Couche Limite Atmosphérique

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Couche Limite Atmosphérique
CHAUSSET Pierre & CARRET Romain
Cours d’Olivier THUAL
2016/2017
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Synthèse planches de cours :
La couche limite atmosphérique
Système d’équations, stratification et instabilité
Quelques nombres importants
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Article 1 : Flux et Dispersion en zone urbaine
Introduction
Echelle de la ville et échelle de la région
Cisaillement et profil de vent
Turbulence urbaine
Bilan énergétique de la surface urbaine
Effets de l’humidité urbaine
Caractéristiques de dispersion urbaine
Echelle du quartier
Caractéristiques de l’écoulement
Contrainte de cisaillement
Profil de vitesse moyenne
Intensité turbulente
Caractéristique de dispersion
Echelle de la rue
Ecoulement et dispersion
Turbulence produite par le trafic
Conclusion
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7
7
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9
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11
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Article 2 : Turbulence in plant canopies (John Finnigan 2000)
Introduction
Contexte de l’analyse
Caractéristiques de la turbulence en canopée
Structures tourbillonnaires cohérentes en canopée
Hypothèse de la couche de mélange
Fines structures turbulentes
Bilan d’énergie cinétique turbulente
Conclusion
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Synthèse module de cours : Mountain Waves and Downslope Winds :
Introduction
Ondes de montagnes
Ondes verticales
Vents descendants
Rotors
Ondes piégées
Climatologie
Vents descendants
Vent de Foehn
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22
23
23
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Vent de Bora
Formation des ondes orographiques
Nombre de Froude
Prévisions : Modèles de prévision du temps numériques (NWP)
Comparaison de 2 modèles :
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25
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Simulation d’un écoulement de CLAT sur une série de gratte-ciels
Cas stable
Cas instable
Comparaison des rendus TKE
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Conclusion
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Synthèse planches de cours :
La couche limite atmosphérique
Le terme de couche limite atmosphérique est utilisé pour désigner la partie de la
troposphère qui subit une influence en retour de la surface terrestre, à la fois
dynamiquement (écoulement du fluide) et thermiquement (car la variation diurne dûe
au soleil est perceptible). Sa hauteur est de l’ordre de 10​3 ​m et elle se décompose
en plusieurs sous-couches.
Crédits : B.Legras -​ La couche limite atmosphérique
On rencontre ainsi, dans l’ordre croissant de hauteur :
-
-
La sous couche visqueuse où la vitesse de frottement est l’échelle
caractéristique de la vitesse (proximité du bord : vitesse moyenne et
fluctuations nulles). Elle est de l’ordre du centimètre.
La couche rugueuse, où la dissipation par frottement est importante dû aux
obstacles rencontrés par le vent (eau, bâtiments, végétation, reliefs). Son
épaisseur varie en fonction de la hauteur de l’obstacle rencontré : de
plusieurs centimètres à plusieurs dizaines de mètres pour les grands reliefs.
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-
-
La couche de surface, où les effets de cisaillement du vent sont dominants
devant la force de Coriolis et où la température diminue avec l’altitude. Son
épaisseur peut atteindre la centaine de mètres.
La couche d’Ekman, où il y a équilibre entre les forces de frottement et la
force de Coriolis. La couche d’Ekman est la dernière sous-couche qui
compose la couche limite atmosphérique, on admet alors que la vitesse à son
sommet est égale à U​g​, la vitesse géostrophique. Cette vitesse est celle du
vent géostrophique qui souffle parallèlement aux isobares à haute altitude,
grâce à l’équilibre suscité.
Au dessus de la couche limite atmosphérique on rencontre l’atmosphère libre qui
finit de délimiter la troposphère.
Les échanges de température et d’humidité ont entre la surface et l’atmosphère ont
lieu dans la couche limite atmosphérique. Quelques exemples d’application sont
donnés dans le cours : dispersion de polluants, éolien, météorologie, thermique des
bâtiments, approche des aéroports par les avions…
Système d’équations, stratification et instabilité
Les équations utilisées pour modéliser la couche limite atmosphérique sont les
équations de conservation de la masse et de la quantité de mouvement.
L’écoulement est permanent et le fluide est pris comme étant incompressible.
De plus, compte tenu de la grande étendue verticale des problèmes considérés, on
raisonne en température potentielle Θ et non en température absolue T. Cette
température est celle que l’air aurait si on le ramenait adiabatiquement à une
pression standard de 1000 hPa. Du fait de l'importance des variations verticales de
densité pour les effets de flottabilité, celle-ci n’est pas prise constante dans le terme
de gravité : en découlent les équations de Boussinesq.
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Une fois dans l’atmosphère, la force de Coriolis devient non négligeable et est à
ajouter aux équations de quantité de mouvement : ​f = 2Ωsinɸ, avec Ω vitesse
angulaire de rotation de la Terre sur elle-même et ɸ latitude.
On obtient ainsi pour ​U​ = (​u,v,w) :
On distingue par ailleurs trois états de couche limite atmosphérique:
-
Le cas neutre, peu fréquent (au dessus de la mer) :
Le cas instable (en journée), pour laquelle les polluants sont fortement
-
brassés par la turbulence :
Le cas stable (souvent nocturne) où les polluants restent accumulés au sol :
Cette classification pour les écoulements présentant une stratification thermique (un
gradient de température dans un champ de gravité) est liée aux effets de flottabilité
(la conjonction de la force de gravité et de la poussée d’Archimède) et au gradient
vertical de température.
Quelques nombres importants
Fréquence de Brünt-Vaissala N² (Hz)
Elle correspond à la fréquence d’une onde de gravité créée par le déplacement de
particules fluides dans un milieu stable verticalement stratifié. Lorsqu’une particule
est déplacée dans un tel milieu hors de sa position d’équilibre, sa différence de
densité tend à la faire remonter (par la poussée d’archimède) ou descendre (par
gravité) suivant le signe de cette différence, déclenchant un phénomène oscillatoire.
Nombre de Richardson Ri (-)
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C’est le rapport entre la fréquence de Brünt-Vaissala et le carré des effets de
cisaillement. C’est une alternative au Reynolds en milieu naturel, la densité du fluide
n’étant plus constante. Il permet de définir l’instabilité de Kelvin-Helmoltz, selon
laquelle deux fluides en contact stables thermiquement se déplacent à des vitesses
différentes à leur surface de contact. Cette instabilité se développe pour Ri < ¼.
Longueur de Monin-Obukov et paramètre de stabilité
L =
u*2Θr
kgΘ*
et ζ = Lz
La longueur de Monin-Obukov décrit les effets de flottabilité sur les flux turbulents.
Le paramètre de stabilité est utilisé pour caractériser le degré d'​instabilité ou de
stabilité de la couche limite. ζ est nul en conditions neutres, négatif en conditions
instables (typiquement pendant la journée) et positif en conditions stables
(typiquement pendant la nuit).
Article 1 : Flux et Dispersion en zone urbaine
Introduction
L’augmentation de la population, de l’urbanisation, la préoccupation de qualité de vie
et la durabilité ont donné lieu à de multiples études sur les écoulements et la
dispersion en milieu urbain. En effet, les bâtiments affectent la circulation de l’air
dans les villes.
Les auteurs ont défini quatre échelles auxquelles ils vont s'intéresser : régionale,
ville, quartier et rue.
Echelle de la ville et échelle de la région
L'échelle de la ville est essentiellement une aire urbaine que l’on distingue de son
entourage par ses grands obstacles (immeubles, etc), par une grande force de
traînée, par la grande capacité de stockage de la chaleur du béton et parfois de
l’humidité due à l’activité humaine. La plupart des zones urbaines possèdent un
panache urbain que l’on peut observer à une centaine de kilomètres plus loin en
suivant le sens du vent.
Cisaillement et profil de vent
Les obstacles urbains exercent une force de traînée relativement forte. On peut
résoudre ce problème en utilisant des formules classiques de couche limite
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atmosphérique tant que la hauteur moyenne des immeubles est petite par rapport à
la couche limite atmosphérique (~ 100m).
Dans une ville il y a trois sous couches majeures :
- La sous couche de canopée urbaine
- La sous couche rugueuse
- La sous couche inertielle.
On peut traiter la sous couche inertielle via les formules de couche limite standard.
Dans la sous couche de canopée urbaine, l’écoulement à un point donné est
directement affecté par les obstacles locaux. Dans la sous couche rugueuse,
l’écoulement s’ajuste constamment aux effets de plusieurs obstacles.
La vitesse de frottement u​*​ est utilisée pour déterminer les profils de vitesse de vent.
L’autre paramètre est la longueur de Monin-Obukhov : L =
−(u3*/κ)
g Hs
Cp ⍴ T
g est l’accélération due à la gravité, Hs est positif le jour et négatif la nuit, Cp la
chaleur spécifique à pression constante, ⍴ la densité de l’air, T la température, et ​𝜅
la constante de von Karman.
Le profil de vitesse défini par Monin Obukhov est : u = u*/κ * ln((z−d
z0 )
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Turbulence urbaine
La dispersion d’un nuage polluant est proportionnelle à la vitesse turbulente. D’après
Clarke, la turbulence sur des zones résidentielles et commerciales est, pendant la
nuit, deux fois plus élevée qu'en zone rurale. En journée, la turbulence urbaine est
plus importante de l’ordre de 20 à 30%. Ces différences entre le jour et la nuit
s'expliquent par le fait que durant la nuit les obstacles génèrent de la turbulence
mais aussi de l'instabilité dans l'atmosphère. De plus, la nuit l'activité humaine ajoute
de la chaleur à l'atmosphère.
Bilan énergétique de la surface urbaine
Un résultat majeur du bilan énergétique de la surface urbaine est que la couche
limite urbaine ne se stabilise pas et ne refroidit pas la nuit, cela contribue à former
une ile de chaleur urbaine. Parfois la zone urbaine est plus chaude de 10°C que les
alentours même si une valeur de 2-3°C est en moyenne observée.
Effets de l’humidité urbaine
En absence d’irrigation, la zone urbaine tend à être plus sèche que ses alentours.
Ainsi, le flux de chaleur latente est plus petit et le flux de chaleur sensible est plus
important. Dans des villes arides comme aux USA, Oke a montré que l’irrigation
dans des parcs peut rendre une ville plus humide que son environnement extérieur.
Ces événements peuvent mener à la formation de nuages et de précipitations au
dessus des villes.
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Caractéristiques de dispersion urbaine
À l'échelle régionale, le panache urbain s’étend dans le sens du vent dans la zone
urbaine. Ce panache grandit à une vitesse de 0.5m/s environ pour une hauteur de
500 à 1000 mètres. Les observations satellites ont montré que le panache peut avoir
une largeur de 100 à 200 kilomètres.
À l'échelle de la ville, nous savons que le panache de polluant grandit verticalement
sur une hauteur de 2 fois la hauteur moyenne des constructions. La prise en compte
des effets individuels des bâtiments peut être négligée. La dispersion est calculée
par des approches standard de couche limite. Plus la surface rugueuse est
importante, plus la vitesse de frottement est grande, cela entraîne une meilleure
dilution du panache et réduit les concentrations dans le sens du vent.
Echelle du quartier
L'échelle du quartier est une échelle de 1 à 2 kilomètres.
Caractéristiques de l’écoulement
Pour comprendre les caractéristiques de l’écoulement, des observations sur le
terrain et des expérimentations en laboratoire ont été effectuées. En laboratoire,
l’utilisation d’aires urbaines idéalisées ont fait l’objet de mesures. Les mesures
terrain sont essentielles pour valider le modèle en laboratoire mais elles sont
cependant difficiles à réaliser et coûtent cher.
Le profil de vitesse au-dessus de la canopée est logarithmique alors qu’au niveau
des bâtiments les profils de vitesse ne sont pas homogènes. La présence d'une ville
influence fortement la couche limite atmosphérique.
Contrainte de cisaillement
Si l’on fait l’hypothèse d’un obstacle à hauteur constante et d’une viscosité
constante, le maximum de contrainte de cisaillement se produit approximativement à
la hauteur des obstacles. Au dessus de cette hauteur la contrainte de cisaillement
devient nulle.
Dans un quartier, la hauteur des bâtiments variant, le maximum de contrainte de
cisaillement a été trouvé à la hauteur moyenne des bâtiments.
Profil de vitesse moyenne
Plusieurs approches existent pour déterminer la forme du profil de vitesse dans une
canopée urbaine.
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Un modèle développé pour une canopée végétale par Cionco a été étendu à une
canopée urbaine :
U
z
U Hr = exp[− a(1 − Hr ) avec a : constante empirique
Un autre modèle de Bentham et Britter est basé sur une approche de moyenne
spatiale et temporelle de vitesse :
Uc
u*
=(
CDB −1/2 −1/2
λ
2 )
avec C​DB ​: coefficient de traînée moyen
La comparaison de cette 2ème formule avec les expérimentations a donné de bons
résultats bien que la canopée soit décrite par le seul paramètre ​λ.
Intensité turbulente
Plusieurs auteurs ont montré qu’au dessus de la hauteur moyenne des bâtiments,
l’intensité de la turbulence locale variait avec la racine carrée de la contrainte de
Reynolds cinématique locale.
La contrainte de Reynolds locale n’est pas la même que la contrainte de surface où
la vitesse de frottement est déterminée mais elles sont comparables en haut des
bâtiments ou en haut de la couche rugueuse. Approximer la contrainte de
cisaillement de surface avec la vitesse de frottement de surface peut être plus
approprié.
Caractéristique de dispersion
Une augmentation de la surface rugueuse produit une augmentation significative des
niveaux de turbulence. Cela diminue la concentration au niveau du sol lorsque la
hauteur du nuage de polluant est plus grande que la hauteur des bâtiments.
Il est moins facile d’en arriver à la même conclusion si le la hauteur du nuage de
polluant est d’une hauteur inférieure ou égale à celle des bâtiments.
Les expériences en laboratoire ont montré qu'un panache de forme Gaussienne est
un bon modèle pour résoudre le problème
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Ce graphique représente la concentration de deux polluants PMCH et PMCP qui ont
été lancés dans le centre de Birmingham et mesurés à un kilomètre plus loin dans le
sens du vent. La concentration du polluant augmente fortement lors de l’injection
puis décroît rapidement à la fin de l’injection. Cependant, 45 minutes plus tard une
augmentation de la concentration se fait remarquer, cela est dû à la recirculation du
polluant dans la canopée urbaine.
Echelle de la rue
L'échelle de la rue est particulièrement étudiée dans le domaine de la qualité de l'air
urbain là où les sources de pollutions (véhicules, …) sont proches des enjeux de
santé publique (les personnes).
Ecoulement et dispersion
Le flux de rue type est modélisé par un écoulement de cisaillement turbulent au
dessus d'une cavité rectangulaire avec une direction moyenne d'écoulement
perpendiculaire à l'axe de la rue. La géométrie va influencer très fortement
l’écoulement.
Les modélisations CFD au niveau de la rue ne sont pas très précises et n’apportent
que peu d'intérêt par rapport à la littérature. Par contre via une modélisation CFD, la
complexité de la géométrie d’une rue peut être bien réalisée.
Turbulence produite par le trafic
Lorsque la qualité de l’air est faible, on associe cela à de faibles vitesses de vent. On
appelle les sources de turbulence thermiques provenant des voitures la “turbulence
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produite par le trafic”. D’après les expériences de Kastner-Klein, la turbulence
générée par le trafic est significative quand on la compare à celle apporté par le
vent.
Conclusion
La théorie concernant les écoulements et la dispersion urbaine est présente dans
plusieurs disciplines comme la météorologie, l’ingénierie et la géographie.
En mécanique des fluides, il est aujourd’hui difficile de modéliser l’échelle de la rue,
en particulier pour des études de dispersion en régime transitoire.
Article 2 : Turbulence in plant canopies (John
Finnigan 2000)
Introduction
Cette étude s’inscrit dans la continuité de l’analyse effectuée en 1981 par Raupach
& Thom, qui a montré que les écoulements turbulents au sein des canopées sont
dominés par des structures cohérentes de grande envergure (de l’ordre de la
canopée entière). Cette hypothèse a contredit les précédentes : jusqu’alors, la
turbulence au sein d’une canopée était caractérisée comme une superposition de
petits tourbillons créés dans le sillage des végétaux. Cette découverte, et les
recherches qui en ont découlé, ont permis de caractériser ces grandes structures :
formation, phénoménologie et dissipation lors de l'interaction avec le feuillage pour
des cas simples en régime permanent. Lors de l’écriture de cet article, les
recherches étaient concentrées sur l’étude de cas plus pratiques et non-homogènes
où la végétation est irrégulière, ainsi que sur des durées plus importantes.
L’auteur part du postulat qu’une bonne compréhension du phénomène de turbulence
en canopée dans des cas simples permet de l’étendre à des cas plus complexes.
Ainsi, le cadre de cet article est de présenter les études menées au sujet des
écoulements turbulents en canopée depuis 1981 pour des cas simples et de référer
à des situations plus complexes en conclusion.
Contexte de l’analyse
La composition de la canopée est par nature irrégulière, ce qui rend difficile la prise
en compte des variations de l’écoulement d’air en son sein. Pendant de nombreuses
années cet écoulement a été caractérisé grâce aux équations de Reynolds à l’air
libre, en ajoutant un terme de traînée qui était une fonction continue spatialement.
Cette méthode présentait des faiblesses, notamment lors de la caractérisation
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mathématique du terme de traînée qui était contradictoire avec la phénoménologie
de la turbulence dans le sillage des plantes.
Wilson et Shaw (1977) ont montré qu’en moyennant précautionneusement les
équations du moment on peut obtenir des équations qui caractérisent le champ de
vitesse du vent avec des termes de traînée, turbulence de sillage et des flux
dispersifs analogues aux contraintes de Reynolds moyennées temporellement.
Plusieurs auteurs ont par la suite repris et amélioré cette méthode en définissant la
moyenne sur le volume (scalaire ou vectorielle) et en statuant que toute quantité
peut être décomposée comme la somme de leur moyenne volumique et d’un terme
de fluctuation :
Caractéristiques de la turbulence en canopée
Afin d’avoir une vue d’ensemble sur le phénomène, l’auteur présente les profils de
vitesse et de quantité de mouvement normalisés pour différents types de canopées :
champs céréaliers, forêts…
La figure a. montre la présence d’un point d’inflexion en z = h pour le profil de
vitesse, au sommet de la canopée. On observe un profil de couche limite au dessus
de la canopée (z > h), tandis que le profil au sein de la canopée a une forme
exponentielle. Les profils des différentes canopées sont par ailleurs similaires, les
différences venant des différentes distributions du feuillage.
La figure b. montre la dissipation de la quantité de mouvement au contact du
feuillage du sommet de la canopée en z = h. Cette dissipation se poursuit tout au
long de la canopée par transformation en traînée aérodynamique : la quantité de
mouvement devient nulle à l’approche du sol. L’auteur utilise par ailleurs le terme de
sous-couche rugueuse pour désigner la zone pour laquelle 0 < z/h < 2-3.
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Structures tourbillonnaires cohérentes en canopée
Au cours des années 70 de nouvelles techniques de visualisation des écoulements
ont permis d'affirmer que la sous-couche rugueuse était composée de tourbillons
distincts et cohérents, tout comme les couches limites et les couches de
cisaillement. Pour caractériser ces structures spatiales en canopée, plusieurs points
de mesure doivent être pris, avec une corrélation suffisante.
Pour caractériser la contrainte de cisaillement de Reynolds u′w′ l’auteur utilise la
méthode dite de l’analyse conditionnelle. Le principe : classer les données en
fonction de la fréquence d’apparition d’un paramètre ou pattern particulier, ici la
structure spatiale ou temporelle des tourbillons.
Afin de représenter cette classification, on utilise la méthode des quadrants : on
place les vecteurs u’ et w’, fluctuations de vitesse en x et z, dans le plan (u’Ow’). Ce
plan est donc délimité par 4 quadrants qui représentent chacun une structure
cohérente :
- u’ < 0 ; w’ < 0 : Mouvements de fluide lents vers la paroi
- u’ < 0 ; w’ > 0 : Éjection de fluide lent vers le haut
- u’ > 0 ; w’ < 0 : Fluide rapidement transféré vers la paroi ou “sweeps”
- u’ > 0 ; w’ > 0 : Mouvements de fluide happé par la tourbillon vers le haut
Au sujet des canopées, les quadrants dominants sont : 1) les sweeps, 2) les
éjections, alors que la contributions des autres quadrants est négligeable. Les
sweeps et les éjections sont donc les structures cohérentes les plus importantes.
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Cette méthode a le désavantage de déterminer la prédominance des structures en
un seul point. Pour obtenir des résultats sur les structures spatiales, la technique
EOF pour Empirical Orthogonal Function a été utilisée. Le principe est de trouver la
séquence de fonctions propres et de valeurs propres qui permettent une
convergence optimale lorsqu’on choisit l’énergie cinétique comme somme de cette
séquence. La vitesse de convergence de la séquence de valeurs propres est alors
un indicateur de la présence et de l’importance relative des structures cohérentes.
La répartition spatiale des champs de vecteurs des tourbillons sur les plans xOz et
yOz est alors la suivante :
On retrouve en xOz un pattern faible éjection - sweep - faible éjection, et une
symétrie d’ensemble sur yOz avec de forts gradients latéraux dans le tiers supérieur
de la canopée, près du centre du couloir de vent considéré.
Hypothèse de la couche de mélange
Les résultats des méthodes d’analyse conditionnelle et de la méthode EOF
semblent, de par leurs divergences, faire oublier l’hypothèse de couche limite au
profit d’une couche de mélange plane dans la canopée. En effet, la sous-couche
rugueuse et la couche au dessus du couvert végétal ne présentent pas les mêmes
caractéristiques : il est donc probable que la turbulence ne soit pas la même.
Cette couche de mélange plane est la couche de cisaillement qui se forme lorsque 2
écoulements d’air de vitesses différentes, initialement séparés, fusionnent à la sortie
de la plaque.
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Les instabilités dans la sous couche rugueuse se développent selon les 3 étapes
suivantes :
Premièrement, l’instabilité initiale de Kelvin-Helmoltz se développe et évolue pour
former des tourbillons connectés par des régions de “tresses”. La vorticité transverse
est contenue dans les tourbillons tandis que les zones de tresses sont sujettes à
d’importants étirements plans. Ces étirements amplifient la vorticité dans le sens de
l’écoulement, ce qui fait que certains tourbillons commencent à s’associer entre eux,
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entraînant de nouvelles instabilités qui créent un brassage et une turbulence
pleinement développée.
Adaptée aux écoulements en canopée, ce phénomène surgit lorsqu’une forte rafale
au dessus de la canopée crée un cisaillement suffisant pour faire émerger une
instabilité notable.
Fines structures turbulentes
D’un point de vue de mécanicien des fluides, ce qui distingue l’écoulement en
canopée de ceux de couche limite est que la quantité de mouvement est absorbée
depuis l’écoulement d’air comme une traînée aérodynamique sur le feuillage sur une
région verticale plutôt qu’une simple surface plane. Nous avons vu dans le
paragraphe ​Caractéristiques de la turbulence en canopée que le profil de vitesse
était exponentiel sous le couvert végétal puis adoptait une forme logarithmique au
dessus avec un point d’inflexion en z = h. Les grandes structures tourbillonnaires
sont déterminées par ce profil au sein de la canopée, cependant l’interaction entre
l’écoulement et la végétation peut être seulement comprise en considérant les
petites échelles de la turbulence.
La traînée aérodynamique se décompose comme somme de forces visqueuses et
de pression. L’hétérogénéité de la canopée rend difficile l’estimation du coefficient
de traînée Cd : il apparaît néanmoins que la valeur semble influencée
majoritairement par les forces de pression.
L’analyse spectrale de ces tourbillons a montré qu’il existe une sous-gamme
inertielle d’échelle de turbulence, plus petite que celle des tourbillons énergétiques
mais plus grande que celle des tourbillons visqueux. La courbe du spectre d’énergie
dans ce domaine varie en exposant -5/3. Dans le cas de la canopée, il semblerait
que cette variation soit plus rapide qu’en -5/3. Le spectre présente également un
maximum à la longueur d’onde correspondant aux tourbillons les plus énergétiques.
Bilan d’énergie cinétique turbulente
La figure ci-dessous présente le profil de TKE au sein d’une variété de canopées.
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On observe en z = h une forte augmentation du terme de cisaillement Ps,
correspondant à une augmentation des contraintes de cisaillement. Le pic en
pointillé correspond à l’énergie cinétique de sillage, convertie depuis l’énergie
cinétique moyenne par les petits tourbillons. La TKE peut alors être transmise aux
petites échelles depuis les grands tourbillons grâce à la théorie de cascade
d’énergie de Kolmogorov.
Conclusion
La turbulence dans le couvert végétal doit son caractère spécial à deux processus
indépendants : la dynamique, l’échelle et l’énergie des grands tourbillons sont
déterminés par un point d’inflexion centré autour du sommet du couvert végétal. Les
canopées absorbent la quantité de mouvement tout au long du profil vertical et non
pas seulement sur un plan, ce qui explique la présence de ce point d’inflexion.
Les échelles caractéristiques des tourbillons et des changements dans les gradients
semblent liées à la hauteur de la canopée. Pendant la journée la canopée est stable
dans sa partie supérieure est stable tandis que la partie supérieure ainsi que la
couche limite de surface au-dessus est instable. Pendant la nuit, il existe un critère
déclencheur de l’instabilité de Kelvin-Helmholtz près du haut de la canopée, définie
par un nombre de Richardson critique Ri < 0.25.
L’inhomogénéité au sein du couvert général reste un sujet à approfondir.
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Synthèse module de cours : Mountain Waves and
Downslope Winds :
Introduction
Une onde orographique est une onde de gravité atmosphérique qui apparaît lorsque
le déplacement de l’air est forcé par un relief montagneux. Lorsque la couche limite
atmosphérique est stable, l’air redescend de l’autre côté de la montagne et oscille.
La compréhension de ce phénomène a un enjeu crucial car il peut perturber un
avion jusqu’au crash comme en 1966 où un Boeing s’est écrasé sur le mont Fuji au
Japon lorsque le pilote décida de s’approcher du mont pour le montrer à ses
passagers. De fortes turbulences sont apparues lors de l’approche de la montagne
et à cause d’un trop grand gradient de pression, le pilote a perdu les commandes de
l’avion sous une accélération maximale de 9 G.
Ondes de montagnes
Développement des ondes orographiques
Cette image montre l'évolution des caractéristiques typiques souvent associées à un
système d'ondes de montagne. L'écoulement du vent a une forte composante
perpendiculaire à la ligne de crête de la montagne. Une atmosphère stable est une
condition typique pour le développement des ondes de montagne. Après que l’air
soit forcé vers le haut, il se déplace vers le bas le long des pentes, il peut alors
osciller dans une série d'ondes lorsqu'il se déplace vers l'aval. Parfois, ces ondes
peuvent se propager sur de longues distances en tant que “train d’onde”.
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Ondes verticales
Des nuages peuvent se former et indiquer l’activité d’ondes montagneuses. Si
l’écoulement est suffisamment humide, l’eau condense en un banc de nuage suivant
les contours de la montagne. Lorsque l’écoulement descend en suivant la partie aval
de la montagne, le nuage s’évapore. Cependant, s’il n’y a pas de nuages, cela ne
veut pas dire qu’il n’y a pas la présence de ces ondes.
La propagation verticale des ondes est souvent plus intense dans les premières
longueurs d'onde en aval de la barrière montagneuse. Ces ondes deviennent
souvent plus amplifiées et s’inclinent au vent avec la hauteur. Les ondes amplifiées
peuvent causer de la turbulence aux avions à haute altitude. La turbulence de l'air
disparaît souvent près de la tropopause (limite entre la troposphère et la
stratosphère, ~10km d’altitude).
Vents descendants
Parfois de forts vents descendants accompagnent les ondes orographiques. Ils sont
souvent associés à de forts écoulements transverses, au déferlement en altitude
d’une onde et à une inversion près du sommet de la chaîne. Dans les cas extrêmes
comme les Alpes, ces vents peuvent atteindre 100 nœuds, c’est 2 ou 3 fois la
vitesse du vent au sommet. Ils sont à l’origine d’un fort cisaillement et de turbulence
qui peuvent engendrer des dégâts considérables pour les avions et la surface
terrestre. Les tempêtes de vents descendants s’arrêtent généralement de manière
abrupte au niveau du saut bien que l’on peut retrouver de la turbulence résiduelle en
aval. La zone de saut est extrêmement turbulente et peut s’étendre jusqu’à 3 km.
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Rotors
Les rotors font partie d’une zone de turbulence de basse altitude lors de la présence
d’ondes orographiques. On les appelle aussi tourbillons roulants horizontaux. Ils sont
présents sous la crête des ondes présentes à l’aval de la montagne et de la zone de
saut. C’est une région de forte turbulence potentielle. On peut apercevoir des rotors
si l’humidité dans l’air est suffisante pour qu’apparaisse un nuage au sommet du
rotor.
Ondes piégées
Les ondes dont l’énergie ne se propage pas verticalement à cause de cisaillement
fort sont appelés “onde piégées”. Il est possible qu’il y ait un rotor sous chaque onde
piégée. On les trouve souvent en altitude, plus haut que la montagne.
Climatologie
Les ondes orographiques peuvent apparaître lorsqu’un fort écoulement dans un
environnement stable rencontre une barrière topographique. Les vents descendants
résultants sont chauds, secs et potentiellement assez forts pour présenter un
danger.
Ces vents ont été naturellement nommés localement par les habitants comme le
vent d’Autan dans les Pyrénées.
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Vents descendants
Les vents descendants peuvent être froids ou chauds, ces phénomènes sont
appelés respectivements chauffage de Foehn et vent de Bora.
Vent de Foehn
L’effet de Foehn est l’effet de réchauffement de la masse d’air en aval de la
montagne. L’air descendant se réchauffe en se rapprochant du sol en suivant une
transformation sèche adiabatique à un taux de réchauffement de 10°C/km.
En général il y a des nuages du côté amont de la montagne et un beau temps du
côté aval de la montagne.
Vent de Bora
Les vents froids descendants sont appelés vents de Bora. Ils résultent d'une masse
d'air en amont très froide qui se répand sur une montagne et déplace une masse
d'air plus chaude. Contrairement à un vent de Foehn, la masse d'air en amont est si
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froide que l'air est frais en atteignant le sol le long de la pente avale, malgré le
réchauffement adiabatique à mesure qu'il descend.
Formation des ondes orographiques
Considérons que nous avons un volume d’air d’air en équilibre avec son
environnement. Lorsque nous soulevons verticalement ce volume trois choses
peuvent se passer :
- L’air chauffe et devient moins dense que l'environnement, c’est une
atmosphère instable.
- La température de l’air reste la même que son environnement et reste à sa
place, c’est un atmosphère neutre.
- L’air se refroidit et devient plus dense que son environnement, il va revenir à
sa place initiale, c’est un atmosphère stable.
Lorsqu’un air stratifié et stable rencontre un obstacle naturel comme une
montagne, l’écoulement peut passer au dessus de la montagne. Le volume d’air est
ainsi déplacé de son niveau d’équilibre. Une fois l’obstacle passé, il va tendre à
regagner sa position d’équilibre. Le volume se déplace horizontalement. Une
oscillation due à la flottabilité est créée, et se déplace ainsi comme une onde. De
plus, plus l’atmosphère est stable, plus la force qui amène l’air à sa position
d’équilibre est forte et l’oscillation rapide. Plus les vents sont forts, plus ils induisent
une grande longueur d’onde.
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Nombre de Froude
Les météorologistes ont défini un nombre de Froude qui quantifie l’interaction de la
stabilité de l’atmosphère avec l’écoulement d’air et la topographie. Il exprime plus
précisément le ratio entre l’énergie cinétique et l’énergie potentielle.
-
Si le Froude est environ égal à 1, la création d’ondes orographiques est
privilégiée.
Si le Froude est très petit devant 1, l’écoulement est bloqué avant la
montagne.
Si le Froude est très supérieur devant 1, l’écoulement passe l’obstacle et
descend de l’autre côté sans oscillation.
Prévisions : Modèles de prévision du temps numériques
(NWP)
Les modèles de prévision du temps numériques sont un des seuls outils qui donnent
une prévision d’ondes orographiques sous 12 heures. La principale difficulté est
d’obtenir une résolution assez fine pour expliciter les phénomènes d’ondes de
montagnes, ce qui est rarement le cas.
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Comparaison de 2 modèles :
Le graphique de gauche montre une section verticale de température potentielle et
de vitesse dans les Alpes via le modèle COAMPS de résolution de 1km. La
résolution est assez fine pour détecter les ondes.
Le graphique de droite montre la même section avec le modèle COAMPS de
résolution de 9km. La forme des montagnes peut toujours être visualisée mais on
observe la perte de résolution des petites oscillations des ondes.
Le même graphique pour une résolution de 27km existe mais la perte d’information
est quasiment totale pour ce dernier modèle.
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Simulation d’un écoulement de CLAT sur une série
de gratte-ciels
Nous avons choisi de nous intéresser à la modélisation 3D d’un écoulement de
couche limite atmosphérique sur une géométrie de gratte-ciels similaire à celle qu’on
retrouve à la pointe de Manhattan avec l’Hudson à l’Ouest et l’Upper New-York Bay
au Sud.
Vue aérienne Google Maps du quartier d’étude
Pour cela, nous avons utilisé ANSYS Workbench afin de créer dans un premier
temps une géométrie, en prenant approximativement les côtes et hauteurs de 11
immeubles de la zone.
Nous avons créé des surfaces que nous avons extrudées pour représenter les
immeubles. Puis nous avons englobé ces immeubles par une boîte et avons retiré la
géométrie des bâtiments de cette boîte pour obtenir le volume d’air à mailler.
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Géométrie créée sous ANSYS
Pour le maillage nous avons utilisé des mailles rectangulaires avec les paramètres
ci-dessous
Détail de nos paramètres de maillage
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Aperçu du maillage final de la géométrie
Nous avons ensuite exporté ce maillage sous fluent. Le modèle que nous avons
retenu pour nos simulations est le modèle k-epsilon.
Nous nous sommes intéressés aux profils de vitesse en entrée stable et instable :
Nous avons utilisé le code TKE fourni en annexe du cours afin de paramétrer des
courbes fittées pour ces deux cas, et les implémenter sur l’inlet sous fluent.
Les conditions aux limites que nous avons choisies pour la simulation sont les
suivantes :
- Wall sur la face inférieure (sol)
- Pressure outlets sur les faces à droite, gauche, en haut et en outlet
Notre maillage contenant plusieurs centaines de milliers de cellules, nous avons
limité la convergence à 50 itérations, ce qui semblait donner des résultats
satisfaisants en terme de résidus de valeurs.
Nous pouvons alors nous intéresser aux résultats obtenus.
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Cas stable
Voici le fit du profil de vitesse en entrée que nous avons utilisé :
Le cas stable se produit lorsque le sol est plus froid que l’air en terme de
température potentielle. Ce phénomène est favorisé en hiver ou pendant la nuit. Les
forces de flottabilité s’opposent à l’élévation des masses d’air, les plus chaudes se
trouvant au dessus des plus froides. Les effets thermiques contrent le
développement de la turbulence verticale induite par le cisaillement du vent.
La visualisation entrée sortie des profils de vitesse nous donne :
Profils de vitesse entrée sortie - Cas stable - Vue de ¾
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On remarque un écoulement perturbé avec la formation de recirculations comme le
suggèrent les lignes de courant.
Lignes de courant en vue de dessus - Cas stable - Amont en bas
On distingue certaines zones près du sol où l’écoulement semble accéléré. Nous
avons donc zoomé sur une vue du dessous.
Rendu du volume - Cas stable - Face inférieure - Amont en bas
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Certaines vitesses atteignent près du double du maximum de vitesse développée à
l’entrée du profil, notamment dans les couloirs d’air entre les gratte-ciels.
Une vue de profil de la face gauche (inlet de la droite vers la gauche) nous permet
de remarquer que ces accélérations semblent vraiment concentrées près du sol, et
de constater la perturbation de vitesse à l’aval des structures.
Rendu du volume - Cas stable - Face gauche - Amont à droite
Cas instable
Le profil de vitesse que nous avons renseigné en entrée est le suivant :
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L’état instable est caractérisé par une turbulence importante favorisant le transport
vertical. Ce phénomène semble plus coller avec notre projet étant donné que
l’agitation thermique des villes est tel que la température ne chute quasiment jamais
assez pour que la couche limite atmosphérique devienne stable.
La visualisation entrée-sortie des profils de vitesse devient :
Profils de vitesse entrée sortie - Cas instable - Vue de ¾
Le profil de vitesse diffère du précédent, il est donc logique d’observer quelques
modifications des structure à l’aval. Le code couleur différent nous renseigne sur une
chose : l’écoulement est moins accéléré près du sol que dans le cas stable, puisque
la vitesse maximale atteinte sur tout le volume est la vitesse au sommet de la
couche limite atmosphérique considérée en entrée.
La capture d’écran des lignes de courant ci-dessous montre que la vitesse semble
en effet moins importante le long du profil vertical. Dans le cas instable, on observe
moins de recirculation entre les bâtiments que dans le cas stable.
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Lignes de courant en vue de dessus - Cas stable - Amont en bas
Le rendu du volume observé depuis la face inférieure nous confirme que les vitesses
des écoulements entre les gratte-ciels sont moins importantes dans le cas instable.
Rendu du volume - Cas instable - Face inférieure - Amont en bas
Les vitesses sont plus faibles que dans le cas stable, même dans les couloirs d’air
entre les gratte-ciels.
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Une vue de profil de la face gauche (inlet de la droite vers la gauche) nous permet
de remarquer que la distribution des vitesses est beaucoup plus hétérogène dans le
cas instable que le cas stable. La perturbation de vitesse à l’aval des structures est
toujours présente.
Rendu du volume - Cas instable - Face gauche - Amont à droite
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Comparaison des rendus TKE
Cas stable
Cas instable
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L’énergie cinétique turbulente apparaît de manière prononcée entre les bâtiments.
Elle est plus importante dans le cas instable à cause de l’échange turbulent de
chaleur du sol vers l’air qui remonte.
Conclusion
L’élaboration de ce dossier nous a permis d’entreprendre par nous-mêmes une
démarche d’appropriation des connaissances abordées en cours. En effet, la
synthèse des publications ainsi que des planches proposées nous a fait nous
approprier les notions, les comprendre, afin de les restituer dans ce rapport.
Par ailleurs nous avons pu mettre en pratique certaines de ces notions en élaborant
une simulation numérique d’un phénomène que nous avions nous-mêmes choisi, en
découvrant certaines fonctions d’un logiciel qui nous étaient inconnues.
Cette démarche en autonomie nous a permis de nous rapprocher d’un travail
d’ingénieur de par la synthèse de documents, la simulation numérique et la
restitution orale du travail effectué.
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