- août 2012 - 30
avec d’autres établissements hospitaliers de
la région, un grand bassin de soins de premier
plan. Bib Plus, notre nouvelle bibliothèque
dotée de formules de cours intégrées par ana-
logie à De Spil, notre centre culturel, a d’ores
et déjà été dotée d’une direction autonome.
Ce ne sont pas tant les éventuels avantages
fiscaux que l’optimisation économique des
services qui nous intéressent. C’est aussi pour
cette raison que nous envisageons de faire
coïncider diverses missions de la commune et
du CPAS. Une maîtrise maximale des coûts et
un service moderne : tel est notre credo.
Quels futurs terrains d’action envisagez-
vous pour l’administration communale ?
L.M. : Je remarque une foule de nouvelles ten-
dances dont nous allons devoir tenir compte.
La première est la mobilisation des investis-
seurs privés. Prenons l’exemple des soins aux
aînés. Qui va les prendre en charge à l’avenir ?
Les services de soins à domicile ? Les CPAS ?
Ceux-ci ne sont pas en mesure de fournir un
« Les hommes et
femmes politiques
locaux endossent
de plus en plus
le rôle de chef
d’entreprise
dans l’espace
public en matière
de sécurité,
de soins et
d’enseignement. »
>> LucMARTENS, RouLeRs
service conforme au marché en raison de
la multitude de règlements et d’obligations
auxquels ils sont tenus. Une grande coalition
des partenaires des secteurs public, non mar-
chand, voire marchand s’impose, mais avec
des garanties de qualité et d’accessibilité.
L’immobilier social réclame une même syner-
gie. La deuxième tendance concerne l’élargis-
sement d’échelle qui se fait jour. Les défis que
nous devons relever au niveau interlocal sont
innombrables. Nous devons donc rechercher
une administration locale étendue au niveau
de la région.
De quoi s’agit-il concrètement ?
L.M. : En 2012, nous avons signé le protocole
pour la « concertation Midwest ». Celui-ci
a permis à la concertation entre les bourg-
mestres des communes de l’arrondissement
Roulers-Tielt de prendre forme. La concerta-
tion Midwest est un organe de concertation
régional, siège du dialogue et de la collabo-
ration entre 17 communes, sans pour autant
toucher à leur autonomie. Aujourd’hui, nous
sommes l’un des cinq laboratoires flamands de
l’administration régionale2.
Ce niveau supralocal n’est-il pas précisé-
ment le terrain d’action traditionnel des
provinces ?
L.M. : Je peux seulement dire que l’autorité
régionale a défini plus précisément et circons-
crit le fonctionnement à venir des provinces.
La concertation Midwest est un laboratoire
censé générer une nouvelle dynamique. Nous
sommes le champ d’expérimentation des
nouvelles formes de gouvernance, au travers
d’une série de conventions avec la province. Ici
aussi, les mots d’ordre sont l’efficacité, l’homo-
généité des compétences, la complémentarité
et la répartition des tâches. Toutes les villes ou
communes ne peuvent pas s’offrir un fonc-
tionnaire délégué à l’urbanisme. Dans certains
domaines, une collaboration supracommunale
va de soi, comme c’est actuellement le cas
avec les services de maintien de l’ordre.
2. Fin 2011, le gouvernement flamand lançait ses « projets-laboratoires de l’organisation administrative ».
Ils permettent aux niveaux de pouvoir régional et local de s’organiser de façon à pouvoir relever de manière adap-
tée les défis politiques. Il s’agit des régions du Meetjesland, du Westhoek, de la communauté urbaine de Turnhout,
de Midden-West-Vlaanderen (la région de Roulers-Tielt) et de Zuid-West-Vlaanderen (la région de Courtrai).