Bulletin de marché - SGPV Fédération Suisse des Producteurs de

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Nummer85––juillet
Numéro
Juli 2011
2012
Bulletin de marché
Publication périodique de la Fédération suisse des producteurs de céréales
Dans ce numéro:
In
dieser
Prix
de Ausgabe:
la récolte 2011
Céréales panifiables 2011 : prix indicatifs atteints
récolte 2010 et
Nous vous présentons ici les prix
payés aux producteurs pour les
céréales panifiables de la récolte
2011. Ces prix sont le résultat du
dernier recensement effectué par
la FSPC.
- Prix des céréales panifiables 2011
1
- Explications des boxplots
- Prix des oléagineux 2011
2
- Prix des céréales fourragères
2011
- Perspectives 2012 et 2013
- Publicité pour le pain
- Commentaire: Protection à la
frontière
3
4
La comparaison montre que les
prix peuvent varier fortement,
même à l’intérieur d’une classe
donnée, ceci jusqu’à Fr. 7.-/dt. La
variation est la plus grande pour
la classe TOP ; elle est moins
marquée dans les autres classes.
Les rectangles, qui contiennent
50 % des annonces, sont au
même niveau que les prix indicatifs 2011 de chaque classe. Les
médianes mettent en évidence
des différences légèrement plus
élevées que Fr. 2.-/dt entre les
classes TOP et I et d’environ
Fr. 3.-/dt entre les classes I et II.
En comparaison pluriannuelle, il
faut constater que les prix de la
récolte 2010 n’ont pas pu être
atteints. La médiane de toutes les
classes, pour 2011, reste cependant à Fr. 50.-/dt. Au cours des
dernières années, les prix élevés
de 2007/2008 ainsi que la chute
des prix en 2009, renforcés par la
baisse de protection à la frontière
de Fr. 4.-/dt, sont particulièrement visibles.
Pour les producteurs, une comparaison entre les prix bruts et nets,
soit après déduction des taxes
d’entrée, des frais de séchage, des
cotisations professionnelles ainsi
que des réfactions de poids pour
le triage et le séchage, montre
une différence totale d’au minimum Fr. 4.-/dt. Les centres collecteurs échelonnant les taxes de
prise en charge en fonction des
quantités sont de plus en plus
nombreux, mais nous avons à
chaque fois considéré une quantité « moyenne ».
Pour cette mise en valeur, tous les
modes de production ou labels ont
été pris en compte (sauf le bio) : IPSuisse (prix de base sans les
primes), Suisse Premium, SUISSE
GARANTIE et PER.
Blé classe I, prix bruts aux producteurs, 2006-2011
Année
Source : recensements des prix de la FSPC, 2009-2012
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Bulletin de marché
Explications des „boxplots“ et des sources de données
25%
25%
25%
95 %
25%
PER
Source : recensements des prix de la FSPC, 2011
Nous souhaitons ici expliquer en
détail la présentation des prix payés
aux producteurs sous forme de
boxplots. Les boxplots donnent les
informations suivantes :
• La « ligne du milieu » représente la médiane. Elle divise les
résultats en deux parties égales :
50 % des données se situent endessus de cette ligne et 50 % endessous.
• Le rectangle orange (=Box)
contient 50 % des données. Endessous et en-dessus de ce
rectangle sont représentés
chaque fois 25 % des données.
• Les lignes verticales, y compris le rectangle, contiennent
env. 95 % des données.
• Les valeurs extrêmes ne sont
pas représentées.
• Le nombre de données
(annonces) est inscrit endessous de l’axe, entre parenthèse.
En raison du nombre restreint de
données à disposition, cette représentation permet de mettre en
évidence la répartition des données
sans faire une analyse statistique
approfondie. Les valeurs extrêmes,
dans le cas des boxplots, n’influencent pas la médiane ; elles auraient
par contre une influence importante sur la moyenne.
Les données ont été annoncées par
des délégués de la FSPC et des
centres collecteurs. La majorité des
annonces provient de centres collecteurs différents ; toute la Suisse
est ainsi représentée, mais sans
pondération.
Un grand merci à tous les
producteurs et centres collecteurs qui nous ont fourni
les chiffres !
Oléagineux 2011 : des prix attractifs
Les prix des oléagineux suisses
sont dépendants du prix international des huiles végétales. Actuellement, ce marché est porteur,
d’autant plus que la demande
indigène est importante. Ceci se
répercute de façon positive sur
les prix payés aux producteurs.
La différence de prix entre les
variétés conventionnelles de colza
et les variétés HOLL représente
toujours Fr. 10.-/dt. Cette différence sert à compenser les rendements plus faibles du colza
HOLL. Les prix du colza HOLL
varient peu (Fr. 3.-/dt), alors que,
pour le colza conventionnel, la
Source : recensements des prix de la FSPC, 2009-2012
variation est plus grande selon le
centre collecteur (Fr. 7.-/dt).
Les tournesols ont également
atteint des prix intéressants, garantissant leur attractivité économique face au colza. La différence
de prix entre les variétés HO et
conventionnelles se monte à
Fr. 4.-/dt. Comme pour le colza,
les variations entre les centres
collecteurs pour les tournesols
traditionnels sont un peu plus
importantes et se montent à
Fr. 9.-/dt.
La comparaison pluriannuelle
pour le colza (sans le HOLL)
montre que les prix 2011 ont
augmenté par rapport à l’année
d’avant (environ + Fr. 10.-/dt),
même si le niveau record de 2008
n’a pas été atteint. Les variations
des prix internationaux ont une
influence, pour les oléagineux,
une année plus tard que pour les
céréales, les oléagineux étant déjà
commercialisés avant la récolte.
Ainsi, les prix du printemps 2011
étaient déterminants pour la
récolte 2011. En raison de la
situation actuelle sur les marchés,
les producteurs peuvent s’attendre à des prix relativement
stables pour la récolte des oléagineux 2012.
Numéro 8 - juillet 2012
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Céréales fourragères 2011 : des prix stables
Les prix des céréales fourragères
varient peu d’une année à l’autre
et les prix payés aux producteurs
restent dans une fourchette restreinte en comparaison avec les
céréales panifiables.
Pour le blé fourrager, la moitié
des producteurs a reçu un prix
brut entre Fr. 36.50 et 37.50 /dt.
Tant pour le blé fourrager que
pour l’orge, la médiane correspond aux prix indicatifs de
Fr. 36.50/dt pour le blé fourrager
et Fr. 34.50/dt pour l’orge. Une
variation de Fr. 4.-/dt est constatée pour les deux céréales.
Il faut signaler que seuls les prix
effectivement payés ont été pris
en compte ; pour les livraisons en
« compte marchandise » ou les
contre-affaires, les prix sont plus
élevés d’environ Fr. 4.-/dt. Une
représentation de tous les systèmes de paiements n’est cependant pas possible.
La comparaison entre les prix
bruts et nets pour le blé fourrager
montre que les coûts de prise en
charge (taxe d’entrée, cotisations
professionnelles, séchage, etc.) se
montent à environ Fr. 2.-/dt et
sont généralement plus faibles que
pour les céréales panifiables. Des
grandes différences sont également constatées entre les différents centres collecteurs.
Source : recensements des prix de la FSPC, 2009-2012
Récoltes 2012 et 2013 : perspectives
La récolte 2011 l’a rappelé : il est
difficile de faire des estimations
avant la récolte ! Mais l’exercice est
nécessaire afin de planifier les quantités, que ce soit pour la logistique
des centres collecteurs ou pour la
planification des mesures de gestion
de l’offre (déclassement).
Estimations de récolte 2012
Au début juin, swiss granum a publié la deuxième estimation des
récoltes pour l’année en cours.
Alors que les surfaces globales de
céréales subissent une nouvelle
baisse, particulièrement marquée
pour l’orge et le blé fourrager, la
récolte 2012 devrait être satisfaisante. La quantité de céréales panifiables permettra, sans incident
climatique durant la récolte, de
couvrir la demande des meuniers
pour nos céréales indigènes, sans
excédent conséquent. Quantité et
qualité devraient ainsi être au rendez-vous pour cette récolte. Relevons que les prix indicatifs ont été
fixés le 28 juin dernier.
Les surfaces de céréales fourragères
(sans le maïs grain) subissant un
recul de près de 1'100 hectares,
avec pour conséquence une diminution de la production estimée à
8’000 tonnes par rapport à la récolte 2011.
des classes de qualité correspond
dans les grandes lignes à la récolte
2012. Au niveau de la classe Top,
une plus grande diversité dans les
variétés est souhaitée, Claro représentant actuellement la moitié de la
quantité dans cette classe.
Il est maintenant nécessaire d’attendre les résultats de la récolte
pour obtenir des chiffres précis et
fiables quant aux quantités.
fenaco
Part des
classes
Récolte 2013 : un besoin confirmé en céréales de haute qualité
Selon les recommandations de
semis de fenaco et IP-Suisse, la
demande en blé panifiable de classe
Top se confirme, laissant envisager
une production en accord avec les
besoins de la meunerie suisse en
matières premières de haute qualité. Soulignons qu’IP-Suisse est toujours à la recherche de nouveaux
producteurs de blé panifiable.
Sans entrer dans les détails, les
recommandations sur la répartition
Classe Top
Evolution
35 %
IP-Suisse
Part des Evolution
classes
45 %
Top Q
Top
Classe I
40 %
40 %
Classe II
25 %
15 %
Source: données fenaco et IP-Suisse ; représentation FSPC
Publicité pour le pain : miam !
Afin de vérifier si le spot TV de
l’Information Suisse sur le Pain
(ISP) atteignait le résultat escompté, un contrôle d’efficacité de la
publicité a été effectué. Le plus
important d’abord : la publicité
est considérée comme sympathique et ouvre l’appétit !
vient bien, voire très bien, au pain
suisse (près de 80 % des avis
l’approuvent). Cette approbation
est particulièrement marquée en
Suisse allemande, les Romands se
sentant moins concernés car leur
préférence va plutôt pour le pain
blanc.
Envie de pain du boulanger
Plus de 40 % des personnes sondées reconnaissent le spot, qui
ouvre l’appétit et donne envie de
manger du pain (de façon prononcée pour 60 % et plus faiblement
pour 20 %). L’arôme, la fraîcheur
et l’aspect croustillant ont également été fréquemment cités. Et
c’est justement en raison de cette
fraîcheur et de l’aspect croustillant que trois quarts des sondés
partent du principe que le pain
provient d’une boulangerie artisanale.
La publicité est considérée
comme sympathique et elle interpelle 87 % des sondés. En effet, le
son du pain qui se rompt est
perçu agréablement et le spot est
simple, court et bénéficie d’un
message fort et crédible.
La publicité de l’ISP convient
bien au pain suisse et interpelle
Pour deux tiers des sondés, il est
évident qu’il s’agit d’un pain
suisse. La publicité de l’ISP con-
Provenance suisse
Des questions supplémentaires
quant à la provenance ont été
posées en fin de sondage. Plus de
70 % des personnes interrogées
considèrent comme important ou
très important le fait que le pain
suisse soit produit uniquement
avec des céréales suisses. Plus de
70 % des sondés disent même
préférer le pain suisse au pain
importé. Il existe cependant, du
point de vue de la FSPC, encore
trop peu de transparence sur la
provenance des matières premières destinées à la fabrication
du pain. L’ISP a encore du pain
sur la planche !
Grâce à ces résultats réjouissants,
le spot publicitaire sera reconduit
sans changement durant l’automne 2012.
Image: Information suisse sur le pain - ISP
Commentaire : Pour une utilisation responsable des droits de douane
Les droits de douane sont des éléments essentiels pour maintenir une
production en Suisse, grâce à une
protection contre des importations
massives et peu coûteuses.
Les systèmes de protection à la
frontière en vigueur pour les céréales
panifiables et les matières premières
fourragères déterminent indirectement les prix payés aux producteurs
suisses et l’article 17 de la loi sur
l’agriculture stipule que « les droits
de douane à l’importation doivent
être fixés compte tenu de la situation de l’approvisionnement dans le
pays et des débouchés existant pour
les produits suisse similaires ».
Les textes de loi sont parfois soumis
à une interprétation plus ou moins
large de leur énoncé, mais il est ici
évident que la protection à la frontière doit remplir deux objectifs :
d’une part assurer à la population
suisse un approvisionnement en
suffisance et, d’autre part, garantir
une production indigène de bien de
consommation, pour autant que l’on
soit capable d’en fournir les matières
premières.
Dans le secteur des céréales, oléagineux et protéagineux, les capacités
de production existent, mais elles
sont mises à mal par une rentabilité
insuffisante pour les producteurs.
Nous pouvons donc produire si
l’intérêt économique existe, en
d’autres termes si la protection à la
frontière est suffisante ! Il est aujourd’hui politiquement illusoire d’augmenter la protection à la frontière et
d’isoler complètement la Suisse de
ses voisins; il est par contre justifié
de conserver une protection adéquate qui permet à la production
indigène de produire à des prix
corrects.
Dans les discussions sur la politique
agricole 2014-2017, cet article 17
de notre loi sur l’agriculture devra
être renforcé en mentionnant que
les droits de douane devront être
fixés « dans le but d’assurer un
approvisionnement significatif en
produits agricoles indigènes ». Cela
permettra notamment de maintenir
un taux d’auto-approvisionnement
stable à l’avenir et de renforcer le
principe de souveraineté alimentaire.
La Suisse doit assumer les besoins
alimentaires de sa population et
l’agriculture indigène doit y contribuer majoritairement.
„Il est justifié de
conserver une
protection adéquate qui
permet à la production
indigène de produire à
des prix corrects.“
Fritz Glauser, président FSPC
Fédération suisse des producteurs de céréales
Prochaine publication:
Belpstrasse 26
CH-3007 Bern
Téléphone : +41 31 381 72 03
Le prochain bulletin de marché sera publié dans le
courant de l’automne 2012 ; cette dernière édition 2012
traitera de différents thèmes d’actualité.
Télécopie : +41 31 381 72 04
Messagerie : [email protected]
Retrouvez plus d’infos sur www.fspc.ch
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