Avez-vous senti
l’odeur du poisson
en lisant cette drôle
de nouvelle, dans le
JDE du 1er avril ?
Bien sûr, l’histoire était farfe-
lue. Elle était aussi truffée
d’indices qui devaient vous
faire deviner qu’il s’agissait
bien d’un poisson d’avril !
Avez-vous vous relevé tout le
vocabulaire lié aux poissons
et aux animaux aquatiques ?
Il y avait des noms de pois-
sons : colin, thon, truite, sole,
turbot, raie et carpe.
Le patronyme (nom de fa-
mille) de Colin était un autre
indice : Devis, de vis (qui si-
gnifie le poisson en néerlan-
dais).
Le verbe « seicher », volontai-
rement mal orthographié, de-
vait vous faire penser à la sei-
che, un mollusque.
Dans notre article, Colin ha-
bite Pesche, un village qui se
trouve vraiment à Couvin,
mais dont le nom était un pe-
tit clin d’œil à la pêche... Pê-
che que Colin avait pratiquée,
dans notre histoire avec son
grand-père ! En passant, si-
gnalons que monsieur J.
Thon existe vraiment et qu’il
était réellement professeur
de français à
l’école de Pes-
che !
Bien sûr, si
les nerfs
optiques
existent, il
n’y a pas
de nerfs
linguisti-
ques sur la
langue ! L’ad-
jectif linguistique
est lié aux langues parlées,
pas à la langue dans votre
bouche...
D’autres indices encore ? Les
« fish » du papy (fish veut dire
poisson en anglais). La petite
phrase : la farce ne
s’arête
pas
là, avec une farce et une arête
de poisson (le verbe arrêter
prend deux r). Et bien en-
tendu la date du 1er avril qui
démarre l’article !
Aviez-vous vu ce poisson
d’avril ? Vous a-t-il amusé ?
On espère ! Nous, en tout cas,
il nous a bien fait rire.... et
monsieur J. Thon aussi !
Nathalie Lemaire
La mauvaise appli de Colin : avez-vous senti le poisson ?
Le 1er avril, nous vous
avons racon une
drôle d’histoire... Celle
de Colin, qui avait
lancé une appli aux
résultats désastreux.
Ce jour-là, Nicolas De-
mande nous em-
mène dans un bois
l’on récolte de la
sève de bouleau. Loin de tout,
des bouleaux ont été percés
et plusieurs tuyaux sortent
des troncs pour aboutir, quel-
ques dizaines de centimètres
plus bas, dans des bidons.
Nicolas explique : «
La sève,
c’est comme une eau vivante
qui circule dans l’arbre. On la
conseille aux adultes, aux
changements de saison, pour
nettoyer l’organisme de la
pollution, des additifs alimen-
taires
(produits ajoutés dans
la nourriture),
de ce que le
stress a laissé dans le corps...
À notre sève, on ajoute des
bourgeons. C’est riche en vi-
tamines, en minéraux... Une
cure dure trois semaines
. »
Herbalgem a ainsi plusieurs
dizaines de produits naturels,
bio, qu’il propose à ses clients
pour améliorer leur santé ou
se soigner. L’idée est très an-
cienne. La sève fortifie l’arbre
et le nourrit, les bourgeons
concentrent toute l’énergie vi-
tale des fleurs, des fruits et
des feuilles. Pour tous les con-
vaincus de la gemmothérapie
(se soigner avec les bour-
geons), il y a moyen de profi-
ter de toutes ces qualités na-
turelles. Nathalie Lemaire
La sève et les bourgeons du bouleau, bons pour la santé ?
À Vielsalm (province de Liège), depuis 30
ans, la société (firme) Herbalgem récolte
de la ve et des bourgeons d’arbres et
arbustes pour préparer des remèdes.
La sève de bouleau est ré-
coltée au printemps.
ÉCORCE
SÈVE ÉLABORÉ
LIBER
CAMBIUM
SÈVE BRUTE
AUBIER
DURAMEN
MOËLLE
Comment ça marche ?
DANS LE TRONC
COUPE
TRANSVERSALE
ÉCORCE
AUBIER
MOËLLE
DURAMEN
CAMBIUM
LIBER
SOLEIL
Oxygène
LA PHOTOSYNTHÈSE
Gaz
carbonique
EAU ET SELS
MINÉRAUX
RACINES
GLUCOSE
LA SÈVE
Quand ?
La sève circule dans l’arbre
toute l’année sauf en hiver.
On la récolte au printemps,
car elle est moins sucrée, donc
moins épaisse.
Au printemps, la sève ressemble
a de l’eau. Une fois que l’arbre aura
des feuilles, il captera l’énergie du soleil, et
fabriquera une sève élaborée, sucrée,
grâce à la photosynthèse.
Quelle quantité ?
100 à 300 bouleaux sont exploités.
On ne récolte un arbre qu’une année
sur deux, pour lui laisser le temps de bien
cicatriser (refermer ses blessures). En une journée,
un bouleau peut faire monter 150 litres de sève.
Cette quantité dépend de la température,
de l’humidité... On n’en prend que
7 à 15 litres par jour, pour
permettre à l’arbre de garder
de quoi vivre et se développer.
La sève est bien sûr filtrée.
Comment ?
Il faut creuser des trous de 5-6 cm
de profondeur jusqu’à l’aubier,
où circule la sève brute, qui monte.
Des tuyaux sont placés.
Quand la récolte est terminée,
on rebouche les trous avec
des chevilles en bois stérilisées
par chaleur (on a tué les bactéries
qui pouvaient se trouver dessus).
Ces chevilles sont imprégnées
d’argile (terre qui cicatrise,
qui ferme la blessure), de propolis
(substance désinfectante,
cicatrisante et anti-inflammatoire
produite par les abeilles) et
d’huile essentielle (extrait
de plante, autre désinfectant).
2Vendredi 15 avril 2016
Belgique
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