Dynamiser le commerce régional des céréales en Afrique de l`ouest

Pour diffusion immédiate
Wageningen, le 24 novembre 2016
Dynamiser le commerce régional des céréales en Afrique de l’ouest
Le commerce des céréales, comme le maïs, le millet, le sorgho et le riz, se situe bien en
dessous de son potentiel de croissance en Afrique de l’ouest, malgré les opportunités
offertes par la production locale et la forte demande des populations urbaines toujours plus
nombreuses. Une conférence intitulée Comment structurer le commerce des céréales en
Afrique de l’ouest : quels instruments de marché et quelles mesures de politique publique?
examinera quelques-uns des obstacles actuels à l’augmentation du commerce régional dans
le secteur des céréales, ainsi que les moyens de le dynamiser. L’événement se tiendra à
Ouagadougou (Burkina Faso) du 29 novembre au 1er cembre.
Dans une gion la population double quasiment tous les vingt ans, les cultures céréalières
représentent un cinquième des surfaces cultivées et fournissent du travail à temps partiel à environ
80 % de la population d’Afrique occidentale. Cependant, bien que la production soit passée de 16
millions de tonnes en 1980 à 63 millions de tonnes en 2015, moins d’1,5 million de tonnes de cultures
céréalières locales est vendu dans le cadre du commerce transfrontalier de cette région, un volume
extrêmement faible comparé à celui des importations de blé, de farine de froment et de riz.
La modernisation du marché céréalier d’Afrique de l’ouest est fondamentale si l’on veut garantir de
plus hauts revenus aux petits exploitants agricoles, une meilleure sécurité alimentaire et
l’approvisionnement nécessaire à l’alimentation du bétail et du poison d’élevage,” remarque Michael
Hailu, directeur du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), qui organise
l’énement conjointement avec le Réseau des organisations paysannes et des producteurs
agricoles de l’Afrique de l’ouest (ROPPA), le seau ouest-africain des céréaliers (ROAC) et
l’Association africaine du crédit rural et agricole (AFRACA).
Toute une série d’obstacles empêchent les producteurs locaux de vendre à des prix compétitifs. En
raison des coûts de transaction élevés et d’une logistique inefficace, certains transformateurs
agroalimentaires, comme les brasseries et les fabricants d’aliments pour animaux, préfèrent
importer le sorgho et le millet de zones extérieures à la gion, plutôt que de s’approvisionner
localement.
Réunissant les principaux acteurs du commerce céréalier de la gion, y compris les coopératives,
les transformateurs, les gociants, les décideurs politiques, les organisations de veloppement et
les bailleurs de fonds, ce forum régional de trois jours cherchera à velopper une stratégie à me
de relever les défis actuels et de tirer parti du marché commun formé par l’Union économique et
monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO).
COMMUNIQUÉ
Un des principaux points à l’ordre du jour sera le veloppement d’instruments de marché qui
puissent contribuer à l’organisation, à la régulation et au financement du commerce gional des
céréales, en permettant aux producteurs d’obtenir des prix plus élevés, aux acheteurs de disposer
d’un approvisionnement plus fiable en céréales de haute qualité, et à d’autres acteurs de la chaine
d’approvisionnement d’en tirer des bénéfices. Outre la prise en compte et le partage de bonnes
pratiques pour les producteurs, les transformateurs et les négociants, la conférence se fixe pour
objectif la production d’une feuille de route pour la création d’une bourse gionale des céréales.
Les céréales comme le riz, le maïs, le sorgho, le millet et la caroube revêtent une importance
stratégique pour la sécurité alimentaire et l’économie rurale en Afrique de l’ouest,” précise
Souleymane Zeba, coordinateur pour l’Afrique de l’ouest au CTA. Cependant, le marché actuel
n’offre pas aux agriculteurs la garantie qu’ils vendront leurs produits à un bon prix.”
Pour les paysans et les producteurs agricoles, les céréales constituent l’offre de base et contribuent
à assurer le droit à l’alimentation des populations de la région,” explique Djibo Bagna, Président du
ROPPA. “Cependant, la structure actuelle du marché profite plus à quelques cultures de rentes et
induit des systèmes alimentaires qui favorisent de moins en moins la consommation de céréales
locales. Il conviendrait donc de réformer les marchés pour établir un équilibre en faveur d’une
sécurité alimentaire durable .”
La conférence examinera les possibilités de création d’un environnement politique régional
permettant d’encourager une participation accrue du secteur privé dans le commerce de céréales
et d’améliorer la capacité des institutions d’appui au commerce, de manière à promouvoir des
marchés céréaliers régionaux efficaces et stables. Au programme des discussions : un meilleur
usage des technologies de l’information et de la communication (TIC), l’adoption de nouveaux outils
d’assurance et de financement, les perspectives de veloppement de chaînes de valeur
transfrontalières, l’adaptation au changement climatique et les stratégies de lutte contre l’aflatoxine,
qui cause de graves problèmes, tant à la sanpublique qu’au commerce.
[Fin]
Pour plus d’information, visitez :
http://www.cta.int/fr/actualites/conference-regionale-sur-le-commerce-des-cereales-en-afrique-de-l-
ouest.html
Contact :
Stéphane Gambier, Coordinateur de Programme Sénior, Communication
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