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Un taux bas en revanche permet d’exclure avec une forte probabilité une
faiblesse cardiaque et de chercher sans attendre une autre cause à la
dyspnée. Les résultats de cette étude Basel («Basel» comme B-Type
Natriuretic Peptide for Acute Shortness of Breath Evaluation) ont été publiés
dans la revue médicale réputée «New England Journal of Medicine». Le
groupe de Christian Müller, que la Fondation Suisse de Cardiologie vient
de récompenser avec son Prix de la recherche 2005, teste actuellement la
possibilité d’utiliser le BNP comme aide diagnostique aux patients avec
dyspnée aussi à l’extérieur de l’hôpital, au cabinet du médecin où qu’il soit
installé.
La mortalité diminue
Le Prix de la recherche 2005 de la Fondation Suisse de Cardiologie rend
hommage également au Dr Marco Roffi, PD, de l’Hôpital universitaire de
Zurich. Au cours d’un séjour de deux ans à la Cleveland Clinic (Ohio, USA)
il a étudié la question de savoir quels sont les patients qui profitent le plus
de puissants bloqueurs des plaquettes sanguines, les inhibiteurs des glyco-
protéines IIb/IIIa. On sait que les plaquettes, qui se fixent de manière
privilégiée sur les parties des vaisseaux envahies d’athérosclérose, se collent
les unes aux autres pour former un caillot. Un tel caillot, ou thrombus, peut
être le point de départ d’un infarctus du myocarde ou d’une attaque cérébrale.
Marco Roffi a pu montrer que les deux inhibiteurs de plaquettes les plus
souvent utilisés, IIb et IIIa, se distinguaient l’un de l’autre par leur coût mais
pas vraiment par leur efficacité sur les patients diabétiques. Ultérieurement,
il a trouvé avec son groupe que les médicaments n’agissaient pas aussi bien
sur tous les vaisseaux atteints. Son analyse de six grandes études l’a finale-
ment conforté. Sur la base de toutes ces données, la Société Européenne de
Cardiologie recommande aujourd’hui de traiter les diabétiques touchés par
une affection cardiaque aiguë avec les inhibiteurs de plaquettes IIb/IIIa. Dans
ce groupe de patients, cela a permis de faire baisser la mortalité de manière
importante. Les résultats du Dr Marco Roffi, PD, ont été publiés dans la
grande revue spécialisée américaine «Circulation» et dans le «European
Heart Journal».