testing, and (c) the increasingly selective criteria prevailing for donor screening.
There has been no transmission of AIDS, hepatitis B, nor hepatitis C by licensed
plasma products in the last 15 years. Recently, four cases of transmission of variant
Creutzfeldt-Jakob disease (vCJD) have been identified and ascribed to the infusion
of non leucoreduced red blood cell concentrates from donors who subsequently
developed the disease. However, to date, no case of transmission of prions by
plasma products have been observed, possibly because, as demonstrated by
experimental validation studies, several fractionation steps have the capacity to
remove the presumably low infectivity present in the plasma. Therefore, the risk of
transmission of vCJD by human plasma products appears very remote, but caution
should prevail since the biochemical nature of the infectious agent in human blood
is still unknown. Under current regulations, licensed fractionated plasma products
are among the safest therapeutic biological products available. Still, constant
vigilance against emerging human pathogenic agents is in place.
Key words: plasma products, blood, virus, inactivation, prion
Le plasma humain contient un nombre important
de protéines qui se révèlent essentielles à la
régulation et à l’équilibre des processus physio-
logiques de l’organisme. La fonction de certai-
nes de ces protéines est apparue clairement
quand un lien de cause à effet a été établi entre l’existence
d’un déficit congénital ou acquis et la survenue d’une patho-
logie. Parmi les plusieurs centaines de protéines identifiées
dans le plasma, plus d’une vingtaine sont aujourd’hui extrai-
tes industriellement et utilisées comme médicament, en parti-
culier à titre de thérapeutique substitutive consistant à restau-
rer chez le malade un taux circulant plasmatique normal.
La figure 1 est une représentation de la composition pro-
téique du plasma humain ; elle illustre la diversité tant qualita-
tive que quantitative du plasma, mais aussi le défi technologi-
que présenté par l’extraction de certaines de ces protéines
présentes à l’état de traces.
Au fil des 15 dernières années, le fractionnement plasmati-
que a poursuivi sa mutation et son évolution, tout particulière-
ment pour assurer au mieux la sécurité virale et, plus globale-
ment, la qualité des produits [1]. Aujourd’hui, il s’inscrit, sans
conteste, parmi les disciplines les plus avancées et les plus
exigeantes de l’industrie biopharmaceutique. Cet article fait
le point sur le mode de production et sur les caractéristiques
de ces produits essentiels, de même que sur l’état des
connaissances et sur les progrès accomplis dans la maîtrise
des risques de transmission de virus et de prions.
Fractionnement plasmatique
Situation mondiale
Le processus industriel complexe permettant l’extraction des
produits plasmatiques est appelé « fractionnement plasmati-
que ». Le volume de plasma fractionné se monte à environ 25
millions de litres à l’échelle mondiale, dont environ 600 000
litres en France. Les phases d’extraction des protéines sont
réalisées à grande échelle dans des usines de haute technolo-
gie dénommées « centres de fractionnement ». On dénom-
bre environ 70 centres dans le monde, dont 3 en France, 2
d’entre eux étant localisés aux Ulis et à Lille et regroupés au
sein du Laboratoire français du fractionnement et des biotech-
nologies (LFB).
La plupart des centres de fractionnement se trouvent dans des
pays industrialisés ou émergents [2]. Dans l’Union euro-
péenne, on trouve des centres de fractionnement en Allema-
gne, en Angleterre, en Autriche, en Belgique, en Espagne, en
Hollande, en Hongrie, en Italie, et en Suède. Ailleurs, des
centres de fractionnement existent en Australie, en Chine,
aux Etats-Unis, au Japon, et en Suisse. Le Brésil, l’Iran, la
Russie et l’Inde envisagent la construction d’un centre de
fractionnement afin de subvenir au moins partiellement à
leurs besoins en produits plasmatiques. L’insuffisance de
production et le coût conduisent à une disparité marquée
dans l’usage clinique de ces produits entre le monde indus-
trialisé et les pays en voie de développement.
Collecte du plasma pour fractionnement
Le plasma pour fractionnement peut être préparé soit à partir
de dons de sang total (cas majoritaire en France), soit à partir
de dons de plasma par aphérèse (procédure utilisée majori-
tairement aux Etats-Unis pour la collecte auprès de donneurs
rémunérés). Dans le cas d’une collecte de sang total, le don
doit subir une ou plusieurs étapes de centrifugation afin de
séparer le plasma des composants cellulaires (tout particuliè-
rement les globules rouges). Les centres de collecte sont soit
sous le contrôle direct des fractionneurs (c’est le cas par
exemple de centres de plasmaphérèse localisés aux Etats-
Unis), soit d’établissements de transfusion (comme en France)
qui ont des contrats de fourniture de plasma avec le fraction-
neur. Dans tous les cas de figure, la collecte et la préparation
du plasma pour fractionnement font l’objet d’un cadre régle-
mentaire très strict, sous le contrôle des autorités nationales
de santé. Des critères particuliers sont appliqués pour la
préparation de plasmas « spécifiques » (hyper-immuns) ren-
fermant un titre élevé en anticorps neutralisants dirigés contre
Hématologie, vol. 14, n° 1, janvier-février 2008
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