v
Points de repère
Mot du directeur
L’année 2015 a vu l’aboutissement de trois processus de négociations internationales
notamment : (i) le Plan d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développe-
ment adopté en juillet 2015, (ii) le Programme de développement durable à l’hori-
zon 2030 et les objectifs de développement durable adoptés en septembre 2015 et
(iii) l’Accord de Paris sur le Climat de décembre 2015.
La Francophonie a pris une part active dans l’aboutissement de ces importants
accords, aussi bien dans leur préparation qu’au moment de leur adoption. L’Organisation
s’est particulièrement mobilisée pour l’Accord de Paris sur le Climat en accompagnant
les pays dans les processus de négociations.
Cet accompagnement a pris la forme de sessions de formations pour les négocia-
teurs, de mise à disposition d’outils, comme le Guide des négociations et la Note de
décryptage, ou l’appui à la formulation par les pays de leurs contributions prévues
déterminées au niveau national (CPDN).
Mais bien avant la mise en place de ces processus, la Francophonie a créé en 1988,
lors du Sommet de Québec, l’Institut de l’Énergie des pays ayant en commun l’usage
du Français (IEPF), avec pour mission d’aider les pays membres en développement
dans la conception, la formulation et la mise en œuvre de leurs politiques énergétiques,
avec un accent particulier sur l’accès à l’énergie, les énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique.
L’IEPF, qui deviendra plus tard (2013) l’Institut de la Francophonie pour le déve-
loppement durable (IFDD), sera donc un des précurseurs des programmes « énergie
durable », comme celui des Nations-Unies intitulé SE4ALL (Sustainable Energy for all)
En effet, avec une participation des énergies fossiles de près de 60 % aux émissions
de gaz à effet de serre, le secteur énergétique constitue également l’une des réponses à
cette problématique mondiale. L’augmentation de la part des énergies renouvelables
dans le mix énergétique mondial, l’effort de sobriété énergétique (moins de gaspillages),
l’utilisation de technologies moins consommatrices d’énergie (efficacité énergétique),
alliés à une certaine équité énergétique permettant de favoriser l’accès à des formes
d’énergie modernes, devraient conduire l’humanité à migrer progressivement vers des
formes d’énergie de moins en moins carbonées.