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La dissociation comptable et financière :
impact sur RTE
Les principes d’indépendance managériale et comptable de RTE ont été définis par la loi du 10
février 2000. Le projet proposé par EDF a été construit et aménagé à partir de son bilan, en
tenant compte des objectifs fixés par la CRE (Commission de Régulation de l’Electricité). Il
permettra à RTE de remplir sa mission : assurer la libre circulation de l’électricité en France et
en Europe en respectant les règles de concurrence, garantir la sûreté du système électrique et
l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité.
Le cadre défini par EDF dote RTE d’une structure financière aménagée en fonction des caractéristiques
propres à l’activité de transport d’électricité. Il n’est en rien une réplique proportionnelle de la structure
financière d’EDF.
RTE : une activité rentable et à moindre risque
1. Une activité rentable
Les recettes qui proviennent, pour l’essentiel, de la tarification de l’accès au réseau haute et très haute
tension permettent à RTE d’autofinancer ses investissements à hauteur de 5 MdF par an
(investissements relatifs au développement, au renforcement et au renouvellement du réseau) et de
dégager un résultat net positif.
La fixation des tarifs d’accès au réseau, qui sera approuvée par les Pouvoirs Publics sur proposition du
régulateur, permettra de dégager les recettes suffisantes pour couvrir :
§ Les charges d’exploitation,
§ Les dotations aux amortissements,
§ Le coût du capital immobilisé pour financer les actifs.
Ces tarifs ont été calculés de façon à financer le programme de sécurisation du réseau résultant des
nouvelles normes de résistance au vent et au givre.
Pour estimer la couverture de la rémunération du capital, la CRE, s’appuyant sur l’expérience des
autres régulateurs européens, propose une rémunération de 6,5% (intégrant le taux des emprunts
d’Etat, augmenté d’une prime de risque), rémunération proche de la rentabilité actuelle des actifs de
RTE. Il s’agit donc d’une rémunération réaliste, qui exclut un transfert de charge au bénéfice des autres
activités d’EDF.