ASIP Santé/PRAS DMP – stratégie de sécurité Page 1 / 2
Dossier Médical Personnel
Stratégie de sécurité
Un des défis majeurs pour la réussite du Dossier
Médical Personnel (DMP) est de créer la confiance
des utilisateurs dans un outil emblématique de la
dématérialisation des données de santé au service
de l’amélioration de la qualité et de la coordination
des soins.
A ce titre, la sécurité est prise en compte dans
toutes les phases du cycle de vie du système.
Les patients et les professionnels de santé (PS)
doivent pouvoir utiliser les différentes
fonctionnalités mises à leur disposition sans la
moindre réserve quant au niveau de sécurité du
système.
L’arbitrage confidentialité/ « non perte
de chance »
Les mesures retenues pour sécuriser les services du
DMP ne doivent ni représenter une gêne pour la
prise en charge des patients par les professionnels
de santé ni entraîner de perte de temps voire
d’éventuelle « perte de chance ».
Les orientations retenues sont fortement
conditionnées par le respect des droits du patient
qui choisit les professionnels de santé autorisés à
consulter son dossier. Il y a donc un arbitrage
nécessaire à effectuer entre « facilité d’accès au
DMP », dans un objectif de gain de chance et
«sécurisation» de l’accès aux données de santé
personnelles.
En règle générale, la stratégie de sécurité d’un système
d’information consiste à empêcher l’accès aux informations
mises à disposition par ce système à toute personne non
préalablement autorisée. Ce contrôle d’accès s’exerce a priori car
il agit par autorisation ou interdiction, à l’occasion de chaque
tentative d’accès. Il vise à limiter les possibilités d’accès de
chaque utilisateur au strict nécessaire.
Dans le cas du DMP, le contrôle d’accès aux
informations qui est appliqué laisse la possibilité à
un professionnel de santé d’accéder sous son
entière responsabilité aux données de santé des
patients qu’il prend en charge dans la limite de
l’autorisation d’accès donnée par le patient et des
documents autorisés pour sa profession (médecin,
pharmacien, …).
En situation d’urgence, un professionnel de santé
non préalablement autorisé par un patient peut
accéder aux données de ce dernier en signalant qu’il
accède en mode « bris de glace ».
La stratégie de sécurité retenue pour le DMP repose
donc sur le principe d’un contrôle a posteriori des
actions des utilisateurs. Ce contrôle a posteriori peut
être exercé grâce à une traçabilité totale des accès,
en alimentation comme en consultation.
Le contrôle des usages du DMP (consultation et
alimentation) est fondé sur une traçabilité et
une imputabilité totales des actions effectuées.
Les mésusages sont pénalisés.
Ces principes de dissuasion sont rendus possibles
par le cadre légal et réglementaire particulièrement
strict dans lequel s’inscrit le service DMP.
La gestion des risques
L’entrée en service du DMP favorise simultanément
la dématérialisation massive et le partage des
données de santé. Elle entraîne une évolution
significative de la nature des risques relatifs à la
sécurité de l’information. La dématérialisation
n’implique pas à proprement parler l’apparition de
nouveaux risques mais une évolution importante des
menaces et des vulnérabilités potentielles portant
sur les données.
Face à ces risques, le DMP intègre des dispositifs de
sécurité assurant la disponibilité et l’intégrité du
système, ainsi que la protection en intégrité et en
confidentialité des données de santé à caractère
personnel hébergées au sein du système. Ces
dispositifs mettent en œuvre des principes, des
protocoles et des mécanismes de sécurité conformes
à l’état de l’art des standards internationaux. Ils sont
sous surveillance permanente et font l’objet de
mises à jour régulières pour répondre à l’évolution
des menaces.