
CONDUITE A TENIR - INFORMATION ET
CONSENTEMENT POUR LA REALISATION
D’UNE SEROLOGIE VIH
059 VIH 210 INXX 001
Version 2
09/10/13
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N° de la procédure associée : néant
Rédigé par : Comité de Coordination de la lutte contre l’infection par
le Virus de l’Immunodéficience Humaine (Corevih de Franche-Comté)
Validé par : Dr Drobacheff-Thiébaut, présidente du Corevih
Liste de diffusion : Médecins et cadres par voie électronique + Gesqual
1 - Concerne : personnels médicaux et soignants
2 - Application :
Indications et modalités du dépistage de l’infection par le VIH en France :
1. Le dépistage obligatoire de l’infection par le VIH, sans nécessité de consentement de la
personne, concerne uniquement les dons de sang (depuis 1985) ou de tissus et d’organes (depuis 1987),
la procréation médicalement assistée ainsi que les missions hors de France des militaires.
2. Le dépistage systématique se distingue du dépistage obligatoire par le fait qu’il reste soumis
au consentement de la personne. Ses principales indications sont :
- selon les populations : hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, hétérosexuels
multipartenaires, usagers de drogues par voie intraveineuse, personnes originaires d’Afrique Sub-
saharienne et des Caraïbes, personnes en situation de prostitution, personnes dont les partenaires
sexuels sont infectés par le VIH, les populations en situation de précarité (consultant dans les PASS),
- selon les circonstances : suspicion ou diagnostic d’IST, tableau évocateur de primo-infection, diagnostic
de tuberculose, grossesse, IVG, contraception, viol, incarcération,
- sur la base de données cliniques ou biologiques particulières : cancers, tuberculose, zona,
pneumopathie, infections herpétiques récidivantes, dermite séborrhéique , asthénie chronique, syndrome
pseudogrippal prolongé ou atypique, lymphopénie, amaigrissement et/ou fièvre prolongée inexpliquée,
etc…
- à toute personne qui en fait la demande.
3. Le dépistage élargi :
Plus récemment, le Conseil National du Sida, les recommandations de la Haute Autorité et le Plan
National de lutte contre le VIH 2010-2014, prônent la banalisation de la proposition des tests de dépistage
à l’occasion d’un contact avec une structure de soins et recommandent d’élargir ses indications
en dehors des « populations » et situations à risques, en particulier lors des recours aux soins, à
toute personne âgée de 15 à 70 ans, indépendamment de l’évaluation du risque d’exposition au
VIH.
Ce dépistage élargi concerne en particulier les recours aux soins hospitaliers.
Dans le cadre du dépistage systématique comme du dépistage élargi, la personne est informée que le
test va être réalisé et que le résultat lui sera communiqué et la procédure est réalisée avec le
consentement du patient.
En pratique au CHRU de Besançon :
Toute personne âgée de 15 à 70 ans doit se voir proposer une sérologie VIH pendant son
hospitalisation, indépendamment de l’évaluation du risque d’exposition au VIH.
Avant la réalisation d’une sérologie VIH (que ce soit à visée de dépistage ou de diagnostic), le
patient doit être informé que le test va être réalisé et que le résultat lui sera communiqué.
Une exception à la règle générale du consentement éclairé a été admise par le Conseil National
du Sida (CNS) dans son avis du 12 octobre 2000. Elle concerne le cas d’un accident d’exposition au
sang (AES) avec impossibilité pour le patient de répondre à une proposition de test (coma ou perte de
conscience prolongée) sauf si le patient a exprimé antérieurement une opposition.
Si le patient est majeur protégé, contacter son représentant légal ou sa personne de confiance. Si
le recueil du consentement est impossible, le dépistage peut être autorisé ; notifier dans le dossier du
patient source que toutes les démarches ont été entreprises pour contacter le représentant légal ou la
personne de confiance.