la relation économique de la Wallonie avec l'Iran
Question orale - 05/05/2015 - Anne Lambelin - Parlement de Wallonie - Commerce
extérieur
Destinataire
Jean-claude Marcourt, Ministre de l'Économie, de l'industrie, de l'Innovation et du
Numérique
Monsieur le Ministre, depuis 2003, la politique européenne à l'égard de l'Iran est
fortement influencée par les préoccupations au sujet du programme nucléaire
iranien. Compte tenu de l'absence de progrès constatée dans le dialogue avec l'Iran,
l'Union européenne a décidé, en janvier 2012 et en octobre 2012, d'étendre
considérablement son régime de sanctions. Le régime de sanctions européen
contre l'Iran comporte différentes mesures relatives au commerce des armes, au
secteur financier, au secteur des transports, au secteur pétrolier, à la pétrochimie,
aux métaux précieux, ainsi que des mesures plus spécifiques visant à lutter contre
le commerce de biens et de services. Récemment, on l'a vu dans l'actualité, le
dialogue entre les puissances occidentales et l'Iran s'est amélioré. Si l'accord sur le
programme nucléaire iranien n'est pas encore acté, nous pourrions connaître une
évolution positive dans les prochaines semaines. Actuellement, l'Iran se classe
69ème dans le rang des exportations wallonnes. Le pays, une des plus grandes
puissances du monde arabe, est économiquement et diplomatiquement très
intéressant par sa population, mais également sa position en tant que puissance
régionale. C'est pour ces raisons, Monsieur le Ministre, que j'aimerais connaître la
vision du Gouvernement sur l'avenir de la relation entre la Wallonie et l'Iran. La
Wallonie se prépare-t-elle à la fin des sanctions envers le régime iranien et à la
réouverture de son économie ? C'est ma curiosité qui parle ici. Plus précisément,
j'aurais souhaité savoir comment l'AWEx compte s'organiser.
Réponse
Madame la Députée, les sanctions prises contre l'Iran sont de nature économique,
mais relèvent d'une disposition politique. Ce sont les États qui arrêtent cette
décision au sein des instances internationales ad hoc. Notre Gouvernement a pris
connaissance, avant grand intérêt, de l'évolution positive des négociations entre la
communauté internationale, où l'Union européenne joue un rôle important, et le
Gouvernement iranien. À terme, l'issue favorable de ces négociations devrait
pouvoir mettre fin à un régime de sanctions économiques qui s'est progressivement
mis en place à partir de décembre 2006. De la même manière, j'imagine que la
réhabilitation de l'Iran en qualité de partenaire politique et économique de l'Union
européenne se fera, elle aussi, de manière tout à fait progressive. À cet égard, je
la relation économique de la Wallonie avec l'Iran