Déclaration de l`AMC au sujet du rapport du Groupe de travail sur la

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Déclaration de l’AMC au sujet du rapport du Groupe de travail sur la légalisation et la
réglementation du cannabis
Ottawa, le 13 décembre 2016 – L’Association médicale canadienne (AMC) est heureuse de
constater que le rapport final du Groupe de travail sur la légalisation et la réglementation du
cannabis recommande au gouvernement d’adopter une approche globale axée sur la santé
publique pour la légalisation et la réglementation de la marijuana à des fins non médicales.
Une approche axée sur la santé publique permet en effet d’insister davantage sur certains
éléments :
 prévention de l’abus de la drogue et de la dépendance;
 répercussions sur les groupes vulnérables comme les enfants;
 offre de services d’évaluation, de consultation et de traitement pour les personnes qui
souhaitent cesser leur consommation; et,
 mesures de réduction des préjudices pour accroître la sécurité des utilisateurs.
Cette approche vise aussi à faire en sorte que les préjudices associés à l’application de la loi ne
soient pas disproportionnés en regard des préjudices directs causés par l’abus de substances.
Les mesures de surveillance de la consommation et les recherches sur la marijuana sont
essentielles dans le cadre de cette démarche afin que nous puissions mieux comprendre les
effets à court et à long terme et orienter les politiques sur la prévention, le traitement, la
réduction des préjudices et l’application de la loi.
Nous trouvons encourageant que le rapport du Groupe de travail sur la légalisation et la
réglementation du cannabis recommande avec insistance la poursuite des travaux de recherche
et l’amélioration des mesures d’éducation, mais l’AMC est déçue que le Groupe de travail ait
choisi de recommander un cadre distinct pour l’accès à des fins médicales au Canada.
L’AMC reconnaît que certaines personnes qui souffrent d’une maladie en phase terminale ou
d’une maladie chronique pour laquelle les thérapies traditionnelles sont inefficaces peuvent
trouver un soulagement avec la marijuana à des fins médicales. Les données cliniques
démontrant les effets bénéfiques de la marijuana médicale sont toutefois limitées.
Il existe en outre très peu de conseils sur l’utilisation thérapeutique et notamment sur les
indications, sur la puissance du produit (contenu en THC-CBD), sur les interactions avec les
médicaments et sur les effets indésirables. Santé Canada n’approuve pas l’usage de la marijuana
comme médicament, car cette substance n’a pas reçu les approbations exigées par le processus
réglementaire pour être considérée comme un produit pharmaceutique. Le système actuel pose
un sérieux défi aux médecins qui veulent fournir les meilleurs soins à leurs patients.
L’AMC maintient sa recommandation, soit qu’il devrait exister un seul système d’accès à la
marijuana après la légalisation à des fins autres que médicales, ce système devant comporter des
mécanismes permettant de répondre aux besoins médicaux des personnes qui ne seraient pas en
mesure d’obtenir de la marijuana légalement, par exemple parce qu’elles n’ont pas atteint l’âge
légal ou qu’elles ont besoin d’un produit plus puissant que celui qui est accessible légalement.
Le président de l’AMC,
Dr Granger Avery
L’Association médicale canadienne (AMC), fondée en 1867, est le porte-parole national des médecins du Canada.
L’AMC est un organisme professionnel à participation volontaire qui représente plus de 83 000 médecins du Canada
et réunit 12 associations médicales provinciales et territoriales et 60 organisations médicales nationales. L’AMC a
pour mission d’aider les médecins à prendre soin des patients. L’AMC exercera son leadership pour mobiliser et
servir les médecins, et elle agira en qualité de porte-parole national pour défendre les normes les plus élevées en
matière de santé et de soins de santé.
-30Pour organiser une entrevue ou pour obtenir d’autres renseignements, communiquer avec :
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