sommes chargés d’annoncer aux hommes de tous les temps, de toutes langues et de toutes
cultures, peut se résumer en quelques mots : Dieu, créateur de l’homme, en son fils Jésus nous
fait connaître son amour pour l’humanité : « Dieu est amour » (cf.
1Jn
), il veut le bonheur de ses
créatures, de tous ses enfants. La constitution pastorale
Gaudium et spes
(cf. n. 10) a posé les
questions clés de l’existence humaine, sur le sens de la vie et de la mort, du mal, de la maladie et
de la souffrance, si présents dans notre monde. Elle a rappelé que, dans sa bonté paternelle, Dieu
a voulu apporter des réponses à toutes ces questions et que le Christ a fondé son Église pour que
tous les hommes puissent les connaître. C’est pourquoi, l’un des plus graves problèmes de notre
époque est celui de l’ignorance pratique religieuse dans laquelle vivent beaucoup d’hommes et de
femmes, y compris des fidèles catholiques (cf. Exhort. apost.
Christifideles laici
, ch. V).
C’est pour cette raison que la nouvelle évangélisation, dans laquelle l’Église s’est résolument
engagée depuis le concile Vatican II et dont le
Motu proprio Ubicumque et semper
a tracé les
principales modalités, se présente avec une urgence particulière comme l’ont souligné les Pères
du Synode qui vient de s’achever. Elle demande à tous les chrétiens de « rendre compte de
l’espérance qui les habite » (
1 P
3, 15), consciente que l’un des obstacles les plus redoutables de
notre mission pastorale est l’ignorance du contenu de la foi. Il s’agit en réalité d’une double
ignorance : une méconnaissance de la personne de Jésus Christ et une ignorance de la sublimité
de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête du sens de la vie et
du bonheur. Cette ignorance produit en outre dans les nouvelles générations l’incapacité de
comprendre l’histoire et de se sentir héritier de cette tradition qui a façonné la vie, la société, l’art
et la culture européenne.
En cette
Année de la foi
, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a donné, dans la note du 6
janvier 2012, les indications pastorales souhaitables pour mobiliser toutes les énergies de l’Église,
l’action de ses pasteurs et de ses fidèles, en vue de l’animation en profondeur de la société. C’est
l’Esprit Saint qui, par « la vigueur de l’Évangile, assure la jeunesse de l’Église et la renouvelle
sans cesse » (
Lumen gentium
, n.4). Cette note rappelle que « chaque initiative prise pour l’
Année
de la foi
veut favoriser la redécouverte joyeuse et le renouvellement du témoignage de la foi pour
que cette
Année
soit une occasion privilégiée de partager ce que le chrétien a de plus cher : le
Christ Jésus, Rédempteur de l’homme, Roi de l’univers, « principe et terme de la foi » (
He
12, 2)
». Le Synode des Évêques proposait récemment à tous et à chacun, les moyens pour mener à
bon port cette mission. L’exemple de notre divin Maître est toujours le fondement de toute notre
réflexion et de notre action. Prière et action, tels sont les moyens que notre Sauveur nous
demande encore et toujours d’employer.
La nouvelle évangélisation sera efficace si elle engage en profondeur les communautés et les
paroisses. Les signes de vitalité et l’engagement des fidèles laïcs dans la société française sont
déjà une réalité encourageante. Nombreux sont dans le passé les engagements des laïcs, je
pense à Pauline-Marie Jaricot, dont nous avons célébré le 150e anniversaire de la mort, et à son
œuvre de la Propagation de la foi, si déterminante pour les missions catholiques au XIXe et au
2