BSV - Grandes Cultures n°35 - 13/10/2015 - ARVALIS

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35 13 octobre 2015
 COLZA : fin du risque limaces et altises pour 85% des parcelles, larves d’altises à observer maintenant.
Risques charançons du bourgeon terminal et pucerons faibles.
 BLE et ORGE : La pression du parasitisme reste très faible, liée aux températures plus fraîches
COLZA
stades :
49 parcelles
semaine.
ont
été
observées
cette
Les colzas continuent leur croissance mais
les hétérogénéités de stades entre parcelles
et à l’intérieur
de celles-ci (cf. photos)
persistent. Des manques à la levée ou des
pertes de pieds sont encore signalés
localement dans certaines parcelles. 85%
des parcelles du réseau ont désormais 5
feuilles et plus. On signale quelques
phytotoxicités de clomazone (sans incidence)
et la présence de sanves.
Stades hétérogènes (2 à 6 feuilles) et phytotoxicité liée à la
clomazone
Colza homogène à un stade avancé (8 à 9 feuilles).
Quelques sanves en fleurs (M. Roux Duparque – Ca 02)
1
Limaces :
4 pièges à limaces ont été relevés dans le réseau BSV : 2
présentent des captures de 1 à 2 limaces/m², mais ces
parcelles ne sont plus à un stade sensible.
On signale des dégâts de limaces sur plantes, mais la
majorité de ces parcelles ont dépassé les stades sensibles.
Dans les 8 parcelles encore sensibles, 6 n’ont pas de dégâts
et 2 au stade 3 feuilles ont 10-15% de surfaces foliaires
touchées (+5% en bordure).
La fin du risque devrait être atteinte cette semaine pour les
parcelles les plus en retard (15% du réseau).
Période de risque limaces : depuis la levée jusqu’au stade
3-4 feuilles du colza.
Dégât de limaces sur colza développé
(M. Roux Duparque – Ca 02)
Altises :
Une grande majorité des cuvettes enregistre des captures (0 à 55 individus par cuvette avec une moyenne de 12) mais
90% des
28 parcelles ont dépassé le stade limite de sensibilité vis-à-vis des morsures d’altises. Dans les 10% des parcelles
du réseau encore aux stades sensibles, aucune parcelle n’atteint le seuil de nuisibilité (maximum de 25% des pieds
touchés).
La fin du risque sera atteinte cette semaine pour ces parcelles les plus en retard. Pour les parcelles ayant reçu un ou
deux traitements, les observateurs signalent que les morsures ne concernent que les anciennes feuilles.
Seuil de nuisibilité altises adultes : 80 % de pieds avec morsures et ¼ de la surface foliaire détruite de la levée
au stade 3 feuilles.
Il faudra désormais se concentrer sur l’observation de la présence de larves de grosses altises dans les pétioles des
feuilles. 4 premières observations ont été réalisées cette semaine mais à un niveau faible : présence de larves dans 1 à
10% des plantes.
Seuil de nuisibilité altises larves : 7 pieds sur 10 avec au moins une galerie de larves d’altises (équivaut à
environ 2-3 larves par plante).
Pucerons :
7 observations de pucerons verts sur 35 parcelles suivies : 6
parcelles se situent entre 1 et 10% de plantes porteuses de
pucerons et, comme la semaine dernière, la parcelle
d’Airaines (80) dépasse les 20% de pieds porteurs mais les
6 semaines de végétation sont déjà atteintes pour cette
parcelle semée au 20/08. Comme pour cette parcelle, les
semis d’août ont atteint ou vont atteindre la fin de sensibilité
cette semaine. Restez vigilant pour les semis les plus tardifs.
Seuil de nuisibilité pucerons : 20% des pieds porteurs
de pucerons pendant les 6 premières semaines de
végétation (jusqu’au stade 6 feuilles environ).
Puceron ailé sur feuille de colza
(J.Gaillard – Ca 02)
2
Charançons du bourgeon terminal :
5 captures sur 42 observations : 1 à 2 individus piégés
par cuvette avec une parcelle à 4. Le risque est faible.
Potentiellement nuisible pour le colza (régions Centre,
Champagne, Bourgogne…), aucun dégât de ce ravageur
n’a été signalé jusqu’à maintenant dans notre région.
Ne pas confondre ce ravageur avec le charançon de la
tige du chou ou le baris signalés également en cuvette
jaune28
(non nuisibles).
Charançon du bourgeon terminal (gauche) et charançon
de la tige du chou (droite) G. Blanchard – CER 60
(Archives)
Charançon du bourgeon terminal (gauche)
et Baris (droite) - Van Boxsom – Terres Inovia
Autres ravageurs :
Maladies :
Quelques tenthrèdes de la rave ont été capturées
en cuvette (non nuisibles) , et aucun dégât de larve
n’a été observé sur plante cette semaine.
Pas de dégât de larves de mouche du chou
signalé. Ces larves sont à observer au niveau du
pivot.
Quelques dégâts de mineuses (non nuisibles) sont
signalés.
Un tiers des parcelles présente des macules de phoma,
en majorité sur 10-15% des plantes (une parcelle à
50%). La présence de ces macules n’est pas nuisible et il
n’y a pas de relation entre l’intensité de leur présence et
le risque de nécrose au collet au printemps. Le moyen de
lutte le plus efficace est le choix de variétés résistantes.
Macule de phoma
M.Roux Duparque – CA 02
Dégât de mineuse
P. Lepoutre - SRAL
28
28
3
BLE ET ORGE
Cette semaine, 19 parcelles de blé et 4 d’orge d’hiver ont été observées. Trois parcelles de blé sont au stade 1 feuille,
les autres sont entre les stades prélevée et levée. Les parcelles d’orge sont au stade prélevée à 1 feuille.
Limaces :
La pression limace est toujours nulle à faible dans toutes les parcelles suivies, et le climat plus sec et plus frais sous le
vent du nord, est moins favorable à leur activité. Sur les 19 parcelles de blé et les 4 parcelles d’orge, seules 3 situations
ont été signalées avec présence de 1 à 4 limaces par m² sous piège.
Continuer la surveillance jusqu’au stade 3 feuilles. Pour fiabiliser le suivi :
- Disposer la veille 2 ou 4 pièges humidifiés de 50 x 50 cm éloignés d’au moins 5 m les uns des autres sans
appâts en dessous, face aluminium du piège visible.
- Le lendemain matin, avant que le piège ne se réchauffe avec le soleil, effectuer un comptage selon les 6
classes suivantes : limaces grises adultes, jeunes (<=1cm), limaces noires adultes, jeunes (<1cm), limaces
autres adultes et jeunes (<=1cm).
- Déplacer les pièges de quelques mètres pour l’observation suivante.
Seuils de nuisibilité (seuils indicatifs pouvant être pris à défaut car la nuisibilité dépend du nombre de limaces
mais aussi des conditions de développement de la culture) :
- Entre 1 et 20 limaces / m² : le risque est faible, continuer le suivi à vue.
- Entre 20 et 50 limaces / m² : le risque est moyen
- Risque très fort = ou > 50 limaces / m². Il est nécessaire de faire baisser les populations, par un travail du sol
par exemple, avant d’envisager un semis qui serait trop difficile à protéger.
Remarque : en semis direct, le seuil est sans doute inférieur à 20 limaces par m²
Attention : ces seuils sont valables pour le protocole de piégeage ci-dessus. Si vous utilisez un autre protocole le seuil
peut être différent. Au final c’est la présence de dégâts sur plantes qui doit guider la décision d’intervenir. En conditions
sèches on peut avoir des limaces sous pièges et peu de dégâts, au contraire en conditions humides, on peut avoir peu
de limace sous pièges et des dégâts plus importants. Les pièges constituent une aide au suivi.
28
Pucerons Rhopalosiphum padi
Dans les parcelles protégées par traitement de semence, les pucerons sont observés sur plaque jaune engluée pour
suivre la dynamique des vols. Dans les parcelles non protégées sur la semence, les pucerons sont observés sur
plantes pour suivre la dynamique des populations dans les parcelles colonisées sur témoins non traités
Les vols déjà faibles et localisés la semaine dernière, semblent avoir encore régressé cette semaine. Un observateur a
noté 1 puceron sur plaque engluée, un autre 2% de pieds colonisés. Une seule parcelle atteint le seuil de 10% de pieds
colonisés dans le nord de la Somme à proximité d’Albert.
Seuil de nuisibilité pucerons automne, jusqu’au stade début tallage : 10% de pieds porteurs ou présence
pendant plus de 10 jours quel que soit le niveau d’infestation.
4
Cicadelles Psammotettix alienus
L’activité des cicadelles Psammotettix alienus est également très faible et devrait s’arrêter avec les conditions
climatiques plus fraîches qui sont limitantes pour ce ravageur venu du sud. Les 2 pièges les plus réactifs sont dans
l’Aisne dont un site proche des Ardennes ; l’autre au sud de Laon. Sur 3 autres sites, une seule cicadelle a été piégée.
Le risque est donc très faible à nul dans les parcelles suivies et le restera désormais pour cette campagne, les
conditions climatiques n’étant plus favorables aux vols.
ATTENTION , parmi les nombreuses cicadelles piégées seules Psammotettix alienus véhicule le virus des pieds
chétifs. Le piégeage est le seul moyen de les distinguer des autres, car il faut observer la présence de 5 bandes
blanches sur le dessus de l’animal au niveau du thorax à l’aide d’une petite loupe. La couleur générale n’est pas
discriminante, il existe en effet de nombreuses autres espèces de couleur « fauve ».
Plaques chromatiques jaunes engluées et cicadelle adulte. Source : ARVALIS – Institut du Végétal
Seuil de nuisibilité : devant l’impossibilité d’identifier Psammotettix alienus sur plante, le seuil repose sur
l’observation d’une plaque jaune engluée de format A4 et se situe à 30 captures en une semaine.
Adventices
Les levées d’adventices suivent la levée des céréales. Sur de fortes infestations dépassant les niveaux ci-dessous, la
concurrence avec la culture est précoce.
Exemple de niveaux d’infestation générant 5% de perte de rendement : Gaillet : 1,8 par m2 ; ray grass,
vulpin, stellaire, véronique de perse : 26 par m2 ; véronique feuille de lierre : 44 par m2 ; pensées : 133 par
m²
Ces niveaux d’infestation, s’entendent comme des niveaux d’infestation pouvant générer 5% de perte de rendement
sans aucun contrôle. Mais l’impact de la production de graines sur la dynamique des populations dans le système, doit
également être pris en compte, notamment pour le ray grass.
En conditions sèches et sur des infestations faibles à moyennes, un passage de houe rotative ou de herse étrille peut
limiter les infestations assez efficacement pour une intervention d’automne.
Sur le site www.infloweb.fr vous trouverez des éléments de biologie pour de nombreuses adventices et des moyens de
lutte adaptés qui en découlent.
Bulletin édité sur la base des observations réalisées par les partenaires du réseau Picardie : Acolyance, Agora, Arvalis, Asel, Bayer Cropscience, Bully Grains, Calipso, Calira, Capseine,
Capsom, CFA Le Paraclet, CER France 60, Cerena, les CETAS 02, les CETAS 80, Cetiom, Chambres d’Agriculture de l’Aisne, de l’Oise, de la Somme, Chambre d’Agriculture d’Ile de
France, Ets Charpentier, Ets Compas, Coop de Milly sur Thérain, Ets Bitz, FREDON Picardie, FREDON Nord Pas de Calais , Inra, ITB 02-60-80, Maison familiale de Villers Bocage, Noriap,
Sanaterra, St Louis Sucre, Tereos, Ternoveo, Textilin, Ucac, Unéal, Valfrance, Vivescia, Van Robaeys Frères, le SRAL Picardie M. Alain BECUE, M. Arnaud COLIN, Mr POLIN Technipro.
Bulletin rédigé par les animateurs régionaux des filières : Céréales : F. Dumoulin - Chambre d’Agriculture de l’Oise et E. Gagliardi - Arvalis Institut du Végétal. Colza : A. Vanboxsom –
Cetiom. M. Roux Duparque – Chambre d’Agriculture de l’Aisne. Maïs : V. Duval - Fredon Picardie et B. Carpentier - Arvalis Institut du Végétal. Protéagineux : V. Duval - Fredon Picardie et
A. Tournier - Chambre d’Ag. de l’Aisne. Lin : H. Georges - Chambre d’Ag. de la Somme et F. BERT – Arvalis. Betteraves : H. Hemeryck– Chambre d’Ag. de l’Oise et T. Leclere- ITB 80.
Luzerne : T. Leroy – Chambre d’Ag. de la Somme
Directeur de la publication : Christophe BUISSET - Président de la Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie - 19 bis rue Alexandre Dumas - 80 000 AMIENS Tél. : 03 22 33 69 00 Fax:
03 22 33 69 99
Publication gratuite, disponible sur les sites Internet www.draaf.picardie.agriculture.gouv.fr et www.chambres-agriculture-picardie.fr - Chambre d’Agriculture de Picardie –
Coordination et renseignements : Jean Pierre Pardoux- Tèl : 03 22 33 69 28 - E-mail : [email protected] . Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec
l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto
2018.
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