Dossier de presse Théâtre du Peuple Bussang 2013 Direction Vincent Goethals Du 13 juillet au 25 août 118ème saison Service de presse : Fouad Bousba Tel : 06.13.20.02.22 [email protected] 1 La jeune fille folle de son âme Texte Fernand Crommelynck Mise en scène Michael Delaunoy Création Juillet : 13, 14, 19, 20, 21, 26, 27, 28 Août : 1, 2, 3, 4, 7, 8, 9, 10, 11, 14, 15, 16, 17, 21, 22, 23, 24 Horaires : 15h Durée : 2h30 avec entracte Scénographie Anne Guilleray Costumes Laurence Hermant Environnement sonore Lorenzo Chiandotto Lumières Philippe Catalano Marionnettes Bernard Clair Coiffeur-maquilleur Serge Bellot Assistante à la mise en scène Anne Claire Avec Anne Claire, Damien De Dobbeleer, Itsik Elbaz, Noémi Knecht, Anaïs Pellin, Charlotte Villalonga Et douze comédiens amateurs du Théâtre du Peuple Production Théâtre du Peuple - Maurice Pottecher Coproduction Rideau de Bruxelles Avec le soutien du Centre des Arts Scéniques Le spectacle fera l’objet d’une reprise au Rideau de Bruxelles (au Théâtre Marni) du 8 au 26 octobre 2013. Les rôles tenus 2 par des amateurs à Bussang seront repris à Bruxelles par des stagiaires de Arts (Conservatoire royal de Mons), le rôle tenu par Itzik Elbaz sera repris par Steve Driesen. 2 L’histoire Un château au milieu d’un parc, en automne, à la tombée du jour. À l’extérieur, une chasse à courre. À l’intérieur, enfermé dans une chambre, un jeune couple : Carine et Frédéric. Leur « nuit » de noces dure depuis vingt-quatre heures. Une nuit de noces à la hauteur de l’interminable séparation qui avait jusque-là empêché leur union. Cinq longues années que Carine aura passées dans un couvent, ne rencontrant Frédéric que clandestinement, en « faisant le mur ». Pourquoi la Mère de Carine l’a-telle contrainte à cette séparation ? La porte de la chambre s’ouvre enfin. Frédéric s’absente une heure pour rendre visite à sa mère malade. Le Chasseur, propriétaire du château et oncle de Carine, met alors en place avec les invités de la noce un étrange bal masqué qui permettra aux couples de se mêler, de s’interchanger au gré de leur fantaisie dans un jeu anonyme. Quel rôle Frédéric et Carine, la jeune fille folle de son âme, seront-ils invités à jouer dans ce jeu dangereux ? Leur amour absolu y survivra-t-il ? Note d’intention du metteur en scène « Cela fait longtemps que je tourne autour du théâtre de Crommelynck. Au Rideau (maison attachée aux écritures belges qui a joué Crommelynck à plusieurs reprises), j’ai programmé en 2009 Le Cocu magnifique que Vincent Goethals a monté et coproduit avec sa compagnie Théâtre en scène. Lorsque Vincent a été nommé à la direction du Théâtre du Peuple de Bussang, il m’a proposé de mettre en scène dans sa saison belge un Crommelynck. Nous sommes tombés d’accord sur cette pièce étrange et fascinante : Carine ou la jeune fille folle de son âme, que nous jouerons sous le titre La jeune fille folle de son âme. J’aime Crommelynck pour plusieurs raisons. Tout d’abord sa langue. D’une inventivité poétique étourdissante, elle fait le grand écart entre raffinement et truculence. Ses qualités sont proprement shakespeariennes, ce qui est rarissime dans la langue de Molière. Même si Crommelynck s’en défendait, il est clair que seul un Belge pouvait malmener le français de cette façon pour en extraire une sève si enivrante ! Sur le plan de la dramaturgie, Crommelynck est un architecte de génie. Si sa langue est touffue et échappe constamment à la rationalité, la construction de ses textes relève d’une maîtrise quasi scientifique. La tension qui naît entre cette langue bouillonnante et cette science de la structure est tout à fait singulière et constitue un défi permanent lancé à la scène. Si Crommelynck est un formidable inventeur de langue, son théâtre, à la différence de la grande majorité de la production francophone de l’entre-deux-guerres, échappe complètement au théâtre de conversation, qu’il soit de tendance boulevardière, psychologisante ou philosophique. Car la langue de Crommelynck appelle le corps et s’enracine en lui. Le corps, et en particulier le corps désirant, est au centre de sa dramaturgie. Si l’on renonce à la majorité des didascalies de Crommelynck, qui ancrent un peu lourdement son théâtre dans une pratique théâtrale pouvant paraître compassée, et si l’on s’empare de sa langue avec gourmandise, la laissant contaminer nos corps, on réalise tout ce que le caractère audacieux, électrique, incisif et démesuré de ce théâtre peut apporter à la scène contemporaine. Crommelynck, si l’on en fait bon usage, est un des auteurs qui met le plus à mal les conceptions à la mode, faciles et intellectuellement paresseuses, qui opposent texte et corps, tradition et modernité… 3 La jeune fille folle de son âme explore à mon sens la question : que faire de mon corps et du désir qui l’habite ? Elle inscrit en outre cette question dans ce qui s’apparente à un récit d’initiation. Deux groupes réunissent en effet la plupart des personnages : un groupe de jeunes gens à peine sortis de l’adolescence, et un groupe d’êtres plus mûrs (Pierre Piret a eu raison de souligner les parentés entre le texte de Crommelynck et L’éveil du printemps de Wedekind, même si le texte de Crommelynck est comme l’envers de celui de Wedekind). Les jeunes gens sont dans une dynamique de découverte du désir et de la sexualité. Les êtres mûrs semblent tous pris dans une dynamique de reconquête de ce désir, dont ils ont perdu à tout jamais la fraîcheur, le caractère de première fois : comment maintenir ou reconquérir le désir vivant, avec tout ce que cela implique de subterfuges et de jeux fantasmatiques ? Parmi les jeunes gens, outre Carine et Frédéric, il y a Nency, Christine, Eliane et Evelyne. Parmi les êtres mûrs, il y a le Chasseur (oncle de Carine), la Mère de Carine et Brissague, amant de la mère de Carine. A ces deux groupes, s’ajoutent les Masques, figures du désir anonyme, dont on ne peut évidemment définir précisément les âges, et les serviteurs au premier rang desquels la Gouvernante et le Valet de chiens. Serviteurs qui, comme souvent chez Crommelyck, jouent un rôle clef et ambigu. A l’intérieur de chaque groupe, les différents personnages de la pièce se définissent par une certaine position vis-à-vis de cette question du corps désirant : découverte joyeuse de la sexualité (Nency), désir homosexuel non assumé (Christine), désir et passion vécus comme une chaîne (la Mère), manipulation du désir des autres et voyeurisme (le Chasseur) etc. Frédéric, tout comme Carine, attache son désir à l’être aimé, mais à la différence de Carine, il se révélera faillible sur le plan de la fidélité à son désir : il a couché avec Nency pendant que Carine était au couvent. Au cours de la pièce, Frédéric manifestera également une jalousie d’une grande violence vis-à-vis de Carine (on trouve chez lui des échos au Bruno du Cocu magnifique, pièce antérieure de Crommelynck). Indissolublement lié à Carine, il la rejoindra dans la mort. Carine est celle pour qui le désir physique, assumé et bien réel (bien qu’ayant passé cinq ans au couvent, Carine n’a rien d’une sainte-nitouche : sa nuit de noce dure 24 heures !) est attaché à un seul objet : Frédéric. L’amour qu’elle porte à celui-ci s’apparente à un amour divin. Carine dit : « Je suis au-dessus de l’amour » et « Frédéric n’est pas un homme » (réplique qui donne lieu dans la pièce à une méprise tragique). « Folle de son âme », c’est à dire indissolublement liée à la pureté, à l’exclusivité de l’amour qu’elle voue à Frédéric, davantage qu’à l’objet de cet amour, qu’à Frédéric lui-même. Carine mourra de l’incompatibilité d’un amour aussi absolu, aussi immaculé, avec les contingences de la vie sociale. Sortie du cocon protégé que représente la chambre nuptiale, elle sera en effet confrontée à une série d’épreuves, de révélations, subtilement agencées par Crommelynck comme autant de scènes de théâtre dans le théâtre : - sa mère se révèle prête à la livrer à la concupiscence de son amant pour conserver celui-ci, - les masques reprennent les mots d’amour échangés entre Carine et Frédéric pour en faire un jeu sexuel - ce qui fera dire à Carine : « Non, il n’est pas possible que le mensonge ressemble à la vérité ! » ; - et « last but not least » : son homme-Dieu, son Frédéric s’avère capable d’infidélité. Bien entendu, il n’est pas vraisemblable qu’autant d’épreuves se présentent à un seul être en quelques heures à peine. C’est que le théâtre de Crommelynck n’a rien de vraisemblable. Si Crommelynck touche à des thématiques qui s’ancrent dans le réel : la découverte de la sexualité, l’usure du désir etc. il le fait avec des outils proprement théâtraux. En rassemblant sur une soirée tous ces événements, il opère une concentration, une condensation qui participe du principe de 4 paroxysme qui caractérise son théâtre. La parole chez Crommelynck est nécessaire et urgente. Elle va de l’avant et échappe aux écueils du théâtre de conversation. Il est un autre élément essentiel qui nourrit le paroxysme de son théâtre. Tout comme dans ses autres textes de maturité, Crommelynck explore le point de vue d’un personnage unique poussé à son degré d’incandescence - ici l’attachement viscéral à la pureté de l’amour - et montre non seulement l’incompatibilité de ce point de vue avec un ordre social donné, mais plus encore, la façon dont ce point de vue bouleverse l’ordre social. Si la jalousie morbide de Bruno dans Le Cocu magnifique a pour conséquence paradoxale de mener tous les hommes du village dans le lit de la fidèle Stella, provoquant une énorme guerre des sexes entre les hommes et les femmes du village, dans La jeune fille folle de son âme, l’amour absolu de Carine gagne toute la noce, et en nourrit paradoxalement le désir sans frein, jusqu’à l’orgie, jusqu’aux bacchanales… Bien entendu, dans le cas de La Jeune fille folle de son âme, cette bacchanale ne se déroule pas sur la place publique, mais dans un milieu aristocratique clos, dans l’enceinte d’une propriété privée, sous l’œil organisateur du maître des lieux : le Chasseur, et sous l’œil goguenard des serviteurs, qui semblent attendre leur heure. Tout cela concoure à accentuer le caractère tout à la fois trouble et sophistiqué dans lequel baigne la pièce, caractère qui n’est pas sans rappeler le Eyes wide shut de Kubrick. J’ai insisté ici sur les qualités théâtrales de Crommelynck car cela me semblait nécessaire. Mais qu’en est-il de la nécessité de porter un tel texte à la scène aujourd’hui ? A-t-il encore quelque chose à nous dire ? Cela pourrait faire l’objet d’une seconde note d’intention… Je dirai toutefois ceci. Si les années ’60 ont été marquées par un vent de révolution sexuelle, nous assistons depuis une vingtaine d’années à une exacerbation entre différentes conceptions sociales du désir et des pratiques sexuelles. Entre radicalisation religieuse et consumérisme. Entre embourgeoisement des pratiques et évasion virtuelle… Dans ce contexte, une pièce comme La jeune fille folle de son âme me semble prendre sens de façon particulière. » Michael Delaunoy Biographies Fernand Crommelynck (1885-1970), auteur Crommelynck a joué un rôle majeur dans l’histoire du théâtre européen du XXème siècle. Issu d’une famille de comédiens (son oncle en particulier a fait les beaux soirs des revues bruxelloises du début de siècle !), héritier de Verhaeren et de Maeterlinck sur un plan poétique, Crommelynck s’affranchira après la première guerre mondiale du symbolisme caractérisant ses premiers essais dramatiques pour inventer un théâtre du paroxysme, tragi-comique, truculent et démesuré, charnel et raffiné, d’une théâtralité exacerbée et pourtant concrète. Ses textes donneront lieu à des réalisations novatrices de metteurs en scène aussi prestigieux que Lugné-Poë, Louis Jouvet, ou encore le russe Vsevolod Meyerhold, qui montera un Cocu magnifique d’anthologie dans un décor constructiviste. Principales œuvres : Le Sculpteur de bois (1911), Les Amants Puérils (1911), Le Cocu Magnifique (1920), Tripes d’or (1925), Carine ou la jeune fille folle de son âme (1929), Une femme qu’a le cœur trop petit (1933), Chaud et Froid ou l’idée de Monsieur Dom (1934). 5 Michael Delaunoy, metteur en scène Michael Delaunoy est né à Liège en 1968. Il est élève au Conservatoire Royal de Bruxelles. Après avoir participé à plusieurs spectacles en tant qu'acteur, il réalise sa première mise en scène, Christian (et sa tragique trajectoire) de et avec Alain Eloy (1991). Il forme en 1992 la Compagnie Off Limits et réalise ensuite, de 1992 à 1999, une douzaine de mises en scène : Les Retrouvailles d'Arthur Adamov, Sur les Ruines de Carthage de René Kalisky… Puis en 2000 la compagnie L'envers du théâtre compagnie Michael Delaunoy. Il met en scène Mademoiselle Julie d'August Strindberg, Contusione è minima de Paul Pourveur, Aïda vaincue de René Kalisky primé quatre fois lors des Prix du Théâtre 2005… En 2007, la compagnie crée Frank, le garçon boucher de Patrick McCabe. Avec près de 80 représentations en Belgique, au Québec et dans le Nouveau-Brunswick. Michael Delaunoy mène également un important travail de recherche sur les rapports entre théâtre et musique. Il mêle régulièrement acteurs et instrumentistes sur le plateau et donne à la musique un rôle important dans nombre de ses créations. Parallèlement à son travail de metteur en scène, Michael Delaunoy a développé depuis une quinzaine d'années une importante activité pédagogique. Il est par exemple depuis août 2003 professeur d’art dramatique au Conservatoire Royal de Mons. Michael Delaunoy assume les fonctions de Directeur artistique du Rideau de Bruxelles depuis octobre 2007. Les comédiens professionnels Anne Claire Née en 1967 à Ottignies (Belgique), elle étudie au Conservatoire de Bruxelles et reçoit le Premier Prix de déclamation en 1988 et d’art dramatique en 1990. Elle joue entre autres sous la direction de Frédéric Dussenne, Jean-Marie Villégier, Jacques Lassalle, Jean-Michel Frère, Jean-Claude Penchenat, Philippe Sireuil ou Michael Delaunoy… Cette saison, elle a joué au Rideau de Bruxelles, sous la direction de Vincent Goethals Je pense à Yu de Carole Fréchette. Elle assurera également la reprise de Mamma Medea de T. Lanoye, sous la direction de Christophe Sermet, en tournée, en Belgique et en France. Elle a été nominée dans la catégorie Meilleur espoir féminin au Prix Tenue de Ville 1997 pour L’Illusion comique, dans la catégorie Meilleur second rôle féminin aux Prix du Théâtre 2002 pour Les Bonnes et Hedda Gabler. Elle a également une formation musicale : solfège et guitare classique. Elle a enseigné la déclamation et l’art dramatique au Conservatoire de Liège (1997, 2003) et au Conservatoire de Mons (de 2004 à 2008). Damien De Dobbeleer Diplômé en 2010 au Conservatoire Royal de Mons, Master Art-dramatique dans la classe de Frédéric Dussenne. Au cinéma, il a notamment joué en 2009 dans Sans laisser de traces de Grégoire Vigneron et Laurent Tirard avec Benoît Magimel, Léa Seydoux et Xavier Demaison. Il a été nominé Meilleur espoir masculin au Prix de la critique 2011, Prix du théâtre belge et a réalisé une performance danse et live rock dirigée par Edith Depaule en 2009 pour le concert live du groupe de rock Hallo Kosmo. Il joue aussi bien Shakespeare, Molière, Marivaux… que Rolf Hochhuth, Sylvie Landuyt ou Jérémie Siska. Il a d’ores et déjà un agenda bien chargé en 2013/2014 avec Sortie de scène de Nicolas Bedos, mise en scène de Jean-Claude Idée, Burning de Conrad Detrez, mise en scène de Frédéric Dussenne, Noces de sang de Frederico Garcia LLorca, mise en scène de Manuela Sanchez… 6 Itsik Elbaz Né en 1976 et sorti en 1999 de l’IAD section théâtre, Itsik Elbaz va d’emblée conquérir la plupart des scènes belges. C’est ainsi qu’on le retrouve au Théâtre de la Vie, au Théâtre Royal de Namur, à l’Abbaye de Villers-la-Ville, au Rideau de Bruxelles, au Théâtre de Poche, au Théâtre le Public, au Zone Urbaine Théâtre, au Méridien, au Varia, aux Martyrs… Il s’attaque à tous les répertoires : Racine, Schwartz, Crommelynck, Shakespeare, Ibsen… Il a été nominé au prix de la Critique, catégorie Meilleur espoir pour Les Emigrés en 2002, au Prix du meilleur acteur pour Littoral en 2008 et au prix du meilleur acteur au Brussels International Short Film Festival pour Le Syndrome du Cornichon de Géraldine Doignon en 2012. Il a réalisé diverses mises en scènes depuis 2001 à Namur et Bruxelles aux côtés de Dominique Serron et Emmanuel De Koninck. Depuis 2011, il est Professeur à l’Institut des Arts de Diffusion, section Art Dramatique. Noémie Knecht Après des études au Conservatoire de musique de Genève, section pré-professionnelle de théâtre, elle est diplômée en 2012 en Master en Interprétation Dramatique à l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle), elle a reçu en 2010 le Prix d’études d’art dramatique de la Fondation des coopératives Migros/Pour-cent culturel et a été Lauréate du prix d'encouragement du Pour-cent culturel Migros. Depuis 2006, elle joue dans des pièces de Michel Deutsch, Marivaux, Martine Wijckaert ou Tony Kushner et des mises en scène de Julien George, Evelyne Didi , Léa Drouet, Hélène Lacrosse ou Armel Roussel. Anaïs Pellin Diplômée en 2011 en Master 1 du Conservatoire Royal de Mons en Art dramatique avec la mention "grande distinction" dans la classe de Frédéric Dussenne, elle joue sous la direction de Marc Liebens, Mohamed Kacimi ou Marco Martinelli… Côté Cinéma, elle joue depuis 2005 divers rôles dans plusieurs courts-métrages de l’IAD et de l’INRASSI. En 2010, elle élabore un spectacle de théâtre forum au Burkina Faso en collaboration avec l’ONG Quinoa. Artiste complète, elle prend également des cours de yoga, de danses (funk, flamenco, capoeira) et de dessin depuis 1996. Charlotte Villalonga Sa rencontre avec Annie Lecorre et Sylvie Landuyt dans le cadre de l’option théâtre de son lycée la pousse, en 2005, à entrer au Conservatoire Royal de Mons (en Belgique) dans la classe de Frédéric Dussenne. Depuis lors, elle poursuit son travail avec Sylvie Landuyt, Bad Ass Cie, d’abord en tant que guide théâtral puis en tant que comédienne dans Fable Citadine , Quand j'aurais été grande et Dom Juan. En 2008 elle interprète le rôle d'Agnès dans Le Hibou, écrit et mis en scène par Céline Delbecq. De cette rencontre naîtra la Cie de la Bête Noire. Elle se verra attribuée divers rôles dans les pièces de Céline dont celui de Hêtre Enfant dans Hêtre qui lui vaudra une nomination aux prix de la critique dans la catégorie « meilleur espoir ». En 2011, elle fait la connaissance de Lorent Wanson, qui lui propose d'intégrer sa compagnie Le Théâtre Epique. Plus récemment, elle était à l’affiche du spectacle La Virevolte de Nancy Huston, adapté et mis en scène par Isabelle Jonniaux au théâtre 210. Parallèlement à son travail théâtral, Charlotte a une importante formation en danse contemporaine. Elle suivi de nombreux stages avec des chorégraphes tels que Thomas Duchatelet, Thomas Lebrun compagnie Illico, Hafid Zekini, Keyba Natar… 7 Et si nos pas nous portent… Cabaret singulier Texte et chansons Stanislas Cotton Musique Pascal Sangla Mise en scène Vincent Goethals Création Juillet : 31 Août : 1, 2, 3, 7, 8, 9, 10, 14, 15, 16, 17, 21, 22, 23, 24 Horaire : 20h30 Durée : 1h35 Scénographie Jean Pierre Demas Costumes Dominique Louis Lumières Philippe Catalano Assistante à la mise en scène Isabelle Lusignan Avec Solo Gomez, Muriel Legrand, Baptiste Roussillon et Tadié Tuéné Production Théâtre du Peuple - Maurice Pottecher Le spectacle fera l’objet d’une reprise au Tarmac à Paris du 2 au 12 avril 2014. 8 Un auteur et sa pièce Quatre comédiens, deux femmes et deux hommes – deux couples – sont à la barre de cet objet théâtral musical, une suite de textes relativement courts que je pourrais appeler des « nouvelles théâtrales », des bulles de rêves, les notes poétiques d’une partition épinglées de chansons, de moments musicaux, d’ambiances, qui répondent directement aux contextes évoqués. Ces bribes de vie nous parlent du pouvoir et de ses clichés, de nos résistances et de nos abandons, de nos folies, de nos convictions ou de nos croyances qui nous donnent la force d’affronter les aléas du temps présent, ces forces qui nous poussent à nous lever le matin et qui nous aident à nous colleter avec l’existence. Elles explorent l’intimité des êtres pour mieux souligner le monde qui les entoure, dévoiler ses couleurs vives ou sombres, ses heurs, ses malheurs, ses anomalies, ses injustices. Cette matière dévoile l’être intime, ses convictions, ses incertitudes, elle fouille l’âme humaine à la recherche de ses contradictions. C’est bien là que nous sommes une fois encore, dans une poésie qui ne s’épargne pas d’être politique, sociale, à l’écoute des bruits du monde, au plus près de la condition humaine. Stanislas Cotton, auteur de théâtre et romancier Auteur belge, né en 1963, Premier Prix d'Art dramatique au Conservatoire de Bruxelles, a travaillé durant une douzaine d'années comme comédien. Sa participation active au mouvement des "Etats généraux du Jeune Théâtre" a certainement nourri son écriture d'une dimension sociale et politique. Depuis le début des années 90, il se consacre entièrement à l’écriture dramatique. De nombreuses pièces de son répertoire ont été créées. Lauréat de divers prix et bourses d’écriture, il a été "l'auteur engagé" par le Théâtre de l'Est Parisien pour la saison 2008/2009 et est l’auteur associé au Théâtre du Peuple cette saison. Son théâtre : Le sourire de l'ange : théâtre, in La scène aux ados 7, Lansman 2011 Le petit boucher : théâtre, Le Tarmac chez Lansman, 2011, Poum ! : théâtre, Lansman 2010 Tango lumbago : théâtre, in Nouveaux Désordres Européens, 5 courtes pièces pour La Comédie, Lansman 2009 La dictée : théâtre, Lansman 2009 Coro nero, Le rapport des enfants sur l'état du monde, Le Ministère des intérieurs : théâtre, Lansman 2009 Le ventre de la baleine : théâtre, Lansman 2008 Eden : théâtre, BELA, 2008 (www.bela.be) Falbafiols et mestoubafs : théâtre, BELA, 2008 (www.bela.be) La révolution et autres petits drames : théâtre, BELA, 2008 (www.bela.be) Le joli monde : théâtre, BELA, 2007 (www.bela.be) Le Ministère des intérieurs : théâtre, in La scène aux ados 3, Lansman, 2006 Si j'avais su j'aurais fait des chiens : théâtre, Lansman, 2005 L'humanité plage : théâtre, Lansman, 2004 Le rapport des enfants sur l'état du monde : théâtre, in La scène aux ados 1, Lansman, 2004 Orphéon et le raton laveur : théâtre, Lansman, 2004 Le A : théâtre, in Sans état d'âme, Editions du Cerisier, 2003 Appoline Lonlère à Rome : théâtre, Lansman, 2002 Les dents : théâtre, Lansman, 2002 Le sourire de Sagamore : théâtre, Lansman, 2002 9 Bureau national des Allogènes : théâtre, Lansman, 2001, (réimpression 2007) Romans et nouvelles: La moitié du jour, il fait nuit : roman, Luce Wilquin éditeur 2011 Beyrouth tango, etc. : carnet de voyage, in Et le monde regarde - Liban été 2006, Editions du Cerisier, 2007 La compagnie de l'éphémère : roman, Luce Wilquin éditeur, 2006 Quelles nouvelles, Apolline ? : nouvelle, in Les dernières nouvelles de Rome, La Procure-Palombi editori, 2004 Mettre en musique les paroles d’un autre Ecrire pour la scène. Pour le metteur en scène, avec les mots de l’auteur, par les interprètes. Ici, suivre à la trace le texte, ces histoires qui se livrent et se délivrent, se parlent ou se chantent. Essayer de saisir, de sentir vers où le spectacle voyage, et l’y accompagner en musiques, au plus près… L’écriture de Stanislas Cotton est rythmique, charnelle, physique, elle contient déjà un tempo, comme une direction de départ possible. Alors rentrer dedans, travailler cette langue, mâcher ses mots, les faire sonner, les faire résonner, les éprouver, en jouer, à la bonne distance… La musique de scène ne doit pas être littérale. Elle ne doit ni gommer, ni souligner ce que le théâtre a le pouvoir de dire seul. Elle ne doit pas contraindre le moment singulier, en direct, du spectacle vivant. Elle doit trouver sa place. Sa juste place. L’envie est que la musique, le chant et le texte parlé, soient autant de moyens d’expressions pour dire le monde, pour dire l’intime et donc l’universel. Pour chaque chanson, et pour chaque moment musical, chercher le bon mode, le bon genre, la bonne nuance, pour que d’une part la chanson existe en elle-même, mais aussi qu’elle s’inscrive de la manière la plus fluide dans le récit, qu’elles se fonde au maximum, et pour cela, trouver sa singularité, et son évidence. Ici le choix est fait de travailler une bande musicale, réalisée en grande partie sur ordinateur (avec une base d’instruments réels), afin de pouvoir, jusqu’au dernier moment, ajouter, retirer, nuancer, modeler les sons et les tonalités, au gré des répétitions, en fonction des envies ou besoins de la mise en scène. Et laisser ainsi chaque moment musical trouver sa couleur et son orchestration propres. Le plateau et ses artisans, Vincent Goethals en tête, seront le chef d’orchestre de cette partition. Retrouver cette belle équipe, pour un théâtre ensemble, Et nos petites pierres à cet édifice. A Bussang, tout cela prend un sens si particulier. Et si nos pas nous portent… Au travail ! 10 Pascal Sangla, chanteur, musicien Après une formation de pianiste au Conservatoire National de Région de Bayonne, sa ville natale, il intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Depuis, il partage sa vie entre théâtre (M. Deutsch, P. Ascaride, B. Lambert, V. Macaigne…), concerts et composition de musiques pour la scène ou l’image (J.P. Vincent, J. Herry, P. Daniel-Lacombe…). Finalement, c’est sur scène qu’apparut sa musique. En 2002, Premiers jours est un spectacle principalement instrumental, puis en 2003, dans Écumes les mots viennent déjà se faufiler. En 2010, Pascal Sangla propose l'album et le spectacle Une petite pause nés doucement sur scène, avec le public, concert après concert. Son deuxième album On accélère est en cours de préparation pour 2012. Depuis 2007, il est le directeur musical et l’arrangeur des impromptus chantés par la troupe de la Comédie Française, dans l’émission de Philippe Meyer La prochaine fois, je vous le chanterai, le samedi matin sur France Inter. Premières impressions, intentions de mise en scène Et si nos pas nous portent… Itinéraire d’un cabaret singulier. Entre instants de vie et chansons à quatre voix Deux hommes, deux femmes, deux noirs, deux blancs, comme les touches d’un piano désaccordé, et qui cahin caha enluminent joliment de notes singulières ces vies juste ébauchées Un rideau rouge pour seul écrin, à peine ouvert sur ces destins, faut-il en rire ou en pleurer de ces vieslà accidentées, bousculées ou « reboostées » Quatre chaises bancales ou rajustées, sur qui s’assoir et se hisser, à remplacer ou à jeter, pour protéger ou bien se battre, pour avancer ou reculer Quatre nudités stylisées qui de nippes et de bretelles improvisées se vêtent et se transforment, se font et se défont, paraissent ou disparaissent en suggestions piquantes ou douces amères, emblématiques figures de nos risibles cités Méli-mélo comiques ou satyriques, imbroglios cataclysmiques, des corps se mêlent et s’emmêlent, se télescopent ou se rencontrent… des solitudes soliloquent… et ce sont nos vies qui se reflètent, tantôt joyeuses et rigolotes, tantôt amères et épuisantes Une ode à la vie en quelque sorte, à la mort et au temps qui passe avant de trépasser De pas qui portent, emportent et insufflent, de petits sauts en trébuchements, finalement rien ne vaut la vie, et la vie vaut la peine d’en rire et de chanter !! Vincent Goethals, metteur en scène Issu de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Lille, il crée en 1988 la compagnie Théâtre en Scène qui présente ses premiers spectacles (Horowitz, Pirandello, Klauss Mann) qu’il joue et met en scène. Il devient pour un temps co-directeur artistique du Gymnase de Roubaix où il joue et met en scène entre autres Duras, Shnitzler, Claudel, Brecht, Valletti, Koltès… Tour à tour artiste associé à l’Hippodrome et au Bateau Feu, scènes nationales de Douai et Dunkerque, il entame un processus de créations très intimement lié à l’écriture francophone contemporaine. Il y mettra en scène des pièces d’auteurs québécois (Bouchard, Danis, Mouawad, Fréchette), africains (Efoui, Kwahulé, Ghazali) et belges (Mabardi, Tison, Cotton). Ces dernières années, des collaborations internationales verront le jour avec le Rideau de Bruxelles (Le cocu magnifique de Crommelynck), le Théâtre de Namur et le Public de Bruxelles (Aux hommes de bonne volonté de Caron) et le Théâtre de Vidy Lausanne (Une 11 laborieuse entreprise de Levin). C’est lors de sa résidence au Théâtre du Nord (CDN de Lille) qu’il mettra en scène Salina de Laurent Gaudé. Il prend la direction en septembre 2011 du Théâtre du Peuple où il met en scène Caillasses de Laurent Gaudé, auteur associé aux Estivales-Bussang 2012 et met en scène Et si nos pas nous portent… de Stanislas Cotton pour cette deuxième saison au Théâtre du Peuple aux couleurs de la Belgique. Biographies Solo Gomez Elle débute dans le jazz en 1992 avec entre autre, le groupe Solo quartet. Elle se produit dans différents festivals en France (les inattendus de Maubeuge, festival de Jazz de la Villette…) et à l’étranger (Pologne, Madagascar, Brésil). A partir de 1993, elle chante dans le spectacle de rue La caravane. Elle sort avec ZO l’album Quelques paroles en l’air en 1998. Cette année là, elle chante dans Voix mêlées, orchestre national de musique actuelles, dirigé par le pianiste Andy Emler. En 2008 la compagnie Flonflon Flandre, compose Wazlax groupe de bal. Avec 8 autres musiciens, Solo Gomez fait danser son public franco belge sur un répertoire qui s’étend de la chanson française à la soul music en passant par la chanson afro. En 2010, elle chante dans Khor Ambado, sur une musique de Thierry Eckert et des textes de Stanislas Cotton. En 2011, sortie de l’album Night and Day avec le Alain Marechal Jazz Quartet . En tant que comédienne, elle tourne notamment avec Frédéric Dussenne et Vincent Goethals, pour qui elle composera de nombreuses musiques. En 2005, elle crée et met en scène Les margouillats dans lequel elle met en musique 4 contes africains traditionnels. Deux mois plus tard, elle écrit Fanta. Avec ce dernier conte, le spectacle prend sa forme définitive. Le livre disque sort en octobre 2009. En 2007 elle joue Eve dans Eve versus Lucie avec la compagnie des mers du nord mis en scène par Brigitte Mounier. Elle incarne aussi des petits rôles pour la télé et le cinéma : 2005 – Série Fabien Cosma Derrière les barreaux, réalisé par Jean-Claude Sussfeld, 2004 – Emmenez-moi, réalisé par Edmon Bensimon. Muriel Legrand Artiste aux multiples facettes, elle entame ses études de musique et de théâtre au Conservatoire royal de Liège, qu’elle poursuit ensuite au Conservatoire royal de Mons d’où elle sort diplômée en 2006. Très vite, Frédéric Dussenne lui propose de jouer dans la création Elseneur de Clément Laloy au Rideau de Bruxelles. D’autres propositions suivent, dont celles de Thibaut Nève de la compagnie Chéri Chéri. En 2007, Michael Delaunoy lui donne l’opportunité de s’investir dans un projet international avec la reprise de Frank, le Garçon Boucher de Patrick McCabe. Elle affectionne particulièrement le théâtre de texte et retrouve souvent Frédéric Dussenne. Attirée par le théâtre de création, elle s'aventurera avec Sophie Linsmaux et Aurelio Mergola dans Où les homme mourraient encore. Denis Marleau, metteur en scène québécois, la choisit pour le rôle de Vido dans le Complexe de Thénardier, pièce de José Pliya puis lui propose les Femmes Savantes de Molière. Artiste passionnée et insatiable, elle chante, compose et signe des arrangements dans divers groupes musicaux (Oxymore, carte blanche...). Elle crée parallèlement un groupe de polyphonie vocale, Tibidi. 12 Baptiste Roussillon Formé à l'école des Amandiers de Nanterre (promotion 1984), il a été pensionnaire de la Comédie Française entre 1985 et 1988. Au théâtre, il jouera en 2013, sous la direction de Jacques Osinski, Orage de Strindberg au CDN des Alpes, avant de retrouver Vincent Goethals pour la création de l’été de Stanislas Cotton. Ces dernières années, il a joué, sous la direction de Jacques Osinski, Ivanov de Tchékhov, Woyzeck de Büchner, Paul Desveaux, Vincent Goethals, Laurence Emer, Jean-Luc Moreau… Il dirige depuis cinq ans les élèves des classes théâtre au Lycée Alain Fournier de Bourges. Il signe en 2009 et 2011 les mises en scène de Pomme d’api puis Monsieur choufleuri…, opérettes d’Offenbach, en 2008 Bastien Bastienne de Mozart à l’auditorium de Bourges. Au cinéma ou à la télévision, il a tourné entre autres avec Sonia Larue, Emmanuelle Cuau, Jean-Paul Rapeneau (Cyrano de Bergerac), Bertrand Blier (Le bruit des glaçons)… Tadié Tuéné Il débute sa carrière en 1974 au Centre Culturel Français de Yaoundé au Cameroun où l’occasion lui est donnée d’y jouer entre autres rôles marquants, celui de Géronte dans Les Fourberies de Scapin de Molière et celui du Roi Christophe dans La Tragédie du Roi Christophe d'Aimé Césaire. Il y fait également de l’assistanat à la mise en scène et tourne dans des longs métrages. Au début des années 80, il enchaîne une Licence de Lettres Modernes françaises et un DESS en Etudes Théâtrales. Il intègre également le Conservatoire National Supérieur d’art dramatique de Paris. Démarre alors pour lui une seconde carrière en France parallèlement à celle déjà bien conséquente en Afrique. Au théâtre, il aura l’occasion de travailler avec Philippe Adrien, Alain Rais, Isabelle Starkier, Gabriel Garran.... En 1998 il joue dans Orphée noir qui sera invité au festival d’Avignon. Plus récemment, il travaillera à nouveau avec Philippe Adrien dans le fameux L’Ivrogne dans la brousse, avec J-C Seguin dans Rodogune de Corneille et avec Antoine Bourseillais dans Le Bagne de Jean Genet en création mondiale au Théâtre National de Nice. Le cinéma et la télévision s’intéressent également à lui aussi bien en France qu’au Cameroun. On peut le voir notamment dans Romuald et Juliette de Coline Serreau, Ripoux contre Ripoux de Claude Zidi... Il travaille beaucoup en direction de la jeunesse pour laquelle il conte, écrit et met en scène. En 2001, il crée le spectacle jeune public Mange-moi de Nathalie Papin et le tourne en France jusqu’en 2003. Il anime également des stages d’initiation au conte et à l’écriture. De 2003 en 2009, il est notamment Directeur Artistique du festival des contes en farandoles au Sénégal, au Maroc , et en Acadie. Depuis 2009 il anime un atelier de formation de comédien, d’écriture de scénario, et de travail face à la caméra. Il a aussi longtemps travaillé avec de nombreuses troupes amateurs en Hongrie, en Italie, en Roumanie et à Moscou. Il est également musicien : il joue de la sanza et des percussions. Il pratique la danse africaine et moderne. Il continue d’explorer le corps comme un laboratoire d’observation en éprouvant des méthodes telles que celles du maître de Kathakali Kurunakaran ou le jeu physique mêlé au chant avec le Zéro Théâtre… Il est enfin, compositeur et chante le Jazz et le chant africain. 13 Les Pièces Courtes : Clod et son Auguste – Le Roi bohème Textes Stanislas Cotton Mises en scène Vincent Goethals Clod et son Auguste Juillet : 19, 26 Août : 2, 7, 9, 14, 16, 21, 23 Horaire : 18h30 Durée : 55 mn Avec Baptiste Roussillon L’histoire Clod est un espiègle, un gugusse, un Auguste aux facéties dérisoires, qui dans un cirque, flanqué de ses complices, illumine à coups de farces les tristes mines de ses contemporains. Mais voilà que des événements sombres adviennent. Le cirque ferme. Ses comparses s’exclament : « Que pouvons-nous contre des fusils ? » Et les voilà qui filent… Et Clod désespère, épaules basses et tristesse dans ses pas… Mais clown est son gagne-pain, que faire d’autre de sa tête et de ses mains ? Alors haut les cœurs, gens de mon pays me voilà ! Et il se remet en route semant les rires où le mène ses pas. Mais là où vit l’homme, l’accompagnent ses égarements ; et l’ivresse du pouvoir, et la soif de domination ourdissent les tragédies. Quand la saison est à l’orage, la colère y fait les cent pas. Stanislas Cotton Paroles de comédien Etre seul comédien sur scène c’est toujours une expérience, une épreuve à traverser, il y a une dimension athlétique qui me plait, il faut empoigner le texte et c’est très passionnant. Et finalement on se rend compte que c’est plus facile de jouer seul car on ne dépend que de soi. De plus, le metteur en scène nous donne tellement de repères. Je me comparerai à un skieur en compétition : avant sa descente, il va mémoriser tout son parcours, il se fixe des repères mentaux, une fois qu’il est parti, il 14 pourrait faire la descente les yeux fermés ! Moi c’est pareil, quand je me lance sur scène, tous les repères que Vincent m’a donnés surgissent et tout glisse. Je suis toujours à la recherche de nouvelles choses, le métier d’acteur ne doit pas être sclérosé. Même si certains pourraient avoir une appréhension à réaliser une telle performance, moi j’ai confiance ce qui me permet d’être libre de tenter des nouvelles choses et de telles expériences vous permettent de savoir écouter. Baptiste Roussillon Le Roi bohème Juillet : 20, 27 Août : 1, 3, 8, 10, 15, 17, 22, 24 Horaire : 18h30 Durée : 55 mn Avec Sébastien Amblard L’histoire Aurelio est un dilettante, l’insouciance est sa devise. Mais l’air du temps impose un minimum de retenue et le voilà qui rempoche ses fantaisies pour décrocher – un rien chanceux – le poste d’apprenti-vendeur chez Monsieur Lampadaire, chausseur pour dames. Une demoiselle, Camélia, qui passe, s’entiche de mules satinées et notre garçon que son peton menu émeut abandonne son poste à la poursuite de la gazelle. Sermonné par son patron pour son escapade, il reprend son travail et tâche de gravir les échelons sur « l’échelle du travail bien accompli ». Il tient quelques jours mais brûlant de retrouver cette Camélia à peine entrevue, il récidive, file avant l’heure, et bel et bien viré cette fois, s’en moque. Revoir la belle l’obsède, il la cherche dans la ville mais elle est insaisissable… Aurelio enfile jour après jour l’habit de la rue et disparaît. Disparaît de notre monde. Sournoise, la déchéance – cette tête de mule – l’emporte, pas après pas, jusqu’au cœur de l’hiver… Stanislas Cotton Paroles de comédien Il y a un an j'ai choisi de venir traîner mes souliers vers Bussang, de donner un coup de pied dans ma vie de théâtre et c'était le bon chemin, le bon moment. Il y a un an Vincent Goethals m'a demandé de marcher et de laisser l'emprunte du Juge Falcon du Tombeau Pour Palerme de Laurent Gaudé, dans vos salons, dans vos maisons, et peut être aussi j'espère un peu dans vos cœurs. Une occasion simple de se raconter des histoires, de partager un bon moment, un vrai moment. Cette fois là tout se trouve dans une petite valise. Aujourd'hui, tout commence dans une boîte à chaussures. Il y a des chaussures, il y a un vendeur et une belle cliente, il faut trouver chaussure à son pied et être confortable. Mais des fois le caillou entre dans la chaussure et malgré soi on prend le mauvais chemin, l'autre route, la bonne? Qui sait vraiment... 15 Je viendrai pour vous raconter une simple, une autre, une tragique et puissante histoire que l'auteur Stanislas Cotton offre avec Vincent comme un magnifique présent. Hâte de revenir dans vos pas pour qu'ensemble on laisse une nouvelle trace des Pièces Courtes du Théâtre du Peuple... Sébastien Amblard Biographie Sébastien Amblard Issu du Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique de Grenoble (2000-2003) et de l’EPSAD de Lille (2003-2006), il joue sous la direction de Stuart Seide dans Hamlet(s) d’après Shakespeare, Dommage qu’elle soit une putain de John Ford, Mary Stuart de Schiller et Alice et cætera d'après Dario Fo. Il joue également sous la direction de Vincent Goethals dans Si j’avais su j’aurais fait des chiens de Stanislas Cotton. Sous sa direction il joue aussi deux pièces de Fabrice Melquiot, Le laveur de visages et Catalina in fine. 16 Concert d’ouverture Tibidi Vendredi 13 juillet à 13h30 Au square Pottecher (derrière l’église de Bussang) Avec Ariane Rousseau, Julie Leyder, Muriel Legrand Chanson française, cabaret, cirque - Belgique Un trio de chanteuses. Partant du la, elles accordent leur voix. Le diapason donne le premier son. Les cils battent, les pommettes saillent. Trois fleurs, une vibration, un regard. Les langues se délient, donnant aux doigts le clic... que les pieds claquent. Ariane, Julie et Muriel, demoiselles de Bruxelles, chantent d’une seule voix, en chœur, a cappella. On ne sait plus... qui donne le ton, qui sonne l’aigu. De Gainsbourg à Purcell, de Buenos Aires à Madras, du grommelot au français acrobatique, l’humour de ces donzelles fait sonner l’harmonique. Alors les yeux s’illuminent, les rires scintillent et le silence est d’or. Surprenant voyage dans la chanson, revisitée de fond en comble. Le joyeux trio de comédiennes chanteuses manie à merveille l’art du clin d’œil et métamorphose le plus classique des originaux. Biographie Julie Leyder Formée au Conservatoire de Mons, Julie Leyder collabore avec plusieurs de ses professeurs, entre autres Frédéric Dussenne (que vous retrouverez dans le stage de cet été !) et Xavier Lukomski en tant que comédienne et assistante à la mise en scène.Elle forme une compagnie, Les Orgues, avec plusieurs condisciples et créé deux spectacles «Bobby Fisher vit à Pasadena» et «Babel ou le ballet des incompatibles» Biographie Ariane Rousseau Ariane Rousseau mène une formation de comédienne au Conservatoire de Mons dans la classe de Frédéric Dussenne. Parallèlement, elle se forme en voix avec la méthode Serge Wilfart et en chant à l’Académie d’Eté et au Jazz Studio à Anvers. Elle chante avec le groupe Loki Djili et réalise une tournée avec Mathieu Ha et les Istes en Chine. On la retrouve aussi dans les mises en scènes de Frédéric Dussenne, deCharlie Degotte... Elle fait également partie de la Compagnie Les Orgues. Avec le quatuor Alfama, elle crée un spectacle pour enfants “Le rêve d’Ariane, histoire du quatuor à cordes racontée aux enfants. 17 Concert de clôture On accélère – Pascal Sangla Dimanche 25 août à 20h30 Avec Pascal Sangla (clavier-voix), Yannick Sabarots (batterie), Christophe Sangla (guitares), Mathias Lopez (basse), Pierre Sangla (percussions) Une production Ideal 88 Chanson française, pop-rock, France Les concerts de Pascal Sangla sont toujours de vrais spectacles. Entouré de son gang de talentueux complices, entre humour et émotion, de confidences en histoires décalées, d’instants intimes en envolées enthousiasmantes, c’est de la chanson française teintée d’un pop-rock vivifiant avec des mélodies que vous fredonnerez longtemps. Après Une petite pause, l’album, et la série de concerts qui ont suivi, il était temps de s’y remettre ! Envie d’y retourner, les doigts qui picotent, les micros qui s’ennuient, les musiciens qui trépignent, et avec gourmandise, ensemble, retourner aux cahiers, aux partitions, prendre la température, accoucher de nouveaux mots, de nouveaux rythmes… Et comme d’habitude, commencer par la scène, revisiter les anciens morceaux, et faire place aux petits nouveaux… Se retrouver. Recommencer. Car c’est en concertant que l’on devient concerteron… Alors après notre petite pause, on garde l’axe, on change d’airs, et ON ACCÉLÈRE !!! Pascal Sangla Biographie Pascal Sangla Pascal Sangla partage sa vie entre musique et théâtre. Comédien, il écrit aussi de nombreuses musiques pour la scène ou le cinéma, c’est lui qui met en musique la pièce Et si nos pas nous portent… . C’est donc un artiste multiple, mais c’est en concert que son talent prend toute son ampleur. Après un premier spectacle piano-solo en 2001, il parcourt les salles avec Une petite Pause, en, 2006, son premier tour de chant en trio avant de produire l’album éponyme en 2010. On accélère voit le jour en 2012 : une envie d’évoluer, d’ajouter la guitare et les percussions au trio déjà existant, de continuer à aller vers un son plus pop-rock, plus brut, et de se lever du siège de piano, pour être encore plus proche du public. 18 Week-end citoyen Vendredi 26 juillet 20h30 Colloque « La pratique enrichissement pour un Art ? » amateur, un En partenariat avec Scènes et Territoires en Lorraine, nous organisons une soirée de réflexion. Elle réunira Vincent Goethals, Marie Christine Bordeaux (maître de conférences en sciences de l’information et de la communication de l’Université Stendhal à Grenoble), Cécile Backès (Metteure en scène) et …d’autres personnalités. La soirée sera conclue par Jack Ralite (ancien ministre et sénateur, compagnon de route de Jean Vilar) qui sera le « grand témoin » du débat. Nous sommes convaincus que cette parole partagée est nécessaire et bienvenue au Théâtre du Peuple dans lequel se perpétue l’une des plus belles utopies théâtrales de notre temps… Samedi 27 juillet 20h30 Grande lecture publique : auteurs /acteurs-amateurs Le week-end « auteurs / acteurs-amateurs », co-organisé par le Théâtre du Peuple et la FNCTA (Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre et d’Animation), rassemble six auteurs et 60 comédiens amateurs venus de toute la France. Une commande d’écriture a été passée à six auteurs : un texte de dix minutes à la lecture pour dix lecteurs sur le thème « Qu’est ce qui vous fait lever le matin ? » (ce thème fait écho au cabaret du soir écrit par Stanislas Cotton). Le vendredi, un tirage au sort « distribue » une dizaine de comédiens amateurs à chaque auteur. Le samedi toute la journée, chacune des six équipes prépare une mise en espace de leur texte. Le samedi soir, tous se retrouvent sur la scène du Théâtre du Peuple pour une grande soirée de lectures théâtralisées 60 amateurs lisent des textes de Bénédicte Couka, Véronika Mabardi, Isabelle Richard, Laurence Vielle et Olivier Coyette. Dimanche 28 juillet 11h Apéro-présentation d’une « Anthologie du théâtre contemporain » aux éditions Emile Lansman par Scènes & Territoires en Lorraine. 19 Complément Dossier de presse Théâtre du Peuple – Maurice Pottecher Bussang 2013 – 118ème année Du 13 juillet au 25 août Plus d’infos : www.theatredupeuple.com Service de presse : Fouad Bousba 06 13 20 02 22 – [email protected] L’ETE 2013 A BUSSANG C’EST ENCORE - Deux répétitions publiques de La jeune fille folle de son âme 30 juin et 7 juillet 15h Des visites guidées du théâtre tous les mardis de juillet et août à 11h Deux stages ouverts aux amateurs de tous niveaux o stage théâtre / performance avec Frédéric Dussenne / l’Acteur et l’Ecrit du 12 au 17 août o stage clown avec Cécile Gheerbrant, Les oreilles et la queue du 20 au 25 août ET C’EST AUSSI - pique-niquer dans le parc profiter du bar et de la restauration dès 13h rencontrer les acteurs après le spectacle participer aux Estivales en étant bénévole : une tradition au Théâtre du Peuple ! Sans la bonne volonté des bénévoles, nous ne pourrions accueillir un public de plus en plus nombreux. Une aventure très chaleureuse. Venez nombreux ! 20 CALENDRIER 13h13 15h samedi 13 juillet Tibidi La jeune fille folle de son âme dimanche 14 juillet La jeune fille folle de son âme vendredi 19 juillet La jeune fille folle de son âme samedi 20 juillet La jeune fille folle de son âme dimanche 21 juillet La jeune fille folle de son âme vendredi 26 juillet La jeune fille folle de son âme samedi 27 juillet La jeune fille folle de son âme dimanche 28 juillet La jeune fille folle de son âme mercredi 31 juillet jeudi 1er août La jeune fille folle de son âme vendredi 2 août La jeune fille folle de son âme samedi 3 août La jeune fille folle de son âme dimanche 4 août La jeune fille folle de son âme mercredi 7 août La jeune fille folle de son âme jeudi 8 août La jeune fille folle de son âme vendredi 9 août La jeune fille folle de son âme samedi 10 août La jeune fille folle de son âme dimanche 11 août La jeune fille folle de son âme mercredi 14 août La jeune fille folle de son âme jeudi 15 août La jeune fille folle de son âme vendredi 16 août La jeune fille folle de son âme samedi 17 août La jeune fille folle de son âme dimanche 18 août La jeune fille folle de son âme mercredi 21 août La jeune fille folle de son âme jeudi 22 août La jeune fille folle de son âme vendredi 23 août La jeune fille folle de son âme samedi 24 août La jeune fille folle de son âme dimanche 25 août 18h30 20h30 Clod et son Auguste Le Roi Bohème Clod et son Auguste Le Roi Bohème Et si nos pas nous portent… Le Roi Bohème Et si nos pas nous portent… Clod et son Auguste Et si nos pas nous portent… Le Roi Bohème Et si nos pas nous portent… Clod et son Auguste Le Roi Bohème Clod et son Auguste Le Roi Bohème Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Clod et son Auguste Le Roi Bohème Clod et son Auguste Le Roi Bohème Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Clod et son Auguste Le Roi Bohème Clod et son Auguste Le Roi Bohème Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… Et si nos pas nous portent… On accélère, Pascal Sangla 21 INFORMATIONS PRATIQUES Théâtre du Peuple 40 rue du Théâtre - BP 03 - 88540 Bussang www.theatredupeuple.com 03 29 61 62 47 / [email protected] Billetterie ouverte à partir du 3 juin : 03 29 61 50 48 / [email protected] - en juin : du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h - en juillet : tous les jours de 10h à 19h et jusqu’à 20h30 le 31 juillet - en août : tous les jours de 10h à 19h et jusqu’à 20h30 les jours de représentation Tarifs La jeune fille folle de son âme : de 5 à 23 € Et si nos pas nous portent : de 6.50 à 18 € Pass duo : de 24 à 36 € Pièces Courtes : 6 € (gratuit pour les – de 12 ans) Tibidi : gratuit On accélère : 12 € (gratuit pour les – de 12 ans) Pour venir à Bussang - Accès par la route : Bussang est sur la N66 entre Mulhouse et Epinal. De Strasbourg, Colmar et Mulhouse, passer par Cernay, Thann toujours sur la N66 direction Epinal. De Nancy, Epinal suivre toujours direction Mulhouse, passer Rupt-sur-Moselle et Le Thillot. De Belfort, passer le Ballon d’Alsace, à St-Maurice, prendre direction Mulhouse. De Besançon, passer par Vesoul, à Lure prendre direction Melisey et Le Thillot. Au Thillot, prendre direction Mulhouse. Pensez au covoiturage : depuis le site du théâtre arriver sur www.covoiturage.fr - Accès par le train : Gare la plus proche : Remiremont : correspondance pour Bussang par bus. TGV Paris – Remiremont (2h40) - Accès par le Bus : Remiremont-Bussang ligne 8 Pour tout renseignement sur les restaurants et les hôtels de la région, vous pouvez contacter l’Office du Tourisme de Bussang au 03 29 61 50 37. Le Théâtre du Peuple Maurice Pottecher bénéficie des aides et du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Alsace, DRAC Franche-Comté, DRAC Lorraine, du Conseil Régional d’Alsace, du Conseil Régional de Lorraine, du Conseil Régional de Franche-Comté, du Conseil Général des Vosges et de la Commune de Bussang. 22