• On a trouvé des organismes pluricellulaires à
partir de 2Ga, Eosphera, lui aussi disparu.
• De 2,1Ga à 800Ma, encore plus étrange, le
Grypania, ayant la forme et la taille d’un spaghetti. Cela
ne peut pas être une bactérie, il n’a pas de paroi. On
suppose donc que c’est un unicellulaire plurinucléé.
• Le premier rhodophyte date de 1,2Ga, bien
avant l’explosion du cambrien.
• Des cellules eumycètes ont été retrouvées il y a
900Ma.
COMMENT EXPLIQUER L’AVENEMENT DE LA PLURICELLULARITE ?
LA « FORME BLOQUEE » PLANCTONIQUE
Il faut savoir que les unicellulaires faisaient partie du plancton. Il y a des inconvénients à cela : devoir ne pas
flotter à la surface pour ne pas être brûlé par les rayonnements, ne pas aller trop profond pour rester dans des
zones oxygénées. Ces espèces doivent donc subflotter. Toutes les cellules du plancton devaient, par des
processus complexes et variés (concentrations en minéraux, utilisation de gaz, etc.) se débrouiller à rester dans
cette tranche vitale, car la flottabilité dépendant de beaucoup de paramètres (concentration de sel dans l’eau,
etc.).
Est-ce que l’on peut devenir gros dans cette solution ? Non, car les cellules vivant en pleine eau doivent avoir
une surface de contact en rapport avec le volume à nourrir. Or, le volume augmente plus rapidement que la
surface. Plus on augmente en taille, moins il rentre d’éléments pour la nourrir. C’est pour cette raison que tous
les unicellulaire sont restés petits. On trouve aujourd’hui des milieux marins aux eaux cristallines où les eaux
sont très pauvres, on les dit oligotrophes. On constate dans ces mers que les cellules du plancton sont toutes
petites, dites de picoplancton. On en déduit donc que moins il y a de substances nutritives, plus la taille doit
être minime pour pouvoir se nourrir.
Imaginons que lors d’une mitose, une cellule ne se soit pas séparée. La surface de contact est extrêmement
réduite, les échanges également, les cellules meurent. Durant toute l’époque « aérobie pélagique », il fallait
donc rester unicellulaire pour survivre.
Et pourquoi ne pas vivre sur le littoral où trouver des substrats ? Mais si on se fixe, on perd une surface de
contact où se nourrir et ou faire de la photosynthèse. Le littoral est donc hostile, et l’on n’y retrouve que des
cyanobactéries.
FORMES COLONIALES, PRECURSEURS DE LA PLURICELLULARITE ?
Il arrivera néanmoins une époque où l’oxygène augmentera en concentration dans l’eau, permettant à
proximité des eaux peu profondes une faible quantité d’oxygène dans l’air. On pense donc que des cellules se
sont adaptées à la fixation. Mais, dans un second temps, certaines de ces cellules sont restées groupées après
séparation, pour former des colonies lâches. (tas de légos de même couleur).