GENRE
DATE(S)
HORAIRE(S)
DURÉE
SPECTACLE
LE BAOU / GRAND STUDIO
CHÂTEAUVALLON.COM
04 94 22 02 02PROCHAINEMENT
MENTIONS
THÉÂTRE
MARDI 10 ET MERCREDI 11 OCTOBRE 2017
19H00
1H05
LA SOLITUDE D’UN ACTEUR DE PEEP-SHOW
AVANT SON ENTRÉE EN SCÈNE
PAUL VAN MULDER
Production Dune Productions
Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International, du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, de Wallonie-Bruxelles Théâtre / Danse,
de La Fédération Wallonie-Bruxelles et de La Commission Communautaire française.
GENRE
DATE(S)
HORAIRE(S)
DURÉE
SPECTACLE
LE BAOU / GRAND STUDIO
CHÂTEAUVALLON.COM04 94 22 02 02PROCHAINEMENT
MENTIONS
Une chaise, une ampoule nue qui pend au bout d’un fil. Seul sur scène, le Belge
Paul Van Mulder met en lumière la question de l’exclusion dans un monologue
poignant, aussi candide que brutal, qui fouille l’intimité d’un acteur de peep-
show. D’une voix douce, fragile, il « est » cet homme qui doit chaque nuit se
dénuder dans une espèce d’impudeur désespérée. Il « est » cet individu qui
cherche sa place dans un monde où il se sent étranger. La pièce a des accents
de confession, et la mise en scène, d’une grande délicatesse, fait ressortir toute
l’humanité enfouie chez un artiste que l’on juge parfois durement. Interprète de
son propre texte, Paul Van Mulder choisit le ton de la confidence, bouleversante
et parfois crue, pour redonner leur dignité à tous les écorchés de notre société.
Son personnage à fleur de peau et son jeu d’acteur suscitent une fascination qui
donne envie de percer le mystère de cet acteur de peep-show, seul avant son
entrée en scène. Un texte puissant et pudique qui continue de hanter une fois
sorti du théâtre.
LA SOLITUDE
D’UN ACTEUR
DE PEEP-
SHOW AVANT
SON
ENTRÉE EN
SCÈNE
De et par
Paul Van Mulder
Texte publié aux Editions Maelström
Nomination aux Prix de la Critique - Belgique
« Meilleur seul en scène »
Entre une chaise et une ampoule nue qui se balance au bout d’un fil, un acteur de peep
show semble tourner dans sa cellule, comme les idées tournent dans sa tête. D’une
voix douce, fragile, bougeant à peine, comme si un soue susait à le faire tomber, il
nous livre ses humiliations, ses peurs, ses cauchemars, la disparition de ses repères.
Endossant un texte fort, parfois cru mais criant de vérité, Paul Van Mulder dénonce la
fragilité des liens sociaux et la place qu’occupe le travail, même précaire, dans notre
quête de dignité. Il déroule le fil de ce qui ressemble à une confession, en petites phrases
suspendues, bouées de survie contre la honte et le non sens d’une vie passée à chercher
le regard, l’étreinte, à exister.
Paul Van Mulder, auteur et interprète de la pièce, fait vivre sur scène ce personnage qui se
veut métaphore de la nature humaine. Il nous envoie à la figure une interprétation d’une
douceur extrême, une sensibilité à fleur de peau. Une émotion contenue, criante de vérité,
qui nous prend à la gorge jusqu’à la fin sans nous lâcher. Il met en scène avec une grande
délicatesse la solitude d’un individu qui cherche sa place dans un monde où il se sent
étranger. Une pièce où il sera surtout question de dignité humaine, de rêves déchus. Une
recherche de respect qui plane sans cesse. Au-delà de cette simple confession déroulée
à mots heurtés, une étrange relation se tisse entre l’acteur et les spectateurs. Qui est cet
homme devant nous ? Où souhaite-t-il nous emmener ?
Cette pièce est le reflet de l’actualité et le sera de plus en plus dans cette période de précarité
et de récession que nous vivons… Ce texte parle de solitude et d’isolement.
Le texte parle d’un travailleur qui incarne n’importe quel autre travailleur. L’acteur parle de
l’angoisse de perdre son boulot, du petit chef qui est toujours là pour l’humilier, pour exiger
plus. Ce qu’on attend de lui c’est d’être obéissant et efficace. Et peu importe s’il y trouve son
compte. Il est le miroir de nos peurs intérieures, de notre désarroi devant les perspectives
sociales qu’offre la société d’aujourd’hui. Même les travailleurs les plus protégés, les plus
sécurisés vivent désormais dans la crainte de perdre leur emploi et de sombrer dans la
pauvreté. Beaucoup d’entre eux ont fait une croix sur un travail épanouissant et valorisant.
Et comme le personnage de la pièce, ils sont capables de supporter toutes les compromissions,
de renier leurs propres valeurs pour garder leur travail.
La solitude dans le monde du travail
Tout le monde a peur de tout le monde, peur de se plaindre, peur de revendiquer, peur de se confier à
un collègue pourrait en faire part à la hiérarchie et ainsi le fragiliser dans l’entreprise. Ainsi, même les
syndicats ont leurs règles et leurs démarches de compromission qui ne peuvent sauver les travailleurs.
La solitude dans la vie de tous les jours
Car comment aller vers l’autre quand on vit dans la peur de ne pas joindre les deux bouts, quand il
faut parfois prendre deux boulots pour y arriver, quand on vit dans des logements indécents. Alors on
se cache, on n’a plus de vie sociale, et cela précarise encore davantage les plus fragiles d’entre nous.
Car ce texte parle aussi de cette nouvelle classe sociale que sont « les travailleurs pauvres ». Ils ont
un emploi, mais ne peuvent pas se loger, payer leurs factures, se nourrir correctement, avoir des loisirs.
Pourtant ils s’accrochent à leur boulot qui permet seulement de survire et d’échapper à la rue… Comme
le personnage de la pièce, nous avons tous des rêves (lui c’est d’avoir un jour un jardin). Nous avons
tous envie de les réaliser. Ils nous permettent de vivre et d’échapper à la morosité du quotidien. Mais
est ce que la société actuelle, permet encore à chaque citoyen de les réaliser ? Car tout est déréglé…
Les riches sont de plus en plus riches et de moins en moins nombreux et les pauvres de plus en plus
pauvres et de plus en plus nombreux. IIs ne trouvent pas leur place dans cette société si peu généreuse,
et cela engendre tant de frustrations, tant de haines, qu’il n’y a que la violence qui peut faire taire cette
absence de bonheur et de ces rêves qui jamais ne seront réalisés.
Le respect
Tous les jeunes n’ont plus que ces mots à la bouche, «respecte-moi ! », «tu me manques de respect !»
Notre société fabrique des bombes vivantes qui exploseront pour une simple phrase, pour un regard
mal interprété. Car beaucoup ne se sentent plus respectés par leur entourage social. Le seul travail
ne peut plus donner de perspective de vie meilleure, les ascenseurs sociaux ne fonctionnent plus, la
spéculation, le travail virtuel sont sources d’enrichissements…
L’histoire de cet acteur de peep-show, ce travailleur précaire, insignifiant et pourtant si touchant,
ore le témoignage que toute vie, même la plus ordinaire, même la plus controversée, renferme une
humanité, où chacun peut s’y retrouver et qu’il faut aujourd’hui, plus que jamais, se battre pour que
chacun puisse se bâtir un avenir, une espérance. C’est la garantie absolue pour construire un monde
meilleur, une société plus juste.
EXTRAITS DE PRESSE
Paul Van Mulder fait palpiter son jeu comme un coeur éraé, dénonçant la précarité et la
solitude des plus fragiles d’entre nous, ces êtres jetables sans avenir […] Simple mais empreinte
dune poétique urgence, cette pièce signe en beauté le retour de Paul Van Mulder en Belgique.
LE SOIR
En une petite heure, le comédien, le plus souvent sur un ton doux, souriant, anodin, dévoile peu
à peu la torture mentale vécue par un homme, son désarroi, son désespoir, qui le conduisent
inexorablement à une explosion de violence […] la force émotionnelle du monologue de cet être
dont le désarroi nous hantera encore longtemps.
JEU
[…] Paul Van Mulder est dune vérité étonnante dans son récit. Il na pas peur des mots. On
noublie lacteur. On regarde et on écoute l’homme fatigué, perturbé qui nous fait entrer dans
le secret de sa vie. Il nous bouleverse cet homme-là ! Un « seul en scène » de plus dune heure
qui nous fait vibrer.
LES FEUX DE LA RAMPE
[…] C’est l’histoire d’un homme qui doit chaque nuit se dénuder et va se mettre à nu pour un
seul soir, l’histoire d’un acteur qui sexhibe sans un mot et qui va se mettre à parler. Paul Van
Mulder porte ce texte parfois cru et cet acteur de peep-show à l’impudeur désespérée avec une
vérité bouleversante […]
LA TRIBUNE DE BRUXELLES
Un homme seul, une angoisse dexister, de la boue, de la dignité volée, le tout dans un monologue
cru et percutant dont on ne peut ressortir indemne. Cest fatal.
LE DEVOIR
[…] Un récit bouleversant de sensibilité et de justesse. Il égratigne ce système basé sur lecacité
qui occulte trop souvent l’humain. Ô combien opportun de porter ainsi la parole des sans-voix,
ombres écorchées que lon croise sans un regard.
CULTURE ET DEPENDANCES
À travers ce texte dune sincérité à en couper le soue, Paul Van Mulder nous bouleverse et
nous donne soif d’exister, tout simplement.
LE DELIT
PAUL VAN MULDER
Formé au Conservatoire de Bruxelles et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris,
il obtient le Premier prix d’Art Dramatique.
A Bruxelles, il joue principalement au Théâtre Royal du Parc, au Théâtre du Rideau de Bruxelles, au
Théâtre Royal des Galeries, au Théâtre Poème 2, au Théâtre des Martyrs…
A Paris, il joue à la Comédie Française, à la Cartoucherie Théâtre du soleil/Théâtre de l’épée de bois.
A la télévision française, il travaille sous la direction de Patrick Jamain, Peter Kassovitz, Gavin Milar,
Jean Pierre Badel, Marc Simenon, Louis Grospierre. A la télévision belge, sous la direction de Jean-Louis
Colmant, et à la télévision Italienne sous la direction Ignazio Agosta.
Au cinéma, il joue sous la direction Richard Dembo pour
L’instinct de l’ange
, sous la direction d’Anna
Maria Tatò pour
The Night and the Moment
, sous la direction de Christophe Smith pour
Michael Kael
contre la World News Company
, sous la direction de Claude Faraldo pour
Merci pour le geste.
Il assiste à la mise en scène de Lambert Wilson pour
Les Caprices de Marianne
d’Alfred de Musset au
Théâtre des Boues du Nord et d’Hervé Tougeron pour
La plaie et le couteau
d’Enzo Corman à la Scène
Nationale Comédie de Caen.
Il met en scène
La Ronde
d’Arthur Schnitzler,
Gros câlin
d’Emile Ajar,
La prose du Transsibérien et de
la petite Jeanne de France
. Il crée le Théâtre du Cinabre à Paris et y met en scène
Comment Wang-Fô
fut sauvé
de Marguerite Yourcenar et
Inventions à deux voix
de Roland Dubillard.
Il se consacre également à l’écriture et donne naissance à
La solitude d’un acteur de peep-show avant
son entrée en scène
. Il en est également l’interprète et est nominé dans la catégorie «Meilleur Seul en
Scène » au prix de la critique 2007 / 2008. Spectacle qui continue sa carrière chaque saison depuis
sa création avec plus de 200 représentations en Belgique et au Québec.
En Janvier 2010, il crée le rôle de Verlaine dans
Les Damnés
de William Cli Prix Goncourt de la Poésie
en 2015 pour l’ensemble de son oeuvre dans une mise en scène de Dolores Oscari à Bruxelles. En
octobre 2016, il crée le texte de Rainer Maria Rilke
La lettre d’un jeune travailleur
un monologue où il
interprète Rilke en personne.
Il travaille actuellement à la finalisation d’un nouveau texte
Amours à mort
qui sera créé en mars 2017
au Théâtre des Riches Claires à Bruxelles.
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