2 Belgique Vendredi 15 avril 2016 La sève et les bourgeons du bouleau, bons pour la santé ? À Vielsalm (province de Liège), depuis 30 ans, la société (firme) Herbalgem récolte de la sève et des bourgeons d’arbres et arbustes pour préparer des remèdes. Comment ça marche ? LA SÈVE LA PHOTOSYNTHÈSE Quand ? La sève circule dans l’arbre toute l’année sauf en hiver. On la récolte au printemps, car elle est moins sucrée, donc moins épaisse. Au printemps, la sève ressemble a de l’eau. Une fois que l’arbre aura des feuilles, il captera l’énergie du soleil, et fabriquera une sève élaborée, sucrée, grâce à la photosynthèse. SOLEIL Oxygène Gaz carbonique Quelle quantité ? 100 à 300 bouleaux sont exploités. On ne récolte un arbre qu’une année sur deux, pour lui laisser le temps de bien cicatriser (refermer ses blessures). En une journée, un bouleau peut faire monter 150 litres de sève. Cette quantité dépend de la température, de l’humidité... On n’en prend que GLUCOSE 7 à 15 litres par jour, pour permettre à l’arbre de garder de quoi vivre et se développer. La sève est bien sûr filtrée. RACINES EAU ET SELS MINÉRAUX Comment ? MOËLLE DURAMEN SÈVE BRUTE AUBIER CAMBIUM À notre sève, on ajoute des bourgeons. C’est riche en vitamines, en minéraux... Une cure dure trois semaines. » Herbalgem a ainsi plusieurs dizaines de produits naturels, bio, qu’il propose à ses clients pour améliorer leur santé ou se soigner. L’idée est très ancienne. La sève fortifie l’arbre et le nourrit, les bourgeons concentrent toute l’énergie vitale des fleurs, des fruits et des feuilles. Pour tous les convaincus de la gemmothérapie (se soigner avec les bourgeons), il y a moyen de profiter de toutes ces qualités naturelles. Nathalie Lemaire SÈVE ÉLABORÉ LIBER C e jour-là, Nicolas Demande nous emmène dans un bois où l’on récolte de la sève de bouleau. Loin de tout, des bouleaux ont été percés et plusieurs tuyaux sortent des troncs pour aboutir, quelques dizaines de centimètres plus bas, dans des bidons. Nicolas explique : « La sève, c’est comme une eau vivante qui circule dans l’arbre. On la conseille aux adultes, aux changements de saison, pour nettoyer l’organisme de la pollution, des additifs alimentaires (produits ajoutés dans la nourriture), de ce que le stress a laissé dans le corps... DANS LE TRONC ÉCORCE La sève de bouleau est récoltée au printemps. Il faut creuser des trous de 5-6 cm de profondeur jusqu’à l’aubier, où circule la sève brute, qui monte. Des tuyaux sont placés. Quand la récolte est terminée, on rebouche les trous avec des chevilles en bois stérilisées par chaleur (on a tué les bactéries qui pouvaient se trouver dessus). Ces chevilles sont imprégnées d’argile (terre qui cicatrise, qui ferme la blessure), de propolis (substance désinfectante, cicatrisante et anti-inflammatoire produite par les abeilles) et d’huile essentielle (extrait de plante, autre désinfectant). COUPE TRANSVERSALE AUBIER DURAMEN MOËLLE CAMBIUM LIBER ÉCORCE La mauvaise appli de Colin : avez-vous senti le poisson ? Le 1er avril, nous vous avons raconté une drôle d’histoire... Celle de Colin, qui avait lancé une appli aux résultats désastreux. A vez-vous senti l’odeur du poisson en lisant cette drôle de nouvelle, dans le JDE du 1er avril ? Bien sûr, l’histoire était farfelue. Elle était aussi truffée d’indices qui devaient vous faire deviner qu’il s’agissait bien d’un poisson d’avril ! Avez-vous vous relevé tout le vocabulaire lié aux poissons et aux animaux aquatiques ? Il y avait des noms de poissons : colin, thon, truite, sole, turbot, raie et carpe. Le patronyme (nom de famille) de Colin était un autre indice : Devis, de vis (qui signifie le poisson en néerlandais). Le verbe « seicher », volontairement mal orthographié, devait vous faire penser à la seiche, un mollusque. Dans notre article, Colin habite Pesche, un village qui se trouve vraiment à Couvin, mais dont le nom était un petit clin d’œil à la pêche... Pê- che que Colin avait pratiquée, dans notre histoire avec son grand-père ! En passant, signalons que monsieur J. Thon existe vraiment et qu’il était réellement professeur de français à l’école de Pesche ! Bien sûr, si les nerfs optiques existent, il n’y a pas de nerfs linguistiques sur la langue ! L’adjectif linguistique est lié aux langues parlées, pas à la langue dans votre bouche... D’autres indices encore ? Les « fish » du papy (fish veut dire poisson en anglais). La petite phrase : la farce ne s’arête pas là, avec une farce et une arête de poisson (le verbe arrêter prend deux r). Et bien entendu la date du 1er avril qui démarre l’article ! Aviez-vous vu ce poisson d’avril ? Vous a-t-il amusé ? On espère ! Nous, en tout cas, il nous a bien fait rire.... et monsieur J. Thon aussi ! Nathalie Lemaire