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La première, P1.1, concerne l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant qui joue un rôle majeur dans son
développement et sa santé future. Les travaux visent à élucider les mécanismes du développement des comportements
alimentaires au cours de l’enfance du point de vue qualitatif (choix) mais aussi quantitatif (prise alimentaire). Les travaux
portent sur les capacités sensori-motrices orales, la sensibilité et l’acceptabilité des textures variées ; le développement
des capacités de contrôle des quantités d’énergie ingérée ; le développement de l’attirance pour les saveurs grasse et
sucrée ; l’effet d’un stress précoce et de l’obésité maternelle. Au-delà de la prime enfance, il s’agit aussi d’approfondir
l’étude des interactions parents-enfants via l’utilisation d’approches innovantes combinant des méthodes issues de
différentes disciplines telles que la psychologie sociale et l'économie expérimentale, et les sciences de l’information.
La seconde, P1.2, vise à caractériser les évolutions des pratiques et des comportements alimentaires dans la société pour
mieux comprendre les déterminants de ces évolutions et l’impact de ces nouveaux modes de consommation sur les
équilibres nutritionnels, la santé et le bien-être. On s’intéressera plus particulièrement aux caractéristiques
individuelles ainsi qu’à celles des produits et aux effets des politiques publiques. Ces observations sont complétées par
des travaux relevant des neurosciences pour identifier les mécanismes cérébraux sous-jacents au choix ou au plaisir
alimentaires. L’ensemble des données, couplées à celles de l’épidémiologie descriptive et analytique, de la psychologie et
de l’économie expérimentale, permet d’identifier les facteurs de changement ou de résistance à l’évolution des
comportements et sert de base à la conception de nouveaux types d’interventions de prévention. [#Global-1] Des
transitions globales assumées [#Food-1] De nouveaux systèmes alimentaires urbains
La troisième, P1.3, s’intéresse aux habitudes alimentaires des séniors, notamment aux dynamiques d’évolution des
perceptions sensorielles, des préférences et des comportements alimentaires, en tenant compte non seulement des
paramètres individuels usuels (consommations alimentaires, statut tabagique, activité physique, niveau d’éducation), mais
également des paramètres sensoriels et psychologiques, l’intérêt et la facilité à réaliser les tâches en lien avec
l’alimentation, et l’environnement social. Plus particulièrement, dans le contexte de la dépendance vis-à-vis de
l’alimentation, les travaux visent à identifier et à tester des leviers pour augmenter la prise alimentaire et le plaisir associé
aux repas tout en tenant compte des importantes différences interindividuelles. Enfin, les travaux abordent également la
question de l’offre alimentaire et visent à identifier de façon générique les caractéristiques des aliments adaptées à cette
population.
- Le CT2 s’intéresse aux effets des habitudes alimentaires, de l’alimentation et des nutriments sur les grandes
fonctions physiologiques et leurs dysfonctionnements chez l’Homme dans 4 domaines particuliers : écosystème
microbien intestinal et santé, alimentation périnatale, nutrition et neurosciences, alimentation et vieillissement ;
Centré sur des approches de biologie et de physiologie, ce champ thématique se penche sur les questions relatives aux
écosystèmes microbiens digestifs, à la nutrition périnatale, à la neurophysiologie nutritionnelle et à la physiologie
nutritionnelle du vieillissement. [#Food-2] Les systèmes alimentaires alliés de la santé
P2.1. L’écosystème microbien affecte les grandes fonctions physiologiques de l’Homme. Les liens de causalité entre les
dysbioses et la physiopathologie, et les moyens de les corriger sont encore peu connus. Plus particulièrement, le rôle de
l’alimentation dans l’homéostasie et les déséquilibres des écosystèmes microbiens en regard des caractéristiques de
l’hôte, et sur les médiateurs des effets santé est examiné, en collaboration étroite avec le département MICA.
P2.2. La période périnatale est particulièrement sensible aux effets de l’exposition nutritionnelle, métabolique et
environnementale et conditionne la santé à l’âge adulte. Il s’agit en particulier d’étudier les effets à court et long terme, de
la nutrition périnatale sur le développement des organes (cerveau, tube digestif, écosystème microbien,…) et des grandes
fonctions de l’organisme (régulation énergétique, fonctions cognitives,…). Il s’agit aussi de préciser la dynamique des
marques épigénétiques associées au développement des organes et leur fonctionnement physiologique.
P2.3. Les travaux des dernières décennies ont permis d’établir les bases fondamentales de la compréhension du rôle de
l’alimentation dans les processus neurobiologiques, comportementaux et cognitifs, grâce notamment au développement
de technologies innovantes. Les recherches s’intéressent à la contribution des organes sensoriels - olfactifs, gustatifs,
visuels, intéroceptifs - à la régulation du comportement alimentaire chez l’Homme, à la compréhension des effets de
l’alimentation sur les fonctions cérébrales supérieures, cognitives et émotionnelles et, plus généralement, sur la santé
cérébrale et proposent des stratégies nutritionnelles visant à moduler les processus neuro-physiologiques chez l’Homme.
Elles concernent notamment les effets des acides gras polyinsaturés, des prébiotiques et des probiotiques, de certaines
vitamines et des polyphénols.
P2.4. Le vieillissement de la population mondiale est un enjeu socio-économique majeur. Pour y répondre, les recherches
du département visent à comprendre la contribution de l’alimentation à la régulation des processus de vieillissement et à