Tina Farshadgohar, étudiante en
sciences biomédicales à
l’Université de Montréal. Son
projet traite de la thérapie
«mindfulness» chez les adultes
ayant un syndrome Gilles de la
Tourette. Elle est sous la direction
des Drs. Adrianna Mendrek et
Kieron O’Connor.
Nadia Hamel, étudiante à la
maîtrise en psychoéducation et au
doctorat en neuropsychologie. Son
projet porte sur l’évaluation des
enfants ayant un syndrome Gilles
de la Tourette.
Le Centre d’études à
travers le monde!
La recherche est un domaine très lucratif en
termes de production de données et il est important
de pouvoir les diffuser à l’ensemble de la
communauté scientifique. Chaque année, plusieurs
congrès ont lieu et ceux-ci nous permettent de rencontrer,
partager, discuter et débattre sur les sujets de l’heure. En 2010,
l’équipe est allée à New York pour participer au congrès de
l’Association for Behavioral and Cognitive Therapies (ABCT), à
Boston au World Congress of Behavioral Cognitive Therapies
(WCBCT) et en Hongrie au 15ième
congrès de l’International
Organization of Psychophysiology (IOP).
Félicitations à notre équipe et tout particulièrement à notre
directeur, Dr. Kieron O’Connor et co-directeur, Dr. Marc Lavoie,
pour leur présence aux congrès internationaux. Lors de ces
occasions, nous avons présenté plusieurs affiches et symposiums
sur des sujets tels que les tics, les TOC, les désordres d’habitude,
la peur d’une dysmorphie corporelle, les idées surinvesties et la
schizophrénie.
Bravo à Natalia Koszegi, psychologue, et Annie Taillon, étudiante,
pour leur présentation orale sur le trouble des idées surinvesties et
sur le traitement de la peur d’une dysmorphie corporelle (PDC).
SPECTRUM
3
Il est parfois difficile de comprendre le trouble
obsessionnel-compulsif et les techniques utilisées afin de le
traiter. Ce texte présente la thérapie basée sur les inférences
(TBI), élaborée en 1996 par le Dr. Kieron O’Connor, dont le
but était de combler des lacunes cliniques dans le traitement
du TOC. Afin d’obtenir une explication claire de la TBI, un
entretien avec Mme Natalia Koszegi (M.Ps), psychologue au
Centre de recherche Fernand-Seguin depuis quatre ans, a été
réalisé.
La séquence du TOC
L’approche basée sur les inférences s’appuie sur le
fait que le processus global du TOC se produit de la même
manière pour tous les individus, peu importe les différences
dans les types d’obsessions et de compulsions.
Certaines thérapies, comme l’exposition et la
prévention de la réponse, sont centrées sur les compulsions :
on demande aux individus de ne pas exécuter leurs rituels et
de s’habituer aux situations anxiogènes. Par contre, plusieurs
individus trouvent menaçant de s’y exposer, car ils sont
convaincus que les conséquences désastreuses surviendront.
D’autres thérapies ciblent les conséquences anticipées et
tentent d’amener la personne à évaluer de manière plus
réaliste leur probabilité d’occurrence.
La TBI traite particulièrement le doute obsessionnel
car il constitue la première étape de la séquence. Ainsi, en
travaillant sur le doute, une intervention indirecte est
accomplie sur chacune des étapes de la séquence.
Pourquoi la thérapie se nomme-t-elle « basée sur les
inférences » si elle traite le doute? En fait, une inférence se
définit comme « une opération logique par laquelle on admet
une proposition à cause de sa liaison avec d’autres
propositions déjà tenues pour vraies » (Robert, 2009). Dans
ce modèle, on considère que le doute obsessionnel s’inscrit
dans un contexte particulier et qu’il est
provoqué par un événement déclencheur. En
bref, un ordre consécutif s’établit entre les
différentes composantes de la séquence TOC :
lorsque l’événement déclencheur est
rencontré, le doute surgit et, plus tard,
l’anticipation de conséquences survient. Le
modèle propose donc deux niveaux
d’inférences: les inférences primaires, qui
réfèrent aux doutes obsessionnels, et les
inférences secondaires, qui réfèrent aux
conséquences anticipées des inférences
primaires.
Le thérapeute, comme l’explique
La thérapie basée sur les
inférences… la thérapie
QUOI?
Par Valérie Perreault
Il y a toujours un déclencheur qui
provoque le doute obsessionnel. Par
exemple, toucher à un guichet automatique
peut déclencher le doute « peut-être que
mes mains sont contaminées ». Lorsque la
personne rumine, le doute devient de plus
en plus convaincant et amène l’individu à
anticiper des conséquences: « si mes
mains sont contaminées, je vais sûrement
être gravement malade ». Imaginer ces
conséquences désagréables amène des
émotions négatives comme de l’anxiété ou
de la colère. Ensuite, un besoin d’être
rassuré sera éprouvé. La compulsion de se
laver les mains aura pour impact de
réduire l’émotion négative et le doute
obsessionnel («ouf, maintenant, mes mains
sont propres »).
SPECTRUM
4
Mme Koszegi, tentera donc d’examiner avec le client les
raisons l’amenant à douter et à craindre quelque chose qui
n’est pas là, mais qui pourrait y être. Pour ce faire, dix étapes
ont été conçues et elles constituent la TBI.
Les étapes de la thérapie basée sur les inférences
La première étape consiste à comprendre le doute
obsessionnel et ce, en le distinguant du doute normal. Il est
expliqué au client qu’il est tout à fait normal de douter dans la
vie de tous les jours lorsqu’il y a des preuves concrètes.
Cependant, contrairement au doute obsessionnel, le doute dit
normal disparaît facilement suite à la détection
d’informations concrètes qui le contredisent. Par exemple, je
cesse de douter que ma porte est peut-être mal barrée si je
vois que le loquet est axé à 90 degrés. Quant au doute
obsessionnel, il ne s’appuie pas sur des preuves tangibles et il
a tendance à être insistant et à augmenter en intensité au fur et
à mesure que la personne lui accorde du crédit. Ce dernier
n’est pas justifié par la réalité, bien qu’il apparaisse comme
étant très crédible. Car pour la personne qui le ressent, il
représente l’aboutissement d’un raisonnement logique portant
sur des faits considérés probables.
La seconde étape de la thérapie s’attarde à la logique
du doute. Puisque les raisons conduisant une personne à
ressentir un doute obsessionnel ne proviennent pas de la
réalité externe, il y a certainement quelque chose d’interne qui
le justifie et le maintient. Avec le client, on tentera d’identifier
les arguments personnels (p.ex. expérience personnelle,
connaissances générales, expertise, etc.) appuyant le doute et
les compulsions. Par exemple, une personne ayant des doutes
sur la contamination peut avoir grandi dans un
environnement les parents ont beaucoup parlé du danger
des bactéries ou la personne peut avoir vu un documentaire
scientifique qui examinait les types de bactéries qu’on
retrouve dans les transports en commun et en avoir conclu
que c’était dangereux.
L’étape 3 consiste à faire comprendre au client que
les arguments soulevés par celui-ci ne sont pas pertinents
dans les situations obsessionnelles vécues. Par exemple, il est
possible d’oublier de barrer la porte de la maison, mais
lorsque nous voyons qu’elle est effectivement barrée, il n’est
pas pertinent de croire qu’elle ne l’est pas! Ici, on ne
s’intéresse pas au contenu des doutes, mais à quand et
comment les informations qui mènent au doute sont utilisées.
On amène le client à chercher si présentement des preuves
justifient le doute ou bien si les craintes ressenties
proviennent plutôt de l’imaginaire.
L’étape 4 s’intéresse au narratif obsessionnel-
compulsif, c’est-à-dire à l’histoire du TOC qui amène la
personne à croire que ce qui se déroule dans son esprit
s’ancre dans la réalité. En effet, le TOC est très persuasif par
les émotions, les pensées et les états qu’il suscite. Le
thérapeute et le client vont donc écrire cette histoire en
incluant tous les arguments encourageant son développement
et son maintien. Par exemple, on s’intéresse aux raisons qui
encouragent une personne à vérifier plusieurs fois que sa
porte est barrée (« je me suis déjà fait voler », « j’ai déjà mal
barré la porte alors que je pensais l’avoir bien fait »). Ensuite,
le thérapeute et le client vont composer ensemble une histoire
du TOC alternative, c’est-à-dire un autre point de vue de la
situation, mais ancré dans la réalité et avec les sens. À titre
d’exemple, l’histoire pourrait comporter l’argument suivant :
« quand je barre ma porte, j’entends le bruit du loquet qui me
confirme qu’elle est barrée ». Le client doit ensuite lire cette
histoire alternative à tous les jours.
L’étape 5 est une étape centrale du processus
thérapeutique. Elle vise à amener le client à comprendre que
le doute obsessionnel fait partie du monde de l’imaginaire.
L’imaginaire « ne réfère pas à de la fabulation ou à de la
rêverie, mais plutôt à tout ce qui n’est pas ici en ce moment :
si je pense à ce que j’ai fait hier, au futur, à ce qui pourrait
être, à ce qui a déjà été, à ce qui devrait être, je me retrouve
dans mon imagination ». On explique au client que
l’imaginaire est distinct de la réalité et que, dans une situation
de doute obsessionnel, l’individu quitte la réalité pour se
retrouver dans l’imaginaire. En fait, plus la personne
s’approche de son imaginaire, plus le doute obsessionnel
devient convaincant. L’étape 5 s’intéresse donc à trouver des
moyens pour repérer la pensée à partir de laquelle le client
passe de la réalité à l’imaginaire. Ensuite, elle consiste à
trouver et à mettre en pratique des stratégies et des outils qui
permettent de ralentir le processus du TOC, c’est-à-dire de
demeurer du côté de la réalité. Les éléments nommés dans
l’histoire alternative lors de l’étape 4 sont très utiles à cette
fin.
SPECTRUM
5
Les étapes 6 et 7 ont pour but d’apprendre au client à
identifier les erreurs de raisonnement qui le mènent à douter.
Pour ce faire, le psychologue présente les erreurs de
raisonnement les plus souvent rencontrées dans les différents
types de TOC. Par la suite, le client doit les
repérer à travers les histoires
obsessionnelles inventées par le thérapeute.
Ensuite, le client doit identifier les erreurs
qu’il fait et qui contribuent au maintien de
ses doutes. Enfin, le thérapeute et le client
décortiquent le raisonnement afin de
comprendre que si celui-ci est fautif, le
doute l’est aussi.
L’étape 8 concerne la nature sélective du doute. Plus
précisément, comme les doutes se limitent habituellement à
quelques situations, on constate avec le client que dans la
majorité des situations de sa vie, il ne rencontre pas de doutes
obsessionnels. Ainsi, on conclut qu’en général, son
raisonnement est basé sur des éléments de la réalité. À partir
de cette conclusion, on observe les situations dans lesquelles
le client doute et on les compare à des situations très
similaires dans lesquelles il ne doute pas. Par exemple, on
examine avec le client pourquoi il croit être contaminé
lorsqu’il touche aux poteaux dans le transport en commun,
mais pas lorsqu’il touche à un téléphone public. On
s’interroge aussi sur le fait que, malgré que ces situations
soient très similaires, le client y réagisse différemment. Le but
de cette étape est d’aider la personne à prendre une distance
par rapport à la situation qui suscite chez lui un doute pour
l’aider à voir que ses craintes ne sont pas pertinentes dans le
présent.
Étant donné que le doute arrive de manière sélective, l’étape 9
vise à examiner les zones particulièrement vulnérables du
client, ce qui permet de déterminer le thème commun de ses
doutes obsessionnels. Par exemple, certains se considèrent
comme des personnes pas assez ordonnées ou encore qui
tombent facilement malades. Une fois identifiées, ces pensées
sont explorées avec le thérapeute : par exemple, on essaie de
voir si elles représentent une évaluation réelle des
caractéristiques du client. Parfois, cette exploration permet de
nuancer ce qui est perçu comme une vulnérabilité personnelle
par le client. Par exemple, ce n’est pas parce que ma mère me
disait que j’étais désordonné quand j’étais petit que cela fait
de moi une personne désordonnée aujourd’hui.
Finalement, l’étape 10 sert à faire un bilan des notions
apprises en thérapie. En terminant, on explique au client qu’il
est normal, lorsqu’il n’accomplit pas ses compulsions, de
ressentir un certain vide ou un inconfort, mais que cette
impression diminuera avec le temps.
En conclusion, peu importe l’intensité et la quantité
des doutes vécus, le rythme thérapeutique dépend du client :
la TBI est flexible et s’adapte au problème de la personne.
D’ailleurs, ce traitement peut être adapté afin de s’appliquer à
d’autres troubles tels que les troubles alimentaires ou la peur
d’une dysmorphie corporelle. D’autre part, des études
cliniques se sont intéressées aux effets de ce traitement sur ces
troubles (O’Connor et al., 2005). Les auteurs de ces travaux
soulignent l’importance de multiplier les études dans ce
domaine. Mais les résultats sont prometteurs et des
recherches cliniques d’envergure sont en cours pour
corroborer les résultats soutenant son efficacité. Actuellement,
la TBI est le traitement utilisé dans l’équipe de recherche du
Dr O’Connor au Centre de Recherche Fernand-Seguin de
l’Hôpital Louis- H. Lafontaine.
Références
Grenier, S. (2004) Protocole de traitement IBA session par
session. Montréal : Centre de Recherche Fernand-Seguin.
Koszegi, Natalia. Entrevue personnelle portant sur la
thérapie basée sur les inférences, réalisée par Valérie
Perreault, 27 mai 2010.
O’Connor, K.P., & Aardema, F. (2004). Therapist Manual :
An Inference Based Approach to Treating Obsessive-
Compulsive Disorder. Montréal : Centre de Recherche
Fernand-Seguin.
O’Connor, K.P. et al. (2005). Evaluation of an Inference-
Based Approach to Treating Obsessive-Compulsive
Disorder. Cognitive Behaviour Therapy, 34(3), 148-163.
O’Connor, K.P., & Robillard, S. (1999). A Cognitive
Approach to the Treatment of Primary Inferences in
Obsessive-Compulsive disorder. Journal of cognitive
psychotherapy : An International Quarterly, 13 (4),
359-375.
O’Connor, K.P., & Robillard, S. (1996) Interventions
cognitives pour les troubles obsessionnels-compulsifs,
Revue québécoise de psychologie, 17 (1), 155-183.
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