Mes neurones, j`en prends soin!

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Mes neurones, j'en prends soin!
À la naissance, nous possédons 100 milliards de neurones. Plus les années passent, plus ils
diminuent en nombre. Mais cette baisse ne pose pas réellement de problèmes si les neurones
restants fonctionnent de façon efficace. Par Véronik Tanguay
Afin d’optimiser leur performance, nous pouvons agir sur plusieurs aspects :
En nous assurant que nos sens reçoivent l’information adéquate; un mauvais ajustement des
appareils pour la vision et l’audition réduit notre maîtrise de ce dont nous voulons nous
souvenir.
En évitant les états de stress prolongé; l’organisme s’efforce de contrôler ce stress en libérant
un excès de cortisol qui détruit les cellules nerveuses et inhibe la mémoire à court terme. Il est
maintenant prouvé que certaines zones de notre mémoire peuvent s’atrophier sous les assauts
répétés du stress.
En faisant de bons choix de vie; l’alcool, le tabac, l’alimentation déséquilibrée, le manque
d’exercice et de repos augmentent la production de radicaux libres qui sont préjudiciables pour
la mémoire.
Le cerveau, un organe à protéger
Une alimentation riche en anti-oxydants peut aider à protéger le cerveau contre les effets
nocifs des radicaux libres. Nous devons consommer régulièrement des aliments : riches en
vitamine A : carottes, patate douce, citrouille, épinards.
Tous ces produits doivent être consommés de préférence crus. Aussi, lorsque nous
choisissons nos fruits et légumes, pourquoi ne pas privilégier les produits locaux, mûris à point
et cultivés de façon écologique ?
Notons aussi qu’une déficience en vitamines B, particulièrement la thiamine (B1), réduit nos
capacités de réflexion et de remémoration. Cette vitamine aide à transmettre l’influx nerveux
tout en stimulant le cerveau. On la retrouve entre autre dans la spiruline, le germe de blé, le riz
brun, les noix de Brésil et les pacanes.
Vive les gras essentiels!
Les acides gras essentiels, particulièrement les huiles de poisson, sont riches en acide
docosahexaénoïque (ADH), un composant important du cerveau. Les cellules cérébrales les
plus importantes sont incapables de fonctionner de façon optimale si leurs membranes ne
renferment pas un taux suffisant de ADH. Il est donc judicieux de saupoudrer des graines de
lin fraîchement moulues sur vos aliments et de consommer un poisson d’eau froide 1 à 2 fois
par semaine. Et même si le saumon sauvage ou biologique est plus cher, il vaut son pesant
d’or comparativement au saumon d’élevage qui envahit de plus en plus nos supermarchés. De
plus, une huile de poisson de qualité ne contient que d’infimes quantités de toxines telles que
les PCB et le DDT, et permet d’éliminer tout risque d’ennuis gastro-intestinaux normalement
associés aux huiles de poissons de qualité inférieure.
Soyez phosphorescent!
Le Dr Bernard Jensen surnomme le phosphore « le porteur de lumière ». Présent dans le
noyau de chaque cellule, ce minéral sert à alimenter les cellules nerveuses. Il importe
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cependant de le puiser dans les bons aliments. Toujours selon le Dr Jensen, il existe deux
types de phosphore : un phosphore pour les os de source végétale.
À partir des protéines animales riches en phosphore (produits laitiers crus, œufs, poisson,
volaille, caviar), nous obtenons la plus grande partie de notre lécithine, un gras qui transporte
le phosphore et les autres éléments cérébraux. Il convient de noter que le phosphore cérébral
n’est pas présent en grande quantité dans la diète végétarienne. C’est pourquoi certains
produits animaux, comme le lait de chèvre cru et les jaunes d’œufs devraient être inclus dans
ce genre de diète, car le phosphore d’origine végétal assimilé par les os serait insuffisant pour
optimiser nos fonctions cérébrales.
Si vous êtes du genre à conduire rapidement, à considérer le fait de manger et de dormir
comme une perte de temps, si vous n’aimez pas faire de l’exercice et que vous vivez
constamment dans votre pensée, vous êtes sûrement déficitaire en phosphore! La fatigue, le
manque d’optimisme et d’idéalisme sont aussi des indications de carence en ce minéral.
Pour un regain de vitalité
La PS, ou phosphatidylsérine, est un phospholipide (un acide gras renfermant du phosphore)
qui entre dans la composition de la membrane de toutes les cellules, particulièrement celle des
neurones cérébraux. La membrane cellulaire joue un rôle crucial; elle régularise l’entrée et la
sortie des éléments nutritifs et des déchets. La PS est donc un nutriment déjà présent dans
toutes les cellules du corps mais elle peut aussi être prise sous forme de supplément pour :
stimuler la production et la libération de neuromédiateurs spécifiques; substances chimiques
cruciales à l’apprentissage et à la mémorisation; donner aux cellules nerveuses du cerveau un
regain de vitalité; favoriser la formation de nouveaux circuits neuronaux.
Bouger pour ne pas rouiller!
L’exercice physique favorise aussi l’irrigation du cerveau et la libération de neuromédiateurs.
Pour produire de l’énergie, le cerveau requiert une oxygénation suffisante que lui procure un
débit sanguin adéquat. C’est grâce à l’oxygène que les cellules cérébrales peuvent libérer une
substance chimique énergétique, l’adénosine triphosphate (ATP) qui lui assure un
fonctionnement optimal. La diminution du débit sanguin et de l’apport en oxygène (par la fumée
de cigarette, par exemple) accélère la mort des cellules du cerveau.
Glucose et insuline : un équilibre vital!
Même en présence d’une oxygénation suffisante, le cerveau requiert un apport continu de
glucose, puisque ce carburant est indispensable à la production d’ATP. Plus de 20% de toute
l’énergie du corps au repos est utilisée par les neurones; lorsque nous nous livrons à un travail
mental ardu, la proportion peut alors s’élever jusqu’à 60%. Pour disposer d’une telle énergie,
le cerveau doit être constamment alimenté en glucose par le biais du sang. La meilleure façon
d’assurer au cerveau un apport suffisant en glucose est de réguler la sécrétion de l’insuline.
Une augmentation subite d’insuline, due à une consommation excessive de glucides, peut
compromettre les fonctions cérébrales. La solution est d’éviter les aliments à index glycémique
élevé et d’équilibrer les sources de glucides, de protéines et de lipides lors de nos repas et
collations.
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Remuez vos méninges !
Avec des neurones aussi fonctionnels, ces derniers ne demanderont qu’à être stimulés!
Remuez vos méninges et pratiquez régulièrement des jeux qui sauront aiguiser votre
concentration et votre mémoire. Amusez-vous à mémoriser votre liste d’épicerie tout en
sirotant une tisane de ginkgo biloba ou de romarin, deux plantes médicinales qui améliorent
l’irrigation sanguine du cerveau. La mémoire est une faculté qui s’exerce, prenons-en soin.
Tiré de la Revue VIVRE
Volume 5 Numéro 1 3/3
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