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Chaque style est défini par deux attributs opposés. En général, on peut parler de prédominance d'un
des deux attributs opposés appartenant au même style. Si, par exemple, un enfant utilise une
prédominance de l’attribut visuel, il apprendra mieux en voyant des figures ou des schémas, en lisant
un texte, en évoquant les mots clés écrits, plutôt qu’en écoutant une leçon (attribut auditif). Un enfant
de style réfléchi aura besoin de plus de temps pour terminer un devoir, mais il expliquera mieux ses
réponses, alors qu'un enfant intuitif répondra immédiatement, et que sa compréhension sera moins
profonde. Un enfant de style analytique aura besoin d'informations schématiques, clairement
organisées.
L’enfant apprendra plus facilement si l'explication de l'enseignant est donnée dans une modalité
relevant de son propre style cognitif. Par contre, les difficultés augmentent lorsque l'enseignant utilise
pour expliquer des modalités différentes de celles du style cognitif de l’enfant.
Pour cette raison il est important que l’enseignant se souvienne que les enfants de sa classe ne
disposent pas tous du même style d’apprentissage. Pour chaque leçon, il doit utiliser des moyens qui
tiennent compte de leurs besoins individuels. L’individualisation de l'enseignement ne signifie pas
qu’il faille préparer un programme différent pour chaque enfant, mais qu’il faille enseigner en utilisant
des stratégies différentes correspondant au style cognitif de chacun des enfants. L'enseignant
expliquera à haute voix, écrira sur l'ardoise les mots plus importants, donnera des schémas portant sur
le sujet étudié avec les mots écrits en couleur, de grandeur différente selon leur importance. Il fournira
des images ou des photographies, demandera aux enfants de se rappeler ce qu’ils connaissent déjà du
sujet, il partira d'une histoire ou d'un exemple, il fournira des mots clés (les mots plus importants), il
utilisera des rimes et des métaphores pour fixer les concepts les plus importants, il emploiera la
dramatisation pour l'histoire…
Les facteurs liés au climat de la classe (être bien en classe) :
- Une bonne relation enseignant-élève motive et soutient l'apprentissage. Apprendre demande
d'abandonner des procédures déjà connues pour affronter des modalités différentes de
résolution des problèmes. Les adultes doivent eux aussi en passer par là lorsqu’ ils doivent
apprendre à conduire une nouvelle voiture ou à utiliser un nouveau four dans la cuisine. La
relation qui lie l’enfant à ses camarades de classe est, elle aussi, importante : un climat
compétitif engendre de l'insécurité en particulier chez celui qui souffre déjà de difficultés. Un
climat de coopération, dans lequel les enfants travaillent en petits groupes et où ils peuvent
s’aider mutuellement, favorise l'apprentissage ;
- L'attention que porte l’enseignant à l'histoire d'apprentissage de l'enfant, aux succès ou aux
échecs qu’il a rencontrés, au sens qu'il attribue à ce qu’il apprend (« j’aime ce que j'apprends,